Alexandre Dumas - Le Collier de la Reine - Tome II
Здесь есть возможность читать онлайн «Alexandre Dumas - Le Collier de la Reine - Tome II» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Издательство: Feedbooks, Жанр: Историческая проза, Исторические приключения, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Le Collier de la Reine - Tome II
- Автор:
- Издательство:Feedbooks
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 100
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Le Collier de la Reine - Tome II: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le Collier de la Reine - Tome II»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Le Collier de la Reine - Tome II — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le Collier de la Reine - Tome II», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
– Bien deviné, reprit la reine encore indécise mais sans dureté, bien deviné.
Andrée fit un dernier effort.
– Madame, dit-elle en souriant, si Votre Majesté avait l’intention de se cacher, il n’eût pas fallu se montrer sur les galeries découvertes, comme elle l’a fait tout à l’heure pour venir ici. Quand la reine traverse la terrasse, mademoiselle de Taverney la voit de son appartement, et ce n’est pas difficile de suivre ou de précéder quelqu’un qu’on a vu de loin.
– Elle a raison, dit la reine, et cent fois raison. J’ai une malheureuse habitude, qui est de ne deviner jamais; moi, réfléchissant peu, je ne crois pas aux réflexions des autres.
La reine sentait qu’elle allait avoir besoin d’indulgence, peut-être, puisqu’elle avait besoin de confidente.
Son âme, d’ailleurs, n’étant pas un composé de coquetterie et de défiance, comme l’âme des femmes vulgaires, elle avait foi dans ses amitiés, sachant qu’elle pouvait aimer. Les femmes qui se défient d’elles se défient encore bien plus des autres. Un grand malheur qui punit les coquettes, c’est qu’elles ne se croient jamais aimées de leurs amants.
Marie-Antoinette oublia donc bien vite l’impression que lui avait faite mademoiselle de Taverney devant la porte de Charny. Elle prit la main d’Andrée, lui fit tourner la clef de cette porte, et passant la première avec une rapidité extrême, elle pénétra dans la chambre du malade pendant que le docteur restait dehors avec Andrée.
À peine celle-ci eut-elle vu disparaître la reine qu’elle leva vers le ciel un regard plein de colère et de douleur, dont l’expression ressemblait à une imprécation furieuse.
Le bon docteur lui prit le bras et arpenta avec elle le corridor en lui disant:
– Croyez-vous qu’elle réussira?
– Réussir, et à quoi? mon Dieu! dit Andrée.
– À faire transporter ailleurs ce pauvre fou, qui mourrait ici pour peu que sa fièvre dure.
– Il guérirait donc ailleurs? s’écria Andrée.
Le docteur la regarda, surpris, inquiet.
– Je crois que oui, dit-il.
– Oh! qu’elle réussisse alors! fit la pauvre fille.
Chapitre 7
Convalescence
Cependant la reine avait marché droit au fauteuil de Charny.
Celui-ci leva la tête au bruit des mules qui criaient sur le parquet.
– La reine! murmura-t-il en essayant de se lever.
– La reine, oui, monsieur, se hâta de dire Marie-Antoinette, la reine qui sait comment vous travaillez à perdre la raison et la vie, la reine que vous offensez dans vos rêves, la reine que vous offensez éveillé, la reine qui a soin de son honneur et de votre sûreté! Voici pourquoi elle vient à vous, monsieur, et ce n’est pas ainsi que vous devriez la recevoir.
Charny s’était levé tremblant, éperdu, puis aux derniers mots il s’était laissé glisser sur ses genoux, tellement écrasé par la douleur physique et la douleur morale, que, courbé ainsi en coupable, il ne voulait ni ne pouvait se relever.
– Est-il possible, continua la reine touchée de ce respect et de ce silence, est-il possible qu’un gentilhomme, renommé autrefois parmi les plus loyaux, s’attache comme un ennemi à la réputation d’une femme? Car notez ceci, monsieur de Charny, dès notre première entrevue, ce n’est pas la reine que vous avez vue et que je vous ai montrée, c’était une femme, et vous n’eussiez jamais dû oublier.
Charny, entraîné par ces paroles sorties du cœur, voulut essayer d’articuler un mot pour sa défense: Marie-Antoinette ne lui en laissa pas le temps.
– Que feront mes ennemis, dit-elle, si vous donnez l’exemple de la trahison?
– La trahison… balbutia Charny.
– Monsieur, voulez-vous choisir? Ou vous êtes un insensé, et je vais vous ôter le moyen de faire le mal; ou vous êtes un traître, et je vais vous punir.
– Madame, ne dites pas que je suis un traître. Dans la bouche des rois cette accusation précède l’arrêt de mort, dans la bouche d’une femme elle déshonore. Reine, tuez-moi; femme, épargnez-moi.
– Êtes-vous dans votre bon sens, monsieur de Charny? dit la reine d’une voix altérée.
– Oui, madame.
– Avez-vous conscience de vos torts envers moi, de votre crime envers… le roi?
– Mon Dieu! murmura l’infortuné.
– Car, vous l’oubliez trop facilement, messieurs les gentilshommes, le roi est l’époux de cette femme que vous insultez tous en levant les yeux sur elle; le roi est le père de votre maître futur, mon dauphin. Le roi, c’est un homme plus grand et meilleur que vous tous, un homme que je vénère et que j’aime.
– Oh! murmura Charny en poussant un sourd gémissement, et pour se soutenir, il fut obligé d’appuyer une de ses mains sur le parquet.
Son cri traversa le cœur de la reine. Elle lut dans le regard éteint du jeune homme qu’il venait d’être frappé à mort, si elle ne tirait promptement de la blessure le trait qu’elle y avait enfoncé.
C’est pourquoi, miséricordieuse et douce, elle s’effraya de la pâleur et de la faiblesse du coupable, et fut près un moment d’appeler au secours.
Mais elle réfléchit que le docteur, qu’Andrée, interpréteraient mal cette pamoison du malade. Elle le releva de ses mains.
– Parlons, dit-elle, moi en reine, vous en homme. Le docteur Louis a essayé de vous guérir; cette blessure, qui n’était rien, empire par les extravagances de votre cerveau. Quand sera-t–elle guérie, cette blessure? Quand cesserez-vous de donner au bon docteur le spectacle scandaleux d’une folie qui l’inquiète? Quand partirez-vous du château?
– Madame, balbutia Charny, Votre Majesté me chasse… Je pars, je pars.
Et il fit un mouvement si violent pour partir, que, lancé hors de son équilibre, il vint tomber en chancelant dans les bras de la reine qui lui barrait le passage.
À peine eut-il senti le contact de cette poitrine brûlante qui le retenait, à peine eut-il plié sous l’étreinte involontaire du bras qui le portait, que sa raison l’abandonna entièrement, sa bouche s’ouvrit pour laisser passer un souffle dévorant qui n’était point une parole et n’osait être un baiser.
La reine elle-même, brûlée par ce contact, fléchie par cette faiblesse, n’eut pas le temps de pousser le corps inanimé sur son fauteuil, et elle voulut s’enfuir; mais la tête de Charny était retombée en arrière. Elle battait le bois du fauteuil, une légère nuance rosée colorait l’écume de ses lèvres, une goutte rose et tiède était tombée de son front sur la main de Marie-Antoinette.
– Oh! tant mieux, murmura-t-il, tant mieux! je meurs tué par vous.
La reine oublia tout. Elle revint, saisit Charny dans ses bras, le releva, pressa sa tête morte sur son sein, appuya une main glacée sur le cœur du jeune homme.
L’amour fit un miracle, Charny ressuscita. Il ouvrit les yeux, la vision disparut. La femme s’épouvantait d’avoir laissé un souvenir là où elle ne croyait donner qu’un dernier adieu.
Elle fit trois pas vers la porte avec une telle précipitation, que Charny eut à peine le temps de saisir le bas de sa robe en s’écriant:
– Madame, au nom de tout le respect que j’ai pour Dieu, moins grand que le respect que j’ai pour vous…
–Adieu! adieu! dit la reine.
– Madame! oh! pardonnez-moi!
– Je vous pardonne, monsieur de Charny.
– Madame, un dernier regard!
– Monsieur de Charny, fit la reine en tremblant d’émotion et de colère, si vous n’êtes pas le dernier des hommes, ce soir, demain vous serez mort ou parti du château.
Une reine prie quand elle commande en ces termes. Charny, joignant les mains avec ivresse, se traîna agenouillé jusqu’aux pieds de Marie-Antoinette.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Le Collier de la Reine - Tome II»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le Collier de la Reine - Tome II» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Le Collier de la Reine - Tome II» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.