Stendhal - La Chartreuse De Parme
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Le bon archevêque entrait dans des détails infinis, comme on peut en juger par ceux que nous venons de rapporter. Puis il ajoutait en se servant de la langue latine:
Cette affaire n’est rien moins qu’une tentative de changement de ministère. Si vous êtes condamné, ce ne peut être qu’aux galères ou à la mort, auquel cas j’interviendrais en déclarant, du haut de ma chaire archiépiscopale, que je sais que vous êtes innocent, que vous avez tout simplement défendu votre vie contre un brigand, et qu’enfin je vous ai défendu de revenir à Parme tant que vos ennemis y triompheront; je me propose même de stigmatiser, comme il le mérite, le fiscal général; la haine contre cet homme est aussi commune que l’estime pour son caractère est rare. Mais enfin la veille du jour où ce fiscal prononcera cet arrêt si injuste, la duchesse Sanseverina quittera la ville et peut-être même les Etats de Parme: dans ce cas l’on ne fait aucun doute que le comte ne donne sa démission. Alors, très probablement, le général Fabio Conti arrive au ministère, et la marquise Raversi triomphe. Le grand mal de votre affaire, c’est qu’aucun homme entendu n’est chargé en chef des démarches nécessaires pour mettre au jour votre innocence et déjouer les tentatives faites pour suborner des témoins. Le comte croit remplir ce rôle; mais il est trop grand seigneur pour descendre à de certains détails; de plus, en sa qualité de ministre de la police, il a dû donner, dans le premier moment, les ordres les plus sévères contre vous. Enfin, oserai-je le dire? Notre souverain seigneur vous croit coupable, ou du moins simule cette croyance, et apporte quelque aigreur dans cette affaire.
(Les mots correspondant à “notre souverain seigneur” et “à simule cette croyance” étaient en grec, et Fabrice sut un gré infini à l’archevêque d’avoir osé les écrire. Il coupa avec un canif cette ligne de sa lettre, et la détruisit sur-le-champ.)
Fabrice s’interrompit vingt fois en lisant cette lettre; il était agité des transports de la plus vive reconnaissance: il répondit à l’instant par une lettre de huit pages. Souvent il fut obligé de relever la tête pour que ses larmes ne tombassent pas sur son papier. Le lendemain, au moment de cacheter cette lettre, il en trouva le ton trop mondain. «Je vais l’écrire en latin, se dit-il, elle en paraîtra plus convenable au digne archevêque.» Mais en cherchant à construire de belles phrases latines bien longues, bien imitées de Cicéron, il se rappela qu’un jour l’archevêque, lui parlant de Napoléon, affectait de l’appeler Buonaparte; à l’instant disparut toute l’émotion qui la veille le touchait jusqu’aux larmes. «O roi d’Italie, s’écria-t-il, cette fidélité que tant d’autres t’ont jurée de ton vivant, je te la garderai après ta mort. Il m’aime, sans doute, mais parce que je suis un del Dongo et lui le fils d’un bourgeois.» Pour que sa belle lettre en italien ne fût pas perdue, Fabrice y fit quelques changements nécessaires, et l’adressa au comte Mosca.
Ce jour-là même, Fabrice rencontra dans la rue la petite Marietta; elle devint rouge de bonheur, et lui fit signe de la suivre sans l’aborder. Elle gagna rapidement un portique désert; là, elle avança encore la dentelle noire qui, suivant la mode du pays, lui couvrait la tête, de façon à ce qu’elle ne pût être reconnue; puis, se retournant vivement:
– Comment se fait-il, dit-elle à Fabrice, que vous marchiez ainsi librement dans la rue?
Fabrice lui raconta son histoire.
– Grand Dieu! vous avez été à Ferrare! Moi qui vous y ai tant cherché! Vous saurez que je me suis brouillée avec la vieille femme parce qu’elle voulait me conduire à Venise, où je savais bien que vous n’iriez jamais, puisque vous êtes sur la liste noire de l’Autriche. J’ai vendu mon collier d’or pour venir à Bologne, un pressentiment m’annonçait le bonheur que j’ai de vous y rencontrer; la vieille femme est arrivée deux jours après moi. Ainsi, je ne vous engagerai point à venir chez nous, elle vous ferait encore de ces vilaines demandes d’argent qui me font tant de honte. Nous avons vécu fort convenablement depuis le jour fatal que vous savez, et nous n’avons pas dépensé le quart de ce que vous lui donnâtes. Je ne voudrais pas aller vous voir à l’auberge du Pelegrino, ce serait une publicité. Tâchez de louer une petite chambre dans une rue déserte, et à l’Ave Maria (la tombée de la nuit), je me trouverai ici, sous ce même portique.
Ces mots dits, elle prit la fuite.
CHAPITRE XIII
Toutes les idées sérieuses furent oubliées à l’apparition imprévue de cette aimable personne. Fabrice se mit à vivre à Bologne dans une joie et une sécurité profondes. Cette disposition naïve à se trouver heureux de tout ce qui remplissait sa vie perçait dans les lettres qu’il adressait à la duchesse; ce fut au point qu’elle en prit de l’humeur. A peine si Fabrice le remarqua; seulement il écrivit en signes abrégés sur le cadran de sa montre: «Quand j’écris à la D. ne jamais dire quand j’étais prélat, quand j’étais homme d’église; cela la fâche.» Il avait acheté deux petits chevaux dont il était fort content: il les attelait à une calèche de louage toutes les fois que la petite Marietta voulait aller voir quelqu’un de ces sites ravissants des environs de Bologne; presque tous les soirs il la conduisait à la Chute du Reno. Au retour, il s’arrêtait chez l’aimable Crescentini, qui se croyait un peu le père de la Marietta.
«Ma foi! si c’est là la vie de café qui me semblait si ridicule pour un homme de quelque valeur, j’ai eu tort de la repousser», se dit Fabrice. Il oubliait qu’il n’allait jamais au café que pour lire “Le Constitutionnel”, et que, parfaitement inconnu à tout le beau monde de Bologne, les jouissances de vanité n’entraient pour rien dans sa félicité présente. Quand il n’était pas avec la petite Marietta, on le voyait à l’Observatoire, où il suivait un cours d’astronomie; le professeur l’avait pris en grande amitié et Fabrice lui prêtait ses chevaux le dimanche pour aller briller avec sa femme au Corso de la Montagnola.
Il avait en exécration de faire le malheur d’un être quelconque, si peu estimable qu’il fût. La Marietta ne voulait pas absolument qu’il vît la vieille femme; mais un jour qu’elle était à l’église, il monta chez la mammacia qui rougit de colère en le voyant entrer. «C’est le cas de faire le del Dongo», se dit Fabrice.
– Combien la Marietta gagne-t-elle par mois quand elle est engagée? s’écria-t-il de l’air dont un jeune homme qui se respecte entre à Paris au balcon des Bouffes.
– Cinquante écus.
– Vous mentez comme toujours; dites la vérité, ou par Dieu vous n’aurez pas un centime.
– Eh bien, elle gagnait vingt-deux écus dans notre compagnie à Parme, quand nous avons eu le malheur de vous connaître; moi je gagnais douze écus, et nous donnions à Giletti, notre protecteur, chacune le tiers de ce qui nous revenait. Sur quoi, tous les mois à peu près, Giletti faisait un cadeau à la Marietta; ce cadeau pouvait bien valoir deux écus.
– Vous mentez encore; vous, vous ne receviez que quatre écus. Mais si vous êtes bonne avec la Marietta, je vous engage comme si j’étais un impresario; tous les mois vous recevrez douze écus pour vous et vingt-deux pour elle; mais si je lui vois les yeux rouges, je fais banqueroute.
– Vous faites le fier; eh bien! votre rebelle générosité nous ruine, répondit la vieille femme d’un ton furieux; nous perdons l’avviamento (l’achalandage). Quand nous aurons l’énorme malheur d’être privées de la protection de Votre Excellence, nous ne serons plus connues d’aucune troupe, toutes seront au grand complet; nous ne trouverons pas d’engagement, et par vous, nous mourrons de faim.
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