Alexandre Dumas-fils - La Dame Aux Camélias

Здесь есть возможность читать онлайн «Alexandre Dumas-fils - La Dame Aux Camélias» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La Dame Aux Camélias: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La Dame Aux Camélias»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Inspiré de sa relation avec Marie Duplessis, le roman puis le drame célèbre de Dumas fils est l'histoire de Armand et Marguerite qui parviendront à vaincre tous les obstacles pour vivre leur amour.

La Dame Aux Camélias — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La Dame Aux Camélias», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

– Pardon, pardon, me dit-il, la douleur exagère les sensations. Laissez-moi rester quelques minutes encore, le temps de m'essuyer les yeux, pour que les badauds de la rue ne regardent pas comme une curiosité ce grand garçon qui pleure. Vous venez de me rendre bien heureux en me donnant ce livre; je ne saurai jamais comment reconnaître ce que je vous dois.

– En m'accordant un peu de votre amitié, dis-je à Armand, et en me disant la cause de votre chagrin. On se console en racontant ce qu'on souffre.

– Vous avez raison; mais aujourd'hui j'ai trop besoin de pleurer, et je ne vous dirais que des paroles sans suite. Un jour, je vous ferai part de cette histoire, et vous verrez si j'ai raison de regretter la pauvre fille. Et maintenant, ajouta-t-il en se frottant une dernière fois les yeux et en se regardant dans la glace, dites-moi que vous ne me trouvez pas trop niais, et permettez-moi de revenir vous voir.

Le regard de ce jeune homme était bon et doux; je fus au moment de l'embrasser.

Quant à lui, ses yeux commençaient de nouveau à se voiler de larmes; il vit que je m'en apercevais, et il détourna son regard de moi.

– Voyons, lui dis-je, du courage.

– Adieu, me dit-il alors.

Et, faisant un effort inouï pour ne pas pleurer, il se sauva de chez moi plutôt qu'il n'en sortit.

Je soulevai le rideau de ma fenêtre, et je le vis remonter dans le cabriolet qui l'attendait à la porte; mais à peine y était-il qu'il fondit en larmes et cacha son visage dans son mouchoir.

Chapitre V

Un assez long temps s'écoula sans que j'entendisse parler d'Armand; mais, en revanche, il avait souvent été question de Marguerite.

Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, il suffit que le nom d'une personne qui paraissait devoir vous rester inconnue ou tout au moins indifférente soit prononcé une fois devant vous, pour que des détails viennent peu à peu se grouper autour de ce nom, et pour que vous entendiez alors tous vos amis vous parler d'une chose dont ils ne vous avaient jamais entretenu auparavant. Vous découvrez alors que cette personne vous touchait presque, vous vous apercevez qu'elle a passé bien des fois dans votre vie sans être remarquée; vous trouvez dans les événements que l'on vous raconte une coïncidence, une affinité réelles avec certains événements de votre propre existence. Je n'en étais pas positivement là avec Marguerite, puisque je l'avais vue, rencontrée, et que je la connaissais de visage et d'habitudes; cependant, depuis cette vente, son nom était revenu si fréquemment à mes oreilles, et dans la circonstance que j'ai dite au dernier chapitre, ce nom s'était trouvé mêlé à un chagrin si profond, que mon étonnement en avait grandi, en augmentant ma curiosité.

Il en était résulté que je n'abordais plus mes amis auxquels je n'avais jamais parlé de Marguerite, qu'en disant:

– Avez-vous connu une nommée Marguerite Gautier?

– La Dame aux Camélias ?

– Justement.

– Beaucoup! Ces «beaucoup!» étaient quelquefois accompagnés de sourires incapables de laisser aucun doute sur leur signification.

– Eh bien, qu'est-ce que c'était que cette fille-là? continuais-je.

– Une bonne fille.

– Voilà tout?

– Mon Dieu! oui, plus d'esprit et peut-être un peu plus de cœur que les autres.

– Et vous ne savez rien de particulier sur elle?

– Elle a ruiné le baron de G…

– Seulement?

– Elle a été la maîtresse du vieux duc de…

– était-elle bien sa maîtresse?

– On le dit: en tous cas, il lui donnait beaucoup d'argent.

Toujours les mêmes détails généraux.

Cependant j'aurais été curieux d'apprendre quelque chose sur la liaison de Marguerite et d'Armand.

Je rencontrai un jour un de ceux qui vivent continuellement dans l'intimité des femmes connues. Je le questionnai.

– Avez-vous connu Marguerite Gautier?

Le même beaucoup me fut répondu.

– Quelle fille était-ce?

– Belle et bonne fille. Sa mort m'a fait une grande peine.

– N'a-t-elle pas eu un amant nommé Armand Duval?

– Un grand blond?

– Oui.

– C'est vrai.

– Qu'est-ce que c'était que cet Armand?

– Un garçon qui a mangé avec elle le peu qu'il avait, je crois, et qui a été forcé de la quitter. On dit qu'il en a été fou.

– Et elle?

– Elle l'aimait beaucoup aussi, dit-on toujours, mais comme ces filles-là aiment. Il ne faut pas leur demander plus qu'elles ne peuvent donner.

– Qu'est devenu Armand?

– Je l'ignore. Nous l'avons très peu connu. Il est resté cinq ou six mois avec Marguerite, mais à la campagne. Quand elle est revenue, il est parti.

– Et vous ne l'avez pas revu depuis?

– Jamais.

Moi non plus je n'avais pas revu Armand. J'en étais arrivé à me demander si, lorsqu'il s'était présenté chez moi, la nouvelle récente de la mort de Marguerite n'avait pas exagéré son amour d'autrefois et par conséquent sa douleur, et je me disais que peut-être il avait déjà oublié avec la morte la promesse faite de revenir me voir.

Cette supposition eût été assez vraisemblable à l'égard d'un autre, mais il y avait eu dans le désespoir d'Armand des accents sincères, et passant d'un extrême à l'autre, je me figurai que le chagrin s'était changé en maladie, et que, si je n'avais pas de ses nouvelles, c'est qu'il était malade et peut-être bien mort.

Je m'intéressais malgré moi à ce jeune homme. Peut-être dans cet intérêt y avait-il de l'égoïsme; peut-être avais-je entrevu sous cette douleur une touchante histoire de cœur, peut-être enfin mon désir de la connaître était-il pour beaucoup dans le souci que je prenais du silence d'Armand.

Puisque M. Duval ne revenait pas chez moi, je résolus d'aller chez lui. Le prétexte n'était pas difficile à trouver; malheureusement je ne savais pas son adresse, et, parmi tous ceux que j'avais questionnés, personne n'avait pu me la dire.

Je me rendis rue d'Antin. Le portier de Marguerite savait peut-être où demeurait Armand. C'était un nouveau portier. Il l'ignorait comme moi. Je m'informai alors du cimetière où avait été enterrée Mademoiselle Gautier. C'était le cimetière Montmartre.

Avril avait reparu, le temps était beau, les tombes ne devaient plus avoir cet aspect douloureux et désolé que leur donne l'hiver; enfin, il faisait déjà assez chaud pour que les vivants se souvinssent des morts et les visitassent. Je me rendis au cimetière, en me disant: à la seule inspection de la tombe de Marguerite, je verrai bien si la douleur d'Armand existe encore, et j'apprendrai peut-être ce qu'il est devenu.

J'entrai dans la loge du gardien, et je lui demandai si, le 22 du mois de février, une femme nommée Marguerite Gautier n'avait pas été enterrée au cimetière Montmartre.

Cet homme feuilleta un gros livre où sont inscrits et numérotés tous ceux qui entrent dans ce dernier asile, et me répondit qu'en effet le 22 février, à midi, une femme de ce nom avait été inhumée.

Je le priai de me faire conduire à la tombe, car il n'y a pas moyen de se reconnaître, sans cicérone, dans cette ville des morts qui a ses rues comme la ville des vivants. Le gardien appela un jardinier à qui il donna les indications nécessaires et qui l'interrompit en disant:

– Je sais, je sais… Oh! la tombe est bien facile à reconnaître, continua-t-il en se tournant vers moi.

– Pourquoi? lui dis-je.

– Parce qu'elle a des fleurs bien différentes des autres.

– C'est vous qui en prenez soin?

– Oui, monsieur, et je voudrais que tous les parents eussent soin des décédés comme le jeune homme qui m'a recommandé celle-là.

Après quelques détours, le jardinier s'arrêta et me dit:

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La Dame Aux Camélias»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La Dame Aux Camélias» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «La Dame Aux Camélias»

Обсуждение, отзывы о книге «La Dame Aux Camélias» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x