Alphonse Daudet - Sapho

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Alphonse Daudet n'a pas seulement chanté la Provence perdue de son enfance. Dans Sapho, c'est un Paris bien incarné qu'il met en scène, celui de la bohème artistique de son temps, se consumant dans l'ivresse de la fête et des conquêtes d'un soir. Jean, jeune provençal fraîchement monté à Paris, s'éprend d'une très belle femme – modèle – connue sous le nom de Sapho. Sera-ce une de ces liaisons sans lendemain? Sapho n'est plus jeune et pressent qu'elle vit son dernier amour, mais, pour Jean, c'est le premier. Décalage du temps, désaccord des âmes… Trente ans avant le Chéri de Colette, Daudet a l'intuition magistrale de " ce genre d'amours auxquels le sentiment maternel ajoute une dimension délicieuse et dangereuse "

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– Et vous êtes amis?

– Très amis.

– Ce Paris, pas moins!… comme on y fait de belles connaissances.

Gaussin aurait eu pourtant quelque honte à avouer que Caoudal était un ancien amant de Fanny, et qu’elle les avait mis en relation. Mais on eût dit que Césaire y pensait:

– C’est lui l’auteur de cette Sapho que nous avons à Castelet?… Alors il connaît ta maîtresse, et pourrait t’aider peut-être à la rupture. L’Institut, la Légion d’honneur, ça impressionne toujours une femme…

Jean ne répondit pas, songeant aussi peut-être à utiliser l’influence du premier amant.

Et l’oncle continuait d’un bon rire:

– à propos, tu sais, le bronze n’est plus chez ton père… Quand Divonne a su, quand j’ai eu le malheur de lui dire que ça représentait ta maîtresse, elle n’a plus voulu qu’il fût là… Avec les manies du consul, ses difficultés au moindre changement, ce n’était pas commode, surtout sans laisser soupçonner le motif… Oh! les femmes… Elle a si bien manœuvré qu’à cette heure M. Thiers préside sur la cheminée de ton père, et la pauvre Sapho se ronge de poussière dans la chambre du vent, avec les vieux chenets et les meubles hors d’usage; même qu’elle a reçu un atout dans le transport, le chignon cassé et sa lyre qui ne tient plus. La rancune de Divonne, sans doute, qui lui aura porté malheur.

Ils arrivaient rue d’Assas. Devant l’aspect modeste et travailleur de cette cité d’artistes, ces ateliers aux portes de remises numérotées, s’ouvrant de chaque côté d’une longue cour que terminent les bâtiments vulgaires d’une école communale aux perpétuelles mélopées de lecture, le président des submersionnistes eut de nouveaux doutes sur le talent d’un homme aussi médiocrement logé; mais sitôt entré chez Caoudal, il sut à quoi s’en tenir: «Pas pour cent mille francs, pas pour un million!…» hurlait le sculpteur au premier mot de Gaussin; et soulevant à mesure son grand corps du divan où il s’allongeait dans le désordre et l’abandon de l’atelier: «Un buste!… Ah bien! oui… mais regardez donc là-bas cet écrasement de plâtre en mille miettes… ma figure du prochain Salon que je viens de démolir à coups de maillet… Voilà le cas que j’en fais, de la sculpture, et si tentante que soit la binette du monsieur…

– Gaussin d’Armandy… président…

L’oncle rassemblait tous ses titres, mais il y en avait trop, Cadoual l’interrompit, et tourné vers le jeune homme:

– Vous me regardez, Gaussin… Vous me trouvez vieilli?…»

C’est vrai qu’il avait bien son âge dans ce jour tombé d’en haut sur les balafres, les creux et meurtrissures de sa tête viveuse et surmenée, sa crinière de lion montrant des râpes de vieux tapis, ses bajoues pendantes et flasques, et sa moustache aux tons de métal dédoré qu’il ne se donnait plus la peine de friser ni de teindre… à quoi bon?… Cousinard, le petit modèle, venait de partir.

– Oui, mon cher, avec mon mouleur, un sauvage, une brute, mais vingt ans!…

L’intonation rageuse et ironique, il arpentait l’atelier, bousculant d’un coup de botte l’escabeau qui le gênait au passage. Tout à coup, arrêté devant le miroir enguirlandé de cuivre au-dessus du divan, il se regardait avec une affreuse grimace:

– Suis-je assez laid, assez démoli, en voilà des cordes, des fanons de vieille vache!…

Il prenait son cou à poignée, puis dans un accent lamentable et comique, une prévoyance de vieux beau qui se pleure:

– Et dire que je regretterai ça, l’an prochain!…

L’oncle restait effaré. Cet académicien qui se tirait la langue racontait ses basses amours! Il y avait donc des toqués partout, même à l’Institut; et son admiration pour le grand homme s’amoindrissait de la sympathie qu’il ressentait pour ses faiblesses.

– Comment va Fanny?… Êtes-vous toujours à Chaville?… fit Caoudal subitement apaisé et venant s’asseoir à côté de Gaussin dont il tapotait familièrement l’épaule.

– Ah! la pauvre Fanny, nous n’avons plus longtemps à vivre ensemble…

– Vous partez?

– Oui, bientôt… et je me marie avant… Il faut que je la quitte.

Le sculpteur eut un rire féroce:

– Bravo! Je suis content… Venge-nous, mon petit, venge-nous de ces coquines-là. Lâche-les, trompe-les, et qu’elles pleurent, les misérables! Tu ne leur feras jamais autant de mal qu’elles en ont fait aux autres.

L’oncle Césaire triomphait:

– Tu vois, monsieur ne prend pas les choses aussi tragiquement que toi… Comprenez-vous cet innocent… ce qui le retient de s’en aller, c’est la peur qu’elle se tue!

Jean avoua très simplement l’impression que lui avait faite le suicide d’Alice Doré.

– Mais ce n’est pas la même chose, dit Caoudal vivement… Celle-là, c’était une triste, une molle aux mains tombantes… une pauvre poupée qui manquait de son… Déchelette a eu tort de croire qu’elle mourait pour lui… Un suicide par fatigue et ennui de vivre. Tandis que Sapho… ah! ouiche, se tuer… Elle aime bien trop l’amour et brûlera jusqu’au bout, jusqu’aux bobèches. Elle est de la race des jeunes premiers qui ne changent jamais de rôle, et finissent sans dents, sans cils, dans leur peau de jeunes premiers… Regardez-moi donc… Est-ce que je me tue?… J’ai beau avoir du chagrin, je sais bien que, celle-là partie, j’en prendrai une autre, qu’il m’en faudra toujours… Votre maîtresse fera comme moi, comme elle a déjà fait… Seulement, elle n’est plus jeune, et ce sera plus difficile.

L’oncle continuait à triompher:

– Te voilà rassuré, hein?

Jean ne disait rien, mais ses scrupules étaient vaincus et sa résolution bien prise. Ils partaient, quand le sculpteur les rappela pour leur montrer une photographie ramassée sur la poussière de sa table et qu’il essuyait d’un revers de manche.

– Tenez, la voilà!… Est-elle jolie, la coquine… à se mettre à genoux devant… Ces jambes, cette gorge!

Et c’était terrible le contraste de ces yeux ardents, de cette voix passionnée avec le tremblement sénile des gros doigts en spatule où grelottait l’image souriante, aux charmes capitonnés de fossettes, de Cousinard le petit modèle.

XII

– C’est toi?… Comme tu viens de bonne heure!…

Elle arrivait du fond du jardin, sa robe pleine de pommes tombées, et montait le perron très vite, un peu inquiète de la mine à la fois gênée et volontaire de son amant.

– Qu’y a-t-il donc?

– Rien, rien… c’est ce temps, ce soleil… J’ai voulu profiter du dernier beau jour pour faire un tour en forêt, nous deux… Veux-tu?

Elle eut son cri d’enfant de la rue, qui lui revenait chaque fois qu’elle était contente:

– Oh! veine…

Plus d’un mois qu’ils n’étaient sortis, bloqués par les pluies, les bourrasques de novembre. On ne s’amusait pas toujours à la campagne; autant vivre dans l’arche avec les bestiaux de Noé… Elle avait quelques recommandations à faire à la cuisine, à cause des Hettéma qui venaient dîner; et pendant qu’il l’attendait dehors, sur le Pavé des Gardes, Jean regardait la petite maison réchauffée de cette lumière douce d’arrière-été, la rue de campagne aux larges dalles moussues, avec cet adieu de nos yeux, étreignant et doué de mémoire, aux endroits que nous allons quitter.

La fenêtre de la salle, grande ouverte, laissait échapper les vocalises du loriot, alternant avec les ordres de Fanny à la femme de service:

– Surtout n’oubliez pas, pour six heures et demie… Vous servirez d’abord la pintade… Ah! que je vous donne du linge…

Sa voix sonnait, claire, heureuse, parmi des grésillements de cuisine et les petits cris de l’oiseau s’égosillant au soleil. Et lui qui savait que leur ménage n’avait plus que deux heures à vivre, ces préparatifs de fête lui serraient le cœur.

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