Prosper Mérimée - Chronique Du Règne De Charles IX

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À Paris, le protestant Bernard de Mergy retrouve son frère aîné, converti au catholicisme. Décidés à ne pas quereller leurs croyances religieuses, les deux jeunes gens s'accordent de partager les jouissances qu'offre la cour des Médicis, où les intrigues amoureuses se démêlent à force de duels chevaleresques. Mais tandis que le roi Charles IX s'offre le plaisir barbare d'une chasse à cour, gronde le râle sourd et macabre de la Saint-Barthélemy… Répondant à la mode du roman historique, Mérimée tire du massacre politique orchestré par Charles IX et Catherine de Médicis la matière d'une fiction savoureuse. Violemment ironique, l'auteur peint sous des charmes romanesques l'image monstrueuse d'une France éventrée par la guerre civile pour le seul caprice d'un roi en mal de divertissement.

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– Il s’agit, Monsieur, de sauver notre bon roi et notre sainte religion du péril qui les menace.

– Quel est donc ce péril? demanda George d’un ton de mépris.

– Les huguenots ont conspiré contre Sa Majesté; mais leurs coupables complots ont été découverts à temps, grâce à Dieu, et tous les bons chrétiens doivent se réunir cette nuit pour les exterminer pendant leur sommeil.

– Comme furent exterminés les Madianites par le fort Gédéon, dit l’homme en robe noire.

– Qu’entends-je! s’écria Mergy frémissant d’horreur.

– Les bourgeois sont armés, poursuivit Maurevel; les gardes françaises et trois mille Suisses sont dans la ville. Nous avons près de soixante mille hommes à nous; à onze heures le signal sera donné, et le branle commencera.

– Misérable coupe-jarret! quelle infâme imposture viens-tu nous débiter? Le roi n’ordonne point les assassinats… et tout au plus il les paye.

Mais, en parlant ainsi, George se souvint de l’étrange conversation qu’il avait eue quelques jours auparavant avec le roi.

– Pas d’emportement, monsieur le capitaine; si le service du roi ne réclamait tous mes soins je répondrais à vos injures. Écoutez-moi: je viens, de la part de Sa Majesté, vous requérir de m’accompagner avec votre troupe. Nous sommes chargés de la rue Saint-Antoine et du quartier avoisinant. Je vous apporte une liste exacte des personnes qu’il nous faut expédier. Le révérend père Malebouche va exhorter vos gens, et leur distribuer des croix blanches comme en porteront tous les catholique, afin que, dans l’obscurité, on ne prenne pas des fidèles pour des hérétiques.

– Et je consentirais à prêter mes mains pour massacrer des gens endormis!

– Êtes-vous catholique, et reconnaissez-vous Charles IX pour votre roi? Connaissez-vous la signature du maréchal de Retz, à qui vous devez obéissance?

Et il lui remit un papier qu’il avait à sa ceinture.

Mergy fit approcher un cavalier, et, à la lueur d’une torche de paille allumée à la mèche d’une arquebuse, il lut un ordre en bonne forme, enjoignant de par le roi au capitaine de Mergy de prêter main-forte à la garde bourgeoise, et d’obéir à Mr de Maurevel pour un service que le susdit devait lui expliquer. À cet ordre était jointe une liste de noms avec ce titre: Liste des hérétiques qui doivent être mis à mort dans le quartier Saint-Antoine . La lueur de la torche qui brûlait dans la main du cavalier montrait à tous les chevau-légers l’émotion profonde que causait à leur chef cet ordre qu’ils ne connaissaient pas encore.

– Jamais mes cavaliers ne voudront faire le métier d’assassins, dit George en jetant le papier au visage de Maurevel.

– Il n’est point question d’assassinat, dit froidement le prêtre; il s’agit d’hérétiques, et c’est justice que l’on va faire à leur endroit.

– Braves gens! s’écria Maurevel en élevant la voix et s’adressant aux chevau-légers, les huguenots veulent assassiner le roi et les catholiques; il faut les prévenir: cette nuit nous allons les tuer tous pendant qu’ils sont endormis… et le roi vous accorde le pillage de leurs maisons!

Un cri de joie féroce partit de tous les rangs:

– Vive le roi! mort aux huguenots!

– Silence dans les rangs! s’écria le capitaine d’une voix tonnante. Seul ici j’ai le droit de commander à ces cavaliers. Camarades, ce que dit ce misérable ne peut être vrai, et, le roi l’eût-il ordonné, jamais mes chevau-légers ne voudraient tuer des gens qui ne se défendent pas.

Les soldats gardèrent le silence.

– Vive le roi! mort aux huguenots! s’écrièrent à la fois Maurevel et son compagnon.

Et les cavaliers répétèrent un instant après eux:

– Vive le roi! mort aux huguenots!

– Eh bien! capitaine, obéirez-vous? dit Maurevel.

– Je ne suis plus capitaine! s’écria George.

Et il arracha son hausse-col et son écharpe, insignes de sa dignité.

– Saisissez-vous de ce traître! s’écria Maurevel en tirant son épée; tuez ce rebelle qui désobéit à son roi.

Mais pas un soldat n’osa lever la main contre son chef… George fit sauter l’épée des mains de Maurevel; mais, au lieu de le percer de la sienne, il se contenta de le frapper du pommeau au visage, si violemment qu’il le fit tomber à bas de son cheval.

– Adieu, lâches! dit-il à sa troupe; je croyais avoir des soldats, et je n’avais que des assassins.

Puis se tournant vers son cornette:

– Alphonse, si vous voulez être capitaine, voici une belle occasion. Mettez-vous à la tête de ces brigands.

À ces mots, il piqua des deux et s’éloigna au galop, se dirigeant vers l’intérieur de la ville. Le cornette fit quelques pas comme pour le suivre; mais bientôt il ralentit l’allure de son cheval, le mit au pas, puis enfin il s’arrêta, tourna bride et revint à sa compagnie, jugeant sans doute que le conseil de son capitaine, pour être donné dans un moment de colère, n’en était pas moins bon à suivre.

Maurevel, encore un peu étourdi du coup qu’il avait reçu, remontait à cheval en blasphémant; et le moine, élevant son crucifix, exhortait les soldats à ne pas faire grâce à un seul huguenot, à noyer l’hérésie dans des flots de sang.

Les soldats avaient été un moment retenus par les reproches de leur capitaine; mais, se voyant débarrassés de sa présence et ayant sous les yeux la perspective d’un beau pillage, ils brandirent leurs sabres au-dessus de leurs têtes, et jurèrent d’exécuter tout ce que Maurevel leur commanderait.

XXI – DERNIER EFFORT

Le même soir, à l’heure accoutumée, Mergy sortit de sa maison, et, bien enveloppé dans un manteau couleur de muraille, le chapeau rabattu sur les yeux, avec la discrétion convenable, il se dirigea vers la maison de la comtesse. Il avait à peine fait quelques pas qu’il rencontra le chirurgien Ambroise Paré, qu’il connaissait pour en avoir reçu des soins lorsqu’il avait été blessé. Paré revenait sans doute de l’hôtel de Châtillon; et Mergy, s’étant fait connaître, lui demanda des nouvelles de l’Amiral.

– Il va mieux, dit le chirurgien. La plaie est belle, et le malade sain. Dieu aidant, il guérira. J’espère que la potion que je lui ai prescrite pour ce soir lui sera salutaire et qu’il aura une nuit tranquille.

Un homme du peuple, qui passait auprès d’eux, avait entendu qu’ils parlaient de l’Amiral. Quand il se fut assez éloigné pour être insolent sans crainte de s’attirer une correction, il s’écria:

– Il ira bientôt danser la sarabande à Montfaucon, votre Amiral du diable!

Et il prit la fuite à toutes jambes.

– Misérable canaille! dit Mergy. Je suis fâché que notre grand Amiral soit obligé de demeurer dans une ville où tant de gens lui sont ennemis.

– Heureusement que son hôtel est bien gardé, répondit le chirurgien. Quand je l’ai quitté, les escaliers étaient remplis de soldats, et déjà ils allumaient leurs mèches. Ah! monsieur de Mergy, les gens de cette ville ne nous aiment pas… Mais il se fait tard, et il faut que je rentre au Louvre.

Ils se séparèrent en se souhaitant le bonsoir, et Mergy continua son chemin, livré à des pensées couleur de rose qui lui firent oublier bien vite l’Amiral et la haine des catholiques. Cependant il ne put s’empêcher de remarquer un mouvement extraordinaire dans les rues de Paris, toujours peu fréquentées aussitôt après la nuit close. Tantôt il rencontrait des crocheteurs [64]portant sur leurs épaules des fardeaux d’une forme étrange, que dans l’obscurité il était tenté de prendre pour des faisceaux de piques; tantôt c’était un détachement de soldats marchant en silence, les armes hautes et les mèches allumées; ailleurs on ouvrait précipitamment des fenêtres, quelques figures s’y montraient un instant avec des lumières et disparaissaient aussitôt.

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