Alphonse Daudet - Le Petit Chose

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'Le Petit Chose' paraît en feuilleton en 1867. Daudet s'inspire des souvenirs d'une jeunesse douloureuse: humiliations à l'école, mépris pour le petit provencal, expérience de répétiteur au collège et enfin coup de foudre pour une belle jeune femme. L'écrivain manifeste une tendresse, une pitié et un respect remarquables à l'égard des malchanceux et des déshérités de la vie.

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«Elle est si belle, si étrangement belle!… En vérité, j'aurais craint pour mon cœur, s'il n'était déjà pris. Heureusement que les yeux noirs sont là pour me défendre. Chers yeux noirs! j'irai passer la soirée avec eux aujourd'hui, et nous parlerons de vous tout, le temps, ma mère Jacques.» Comme le petit Chose achevait cette lettre, on frappa doucement à la porte. C'était la dame du premier qui lui envoyait, par Coucou-Blanc, une invitation pour venir, au Théâtre-Français, entendre la grue dans sa loge. Il aurait accepté de bon cœur, mais il songea qu'il n'avait pas d'habit et fut obligé de dire non. Cela le mit de fort méchante humeur.

«Jacques aurait dû me faire faire un habit, se disait-il… C'est indispensable… Quand les articles paraîtront, il faudra que j'aille remercier les journalistes… Comment faire si je n'ai pas d'habit?…» Le soir, il alla au passage du Saumon; mais cette visite ne l'égaya pas. Le Cévenol riait fort; Mlle Pierrotte était trop brune. Les yeux noirs avaient beau lui faire signe et lui dire doucement: «Aimez-moi!» dans la langue mystique des étoiles, l'ingrat ne voulait rien entendre. Après dîner, quand les Lalouette arrivèrent, il s'installa triste et maussade dans un coin, et tandis que le tableau à musique jouait ses petits airs, il se figurait Irma Borel trônant dans une loge découverte, les bras de neige jouant de l'éventail, le brouillard d'or scintillant sous les lumières de la salle. «Comme j'aurais honte si elle me voyait ici!» songeait-il.

Plusieurs jours se passèrent sans nouveaux incidents. Irma Borel ne donnait plus signe de vie. Entre le premier et le cinquième étage, les relations semblaient interrompues. Toutes les nuits, le petit Chose, assis à son établi, entendait entrer la victoria de la dame, et, sans qu'il y prît garde, le roulement sourd de la voiture, le «Porte, s'il vous plaît» du cocher, le faisaient tressaillir. Même il ne pouvait pas entendre sans émotion la Négresse remonter chez elle; s'il avait osé, il serait allé lui demander des nouvelles de sa maîtresse… Malgré tout, cependant, les yeux noirs étaient encore maîtres de la place. Le petit Chose passait de longues heures auprès d'eux. Le reste du temps, il s'enfermait chez lui pour chercher des rimes, au grand ébahissement des moineaux, qui venaient le voir de tous les toits à la ronde, car les moineaux du pays latin sont comme la dame de grand mérite et se font de drôles d'idées sur les mansardes d'étudiants. En revanche, les cloches de Saint-Germain – les pauvres cloches vouées au Seigneur et cloîtrées toute leur vie comme des Carmélites – se réjouissaient de voir leur ami le petit Chose éternellement assis devant sa table; et, pour l'encourager, elles lui faisaient grande musique.

Sur ces entrefaites, on reçut des nouvelles de Jacques. Il était installé à Nice et donnait force détails sur son installation… «Le beau pays, mon Daniel, et comme cette mer qui est là sous mes fenêtres t'inspirerait! Moi, je n'en jouis guère! je ne sors jamais!… Le marquis. dicte tout le jour. Diable d'homme, va! Quelquefois, entre deux phrases, je lève la tête, je vois une petite voile rouge à l'horizon, puis tout de suite le nez sur mon papier… Mlle d'Hacqueville est toujours bien malade… Je l'entends au-dessus de nous qui tousse, qui tousse… Moi-même, à peine débarqué, j'ai attrapé un gros rhume qui ne veut pas finir…» Un peu plus loin, parlant de la dame du premier, Jacques disait:

«… Si tu m'en crois, tu ne retourneras pas chez cette femme. Elle est trop compliquée pour toi; et même, faut-il te le dire? je flaire en elle une aventurière… Tiens! j'ai vu hier dans le port un brick hollandais qui venait de faire un voyage autour du monde et qui rentrait avec des mâts japonais, des espars du Chili, un équipage bariolé comme une carte géographique… Eh bien, mon cher, je trouve que ton Irma Borel ressemble à ce navire. Bon pour un brick d"avoir beaucoup voyagé, mais pour une femme, c'est différent, En général, celles qui ont vu tant de pays en font beaucoup voir aux autres… Méfie-toi, Daniel, méfie-toi! et surtout, je t'en conjure, ne fais pas pleurer les yeux noirs…» Ces derniers mots allèrent droit au cœur du petit Chose. La persistance de Jacques à veiller sur le bonheur de celle qui n'avait pas voulu l'aimer lui parut admirable. «Oh! non! Jacques, n'aie pas peur; je ne la ferai pas pleurer», se dit-il, et tout de suite il prit la ferme résolution de ne plus retourner chez la dame du premier… Fiez-vous au petit Chose pour les fermes résolutions.

Ce soir-là, quand la victoria roula sous le porche, il y prit à peine garde, La chanson de la Négresse. ne lui causa pas non plus de distraction. C'était une nuit de septembre, orageuse et lourde… Il travaillait, la porte entrouverte. Tout à coup, il crut entendre craquer l'escalier de bois qui menait à sa chambre. Bientôt il distingua un léger bruit de pas et le frôlement d'une robe. Quelqu'un montait, c'était sûr… mais qui?…

Coucou-Blanc était rentrée depuis longtemps…

Peut-être la dame du premier qui venait parler à la Négresse…

À cette idée le petit Chose sentit son cœur battre avec violence; mais il eut le courage de rester devant sa table… Les pas approchaient toujours. Arrivé sur le palier on s'arrêta… Il y eut un moment de silence; puis un léger coup frappé à la porte de la Négresse, qui ne répondit pas.

«C'est elle», se dit-il sans bouger de sa place.

Tout à coup, une lumière parfumée se répandit dans la chambre.

La porte cria, quelqu'un entrait.

Alors, sans tourner la tête, le petit Chose demanda en tremblant:

«Qui est là?»

XI LE CŒUR DE SUCRE

Voila deux mois que Jacques est parti, et il n'est pas encore au moment de revenir. Mlle d'Hacqueville est morte. Le marquis, escorté de son secrétaire, promène son deuil par toute l'Italie, sans interrompre d'un seul jour la terrible dictée de ses mémoires, Jacques, surmené, trouve à peine le temps d'écrire à son frère quelques lignes datées de Rome, de Naples, de Pise, de Palerme. Mais, si le timbre de ces lettres varie souvent, leur texte ne change guère… «Travailles-tu?… Comment vont les yeux noirs?… L'article de Gustave Planche a-t-il paru?… Es-tu retourné chez Irma Borel?» À ces questions, toujours les mêmes, le petit Chose répond invariablement qu'il travaille beaucoup, que la vente du livre va très bien, les yeux noirs aussi; qu'il n'a pas revu Irma Borel, ni entendu parler de Gustave Planche.

Qu'y a-t-il de vrai dans tout cela?… Une dernière lettre, écrite par le petit Chose en une nuit de fièvre et de tempête, va nous l'apprendre.

«Monsieur Jacques Eyssette, à Pise.

«Dimanche soir, 10 heures.

«Jacques, je t'ai menti. Depuis deux mois je ne fais que te mentir. Je t'écris que je travaille, et depuis deux mois mon écritoire est à sec. Je t'écris que la vente de mon livre va bien, et depuis deux mois on n'en a pas vendu un exemplaire. Je t'écris que je ne revois plus Irma Borel, et depuis deux mois je ne l'ai pas quittée. Quant aux yeux noirs, hélas!… ô Jacques, Jacques, pourquoi ne t'ai-je pas écouté?

«Pourquoi suis-je retourné chez cette femme?

«Tu avais raison, c'est une aventurière, rien de plus. D'abord, je la croyais intelligente. Ce n'est pas vrai, tout ce qu'elle dit lui vient de quelqu'un. Elle n'a pas de cervelle, pas d'entrailles. Elle est fourbe, elle est cynique, elle est méchante. Dans ses accès de colère, je l'ai vue rouer sa Négresse de coups de cravache, la jeter par terre, la trépigner. Avec cela, une femme forte, qui ne croit ni à Dieu ni au diable, mais qui accepte aveuglément les prédictions des somnambules et du marc de café, Quant à son talent de tragédienne, elle a beau prendre des leçons d'un avorton à bosse et passer toutes ses journées chez elle avec des boules élastiques dans la bouche, je suis sûr qu'aucun théâtre n'en voudra. Dans la vie privée, par exemple, c'est une fière comédienne.

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