George Sand - Le Compagnon Du Tour De France

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Pierre Huguenin et son père sont compagnons. Le Comte de Villepreux les a engagés pour qu'ils restaurent les boiseries de sa chapelle. Le Comte vit avec deux jeunes femmes: sa fille Yseult, très cultivée et éprise d'idéal, et la Marquise Joséphine des Fresnays, qui est passionnée et romantique. Pierre Huguenin quitte le manoir pour aller chercher des ouvriers capables de remplacer son père qui a eu un accident le rendant inapte au travail. Il ramène son ami nantais, le Corinthien qui abandonne son amie La Savinienne au profit de Joséphine. Le Comte de Villepreux refuse de voir des roturiers, même cultivés, entrer dans sa famille. Il expédie le Corinthien en Italie. Pierre et Yseult doivent, eux aussi, renoncer à leur amour, bien qu'il soit pur et calme.

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Quoi qu’il en soit, la vocation du jeune Pierre était plus forte que la pensée de tous les périls et de toutes les souffrances prédites par son père. Sa résolution l’emporta, et maître Cassius Huguenin fut forcé de lui donner un beau matin la clef des champs. S’il n’eût écouté que son cœur, il l’eût muni d’une bonne somme pour lui rendre l’entreprise agréable et facile; mais se flattant que la misère le ramènerait au bercail plus vite que toutes les exhortations, il ne lui donna que trente francs, et lui défendit de lui écrire pour en demander davantage. Il se promettait bien dans son âme de faire droit à sa première requête; mais il croyait l’effrayer par cette apparence de rigueur. Le moyen ne réussit pas; Pierre partit, et ne revint qu’au bout de quatre ans. Durant ce long pèlerinage, il n’avait pas demandé une seule obole à son père, et dans ses lettres il s’était borné à s’informer de sa santé et à lui souhaiter mille prospérités, sans jamais l’entretenir ni de ses travaux, ni d’aucune des vicissitudes de existence nomade. Le père Huguenin en était à la fois inquiet et mortifié; il avait bien envie de le lui exprimer avec cet élan de tendresse qui eût désarmé l’orgueil du jeune homme; mais le dépit l’emportait toujours lorsqu’il tenait la plume, et il ne pouvait s’empêcher de lui écrire d’un ton de remontrance sévère qu’il se reprochait aussitôt que la lettre était partie. Pierre n’en témoignait ni dépit, ni découragement. Il répondait d’un ton respectueux et plein d’affection; mais il était inébranlable; et le curé, qui aidait le vieux menuisier à lire ses lettres, lui faisait remarquer, non sans plaisir, que l’écriture de son fils devenait de plus en plus belle et coulante, qu’il s’exprimait en termes choisis, et qu’il y avait dans son style une mesure, une noblesse et même une élégance qui le plaçaient déjà bien au-dessus de lui et de tous les vieux ouvriers du pays qu’il appelait ses compères.

Enfin, Pierre revint par une belle journée de printemps. C’était trois semaines avant la visite et la communication de M. Lerebours. Le père Huguenin, un peu vieilli, un peu cassé, bien las de travailler sans relâche, et surtout attristé d’être toujours en lutte dans son atelier avec des apprentis grossiers ou indociles, mais trop fier pour se plaindre, et affectant un enjouement qui était souvent loin de son âme, vit entrer chez lui un beau jeune homme, qu’il ne connaissait pas. Pierre avait grandi de toute la tête; son port était noble et assuré; son teint clair et pur, que le soleil n’avait pu ternir, était rehaussé par une légère barbe noire. Il était vêtu en ouvrier, mais avec une propreté scrupuleuse, et portait sur ses larges épaules un sac de peau de sanglier bien rebondi qui annonçait un beau trousseau de hardes. Il salua en souriant dès le seuil de la porte, et, prenant plaisir à l’incertitude et à l’étonnement de son père, il lui demanda la demeure de M. Huguenin, le maître menuisier. Le père Huguenin tressaillit au son de cette voix mâle qui lui rappelait confusément celle de son petit Pierre, mais qui avait changé comme le reste. Il resta quelque temps interdit, et comme Pierre semblait prêt à se retirer, voilà, pensa-t-il, un gars de bonne mine, et qui, certainement ressemble à mon fils ingrat; et un soupir s’échappa de sa poitrine; mais aussitôt Pierre s’élança dans ses bras, et tous deux se tinrent longtemps embrassés, n’osant se dire une parole dans la crainte de laisser voir l’un à l’autre des yeux pleins de larmes.

Depuis trois semaines que l’enfant prodigue était rentré dans les habitudes paisibles du toit paternel, le vieux menuisier sentait une douce joie mêlée de quelques bouffées de chagrin et d’inquiétude. Il voyait bien que Pierre était sage dans sa conduite, sensé dans ses paroles, assidu au travail. Mais avait-il acquis cette supériorité de talent dont il avait nourri le désir ambitieux avant son départ? Le père Huguenin souhaitait ardemment qu’il en fût ainsi; et pourtant, par suite d’une contradiction qui est naturelle à l’homme et surtout à l’artiste, il craignait de trouver son fils plus savant que lui. D’abord, il s’était attendu à le voir étaler sa science, trancher du maître avec ses élèves, bouleverser son atelier et l’engager d’un ton doctoral à troquer tous ses antiques et fidèles outils contre des outils de fabrique nouvelle et d’un usage inconnu à ses vieilles mains. Mais les choses se passèrent tout autrement; Pierre ne dit pas un mot relatif à ses études, et lorsque son père fit mine de l’interroger, il éluda toute question en disant qu’il avait fait de son mieux pour apprendre, et qu’il ferait de son mieux pour pratiquer; puis, il se mit à la besogne le jour même de son arrivée et prit les ordres de son père comme un simple compagnon. Il se garda bien de critiquer le travail des apprentis et laissa la direction suprême de l’atelier à qui de droit. Le père Huguenin, qui s’était préparé à une lutte désespérée, se sentit fort à l’aise; et triomphant dans son esprit, il se contenta de murmurer entre ses dents à plusieurs reprises que le monde n’était pas si changé qu’on voulait bien le dire, que les anciennes coutumes seraient toujours les meilleures, et qu’il fallait bien le reconnaître, même après s’être flatté de tout réformer. Pierre feignit de ne pas entendre; il poursuivit sa tâche, et le père fut forcé de déclarer qu’elle était faite avec une exactitude sans reproche et une rapidité extraordinaire.

– Ce que j’aime, lui disait-il de temps en temps, c’est que tu as appris à travailler vite et que l’ouvrage n’en est pas moins soigné.

– Si vous êtes content, tout va bien, répondait Pierre.

Quand cette inquiétude du vieux menuisier fut tout à fait dissipée, il se sentit tourmenté d’une autre façon. Il avait besoin de triompher ouvertement, et il était blessé que Pierre ne répondit pas à ses insinuations lorsqu’il lui donnait à entendre que son tour de France, sans lui être nuisible, n’avait pas eu tous les avantages qu’il s’était vanté d’en retirer; qu’il n’avait rien découvert de merveilleux: qu’en un mot, il eût pu apprendre à la maison tout ce qu’il avait été chercher bien loin. Une sorte de dépit s’empara de lui insensiblement et fit assez de progrès pour le rendre soucieux et méfiant.

– Il faut, disait-il tout bas à son compère le serrurier Lacrête, que mon garçon me cache quelque secret. Je parierais qu’il en sait plus qu’il n’en veut faire paraître. On dirait qu’en travaillant pour moi, il s’acquitte d’une dette, mais qu’il réserve ses talents pour le temps où il travaillera à son compte, afin de m’écraser tout d’un coup.

– Eh bien, répondait le compère Lacrête, tant mieux pour vous; vous vous reposerez alors, car vous n’avez que ce fils, et vous n’aurez pas besoin de l’aider à s’établir; il se fera tout seul une bonne position, et vous jouirez enfin de la vie en mangeant vos revenus. N’êtes-vous pas assez riche pour quitter la profession, et voulez-vous donc disputer la clientèle du village à votre enfant unique?

– Dieu m’en garde! reprenait le menuisier, je ne suis pas ambitieux et j’aime mon fils comme moi-même; mais voyez-vous, il y a l’amour-propre! Croyez-vous qu’on se résigne à soixante ans, à voir sa réputation éclipsée par un jeune homme qui n’a pas même voulu prendre vos leçons, les jugeant indignes de son génie? Croyez-vous que ce serait une belle conduite de la part d’un fils, de venir dire à tout le monde: voyez, je travaille mieux que mon père, donc mon père ne savait rien!

En raisonnant ainsi, le maître menuisier rongeait son frein. Il essayait de trouver quelque chose à reprendre dans le travail de son fils, et s’il surprenait la moindre trace d’enjolivement à ses pièces de menuiserie, il la critiquait amèrement. Pierre n’en montrait aucun dépit. D’un coup de rabot il enlevait lestement l’ornement qui semblait s’être échappé malgré lui de sa main: il était résolu à tout souffrir, à se laisser humilier mille fois plutôt que de faire mauvais ménage avec son père. Il le connaissait trop bien pour ne pas avoir prévu qu’il ne fallait pas essayer de le primer. Content d’avoir acquis les talents qu’il avait ambitionnés, il attendait que l’occasion de les faire apprécier vînt d’elle-même, et il savait bien qu’elle ne tarderait pas. En effet, elle se présenta le jour où l’économe conduisit les deux menuisiers au château pour examiner les travaux en question.

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