Guy de Maupassant - Maupassant - Œuvres complètes

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Maupassant : Œuvres complètes: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce livre des œuvres complètes de Guy de Maupassant est exhaustif. Il réunit ses huit romans (dont deux inachevés), ses quelques 350 nouvelles réunies en 24 recueils, ses sept pièces de théâtre (dont deux inachevées), toutes ses poésies (réunies en deux volumes), ses carnets de voyages ainsi que les centaines d’articles qu’il écrivit pour la presse entre 1876 et 1891 (classées par dates de publication et par recueils annuels). Une introduction de l’éditeur explique le parcours et l’œuvre de Guy de Maupassant. Ce livre est le fruit d'une somme de travail considérable. Les quelques milliers de pages de « Maupassant : Œuvres complètes » sont réparties en 57 volumes, ayant chacun un sommaire interactif propre. Aussi, un sommaire général permet d’accéder instantanément à n'importe lequel de ses volumes, ou, au choix, à un de ses chapitres, nouvelles, contes fantastiques, poésies, articles de presse, etc. Toutes ces œuvres ont été relues, corrigées lorsque cela était nécessaire, et mises en page avec soin pour en rendre leur lecture aussi agréable que possible.
Au-delà d’une simple compilation, « Maupassant : Œuvres complètes » constitue également un formidable outil de recherche, facile et agréable à utiliser pour quiconque s’intéresse à l’œuvre de Guy de Maupassant. Pour le simple lecteur, il est une source de plaisir et de curiosité quasiment inépuisable.
• Edition complétée d’une étude de l’éditeur.
• Edition enrichie de notes explicatives interactives.

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Comme je restais immobile, stupéfait et ravi, un bruit subit derrière moi me donna une telle secousse que je me retournai d’un bond ; et un vieux monsieur vêtu de noir, avec un livre sous le bras, m’ayant salué, me dit : « Ainsi, Monsieur, vous visitez notre Carnac. » Je lui racontai mon enthousiasme et la frayeur qu’il m’avait faite. Il continua : « Ici, Monsieur, il y a dans l’air tant de légendes que tout le monde a peur sans savoir de quoi. Voilà cinq ans que je fais des fouilles sous ces pierres ; elles ont presque toutes un secret, et je m’imagine parfois qu’elles ont une âme. Quand je remets les pieds au boulevard, je souris, là-bas, de ma bêtise ; mais quand je reviens à Carnac, je suis croyant, croyant inconscient ; sans religion précise, mais les ayant toutes. »

Et, frappant du pied :

« Ceci est une terre de religion ; il ne faut jamais plaisanter avec les croyances éteintes ; car rien ne meurt. Nous sommes, Monsieur, chez les druides, respectons leur foi ! »

Le soleil, disparu dans la mer, avait laissé le ciel tout rouge, et cette lueur saignait aussi sur les grandes pierres, nos voisines.

Le vieux sourit.

« Figurez-vous que ces terribles croyances ont en ce lieu tant de force, que j’ai eu, ici même, une vision ! Que dis-je ! Une apparition véritable ! Là, sur ce dolmen, un soir, à cette heure, j’ai aperçu distinctement l’enchanteresse Koridwen, qui faisait bouillir l’eau miraculeuse. »

Je l’arrêtai, ignorant quelle était l’enchanteresse Koridwen.

Il fut révolté.

« Comment ! Vous ne connaissez pas la femme du dieu Hu et la mère des korrigans !

— Non, je l’avoue. Si c’est une légende, contez-la-moi.

Je m’assis sur un menhir, à son côté.

Il parla.

« Le dieu Hu, père des druides, avait pour épouse l’enchanteresse Koridwen. Elle lui donna trois enfants, Morvrau, Creiz-Viou, une fille, la plus belle du monde, et Aravik-Du, le plus affreux des êtres.

« Koridwen, dans son amour maternel, voulut au moins laisser quelque chose à ce fils si disgracié, et elle résolut de lui faire boire l’eau de la divination.

« Cette eau devait bouillir pendant un an. L’enchanteresse confia la garde du vase qui la contenait à un aveugle nommé Morda et au nain Gwiou.

« L’année allait expirer, quand les deux veilleurs se relâchant de leur zèle, un peu de la liqueur sacrée se répandit, et trois gouttes tombèrent sur le doigt du nain, qui, le portant à sa bouche, connut tout à coup l’avenir. Le vase aussitôt se brisa de lui-même, et Koridwen, apparaissant, se précipita sur Gwiou, qui s’enfuit.

« Comme il allait être atteint, pour courir plus vite, il se changea en lièvre ; mais aussitôt l’enchanteresse, devenant lévrier, s’élança derrière lui. Elle allait le saisir sur le bord d’un fleuve mais, prenant subitement la forme d’un poisson, il se précipita dans le courant. Alors, une loutre énorme surgit qui le poursuivit de si près qu’il ne put échapper qu’en devenant oiseau. Or, un grand épervier descendit du fond du ciel, les ailes étendues, le bec ouvert ; c’était toujours Koridwen ; et Gwiou, frissonnant de peur, se changeant en grain de blé, se laissa choir sur un tas de froment.

« Alors, une grosse poule noire, accourant, l’avala. Koridwen, vengée, se reposait, quand elle s’aperçut qu’elle allait être mère de nouveau.

« Le grain de blé avait germé en elle ; et un enfant naquit, que Hu abandonna sur l’eau dans un berceau d’osier. Mais l’enfant, sauvé par le fils du roi Gouydno, devint un génie, l’esprit de la lande, le korrigan. C’est donc de Koridwen que naquirent tous les petits êtres fantastiques, les nains, les follets qui hantent ces pierres. Ils vivent là-dessous, dit-on, dans des trous, et sortent au soir pour courir à travers les ajoncs. Restez ici longtemps, Monsieur, au milieu de ces monuments enchantés ; regardez fixement quelque dolmen couché sur le sol, et vous entendrez bientôt la terre frissonner, vous verrez la pierre remuer, vous tremblerez de peur en apercevant la tête d’un korrigan, qui vous regarde en soulevant du front le bloc de granit posé sur lui. — Maintenant, allons dîner. »

La nuit était venue, sans lune, toute noire, pleine des rumeurs du vent. Les mains étendues, je marchais en heurtant les grandes pierres dressées ; et ce récit, le pays, mes pensées, tout avait pris un ton tellement surnaturel, que je n’aurais point été surpris de sentir tout à coup un korrigan courir entre mes jambes.

Le lendemain, je me remis en route, traversant des landes, des villages, des villes, Lorient, Quimperlé, si jolie dans son vallon, Quimper.

La grand’route part de Quimper, monte une côte, coupe des vallées, passe une sorte de lac herbeux et morne, et pénètre enfin dans Pont-l’Abbé, la petite cité la plus bretonne de toute cette Bretagne bretonnante qui va du Morbihan à la pointe du Raz.

À l’entrée, un vieux château, flanqué de tours, mouille le pied de ses murs dans un étang triste, avec des vols d’oiseaux sauvages. Une rivière sort de là, que les caboteurs peuvent remonter jusqu’à la ville. Et dans les rues étroites, aux maisons séculaires, les hommes portent le chapeau aux bords immenses, le gilet brodé magnifiquement, et les quatre vestes superposées : la première, grande comme la main, couvrant au plus les omoplates, et la dernière s’arrêtant juste au-dessus du fond de culotte.

Les filles, grandes, belles, fraîches, ont la poitrine écrasée dans un gilet de drap qui forme cuirasse, les étreint, ne laissant même pas deviner leur gorge puissante et martyrisée. Et elles sont coiffées d’une étrange façon. Sur les tempes, deux plaques brodées en couleur encadrent le visage, serrent les cheveux qui tombent en nappe, puis remontent se tasser au sommet du crâne sous un singulier bonnet, tissu souvent d’or et d’argent.

Et la route sort de nouveau de cette petite cité du moyen âge oubliée là. Elle s’avance à travers la lande piquée d’ajoncs. De temps en temps, trois ou quatre vaches paissent le long du chemin, toujours accompagnées d’un mouton. Pendant plusieurs jours, on se demande pourquoi on ne voit jamais de vaches sans un mouton. Cette question vous tracasse, vous harcèle, devient une obsession. On cherche alors un homme près de qui s’informer. On le trouve non sans peine, car souvent pendant une semaine entière, en rôdant par les villages, on ne rencontre personne qui sache un mot de français. Enfin quelque curé, qui lit son bréviaire en marchant à pas mesurés, vous apprend avec politesse que ce mouton constitue la part du loup.

Un mouton vaut moins qu’une vache, et, comme sa prise n’offre aucun danger, le loup toujours le préfère. Mais il arrive souvent que les vaillantes petites vaches forment un bataillon carré pour défendre leur innocent camarade, et reçoivent au bout de leurs cornes affilées la bête hurlante en quête de chair vive.

Le loup ! Là aussi on le retrouve ce loup légendaire qui terrifia notre enfance, le loup blanc, le grand loup blanc que tous les chasseurs ont vu et que personne n’a jamais tué.

Jamais on ne l’aperçoit au matin. C’est vers cinq heures en hiver, au moment où le soleil se couche, qu’il apparaît filant sur une cime dénudée, traînant sur le ciel sa longue silhouette qui passe et fuit.

Pourquoi personne ne l’a-t-il tué ? Ah ! Voilà. Une supposition cependant. Les forts déjeuners de chasse commencent toujours vers une heure et finissent à quatre. On a beaucoup bu et parlé du loup blanc. En sortant de table, on le voit. Quoi d’étonnant aussi à ce qu’on ne le tue pas ?

J’allais devant moi, sur la route grise ferrée de granit et luisante quand brille le soleil. La plaine des deux côtés est plate, semée d’ajoncs. De place en place, une grosse pierre couchée entretient dans la pensée le constant souvenir des druides ; et le vent qui souffle au ras de terre, siffle dans les buissons épineux. Parfois, un bruit sourd, comme un coup de canon lointain, fait frémir le sol ; car j’approche de Penmarch, où la mer s’enfonce, paraît-il, en des cavernes sonores. Les lames engouffrées en ces trous secouent la côte entière, se font entendre jusqu’à Quimper, par les jours de tempête.

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