George Sand - François Le Champi

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D'inspiration champêtre, 'François le Champi' est un roman où il n'est question que d'amour, écrit dans un style limpide et lumineux. Dans son livre, George Sand s'attache à reproduire le parler berrichon, et met en avant la grandeur de la vie à la campagne, décrivant avec poésie et sensibilité personnages et paysages.

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Et je récitai à mon ami l’histoire de la Bichonne qui l’émut jusqu’aux larmes et qu’il déclara être un chef-d’œuvre du genre.

– Je devrais être découragé de ce que je vais tenter, lui dis-je; car cette odyssée du Pauvre chien à Brisquet, qui n’a pas duré cinq minutes à réciter, n’a pas une tache, pas une ombre; c’est un pur diamant taillé par le premier lapidaire du monde: car Nodier était essentiellement lapidaire en littérature. Moi, je n’ai pas de science et il faut que j’invoque le sentiment. Et puis, je ne peux promettre d’être bref, et d’avance je sais que la première des qualités, celle de faire bien et court, manquera à mon étude.

– Va toujours, dit mon ami ennuyé de mes préliminaires.

– C’est donc l’histoire de François le Champi, repris-je, et je tâcherai de me rappeler le commencement sans altération. C’était Monique, la vieille servante du curé, qui entra en matière.

– Un instant, dit mon auditeur sévère, je t’arrête au titre. Champi n’est pas français.

– Je te demande bien pardon, répondis-je. Le dictionnaire le déclare vieux, mais Montaigne l’emploie, et je ne prétends pas être plus Français que les grands écrivains qui font la langue. Je n’intitulerai donc pas mon conte François l’Enfant-Trouvé, François le Bâtard, mais François le Champi, c’est-à-dire l’enfant abandonné dans les champs, comme on disait autrefois dans le monde, et comme on dit encore aujourd’hui chez nous.

I

Un matin que Madeleine Blanchet, la jeune meunière du Cormouer, s’en allait au bout de son pré pour laver à la fontaine, elle trouva un petit enfant assis devant sa planchette et jouant avec la paille qui sert de coussinet aux genoux des lavandières. Madeleine Blanchet, ayant avisé cet enfant, fut étonnée de ne pas le connaître, car il n’y a pas de route bien achalandée de passants de ce côté-là, et on n’y rencontre que des gens de l’endroit.

– Qui es-tu, mon enfant? dit-elle au petit garçon, qui la regardait d’un air de confiance, mais qui ne parut pas comprendre sa question. Comment t’appelles-tu? reprit Madeleine Blanchet en le faisant asseoir à côté d’elle et en s’agenouillant pour laver.

– François, répondit l’enfant.

– François qui?

– Qui? dit l’enfant d’un air simple.

– à qui es-tu fils?

– Je ne sais pas, allez!

– Tu ne sais pas le nom de ton père!

– Je n’en ai pas.

– Il est donc mort?

– Je ne sais pas.

– Et ta mère?

– Elle est par là, dit l’enfant en montrant une maisonnette fort pauvre qui était à deux portées de fusil du moulin et dont on voyait le chaume à travers les saules.

– Ah! je sais, reprit Madeleine, c’est la femme qui est venue demeurer ici, qui est emménagée d’hier soir?

– Oui, répondit l’enfant.

– Et vous demeuriez à Mers!

– Je ne sais pas.

Tu es un garçon peu savant. Sais-tu le nom de ta mère, au moins?

– Oui, c’est la Zabelle

– Isabelle qui? tu ne lui connais pas d’autre nom?

– Ma foi non, allez!

– Ce que tu sais ne te fatiguera pas la cervelle, dit Madeleine en souriant et en commençant à battre son linge.

– Comment dites-vous? reprit le petit François.

Madeleine le regarda encore; c’était un bel enfant, il avait des yeux magnifiques. C’est dommage, pensa-t-elle, qu’il ait l’air si niais.

– Quel âge as-tu? reprit-elle. Peut-être que tu ne le sais pas non plus.

La vérité est qu’il n’en savait pas plus long là-dessus que sur le reste. Il fit ce qu’il put pour répondre, honteux peut-être de ce que la meunière lui reprochait d’être si borné, et il accoucha de cette belle repartie:

– Deux ans.

– Oui-da! reprit Madeleine en tordant son linge sans le regarder davantage, tu es un véritable oison, et on n’a guère pris soin de t’instruire, mon pauvre petit. Tu as au moins six ans pour la taille, mais tu n’as pas deux ans pour le raisonnement.

– Peut-être bien! répliqua François.

Puis, faisant un autre effort sur lui-même, comme pour secouer l’engourdissement de sa pauvre âme, il dit:

– Vous demandiez comment je m’appelle? On m’appelle François le Champi.

– Ah! ah! je comprends, dit Madeleine en tournant vers lui un œil de compassion; et Madeleine ne s’étonna plus de voir ce bel enfant si malpropre, si déguenillé et si abandonné à l’hébétement de son âge.

– Tu n’es guère couvert, lui dit-elle, et le temps n’est pas chaud. Je gage que tu as froid?

– Je ne sais pas, répondit le pauvre champi, qui était si habitué à souffrir qu’il ne s’en apercevait plus.

Madeleine soupira. Elle pensa à son petit Jeannie qui n’avait qu’un an et qui dormait bien chaudement dans son berceau, gardé par sa grand’mère, pendant que ce pauvre champi grelottait tout seul au bord de la fontaine, préservé de s’y noyer par le seule bonté de la Providence, car il était assez simple pour ne pas se douter qu’on meurt en tombant dans l’eau.

Madeleine, qui avait le cœur très charitable, prit le bras de l’enfant et le trouva chaud, quoiqu’il eût par instants le frisson et que sa jolie figure fût très pâle.

– Tu as la fièvre? lui dit-elle.

– Je ne sais pas, allez! répondit l’enfant, qui l’avait toujours.

Madeleine Blanchet détacha le chéret de laine qui lui couvrait les épaules et en enveloppa le champi, qui se laissa faire et ne témoigna ni étonnement ni contentement. Elle ôta toute la paille qu’elle avait sous ses genoux et lui en fit un lit où il ne chôma pas de s’endormir, et Madeleine acheva de laver les nippes de son petit Jeannie, ce qu’elle fit lestement car elle le nourrissait et avait hâte d’aller le retrouver.

Quand tout fut lavé, le linge mouillé était devenu plus lourd de moitié et elle ne put emporter le tout. Elle laissa son battoir et une partie de sa provision au bord de l’eau, se promettant de réveiller le champi lorsqu’elle reviendrait de la maison, où elle porta de suite tout ce qu’elle put prendre avec elle. Madeleine Blanchet n’était ni grande ni forte. C’était une très jolie femme, d’un fier courage, et renommée pour sa douceur et son bon sens.

Quand elle ouvrit la porte de sa maison, elle entendit sur le petit pont de l’écluse un bruit de sabots qui courait après elle et, en se virant, elle vit le champi qui l’avait rattrapée et qui lui apportait son battoir, son savon, le reste de son linge et son chéret de laine.

– Oh! Oh! dit-elle en lui mettant la main sur l’épaule, tu n’es pas si bête que je croyais, toi, car tu es serviable, et celui qui a bon cœur n’est jamais sot. Entre, mon enfant, viens te reposer. Voyez ce pauvre petit! il porte plus lourd que lui-même!

«Tenez, mère, dit-elle à la vieille meunière qui lui présentait son enfant bien frais et tout souriant, voilà un pauvre champi qui a l’air malade. Vous qui vous connaissez à la fièvre, il faudrait tâcher de le guérir.

– Ah! c’est la fièvre de misère! répondit la vieille en regardant François; ça se guérirait avec de la bonne soupe; mais ça n’en a pas. C’est le champi à cette femme qui a emménagé d’hier. C’est la locataire à ton homme, Madeleine. Ça paraît bien malheureux, et je crains que ça ne paie pas souvent.

Madeleine ne répondit rien. Elle savait que sa belle-mère et son mari avaient peu de pitié et qu’ils aimaient l’argent plus que le prochain. Elle allaita son enfant et, quand la vieille fut sortie pour aller chercher ses oies, elle prit François par la main, Jeannie sur son autre bras, et s’en fut avec eux chez la Zabelle.

La Zabelle, qui se nommait en effet Isabelle Bigot, était une vieille fille de cinquante ans, aussi bonne qu’on peut l’être pour les autres quand on n’a rien à soi et qu’il faut toujours trembler pour sa pauvre vie. Elle avait pris François, au sortir de nourrice, d’une femme qui était morte à ce moment-là, et elle l’avait élevé depuis, pour avoir tous les mois quelques pièces d’argent blanc et pour faire de lui son petit serviteur; mais elle avait perdu ses bêtes et elle devait en acheter d’autres à crédit dès qu’elle pourrait, car elle ne vivait pas d’autre chose que d’un petit lot de brebiage et d’une douzaine de poules qui, de leur côté, vivaient sur le communal. L’emploi de François, jusqu’à ce qu’il eût gagné l’âge de la première communion, devait être de garder ce pauvre troupeau sur le bord des chemins; après quoi on le louerait comme on pourrait, pour être porcher ou petit valet de charrue et, s’il avait de bons sentiments, il donnerait à sa mère par adoption une partie de son gage.

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