George Sand - Le Compagnon Du Tour De France

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Pierre Huguenin et son père sont compagnons. Le Comte de Villepreux les a engagés pour qu'ils restaurent les boiseries de sa chapelle. Le Comte vit avec deux jeunes femmes: sa fille Yseult, très cultivée et éprise d'idéal, et la Marquise Joséphine des Fresnays, qui est passionnée et romantique. Pierre Huguenin quitte le manoir pour aller chercher des ouvriers capables de remplacer son père qui a eu un accident le rendant inapte au travail. Il ramène son ami nantais, le Corinthien qui abandonne son amie La Savinienne au profit de Joséphine. Le Comte de Villepreux refuse de voir des roturiers, même cultivés, entrer dans sa famille. Il expédie le Corinthien en Italie. Pierre et Yseult doivent, eux aussi, renoncer à leur amour, bien qu'il soit pur et calme.

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– Je vous remercie de tout mon cœur d’avoir pensé à moi, monsieur Lerebours, répondit-il; mais j’ai bien de l’ouvrage dans ce moment-ci, voyez-vous! La besogne va bien, c’est moi qui fais tout dans le pays parce que je suis seul de ma partie. Si je m’embarquais dans l’ouvrage du château, je mécontenterais le bourg et la campagne, et on appellerait un second menuisier qui m’enlèverait toutes mes pratiques.

– Il est pourtant joli de mettre en poche en moins d’un an, en six mois peut-être, une belle somme ronde et payée comptant. Je veux bien croire que vous avez une clientèle nombreuse, maître Huguenin, mais tous vos clients ne payent pas.

– Pardon, dit le menuisier blessé dans son orgueil démocratique, ce sont tous d’honnêtes gens et qui ne commandent que ce qu’ils peuvent payer.

– Mais qui ne payent pas vite, reprit l’économe avec un sourire malicieux.

– Ceux qui tardent, répondit Huguenin, sont ceux à qui je veux bien faire crédit. On s’entend toujours avec ses pareils; et moi aussi je fais bien quelquefois attendre l’ouvrage plus que je ne voudrais.

– Je vois, dit l’économe d’un air calme, que mon offre ne vous séduit pas. Je suis fâché de vous avoir dérangé, père Huguenin; – et soulevant sa casquette, il fit mine de s’en aller, mais lentement; car il savait bien que l’artisan ne le laisserait pas partir ainsi.

En effet, l’entretien fut renoué au bout de l’allée.

– Si je savais de quoi il s’agit, dit Huguenin, affectant une incertitude qu’il n’éprouvait pas: mais peut-être que cela est au-dessus de mes forces… c’est de la vieille boiserie; dans l’ancien temps on travaillait plus finement qu’aujourd’hui… et les salaires étaient sans doute en proportion de la peine. À présent il nous faut plus de temps et on nous récompense moins. Nous n’avons pas toujours les outils nécessaires… et puis les seigneurs sont moins riches et partant moins magnifiques…

– Ce n’est toujours pas le cas de la famille de Villepreux, dit Lerebours en se redressant; l’ouvrage sera payé selon son mérite. Je me fais fort de cela, et il me semble que je n’ai jamais manqué d’ouvriers quand j’ai voulu faire faire des travaux. Allons! il faudra que j’aille à Valençay. Il y a là de bons menuisiers, à ce que j’ai ouï dire.

– Si l’ouvrage était seulement dans le genre de la chaire que j’ai confectionnée dans l’église de la paroisse… dit le menuisier rappelant avec adresse l’excellent travail dont il s’était acquitté l’année précédente.

– Ce sera peut-être plus difficile, reprit l’intendant, qui, la veille, avait examiné attentivement la chaire de la paroisse et qui savait fort bien qu’elle était sans défauts.

Et comme il s’en allait toujours, le père Huguenin se décida à lui dire:

– Eh bien, monsieur Lerebours, j’irai voir cette boiserie; car, à vous dire vrai, il y a longtemps que je ne suis entré là, et je ne me rappelle pas ce que ce peut être.

– Venez-y, répondit l’économe qui devenait plus froid à mesure que l’ouvrier se laissait gagner; la vue n’en coûte rien.

– Et cela n’engage à rien, reprit le menuisier. Eh bien! j’irai, monsieur Lerebours.

– Comme il vous plaira, mon maître, dit l’autre; mais songez que je n’ai pas un jour à perdre. Pour obéir aux ordres de la famille, il faut que ce soir j’aie pris une décision, et si vous n’en avez pas fait autant, je partirai pour Valençay.

– Diable! vous êtes bien pressé, dit Huguenin tout ému. Eh bien! j’irai aujourd’hui.

– Vous feriez mieux de venir tout de suite, pendant que j’ai le temps de vous accompagner, reprit l’impassible économe.

– Allons donc, soit! dit le menuisier. Mais il faut que j’emmène mon fils; car il s’entend assez bien à faire un devis à vue d’œil; et, comme nous travaillons ensemble…

– Mais votre fils est-il un bon ouvrier? demanda M. Lerebours.

– Quand même il ne vaudrait pas son père, répondit le menuisier, ne travaille-t-il pas sous mes yeux et sous mes ordres?

M. Lerebours savait fort bien que le fils Huguenin était un homme très précieux à employer. Il attendit que les deux artisans eussent passé leurs vestes et qu’ils se fussent munis de la règle, du pied-de-roi et du crayon. Après quoi, ils se mirent tous trois en route, parlant peu et chacun se tenant sur la défensive.

CHAPITRE II

Pierre Huguenin, le fils du maître menuisier, était le plus beau garçon qu’il y eût à vingt lieues à la ronde. Ses traits avaient la noblesse et la régularité de la statuaire; il était grand et bien fait de sa personne; ses pieds, ses mains et sa tête étaient fort petits, ce qui est remarquable chez un homme du peuple, et ce qui est très compatible avec une grande force musculaire dans les belles races; enfin ses grands yeux bleus ombragés de cils noirs et le coloris délicat de ses joues donnaient une expression douce et pensive à cette tête qui n’eût pas été indigne du ciseau de Michel-Ange.

Le père Huguenin, qui, lui-même, était un superbe vieillard, et qui ne manquait pas de bon sens, ne s’était pas toujours douté de la haute intelligence et de la beauté idéale de son fils. Il voyait en lui un garçon bien bâti, laborieux, rangé, un bon aide en un mot; mais quoiqu’il eût été un réformateur dans son temps, il n’était nullement épris des jeunes idées libérales, et il trouvait que Pierre donnait beaucoup trop dans l’amour des nouveautés.

Il avait élevé son fils dans les plus purs sentiments démocratiques; mais il lui avait donné cette foi comme un mystère, pensant qu’elle n’avait plus rien à produire, et qu’il fallait la garder en soi comme on garde le sentiment de sa propre dignité en subissant une injuste dégradation. Ce rôle passif ne pouvait suffire longtemps à l’intelligence active de Pierre. Bientôt il voulut en savoir plus sur son temps et sur son pays, que ce qu’il pouvait apprendre dans sa famille et dans son village. Il fut saisi à dix-sept ans de l’ardeur voyageuse qui, chaque année, enlève à leurs pénates de nombreuses phalanges de jeunes ouvriers pour les jeter dans la vie aventureuse, dans l’apprentissage ambulant qu’on appelle le tour de France . Au désir vague de connaître et de comprendre le mouvement de la vie sociale se mêlait l’ambition noble d’acquérir du talent dans sa profession. Il voyait bien qu’il y avait des théories plus sûres et plus promptes que la routine patiente suivie par son père et par les anciens du pays. Un compagnon tailleur de pierres, qui avait passé dans le village, lui avait fait entrevoir les avantages de la science en exécutant devant lui, sur un mur, des dessins qui simplifiaient extraordinairement la pratique lente et monotone de son travail. Dès ce moment, il avait résolu d’étudier le trait, c’est-à-dire le dessin linéaire applicable à l’architecture, à la charpenterie et à la menuiserie. Il avait donc demandé à son père la permission et les moyens de faire son tour de France. Mais il avait rencontré un grand obstacle dans le mépris que le père Huguenin professait pour la théorie. Il lui avait fallu presque une année de persévérance pour vaincre l’obstination du vieux praticien. Le père Huguenin avait aussi la plus mauvaise opinion des initiations mystérieuses du compagnonnage. Il prétendait que toutes ces sociétés secrètes d’ouvriers réunis sous différents noms en Devoirs n’étaient que des associations de bandits ou de charlatans qui, sous prétexte d’en apprendre plus long que les autres, allaient consumer les plus belles années de la jeunesse à battre le pavé des villes, à remplir les cabarets de leurs cris fanatiques, et à couvrir de leur sang versé pour de sottes questions de préséance la poussière des chemins. Il y avait un côté vrai dans ces accusations; mais elles donnaient un tel démenti à l’estime dont jouit le compagnonnage dans les campagnes, que, selon toute apparence, le père Huguenin avait quelque grief personnel. Quelques anciens du village racontaient qu’on l’avait vu rentrer un soir chez lui, couvert de sang, la tête fendue et les vêtements en lambeaux. Il avait fait une maladie à la suite de cet événement; mais il n’avait jamais voulu en expliquer le mystère à personne. Son orgueil se refusait à avouer qu’il eût cédé sous le nombre. Nous soupçonnons fort qu’il était tombé dans une embûche dressée par quelques compagnons du Devoir à certains rivaux, et qu’il avait été victime d’une méprise. Le fait est que depuis ce temps il avait nourri un vif ressentiment et professé une aversion persévérante contre le compagnonnage.

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