Stendhal - La Chartreuse De Parme
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– Respirons maintenant, dit-il; ce chien de gendarme aurait plus de deux lieues à faire pour atteindre Votre Excellence. Vous voilà tout pâle, dit-il à Fabrice, je n’ai point oublié la petite bouteille d’eau-de-vie.
– Elle vient fort à propos: la blessure à la cuisse commence à se faire sentir; et d’ailleurs j’ai eu une fière peur dans le bureau de la police au bout du pont.
– Je le crois bien, dit Ludovic; avec une chemise remplie de sang comme était la vôtre, je ne conçois pas seulement comment vous avez osé entrer en un tel lieu. Quant aux blessures, je m’y connais: je vais vous mettre dans un endroit bien frais où vous pourrez dormir une heure; la barque viendra nous y chercher s’il y a moyen d’obtenir une barque; sinon, quand vous serez un peu reposé nous ferons encore deux petites lieues, et je vous mènerai à un moulin où je prendrai moi-même une barque. Votre Excellence a bien plus de connaissances que moi: Madame va être au désespoir quand elle apprendra l’accident; on lui dira que vous êtes blessé à mort, peut-être même que vous avez tué l’autre en traître. La marquise Raversi ne manquera pas de faire courir tous les mauvais bruits qui peuvent chagriner Madame. Votre Excellence pourrait écrire.
– Et comment faire parvenir la lettre?
– Les garçons du moulin où nous allons gagnent douze sous par jour; en un jour et demi ils sont à Parme, donc quatre francs pour le voyage; deux francs pour l’usure des souliers: si la course était faite pour un pauvre homme tel que moi, ce serait six francs; comme elle est pour le service d’un seigneur, j’en donnerai douze.
Quand on fut arrivé au lieu du repos dans un bois de vernes et de saules, bien touffu et bien frais, Ludovic alla à plus d’une heure de là chercher de l’encre et du papier.
– Grand Dieu, que je suis bien ici! s’écria Fabrice. Fortune! adieu, je ne serai jamais archevêque!
A son retour, Ludovic le trouva profondément endormi et ne voulut pas l’éveiller. La barque n’arriva que vers le coucher du soleil; aussitôt que Ludovic la vit paraître au loin, il appela Fabrice qui écrivit deux lettres.
– Votre Excellence a bien plus de connaissances que moi, dit Ludovic d’un air peiné, et je crains bien de lui déplaire au fond du cœur, quoi qu’elle en dise, si j’ajoute une certaine chose.
– Je ne suis pas aussi nigaud que vous le pensez, répondit Fabrice, et, quoi que vous puissiez dire, vous serez toujours à mes yeux un serviteur fidèle de ma tante, et un homme qui a fait tout au monde pour me tirer d’un fort vilain pas.
Il fallut bien d’autres protestations encore pour décider Ludovic à parler, et quand enfin il en eut pris la résolution, il commença par une préface qui dura bien cinq minutes. Fabrice s’impatienta, puis il se dit: «A qui la faute? à notre vanité que cet homme a fort bien vue du haut de son siège.» Le dévouement de Ludovic le porta enfin à courir le risque de parler net.
– Combien la marquise Raversi ne donnerait-elle pas au piéton que vous allez expédier à Parme pour avoir ces deux lettres! Elles sont de votre écriture, et par conséquent font preuves judiciaires contre vous. Votre Excellence va me prendre pour un curieux indiscret; en second lieu, elle aura peut-être honte de mettre sous les yeux de Madame la duchesse ma pauvre écriture de cocher; mais enfin votre sûreté m’ouvre la bouche, quoique vous puissiez me croire un impertinent. Votre Excellence ne pourrait-elle pas me dicter ces deux lettres? Alors je suis le seul compromis, et encore bien peu, je dirais au besoin que vous m’êtes apparu au milieu d’un champ avec une écritoire de corne dans une main et un pistolet dans l’autre, et que vous m’avez ordonné d’écrire.
– Donnez-moi la main, mon cher Ludovic, s’écria Fabrice, et pour vous prouver que je ne veux point avoir de secret pour un ami tel que vous, copiez ces deux lettres telles qu’elles sont.
Ludovic comprit toute l’étendue de cette marque de confiance et y fut extrêmement sensible, mais au bout de quelques lignes, comme il voyait la barque s’avancer rapidement sur le fleuve:
– Les lettres seront plus tôt terminées, dit-il à Fabrice, si Votre Excellence veut prendre la peine de me les dicter.
Les lettres finies, Fabrice écrivit un A et un B à la dernière ligne, et, sur une petite rognure de papier qu’ensuite il chiffonna, il mit en français:Croyez A et B. Le piéton devait cacher ce papier froissé dans ses vêtements.
La barque arrivant à portée de la voix, Ludovic appela les bateliers par des noms qui n’étaient pas les leurs; ils ne répondirent point et abordèrent cinq cents toises plus bas, regardant de tous les côtés pour voir s’ils n’étaient point aperçus par quelque douanier.
– Je suis à vos ordres, dit Ludovic à Fabrice, voulez-vous que je porte moi-même les lettres à Parme? Voulez-vous que je vous accompagne à Ferrare?
– M’accompagner à Ferrare est un service que je n’osais presque vous demander. Il faudra débarquer et tâcher d’entrer dans la ville sans montrer le passeport. Je vous dirai que j’ai la plus grande répugnance à voyager sous le nom de Giletti, et je ne vois que vous qui puissiez m’acheter un autre passeport.
– Que ne parliez-vous à Casal-Maggiore! Je sais un espion qui m’aurait vendu un excellent passeport, et pas cher, pour quarante ou cinquante francs.
L’un des deux mariniers qui était né sur la rive droite du Pô, et par conséquent n’avait pas besoin de passeport à l’étranger pour aller à Parme, se chargea de porter les lettres. Ludovic, qui savait manier la rame, se fit fort de conduire la barque avec l’autre.
– Nous allons trouver sur le bas Pô, dit-il, plusieurs barques armées appartenant à la police, et je saurai les éviter. Plus de dix fois on fut obligé de se cacher au milieu de petites îles à fleur d’eau, chargées de saules. Trois fois on mit pied à terre pour laisser passer les barques vides devant les embarcations de la police. Ludovic profita de ces longs moments de loisir pour réciter à Fabrice plusieurs de ses sonnets. Les sentiments étaient assez justes, mais comme émoussés par l’expression, et ne valaient pas la peine d’être écrits; le singulier, c’est que cet ex-cocher avait des passions et des façons de voir vives et pittoresques; il devenait froid et commun dès qu’il écrivait. «C’est le contraire de ce que nous voyons dans le monde, se dit Fabrice; l’on sait maintenant tout exprimer avec grâce, mais les cœurs n’ont rien à dire.» Il comprit que le plus grand plaisir qu’il pût faire à ce serviteur fidèle ce serait de corriger les fautes d’orthographe de ses sonnets.
– On se moque de moi quand je prête mon cahier, disait Ludovic; mais si Votre Excellence daignait me dicter l’orthographe des mots lettre à lettre, les envieux ne sauraient plus que dire: l’orthographe ne fait pas le génie.
Ce ne fut que le surlendemain dans la nuit que Fabrice put débarquer en toute sûreté dans un bois de vernes, une lieue avant que d’arriver à Ponte Lago Oscuro. Toute la journée il resta caché dans une chènevière, et Ludovic le précéda à Ferrare; il y loua un petit logement chez un juif pauvre, qui comprit tout de suite qu’il y avait de l’argent à gagner si l’on savait se taire. Le soir, à la chute du jour, Fabrice entra dans Ferrare monté sur un petit cheval; il avait bon besoin de ce secours, la chaleur l’avait frappé sur le fleuve; le coup de couteau qu’il avait à la cuisse et le coup d’épée que Giletti lui avait donné dans l’épaule, au commencement du combat, s’étaient enflammés et lui donnaient de la fièvre.
CHAPITRE XII
Le juif, maître du logement, avait procuré un chirurgien discret, lequel, comprenant à son tour qu’il y avait de l’argent dans la bourse, dit à Ludovic que sa conscience l’obligeait à faire son rapport à la police sur les blessures du jeune homme que lui, Ludovic, appelait son frère.
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