Alexandre Dumas fils - Dame aux camelias

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– Mon père !

– Monsieur, je connais la vie mieux que vous. Il n'y a de sentiments entièrement purs que chez les femmes entièrement chastes. Toute Manon peut faire un Des Grieux, et le temps et les mœurs sont changés. Il serait inutile que le monde vieillît, s'il ne se corrigeait pas. Vous quitterez votre maîtresse.

– Je suis fâché de vous désobéir, mon père, mais c'est impossible.

– Je vous y contraindrai.

– 218 –

– Malheureusement, mon père, il n'y a plus d'îles Sainte-Marguerite où l'on envoie les courtisanes, et, y en eût-il encore, j'y suivrais mademoiselle Gautier, si vous obteniez qu'on l'y envoyât.

Que voulez-vous ? j'ai peut-être tort, mais je ne puis être heureux qu'à la condition que je resterai l'amant de cette femme.

– Voyons, Armand, ouvrez les yeux, reconnaissez votre père qui vous a toujours aimé, et qui ne veut que votre bonheur. Est-il honorable pour vous d'aller vivre maritalement avec une fille que tout le monde a eue ?

– Qu'importe, mon père, si personne ne doit plus l'avoir !

Qu'importe, si cette fille m'aime, si elle se régénère par l'amour qu'elle a pour moi et par l'amour que j'ai pour elle ! Qu'importe, enfin, s'il y a conversion !

– Eh ! croyez-vous donc, monsieur, que la mission d'un homme d'honneur soit de convertir des courtisanes ? Croyez-vous donc que Dieu ait donné ce but grotesque à la vie, et que le cœur ne doive pas avoir un autre enthousiasme que celui-là ? Quelle sera la conclusion de cette cure merveilleuse, et que penserez-vous de ce que vous dites aujourd'hui, quand vous aurez quarante ans ? Vous rirez de votre amour, s'il vous est permis d'en rire encore, s'il n'a pas laissé de traces trop profondes dans votre passé. Que seriez-vous à cette heure, si votre père avait eu vos idées, et avait abandonné sa vie à tous ces souffles d'amour, au lieu de l'établir inébranlablement sur une pensée d'honneur et de loyauté ? Réfléchissez, Armand, et ne dites plus de pareilles sottises. Voyons, vous quitterez cette femme, votre père vous en supplie.

Je ne répondis rien.

– Armand, continua mon père, au nom de votre sainte mère, croyez-moi, renoncez à cette vie que vous oublierez plus vite que vous ne pensez, et à laquelle vous enchaîne une théorie

– 219 –

impossible. Vous avez vingt-quatre ans, songez à l'avenir. Vous ne pouvez pas aimer toujours cette femme qui ne vous aimera pas toujours non plus. Vous vous exagérez tous deux votre amour.

Vous vous fermez toute carrière. Un pas de plus et vous ne pourrez plus quitter la route où vous êtes, et vous aurez, toute votre vie, le remords de votre jeunesse. Partez, venez passer un mois ou deux auprès de votre sœur. Le repos et l'amour pieux de la famille vous guériront vite de cette fièvre, car ce n'est pas autre chose.

« Pendant ce temps, votre maîtresse se consolera ; elle prendra un autre amant, et quand vous verrez pour qui vous avez failli vous brouiller avec votre père et perdre son affection, vous me direz que j'ai bien fait de venir vous chercher, et vous me bénirez.

« Allons, tu partiras, n'est-ce pas, Armand ?

Je sentais que mon père avait raison pour toutes les femmes, mais j'étais convaincu qu'il n'avait pas raison pour Marguerite.

Cependant le ton dont il m'avait dit ses dernières paroles était si doux, si suppliant que je n'osais lui répondre.

– Eh bien ? fit-il d'une voix émue.

– Eh bien, mon père, je ne puis rien vous promettre, dis-je enfin ; ce que vous me demandez est au-dessus de mes forces.

Croyez-moi, continuai-je en le voyant faire un mouvement d'impatience, vous vous exagérez les résultats de cette liaison.

Marguerite n'est pas la fille que vous croyez. Cet amour, loin de me jeter dans une mauvaise voie, est capable, au contraire, de développer en moi les plus honorables sentiments. L'amour vrai rend toujours meilleur, quelle que soit la femme qui l'inspire. Si vous connaissiez Marguerite, vous comprendriez que je ne m'expose à rien. Elle est noble comme les plus nobles femmes.

Autant il y a de cupidité chez les autres, autant il y a de désintéressement chez elle.

– 220 –

– Ce qui ne l'empêche pas d'accepter toute votre fortune, car les soixante mille francs qui vous viennent de votre mère, et que vous lui donnez, sont, rappelez-vous bien ce que je vous dis, votre unique fortune.

Mon père avait probablement gardé cette péroraison et cette menace pour me porter le dernier coup.

J'étais plus fort devant ses menaces que devant ses prières.

– Qui vous a dit que je dusse lui abandonner cette somme ?

Repris-je.

– Mon notaire. Un honnête homme eût-il fait un acte semblable sans me prévenir ? Eh bien, c'est pour empêcher votre ruine en faveur d'une fille que je suis venu à Paris. Votre mère vous a laissé en mourant de quoi vivre honorablement et non pas de quoi faire des générosités à vos maîtresses.

– Je vous le jure, mon père, Marguerite ignorait cette donation.

– Et pourquoi la faisiez-vous alors ?

– Parce que Marguerite, cette femme que vous calomniez et que vous voulez que j'abandonne, fait le sacrifice de tout ce qu'elle possède pour vivre avec moi.

– Et vous acceptez ce sacrifice ? Quel homme êtes-vous donc, monsieur, pour permettre à une mademoiselle Marguerite de vous sacrifier quelque chose ? Allons, en voilà assez. Vous quitterez cette femme. Tout à l'heure je vous en priais, maintenant je vous l'ordonne ; je ne veux pas de pareilles saletés dans ma famille. Faites vos malles, et apprêtez-vous à me suivre.

– 221 –

– Pardonnez-moi, mon père, dis-je alors, mais je ne partirai pas.

– Parce que ?...

– Parce que j'ai déjà l'âge où l'on n'obéit plus à un ordre.

Mon père pâlit à cette réponse.

– C'est bien, monsieur, reprit-il ; je sais ce qu'il me reste à faire.

Il sonna.

Joseph parut.

– Faites transporter mes malles à l'hôtel de Paris, dit-il à mon domestique. Et en même temps il passa dans sa chambre, où il acheva de s'habiller.

Quand il reparut, j'allai au-devant de lui.

– Vous me promettez, mon père, lui dis-je, de ne rien faire qui puisse causer de la peine à Marguerite ?

Mon père s'arrêta, me regarda avec dédain, et se contenta de me répondre :

– Vous êtes fou, je crois.

Après quoi, il sortit en fermant violemment la porte derrière lui.

Je descendis à mon tour, je pris un cabriolet et je partis pour Bougival.

– 222 –

Marguerite m'attendait à la fenêtre.

– 223 –

Chapitre XXI Enfin sécriatelle en me sautant au cou Te voilà Comme - фото 22

Chapitre XXI

– Enfin ! s'écria-t-elle en me sautant au cou. Te voilà !

Comme tu es pâle !

Alors je lui racontai ma scène avec mon père.

– Ah ! mon dieu ! je m'en doutais, dit-elle. Quand Joseph est venu nous annoncer l'arrivée de ton père, j'ai tressailli comme à la nouvelle d'un malheur. Pauvre ami ! et c'est moi qui te cause tous ces chagrins. Tu ferais peut-être mieux de me quitter que de te brouiller avec ton père. Cependant je ne lui ai rien fait. Nous vivons bien tranquilles, nous allons vivre plus tranquilles encore.

Il sait bien qu'il faut que tu aies une maîtresse, et il devrait être heureux que ce fût moi, puisque je t'aime et n'ambitionne pas

– 224 –

plus que ta position ne le permet. Lui as-tu dit comment nous avons arrangé l'avenir ?

– Oui, et c'est ce qui l'a le plus irrité, car il a vu dans cette détermination la preuve de notre amour mutuel.

– Que faire alors ?

– Rester ensemble, ma bonne Marguerite, et laisser passer cet orage.

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