Stendhal - La Chartreuse De Parme
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– Camarades, pourriez-vous me vendre un morceau de pain?
– Tiens, cet autre qui nous prend pour des boulangers!
Ce mot dur et le ricanement général qui le suivit accablèrent Fabrice. La guerre n’était donc plus ce noble et commun élan d’âmes amantes de la gloire qu’il s’était figuré d’après les proclamations de Napoléon! Il s’assit, ou plutôt se laissa tomber sur le gazon; il devint très pâle. Le soldat qui lui avait parlé, et qui s’était arrêté à dix pas pour nettoyer la batterie de son fusil avec son mouchoir, s’approcha et lui jeta un morceau de pain, puis, voyant qu’il ne le ramassait pas, le soldat lui mit un morceau de ce pain dans la bouche. Fabrice ouvrit les yeux, et mangea ce pain sans avoir la force de parler. Quand enfin il chercha des yeux le soldat pour le payer, il se trouva seul, les soldats les plus voisins de lui étaient éloignés de cent pas et marchaient. Il se leva machinalement et les suivit. Il entra dans un bois; il allait tomber de fatigue et cherchait déjà de l’œil une place commode; mais quelle ne fut pas sa joie en reconnaissant d’abord le cheval, puis la voiture, et enfin la cantinière du matin! Elle accourut à lui et fut effrayée de sa mine.
– Marche encore, mon petit, lui dit-elle; tu es donc blessé? et ton beau cheval? En parlant ainsi elle le conduisait vers sa voiture, où elle le fit monter, en le soutenant par-dessous les bras. A peine dans la voiture, notre héros, excédé de fatigue, s’endormit profondément. 3
CHAPITRE IV
Rien ne put le réveiller, ni les coups de fusil tirés fort près de la petite charrette, ni le trot du cheval que la cantinière fouettait à tour de bras. Le régiment attaqué à l’improviste par des nuées de cavalerie prussienne, après avoir cru à la victoire toute la journée, battait en retraite, ou plutôt s’enfuyait du côté de la France.
Le colonel, beau jeune homme, bien ficelé, qui venait de succéder à Macon, fut sabré; le chef de bataillon qui le remplaça dans le commandement, vieillard à cheveux blancs, fit faire halte au régiment.
– F…! dit-il aux soldats, du temps de la république on attendait pour filer d’y être forcé par l’ennemi… Défendez chaque pouce de terrain et faites-vous tuer, s’écriait-il en jurant; c’est maintenant le sol de la patrie que ces Prussiens veulent envahir!
La petite charrette s’arrêta, Fabrice se réveilla tout à coup. Le soleil était couché depuis longtemps; il fut tout étonné de voir qu’il était presque nuit. Les soldats couraient de côté et d’autre dans une confusion qui surprit fort notre héros; il trouva qu’ils avaient l’air penaud.
– Qu’est-ce donc? dit-il à la cantinière.
– Rien du tout. C’est que nous sommes flambés, mon petit; c’est la cavalerie des Prussiens qui nous sabre, rien que ça. Le bêta de général a d’abord cru que c’était la nôtre. Allons, vivement, aide-moi à réparer le trait de Cocotte qui s’est cassé.
Quelques coups de fusil partirent à dix pas de distance: notre héros, frais et dispos, se dit: «Mais réellement, pendant toute la journée, je ne me suis pas battu, j’ai seulement escorté un général.»
– Il faut que je me batte, dit-il à la cantinière.
– Sois tranquille, tu te battras, et plus que tu ne voudras! Nous sommes perdus!
– Aubry, mon garçon, cria-t-elle à un caporal qui passait, regarde toujours de temps à autre où en est la petite voiture.
– Vous allez vous battre? dit Fabrice à Aubry.
– Non, je vais mettre mes escarpins pour aller à la danse!
– Je vous suis.
– Je te recommande le petit hussard, cria la cantinière, le jeune bourgeois a du cœur. Le caporal Aubry marchait sans mot dire. Huit ou dix soldats le rejoignirent en courant, il les conduisit derrière un gros chêne entouré de ronces. Arrivé là, il les plaça au bord du bois, toujours sans mot dire, sur une ligne fort étendue; chacun était au moins à dix pas de son voisin.
– Ah çà! vous autres, dit le caporal, et c’était la première fois qu’il parlait, n’allez pas faire feu avant l’ordre, songez que vous n’avez plus que trois cartouches.
«Mais que se passe-t-il donc?» se demandait Fabrice. Enfin, quand il se trouva seul avec le caporal, il lui dit:
– Je n’ai pas de fusil.
– Tais-toi d’abord! Avance-toi là, à cinquante pas en avant du bois, tu trouveras quelqu’un des pauvres soldats du régiment qui viennent d’être sabrés; tu lui prendras sa giberne et son fusil. Ne va pas dépouiller un blessé, au moins; prends le fusil et la giberne d’un qui soit bien mort, et dépêche-toi, pour ne pas recevoir les coups de fusil de nos gens.
Fabrice partit en courant et revint bien vite avec un fusil et une giberne.
– Charge ton fusil et mets-toi là derrière cet arbre, et surtout ne va pas tirer avant l’ordre que je t’en donnerai… Dieu de Dieu! dit le caporal en s’interrompant, il ne sait pas même charger son arme!… (Il aida Fabrice en continuant son discours.) Si un cavalier ennemi galope sur toi pour te sabrer, tourne autour de ton arbre et ne lâche ton coup qu’à bout portant quand ton cavalier sera à trois pas de toi; il faut presque que ta baïonnette touche son uniforme.
«Jette donc ton grand sabre, s’écria le caporal, veux-tu qu’il te fasse tomber, nom de D…! Quels soldats on nous donne maintenant!
En parlant ainsi, il prit lui-même le sabre qu’il jeta au loin avec colère.
– Toi, essuie la pierre de ton fusil avec ton mouchoir. Mais as-tu jamais tiré un coup de fusil?
– Je suis chasseur.
– Dieu soit loué! reprit le caporal avec un gros soupir. Surtout ne tire pas avant l’ordre que je te donnerai.
Et il s’en alla.
Fabrice était tout joyeux. «Enfin je vais me battre réellement, se disait-il, tuer un ennemi! Ce matin ils nous envoyaient des boulets, et moi je ne faisais rien que m’exposer à être tué; métier de dupe.» Il regardait de tous côtés avec une extrême curiosité. Au bout d’un moment, il entendit partir sept à huit coups de fusil tout près de lui. Mais, ne recevant point l’ordre de tirer, il se tenait tranquille derrière son arbre. Il était presque nuit; il lui semblait être à l’espère, à la chasse de l’ours, dans la montagne de la Tramezzina, au-dessus de Grianta. Il lui vint une idée de chasseur; il prit une cartouche dans sa giberne et en détacha la balle: «Si je le vois, dit-il, il ne faut pas que je le manque», et il fit couler cette seconde balle dans le canon de son fusil. Il entendit tirer deux coups de feu tout à côté de son arbre; en même temps il vit un cavalier vêtu de bleu qui passait au galop devant lui, se dirigeant de sa droite à sa gauche. «Il n’est pas à trois pas, se dit-il, mais à cette distance je suis sûr de mon coup», il suivit bien le cavalier du bout de son fusil et enfin pressa la détente; le cavalier tomba avec son cheval. Notre héros se croyait à la chasse: il courut tout joyeux sur la pièce qu’il venait d’abattre. Il touchait déjà l’homme qui lui semblait mourant, lorsque, avec une rapidité incroyable, deux cavaliers prussiens arrivèrent sur lui pour le sabrer. Fabrice se sauva à toutes jambes vers le bois; pour mieux courir il jeta son fusil. Les cavaliers prussiens n’étaient plus qu’à trois pas de lui lorsqu’il atteignit une nouvelle plantation de petits chênes gros comme le bras et bien droits qui bordaient le bois. Ces petits chênes arrêtèrent un instant les cavaliers, mais ils passèrent et se remirent à poursuivre Fabrice dans une clairière. De nouveau ils étaient près de l’atteindre, lorsqu’il se glissa entre sept à huit gros arbres. A ce moment, il eut presque la figure brûlée par la flamme de cinq ou six coups de fusil qui partirent en avant de lui. Il baissa la tête; comme il la relevait, il se trouva vis-à-vis du caporal.
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