Alexandre Pouchkine - La Fille Du Capitaine
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Plusieurs semaines se passèrent ainsi. Tout à coup mon père reçoit de Pétersbourg une lettre de notre parent le prince B… Après les premiers compliments d’usage, il lui annonçait que les soupçons qui s’étaient élevés sur ma participation aux complots des rebelle ne s’étaient trouvés que trop fondés, ajoutant qu’un supplice exemplaire aurait dû m’atteindre, mais que l’impératrice, par considération pour les loyaux services et les cheveux blancs de mon père, avait daigné faire grâce à un fils criminel; et qu’en lui faisant remise d’un supplice infamant, elle avait ordonné qu’il fût envoyé au fond de la Sibérie pour y subir un exil perpétuel.
Ce coup imprévu faillit tuer mon père. Il perdit sa fermeté habituelle, et sa douleur, muette d’habitude, s’exhala en plainte amères. «Comment! ne cessait-il de répéter tout hors de lui-même, comment! mon fils a participé aux complots de Pougatcheff? Dieu juste! jusqu’où ai-je vécu? L’impératrice lui fait grâce de la vie; mais est-ce plus facile à supporter pour moi? Ce n’est pas le supplice qui est horrible; mon aïeul a péri sur l’échafaud pour la défense de ce qu’il vénérait dans le sanctuaire de sa conscience [65], mon père a été frappé avec les martyrs Volynski et Khouchlchoff [66]; mais qu’un gentilhomme trahisse son serment, qu’il s’unisse à des bandits, à des scélérats, à des esclaves révoltés,… honte, honte éternelle à notre race!»
Effrayée de son désespoir, ma mère n’osait pas pleurer en sa présence et s’efforçait de lui rendre du courage en parlant des incertitudes et de l’injustice de l’opinion; mais mon père était inconsolable.
Marie se désolait plus que personne. Bien persuadée que j’aurais pu me justifier si je l’avais voulu, elle se doutait du motif qui me faisait garder le silence, et se croyait la seule cause de mes infortunes. Elle cachait à tous les yeux ses souffrances, mais ne cessait de penser au moyen de me sauver. Un soir, assis sur son sofa, mon père feuilletait le Calendrier de la cour; mais ses idées étaient bien loin de là, et la lecture de ce livre ne produisait pas sur lui l’impression ordinaire. Il sifflait une vieille marche. Ma mère tricotait en silence, et ses larmes tombaient de temps en temps sur son ouvrage. Marie, qui travaillait dans la même chambre, déclara tout à coup à mes parents qu’elle était forcée de partir pour Pétersbourg, et qu’elle les priait de lui en fournir les moyens. Ma mère se montra très affligée de cette résolution.
«Pourquoi, lui dit-elle, veux-tu aller à Pétersbourg? Toi aussi, tu veux donc nous abandonner?»
Marie répondit que son sort dépendait de ce voyage, et qu’elle allait chercher aide et protection auprès des gens en faveur, comme fille d’un homme qui avait péri victime de sa fidélité.
Mon père baissa la tête. Chaque parole qui lui rappelait le crime supposé de son fils lui semblait un reproche poignant.
«Pars, lui dit-il enfin avec un soupir; nous ne voulons pas mettre obstacle à ton bonheur. Que Dieu te donne pour mari un honnête homme, et non pas un traître taché d’infamie!»
Il se leva et quitta la chambre.
Restée seule avec ma mère, Marie lui confia une partie de ses projets: ma mère l’embrassa avec des larmes, en priant Dieu de lui accorder une heureuse réussite. Peu de jours après, Marie partit avec Palachka et le fidèle Savéliitch, qui, forcément séparé de moi, se consolait en pensant qu’il était au service de ma fiancée.
Marie arriva heureusement jusqu’à Sofia, et, apprenant que la cour habitait en ce moment le palais d’été de Tsars-koïé-Sélo, elle résolut de s’y arrêter. Dans la maison de poste on lui donna un petit cabinet derrière une cloison. La femme du maître de poste vint aussitôt babiller avec elle, lui annonça pompeusement qu’elle était la nièce d’un chauffeur de poêles attaché à la cour, et l’initia à tous les mystères du palais. Elle lui dit à quelle heure l’impératrice se levait, prenait le café, allait à la promenade; quels grands seigneurs se trouvaient alors auprès de sa personne; ce qu’elle avait daigné dire la veille à table; qui elle recevait le soir; en un mot, l’entretien d’Anna Vlassievna [67]semblait une page arrachée aux mémoires du temps, et serait très précieuse de nos jours. Marie Ivanovna l’écoutait avec grande attention. Elles allèrent ensemble au jardin impérial, où Anna Vlassievna raconta à Marie l’histoire de chaque allée et de chaque petit pont. Toutes les doux regagnèrent ensuite la maison, enchantées l’une de l’autre.
Le lendemain, de très bonne heure, Marie s’habilla et retourna dans le jardin impérial. La matinée était superbe. Le soleil dorait de ses rayons les cimes des tilleuls qu’avait déjà jaunis la fraîche haleine de l’automne. Le large lac étincelait immobile. Les cygnes, qui venaient de s’éveiller, sortaient gravement des buissons du rivage. Marie Ivanovna se rendit au bord d’une charmante prairie où l’on venait d’ériger un monument en l’honneur des récentes victoires du comte Roumiantzieff [68]. Tout à coup un petit chien de race anglaise courut à sa rencontre en aboyant. Marie s’arrêta effrayée. En ce moment résonna une agréable voix de femme.
«N’ayez point peur, dit-elle; il ne vous mordra pas.»
Marie aperçut une dame assise sur un petit banc champêtre vis-à-vis du monument, et alla s’asseoir elle-même à l’autre bout du siège. La dame l’examinait avec attention, et, de son côté, après lui avoir jeté un regard à la dérobée, Marie put la voir à son aise. Elle était en peignoir blanc du matin, en bonnet léger et en petit mantelet. Cette dame paraissait avoir cinquante ans; sa figure, pleine et haute en couleur, exprimait le calme et une gravité tempérée par le doux regard de ses jeux bleus et son charmant sourire. Elle rompit la première le silence:
«Vous n’êtes sans doute pas d’ici? dit-elle.
– Il est vrai, madame; je suis arrivée hier de la province.
– Vous êtes arrivée avec vos parents?
– Non, madame, seule.
– Seule! mais vous êtes bien jeune pour voyager seule.
– Je n’ai ni père ni mère.
– Vous êtes ici pour affaires?
– Oui, madame; je suis venue présenter une supplique à l’impératrice.
– Vous êtes orpheline; probablement vous avez à vous plaindre d’une injustice ou d’une offense?
– Non, madame; je suis venue demander grâce et non justice.
– Permettez-moi une question: qui êtes-vous?
– Je suis la fille du capitaine Mironoff.
– Du capitaine Mironoff? de celui qui commandait une des forteresses de la province d’Orenbourg?
– Oui; madame.»
La dame parut émue.
«Pardonnez-moi, continua-t-elle d’une voix encore plus douce, de me mêler de vos affaires. Mais je vais à la cour; expliquez-moi l’objet de votre demande; peut-être me sera-t-il possible de vous aider.»
Marie se leva et salua avec respect. Tout, dans la dame inconnue, l’attirait involontairement et lui inspirait de la confiance. Marie prit dans sa poche un papier plié; elle le présenta à sa protectrice inconnue qui le parcourut à voix basse.
Elle commença par lire d’un air attentif et bienveillant; mais soudainement son visage changea, et Marie, qui suivait des yeux tous ses mouvements, fut effrayée de l’expression sévère de ce visage si calme et si gracieux un instant auparavant.
«Vous priez pour Grineff, dit la dame d’un ton glacé. L’impératrice ne peut lui accorder le pardon. Il a passé à l’usurpateur, non comme un ignorant crédule, mais comme un vaurien dépravé et dangereux.
– Ce n’est pas vrai! s’écria Marie.
– Comment! ce n’est pas vrai? répliqua la dame qui rougit jusqu’aux yeux.
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