Жорж Санд - Consuelo

Здесь есть возможность читать онлайн «Жорж Санд - Consuelo» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Consuelo: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Consuelo»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Consuelo — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Consuelo», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

moins. Il l'observait, il suivait tout ses mouvements, il veillait sur

elle; car à quel autre attribuer le secours imprévu qu'elle venait de

recevoir, et la force presque surnaturelle dont il fallait qu'un homme

fût doué pour terrasser François de Trenck, l'Hercule esclavon? Et si, par

une de ces bizarreries dont son caractère n'offrait que trop d'exemples,

il refusait de lui parler, s'il semblait vouloir se dérober à ses regards,

il n'en était pas moins évident qu'il l'aimait toujours ardemment,

puisqu'il la protégeait avec tant de sollicitude, et la préservait avec

tant d'énergie.

«Eh bien, pensa Consuelo, puisque Dieu permet que mes forces ne me

trahissent pas, je veux qu'il me voie belle dans mon rôle, et que, du coin

de la salle d'où sans doute il m'observe en cet instant, il jouisse d'un

triomphe que je ne dois ni à la cabale ni au charlatanisme.»

Tout en se conservant à l'esprit de son rôle, elle le chercha des yeux,

mais elle ne le put découvrir; et lorsqu'elle rentrait dans les coulisses,

elle l'y cherchait encore, avec aussi peu de succès. Où pouvait-il être?

où se cachait-il? avait-il tué le pandoure sur le coup, en le jetant au bas

de l'escalier? Était-il forcé de se dérober aux poursuites? allait-il venir

lui demander asile auprès du Porpora? le retrouverait-elle, cette fois,

en rentrant à l'ambassade? Ces perplexités disparaissaient dès qu'elle

rentrait en scène: elle oubliait alors, comme par un effet magique, tous

les détails de sa vie réelle, pour ne plus sentir qu'une vague attente,

mêlée d'enthousiasme, de frayeur, de gratitude et d'espoir. Et tout cela

était dans son rôle, et se manifestait en accents admirables de tendresse

et de vérité.

Elle fut rappelée après la fin; et l'impératrice lui jeta, la première, de

sa loge, un bouquet où était attaché un présent assez estimable. La cour et

la ville suivirent l'exemple de la souveraine en lui envoyant une pluie de

fleurs. Au milieu de ces palmes embaumées, Consuelo vit tomber à ses pieds

une branche verte, sur laquelle ses yeux s'attachèrent involontairement.

Dès que le rideau fut hissé pour la dernière fois, elle la ramassa.

C'était une branche de cyprès. Alors toutes les couronnes du triomphe

disparurent de sa pensée, pour ne lui laisser à contempler et à commenter

que cet emblème funèbre, un signe de douleur et d'épouvante, l'expression,

peut-être, d'un dernier adieu. Un froid mortel succéda à la fièvre de

l'émotion; une terreur insurmontable fit passer un nuage devant ses yeux.

Ses jambes se dérobèrent, et on l'emporta défaillante dans la voiture de

l'ambassadeur de Venise, où le Porpora chercha en vain à lui arracher un

mot. Ses lèvres étaient glacées; et sa main pétrifiée tenait, sous son

manteau, cette branche de cyprès, qui semblait avoir été jetée sur elle par

le vent de là mort.

En descendant l'escalier du théâtre, elle n'avait pas vu des traces de

sang; et, dans la confusion de la sortie, peu de personnes les avaient

remarquées. Mais tandis qu'elle regagnait l'ambassade, absorbée dans de

sombres méditations, une scène assez triste se passait à huis clos dans le

foyer des acteurs. Peu de temps avant la fin du spectacle, les employés du

théâtre, en rouvrant toutes les portes, avaient trouvé le baron de Trenck

évanoui au bas de l'escalier et baigné dans son sang. On l'avait porté dans

une des salles réservées aux artistes; et, pour ne pas faire d'éclat et de

confusion, on avait averti, sous main, le directeur, le médecin du théâtre

et les officiers de police, afin qu'ils vinssent constater le fait. Le

public et la troupe évacuèrent donc la salle et le théâtre sans savoir

l'événement, tandis que les gens de l'art, les fonctionnaires impériaux et

quelques témoins compatissants s'efforçaient de secourir et d'interroger le

pandoure. La Corilla, qui attendait la voiture de son amant, et qui avait

envoyé plusieurs fois sa soubrette s'informer de lui, fut prise d'humeur

et d'impatience, et se hasarda à descendre elle-même, au risque de s'en

retourner à pied. Elle rencontra M. Holzbaüer, qui connaissait ses

relations avec Trenck, et qui la conduisit au foyer où elle trouva son

amant avec la tête fendue et le corps tellement endolori de contusions,

qu'il ne pouvait faire un mouvement. Elle remplit l'air de ses gémissements

et de ses plaintes. Holzbaüer fit sortir les témoins inutiles, et ferma les

portes. La cantatrice, interrogée, ne put rien dire et rien présumer pour

éclaircir l'affaire. Enfin Trenck, ayant un peu repris ses esprits, déclara

qu'étant venu dans l'intérieur du théâtre sans permission, pour voir de

près les danseuses, il avait voulu se hâter de sortir avant la fin; mais

que, ne connaissant pas les détours du labyrinthe, le pied lui avait manqué

sur la première marche de ce maudit escalier. Il était tombé brusquement et

avait roulé jusqu'en bas. On se contenta de cette explication; et on le

reporta chez lui, où la Corilla l'alla soigner avec un zèle qui lui fit

perdre la faveur du prince Kaunitz, et par suite la bienveillance de Sa

Majesté; mais elle en fit hardiment le sacrifice, et Trenck, dont le corps

de fer avait résisté à des épreuves plus rudes, en fut quitte pour huit

jours de courbature et une cicatrice de plus à la tête. Il ne se vanta à

personne de sa mésaventure, et se promit seulement de la faire payer cher

à Consuelo. Il l'eût fait cruellement sans doute, si un mandat d'arrêt ne

l'eût arraché brusquement des bras de Corilla pour le jeter dans la prison

militaire, à peine rétabli de sa chute et grelottant encore la fièvre[1].

Ce qu'une sourde rumeur publique avait annoncé au chanoine commençait

à se réaliser. Les richesses du pandoure avaient allumé chez des hommes

influents et d'habiles créatures, une soif ardente, inextinguible. Il en

fut la victime mémorable. Accusé de tous les crimes qu'il avait commis et

de tous ceux que lui prêtèrent les gens intéressés à sa perte, il commença

à endurer les lenteurs, les vexations, les prévarications impudentes, les

injustices raffinées d'un long et scandaleux procès. Avare, malgré son

ostentation, et fier, malgré ses vices, il ne voulut pas payer le zèle de

ses protecteurs ou acheter la conscience de ses juges. Nous le laisserons

jusqu'à nouvel ordre dans la prison, où s'étant porté à quelque violence,

il eut la douleur de se voir enchaîné par un pied. Honte et infamie! ce fut

précisément le pied qui avait été brisé d'un éclat de bombe dans une de ses

plus belles actions militaires. Il avait subi la scarification de l'os

gangrené, et, à peine rétabli, il était remonté à cheval pour reprendre

son service avec une fermeté héroïque. On scella un anneau de fer et une

lourde chaîne sur cette affreuse cicatrice. La blessure se rouvrit, et il

supporta de nouvelles tortures, non plus pour servir Marie-Thérèse, mais

pour l'avoir trop bien servie. La grande reine, qui n'avait pas été fâchée

de lui voir pressurer et déchirer cette malheureuse et dangereuse Bohême,

rempart peu assuré contre l'ennemi, à cause de son antique haine nationale,

_le roi_ Marie-Thérèse, qui, n'ayant plus besoin des crimes de Trenck et

des excès des pandoures pour s'affermir sur le trône, commençait à les

trouver monstrueux et irrémissibles, fut censée ignorer ces barbares

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Consuelo»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Consuelo» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Consuelo»

Обсуждение, отзывы о книге «Consuelo» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x