Stendhal - La Chartreuse De Parme

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Dès ce moment l’unique objet de ses pensées fut de savoir comment il pourrait parvenir à continuer de la voir, même quand on aurait posé cet horrible abat-jour devant la fenêtre qui donnait sur le palais du gouverneur.

La veille au soir, avant de se coucher, il s’était imposé l’ennui fort long de cacher la meilleure partie de l’or qu’il avait, dans plusieurs des trous de rats qui ornaient sa chambre de bois. «Il faut, ce soir, que je cache ma montre. N’ai-je pas entendu dire qu’avec de la patience et un ressort de montre ébréché on peut couper le bois et même le fer? Je pourrai donc scier cet abat-jour.» Ce travail de cacher la montre, qui dura deux grandes heures, ne lui sembla point long; il songeait aux différents moyens de parvenir à son but, et à ce qu’il savait faire en travaux de menuiserie. «Si je sais m’y prendre, se disait-il, je pourrai couper bien carrément un compartiment de la planche de chêne qui formera l’abat-jour, vers la partie qui reposera sur l’appui de la fenêtre; j’ôterai et je remettrai ce morceau suivant les circonstances; je donnerai tout ce que je possède à Grillo afin qu’il veuille bien ne pas s’apercevoir de ce petit manège.» Tout le bonheur de Fabrice était désormais attaché à la possibilité d’exécuter ce travail, et il ne songeait à rien autre. «Si je parviens seulement à la voir, je suis heureux… Non pas, se dit-il; il faut aussi qu’elle voie que je la vois.» Pendant toute la nuit, il eut la tête remplie d’inventions de menuiserie, et ne songea peut-être pas une seule fois à la cour de Parme, à la colère du prince, etc. Nous avouerons qu’il ne songea pas davantage à la douleur dans laquelle la duchesse devait être plongée. Il attendait avec impatience le lendemain, mais le menuisier ne reparut plus: apparemment qu’il passait pour libéral dans la prison; on eut soin d’en envoyer un autre à mine rébarbative, lequel ne répondit jamais que par un grognement de mauvais augure à toutes les choses agréables que l’esprit de Fabrice cherchait à lui adresser. Quelques-unes des nombreuses tentatives de la duchesse pour lier une correspondance avec Fabrice avaient été dépistées par les nombreux agents de la marquise Raversi, et, par elle, le général Fabio Conti était journellement averti, effrayé, piqué d’amour-propre. Toutes les huit heures, six soldats de garde se relevaient dans la grande salle aux cent colonnes du rez-de-chaussée; de plus, le gouverneur établit un geôlier de garde à chacune des trois portes de fer successives du corridor, et le pauvre Grillo, le seul qui vît le prisonnier, fut condamné à ne sortir de la tour Farnèse que tous les huit jours, ce dont il se montra fort contrarié. Il fit sentir son humeur à Fabrice qui eut le bon esprit de ne répondre que par ces mots: «Force nébieu d’Asti, mon ami», et il lui donna de l’argent.

– Eh bien! même cela, qui nous console de tous les maux, s’écria Grillo indigné, d’une voix à peine assez élevée pour être entendu du prisonnier, on nous défend de le recevoir et je devrais le refuser, mais je le prends; du reste, argent perdu; je ne puis rien vous dire sur rien. Allez, il faut que vous soyez joliment coupable, toute la citadelle est sens dessus dessous à cause de vous; les belles menées de Madame la duchesse ont déjà fait renvoyer trois d’entre nous.

«L’abat-jour sera-t-il prêt avant midi?» Telle fut la grande question qui fit battre le cœur de Fabrice pendant toute cette longue matinée; il comptait tous les quarts d’heure qui sonnaient à l’horloge de la citadelle. Enfin, comme les trois quarts après onze heures sonnaient, l’abat-jour n’était pas encore arrivé; Clélia reparut donnant des soins à ses oiseaux. La cruelle nécessité avait fait faire de si grands pas à l’audace de Fabrice, et le danger de ne plus la voir lui semblait tellement au-dessus de tout, qu’il osa, en regardant Clélia, faire avec le doigt le geste de scier l’abat-jour; il est vrai qu’aussitôt après avoir aperçu ce geste si séditieux en prison, elle salua à demi, et se retira.

«Hé quoi! se dit Fabrice étonné, serait-elle assez déraisonnable pour voir une familiarité ridicule dans un geste dicté par la plus impérieuse nécessité? Je voulais la prier de daigner toujours, en soignant ses oiseaux, regarder quelquefois la fenêtre de la prison, même quand elle la trouvera masquée par un énorme volet de bois; je voulais lui indiquer que je ferai tout ce qui est humainement possible pour parvenir à la voir. Grand Dieu! est-ce qu’elle ne viendra pas demain à cause de ce geste indiscret?» Cette crainte, qui troubla le sommeil de Fabrice, se vérifia complètement; le lendemain Clélia n’avait pas paru à trois heures, quand on acheva de poser devant les fenêtres de Fabrice les deux énormes abat-jour; les diverses pièces en avaient été élevées, à partir de l’esplanade de la grosse tour, au moyen de cordes et de poulies attachées par-dehors aux barreaux de fer des fenêtres. Il est vrai que, cachée derrière une persienne de son appartement, Clélia avait suivi avec angoisse tous les mouvements des ouvriers; elle avait fort bien vu la mortelle inquiétude de Fabrice, mais n’en avait pas moins eu le courage de tenir la promesse qu’elle s’était faite.

Clélia était une petite sectaire de libéralisme; dans sa première jeunesse elle avait pris au sérieux tous les propos de libéralisme qu’elle entendait dans la société de son père, lequel ne songeait qu’à se faire une position; elle était partie de là pour prendre en mépris et presque en horreur le caractère flexible du courtisan: de là son antipathie pour le mariage. Depuis l’arrivée de Fabrice, elle était bourrelée de remords: «Voilà, se disait-elle, que mon indigne cœur se met du parti des gens qui veulent trahir mon père! il ose me faire le geste de scier une porte!… Mais, se dit-elle aussitôt l’âme navrée, toute la ville parle de sa mort prochaine! Demain peut être le jour fatal! avec les monstres qui nous gouvernent, quelle chose au monde n’est pas possible! Quelle douceur, quelle sérénité héroïque dans ces yeux qui peut-être vont se fermer! Dieu! quelles ne doivent pas être les angoisses de la duchesse! aussi on la dit tout à fait au désespoir. Moi j’irais poignarder le prince, comme l’héroïque Charlotte Corday.»

Pendant toute cette troisième journée de sa prison Fabrice fut outré de colère, mais uniquement de ne pas avoir vu reparaître Clélia. «Colère pour colère, j’aurais dû lui dire que je l’aimais», s’écriait-il; car il en était arrivé à cette découverte. «Non, ce n’est point par grandeur d’âme que je ne songe pas à la prison et que je fais mentir la prophétie de Blanès, tant d’honneur ne m’appartient point. Malgré moi je songe à ce regard de douce pitié que Clélia laissa tomber sur moi lorsque les gendarmes m’emmenaient du corps de garde; ce regard a effacé toute ma vie passée. Qui m’eût dit que je trouverais des yeux si doux en un tel lieu! et au moment où j’avais les regards salis par la physionomie de Barbone et par celle de M. le général gouverneur. Le ciel parut au milieu de ces êtres vils. Et comment faire pour ne pas aimer la beauté et chercher à la revoir? Non, ce n’est point par grandeur d’âme que je suis indifférent à toutes les petites vexations dont la prison m’accable.» L’imagination de Fabrice, parcourant rapidement toutes les possibilités, arriva à celle d’être mis en liberté. «Sans doute l’amitié de la duchesse fera des miracles pour moi. Eh bien! je ne la remercierais de la liberté que du bout des lèvres; ces lieux ne sont point de ceux où l’on revient! une fois hors de prison, séparés de sociétés comme nous le sommes, je ne reverrais presque jamais Clélia! Et, dans le fait, quel mal me fait la prison? Si Clélia daignait ne pas m’accabler de sa colère, qu’aurais-je à demander au ciel?»

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