Alexandre Dumas - Le Collier de la Reine - Tome II

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– Ma chère enfant, dit le docteur, il me semble que nous jouons aux propos interrompus. De qui me parlez-vous? Que me voulez-vous? expliquez-vous!

–Docteur, reprit Andrée avec une voix si triste, qu’elle alla jusqu’au fond du cœur de celui qu’elle interrogeait, bon docteur, n’essayez pas de me tromper, vous qui avez pris l’habitude de me dire la vérité; avouez qu’une femme était ici tout à l’heure, avouez-le moi, aussi bien je l’ai vue.

– Eh! qui vous dit qu’il n’est venu personne?

– Oui; mais une femme, une femme, docteur.

– Sans doute, une femme; à moins que vous ne comptiez soutenir cette thèse qu’une femme n’est femme que jusqu’à l’âge de quarante ans.

– Celle qui est venue avait quarante ans, docteur, s’écria Andrée, respirant pour la première fois; ah!

– Quand je dis quarante ans, je lui fais grâce encore de cinq ou six bonnes années; mais il faut être galant avec ses amies, et madame de Misery est de mes amies, et même de mes bonnes amies.

– Madame de Misery?

– Sans doute.

– C’est bien elle qui est venue?

– Et pourquoi diable! ne vous le dirais-je pas si c’était une autre?

– Oh! c’est que…

– En vérité, les femmes sont toutes les mêmes, inexplicables; je croyais cependant vous connaître, vous particulièrement. Eh bien! non, je ne vous connais pas plus que les autres. C’est à se damner.

– Bon et cher docteur!

– Assez. Venons au fait.

Andrée le regarda avec inquiétude.

– Est-ce qu’elle s’est trouvée plus mal? demanda-t-il.

– Qui cela?

– Pardieu! la reine.

– La reine!

– Oui, la reine, pour qui madame de Misery est venue me chercher tout à l’heure; la reine, qui a ses suffocations, ses palpitations. Triste maladie, ma chère demoiselle, incurable. Donnez-moi donc de ses nouvelles si vous êtes venue de sa part, et retournons auprès d’elle.

Et le docteur Louis fit un mouvement qui indiquait son intention de quitter la place où il se trouvait.

Mais Andrée l’arrêta doucement, et respirant plus à l’aise.

– Non, cher docteur, dit-elle. Je ne viens point de la part de la reine. J’ignorais même qu’elle fût souffrante. Pauvre reine! si je l’eusse su… Tenez, pardonnez-moi, docteur, mais je ne sais plus ce que je dis.

– Je le vois bien.

– Non seulement je ne sais plus ce que je dis, mais ce que je fais.

– Oh! ce que vous faites, moi je le sais: vous vous trouvez mal.

Et, en effet, Andrée avait lâché le bras du docteur; sa main froide retombait tout le long de son corps; elle s’inclinait, livide et froide.

Le docteur la redressa, la ranima, l’encouragea.

Andrée alors fit sur elle-même un violent effort. Cette âme vigoureuse, qui ne s’était jamais laissée abattre, ni par la douleur physique, ni par la douleur morale, tendit ses ressorts d’acier.

– Docteur, dit-elle, vous savez que je suis nerveuse, et que l’obscurité me cause d’affreuses terreurs? Je me suis égarée dans l’obscurité, de là l’état étrange où je me trouve.

– Et pourquoi diable! vous y exposez-vous, à l’obscurité? Qui vous y force? Puisque personne ne vous envoyait ici, puisque rien ne vous y amenait.

– Je n’ai pas dit rien , docteur, j’ai dit personne .

– Ah! ah! des subtilités, ma chère malade. Nous sommes mal ici pour en faire. Allons ailleurs, surtout si vous en avez pour longtemps.

– Dix minutes, docteur, c’est tout ce que je vous demande.

– Dix minutes, soit, mais pas debout; mes jambes se refusent positivement à ce mode de dialogue; allons nous asseoir.

– Où cela?

– Sur la banquette du corridor, si vous voulez.

– Et là personne ne nous entendra, vous croyez, docteur? demanda Andrée avec effroi.

– Personne.

– Pas même le blessé qui est là? continua-t-elle du même ton, en indiquant au docteur cette chambre éclairée par un doux reflet bleuâtre, dans laquelle son regard plongeait.

– Non, dit le docteur, pas même ce pauvre garçon, et j’ajouterai que si quelqu’un nous entend, à coup sûr, ce ne sera point celui-là.

Andrée joignit les mains.

– Ô mon Dieu! il est donc bien mal? dit-elle.

– Le fait est qu’il n’est pas bien. Mais parlons de ce qui vous amène; vite, mon enfant, vite; vous savez que la reine m’attend.

– Eh bien! docteur, dit Andrée en poussant un soupir. Nous en parlons, ce me semble.

– Quoi! monsieur de Charny?

– C’est de lui qu’il s’agit, docteur, et je venais vous demander de ses nouvelles.

Le silence avec lequel le docteur Louis accueillit les paroles auxquelles il devait s’attendre cependant fut glacial. En effet, le docteur rapprochait en ce moment la démarche d’Andrée de la démarche de la reine; il voyait ces deux femmes mues par un même sentiment, et aux symptômes il croyait reconnaître que ce sentiment c’était un violent amour.

Andrée, qui ignorait la visite de la reine, et qui ne pouvait lire dans l’esprit du docteur tout ce qu’il y avait de triste bienveillance et de miséricordieuse pitié, prit le silence du docteur pour un blâme, peut-être un peu durement formulé, et elle se redressa comme d’habitude sous cette pression, toute muette qu’elle fût.

–Cette démarche, vous pouvez l’excuser, ce me semble docteur, dit elle, car monsieur de Charny est malade d’une blessure reçue dans un duel, et cette blessure c’est mon frère qui la lui a faite.

– Votre frère! s’écria le docteur Louis; c’est monsieur Philippe de Taverney qui a blessé monsieur de Charny?

– Sans doute.

– Oh! mais j’ignorais cette circonstance.

– Mais maintenant que vous le savez, ne comprenez-vous pas que je doive m’enquérir de l’état dans lequel il se trouve?

– Oh! si fait, mon enfant, dit le bon docteur, enchanté de trouver une occasion d’être indulgent. J’ignorais, moi, je ne pouvais deviner la véritable cause.

Et il appuya sur ces derniers mots de manière à prouver à Andrée qu’il n’adoptait ses conclusions que sous toutes réserves.

– Voyons, docteur, dit Andrée en s’appuyant des deux mains au bras du son interlocuteur, et en le regardant en face, voyons, dites toute votre pensée.

– Mais, je l’ai dite. Pourquoi ferais-je des restrictions mentales?

– Un duel entre gentilshommes c’est chose banale, c’est un événement de tous les jours.

– La seule chose qui pourrait donner de l’importance à ce duel, ce serait le cas où nos deux jeunes gens se seraient battus pour une femme.

– Pour une femme, docteur?

– Oui. Pour vous, par exemple.

– Pour moi! Andrée poussa un profond soupir. Non, docteur, ce n’est pas pour moi que monsieur de Charny s’est battu.

Le docteur eut l’air de se contenter de la réponse, mais, d’une façon ou de l’autre, il voulut avoir l’explication du soupir.

– Alors, dit-il, je comprends, c’est votre frère qui vous a envoyée pour avoir un bulletin exact de la santé du blessé.

– Oui! c’est mon frère! oui, docteur, s’écria Andrée.

Le docteur la regarda à son tour en face.

«Oh! ce que tu as dans le cœur, âme inflexible, je vais bien le savoir», murmura-t-il.

Puis, tout haut:

– Eh bien donc! dit-il, je vais vous dire toute la vérité, comme on la doit à toute personne intéressée à la connaître. Reportez-la à votre frère, et qu’il prenne ses arrangements en conséquence… Vous comprenez.

– Non, docteur, car je cherche ce que vous voulez dire par ces mots: «Qu’il prenne ses arrangements en conséquence.»

– Voici… Un duel, même à présent, n’est pas chose agréable au roi. Le roi ne fait plus observer les édits, c’est vrai; mais quand un duel a fait scandale, Sa Majesté bannit ou emprisonne.

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