François Rochefoucauld - Réflexions Ou Sentences Et Maximes Morales
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28. Lettre de Mme de Maure à Mme de Sablé. Même époque.
Votre sentence, m’amour, est admirable et de ce tour court que j’aime aux sentences, et pour celle de M. Esprit, encore qu’il me semble qu’il y a de la témérité de croire qu’il puisse faillir, je ne saurais concevoir que, quand les passions font tant que de parler équitablement et raisonnablement, elles puissent offenser, si ce n’est Dieu qui voit les cœurs et qui voit par conséquent le principe de toutes les actions.
Je ne trouve pas non plus qu’il soit vrai que la charité ait le privilège de dire tout ce qui lui plaît; et j’eus une grande joie de ce que vous y ayez fait mettre le quasi que j’y ai trouvé; il faudrait, ce me semble, pour rendre cela véritable, que l’on vît le cœur aussi bien sur ce point-là que sur l’autre, car alors sans doute, comme on verrait que c’est la charité toute seule qui parle, toutes les personnes raisonnables recevraient bien les choses mêmes qui seraient les plus contraires à leurs sentiments; mais parce que le cœur ne se voit pas, nous voyons tous les jours que quand la repréhension est rude, elle blesse, encore qu’elle parte de la charité, et quand même elle est douce, elle ne laisse pas quelquefois de blesser, parce qu’il faut être merveilleusement raisonnable pour n’être pas blessée de tout ce qui donne de la confusion.
Je vous engage, ma chère m’amour, par la fidélité que nous avons l’une pour l’autre, de ne faire voir ceci qu’à Mlle de Chalais, car pour M. Esprit il n’y faut pas seulement songer. Je vous demande cela, m’amour, au pied de la lettre, c’est-à-dire qu’il ne sache jamais que je vous aie montré d’y trouver rien à redire. Je lui dis seulement quelque chose qui signifiait qu’il y fallait le quasi que vous y avez mis; mais vous, m’amour, vous m’apprendrez, s’il vous plaît, si je ne me suis point trompée dans le reste[…]
29. Lettre de Mlle de Vertus à Mme de Sablé. Printemps 1663.
[…] Que me dites-vous de ces maximes qu’on a montrées à M. le comte de Saint-Paul? Je ne sais ce que c’est, mais il me semble qu’il ne faudrait point trop le laisser entretenir par ce M. de Neuré; car c’est une personne qui apparemment n’est pas contente de Mme de Longueville, et qui a bien envie, à ce qu’on m’a dit, de rentrer dans cette maison. Si vous disiez à M. le comte de Saint-Paul qu’il ne faut pas qu’il s’amuse à les lire? Il a une grande déférence pour vous, et ainsi cela lui deviendrait suspect […]
30. Lettre de Mme de Schonberg à Mme de Sablé. 1663.
Je crus hier, tout le jour, vous pouvoir renvoyer vos maximes; mais il me fut impossible d’en trouver le temps. Je voulais vous écrire et m’étendre sur leur sujet. Je ne puis pas vous en dire mon sentiment en détail, tout ce qu’il m’en paraît, en général, c’est qu’il y a en cet ouvrage beaucoup d’esprit, peu de bonté, et forces vérités que j’aurais ignorées toute ma vie si l’on ne m’en avait fait apercevoir. Je ne suis pas encore parvenue à cette habileté d’esprit où l’on ne connaît dans le monde ni honneur ni bonté ni probité; je croyais qu’il y en pouvait avoir. Cependant, après la lecture de cet écrit, l’on demeure persuadé qu’il n’y a ni vice ni vertu à rien, et que l’on fait nécessairement toutes les actions de la vie. S’il est ainsi que nous ne nous puissions empêcher de faire tout ce que nous désirons, nous sommes excusables, et vous jugez de là combien ces maximes sont dangereuses. Je trouve encore que cela n’est pas bien écrit en français, c’est-à-dire que ce sont des phrases et des manières de parler qui sont plutôt d’un homme de la cour que d’un auteur. Cela ne me déplaît pas, et ce que je vous en puis dire de plus vrai est que je les entends toutes comme si je les avais faites, quoique bien des gens y trouvent de l’obscurité en certains endroits. Il y en a qui me charment, comme: «L’esprit est toujours la dupe du cœur». Je ne sais si vous l’entendez comme moi; mais je l’entends, ce me semble, bien joliment, et voici comment: c’est que l’esprit croit toujours, par son habileté et par ses raisonnements, faire faire au cœur ce qu’il veut, mais il se trompe, il en est la dupe, c’est toujours le cœur qui fait agir l’esprit; l’on suit tous ses mouvements, malgré que l’on en ait, et l’on les suit même sans croire les suivre. Cela se connaît mieux en galanterie qu’aux autres actions, et je me souviens de certains vers sur ce sujet qui ne seront pas mal à propos:
La raison sans cesse raisonne
Et jamais n’a guéri personne,
Et le dépit le plus souvent
Rend plus amoureux que devant
Il y en a encore une qui me paraît bien véritable, et à quoi le monde ne pense pas, parce qu’on ne voit autre chose que des gens qui blâment le goût des autres, c’est celle qui dit que «la félicité est dans le goût, et non pas dans les choses; c’est pour avoir ce qu’on aime qu’on est heureux, et non pas ce que les autres trouvent aimable». Mais ce qui m’a été tout nouveau et que j’admire est que «la paresse, toute languissante qu’elle est, détruit toutes les passions». Il est vrai – et l’on a bien fouillé dans l’âme pour y trouver un sentiment si caché, mais si véritable – que je crois que nulle de ces maximes ne l’est davantage, et je suis ravie de savoir que c’est à la paresse à qui l’on a l’obligation de la destruction de toutes les passions. Je pense qu’à présent on doit l’estimer comme la seule vertu qu’il y a dans le monde, puisque c’est elle qui déracine tous les vices; comme j’ai toujours eu beaucoup de respect pour elle, je suis fort aise qu’elle ait un si grand mérite.
Que dites-vous aussi, Madame, de ce que «chacun se fait un extérieur et une mine qu’il met en la place de ce qu’on veut paraître, au lieu de ce que l’on est»? Il y a longtemps que je l’ai pensé, et que j’ai dit que tout le monde était en mascarade et mieux déguisé que l’on ne l’est à celle du Louvre, car l’on n’y reconnaît personne. Enfin que tout soit à se disposer honnête, et non pas l’être, cela est pourtant bien étrange.
Je ne sais si cela réussira imprimé comme en manuscrit; mais si j’étais du conseil de l’auteur, je ne mettrais point au jours ces mystères qui ôteront à tout jamais la confiance qu’on pourrait prendre en lui il en sait tant là-dessus, et il paraît si fin, qu’il ne peut plus mettre en usage cette souveraine habileté qui est de ne paraître point en avoir. Je vous dis à bâton rompu tout ce qui me reste dans l’esprit de cette lecture; je ne pense qu’à vous obéir ponctuellement, et en le faisant je crois ne pouvoir faillir, quelque sottise que je puisse dire. Je n’ai point pris de copie, je vous en donne ma parole, ni n’en ai parlé à personne
31. Lettre, d’auteur inconnu, à Mme de Schonberg, transmise par elle à Mme de Sablé. 1663.
À considérer superficiellement l’écrit que vous m’avez envoyé, il semble tout à fait malin, et il ressemble fort à la production d’un esprit fier, orgueilleux, satirique, dédaigneux, ennemi déclaré du bien, sous quelque visage qu’il paraisse, partisan très passionné du mal, auquel il attribue tout, qui querelle et qui choque toutes les vertus, et qui doit enfin passer pour le destructeur de la morale et pour l’empoisonneur de toutes les bonnes actions, qu’il veut absolument qui passent pour autant de vices déguisés. Mais quand on le lit avec un peu de cet esprit pénétrant qui va bientôt jusqu’au fond des choses pour y trouver le fin, le délicat et le solide, on est contraint d’avouer ce que je vous déclare, qu’il n’y a rien de plus fort, de plus véritable, de plus philosophe, ni même de plus chrétien, parce que dans la vérité c’est une morale très délicate qui exprime d’une manière peu connue aux anciens philosophes et aux nouveaux pédants la nature des passions qui se travestissent dans nous si souvent en vertus. C’est la découverte du faible de la sagesse humaine et de la raison, et de ce qu’on appelle force d’esprit; c’est une satire très forte et très ingénieuse de la corruption de la nature par le péché originel, de l’amour-propre et de l’orgueil, et de la malignité de l’esprit humain qui corrompt tout quand il agit de soi-même sans l’esprit de Dieu. C’est un agréable description de ce qui se fait par les plus honnêtes gens quand ils n’ont point d’autre conduite que celle de la lumière naturelle et de la raison sans la grâce. C’est une école de l’humilité chrétienne, où nous pouvons apprendre les défauts de ce que l’on appelle si mal à propos nos vertus; c’est un parfaitement beau commentaire du texte de saint Augustin qui dit que toutes les vertus des infidèles sont des vices, c’est un anti-Sénèque, qui abat l’orgueil du faux sage que ce superbe philosophe élève à l’égal de Jupiter; c’est un soleil qui fait fondre la neige qui couvre la laideur de ces rochers infructueux de la seule vertu morale; c’est un fonds très fertile d’une infinité de belles vérités qu’on a le plaisir de découvrir en fouissant un peu par la méditation. Enfin, pour dire nettement mon sentiment, quoiqu’il y ait partout des paradoxes, ces paradoxes sont pourtant très véritables, pourvu qu’on demeure toujours dans les termes de la vertu morale et de la raison naturelle, sans la grâce. Il n’y en a point que je ne soutienne, et il en a même plusieurs qui s’accordent parfaitement avec les sentences de l’Ecclésiastique, qui contient la morale du Saint-Esprit. Enfin, je n’y trouve rien à reprendre que ce qu’il dit qu’on ne loue jamais que pour être loué, car je vous jure que je ne prétends nulles louanges de celles que je suis obligé de lui donner, et dans l’humeur où je suis je lui en donnerais bien d’autres Mais il y a là-bas un fort honnête homme qui m’attend dans son carrosse pour me mener faire l’essai de notre chocolate. Vous y avez quelque intérêt, et moi aussi, parce que vous êtes de moitié avec Mme la princesse de Guymené pour m’en faire ma provision.
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