Alexandre Dumas - Le Collier de la Reine - Tome II
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- Название:Le Collier de la Reine - Tome II
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Charny fit charger un gros fourgon de bagages; il offrit ses adieux au roi, qui le combla de bontés, pria monsieur de Suffren de présenter ses respects à la reine, ce soir-là malade, et qui ne recevait pas. Puis, montant dans sa chaise à la porte même du château royal, il partit pour la petite ville de Villers-Cotterêts, d’où il devait gagner le château de Boursonnes, situé à une lieue de cette petite ville qu’illustraient déjà les premières poésies de Demoustier.
Chapitre 8
Deux cœurs saignants
Le lendemain du jour où la reine avait été surprise par Andrée fuyant Charny, agenouillé devant elle, mademoiselle de Taverney entra suivant son habitude dans la chambre royale, à l’heure de la petite toilette, avant la messe.
La reine n’avait pas encore reçu de visite. Elle venait seulement de lire un billet de madame de La Motte, et son humeur était riante.
Andrée, plus pâle encore que la veille, avait dans toute sa personne ce sérieux et cette froide réserve qui appelle l’attention, et force les plus grands à compter avec les plus petits.
Simple, austère pour ainsi dire dans sa toilette, Andrée ressemblait à une messagère de malheur, ce malheur fût-il pour elle ou pour d’autres.
La reine était dans ses jours de distractions; aussi ne prit-elle point garde à cette démarche lente et grave d’Andrée, à ses yeux rougis, à la blancheur de ses tempes et de ses mains.
Elle tourna la tête tout juste autant qu’il fallait pour faire entendre son salut amical.
– Bonjour, petite.
Andrée attendit que la reine lui donnât une occasion de partir. Elle attendit, bien sûre que son silence, que son immobilité, finiraient par attirer les yeux de Marie-Antoinette.
Ce fut ce qui arriva. Ne recevant point de réponse autre qu’une grande révérence, la reine se tourna, et obliquement, aperçut ce visage frappé de douleur et de rigidité.
– Mon Dieu! qu’y a-t-il, Andrée? fit-elle en se retournant tout à fait; est-ce qu’il t’arrive malheur?
– Un grand malheur, oui, madame, répondit la jeune femme.
– Quoi donc?
– Je vais quitter Votre Majesté.
– Me quitter! Tu pars?
– Oui, madame.
– Où vas-tu donc? Quelle cause peut avoir ce départ précipité?
– Madame, je ne suis pas heureuse dans mes affections…
La reine leva la tête.
– De famille, ajouta Andrée en rougissant.
La reine rougit à son tour, et l’éclair de leurs deux regards se croisa en brillant comme un choc d’épées.
La reine se remit la première.
– Je ne vous comprends pas bien, dit-elle; vous étiez heureuse, hier, ce me semble?
– Non, madame, répondit fermement Andrée; hier fut encore un des jours infortunés de ma vie.
– Ah! fit la reine devenue rêveuse.
Et elle ajouta:
– Expliquez-vous.
– Il faudrait me résigner à fatiguer Votre Majesté de détails au-dessous d’elle. Je n’ai aucune satisfaction dans ma famille; je n’ai rien à attendre des biens de la terre, et je viens demander un congé à Votre Majesté pour m’occuper de mon salut.
La reine se leva, et bien que cette demande parût coûter à son orgueil, elle vint prendre la main d’Andrée.
– Que signifie cette résolution de mauvaise tête? dit-elle; n’aviez vous pas hier un frère, un père, comme aujourd’hui? Étaient-ils moins gênants et moins nuisibles qu’aujourd’hui? Me croyez-vous capable de vous laisser dans l’embarras, et ne suis-je plus la mère de famille qui rend une famille à ceux qui n’en ont pas?
Andrée se mit à trembler comme une coupable, et, s’inclinant devant la reine, elle dit:
– Madame, votre bonté me pénètre, mais elle ne me dissuadera pas. J’ai résolu de quitter la cour, j’ai besoin de rentrer dans la solitude, ne m’exposez pas à trahir mes devoirs envers vous par le manque de vocation que je me sens.
– Depuis hier alors?
– Veuille Votre Majesté ne pas m’ordonner de parler sur ce sujet.
– Soyez libre, fit la reine avec amertume, seulement je mettais assez de confiance avec vous pour que vous en missiez avec moi. Mais à celui qui ne veut pas parler, folle qui demande une parole. Gardez vos secrets, mademoiselle; soyez plus heureuse au loin que vous n’avez été ici. Souvenez-vous d’une seule chose, c’est que mon amitié ne délaisse pas les gens malgré leurs caprices, et que vous ne cesserez pas d’être pour moi une amie. Maintenant, Andrée, allez, vous êtes libre.
Andrée fit une révérence de cour et sortit. À la porte, la reine la rappela.
– Où allez-vous, Andrée?
– À l’abbaye de Saint-Denis, madame, répondit mademoiselle de Taverney.
– Au couvent! oh! c’est bien, mademoiselle, vous n’avez peut-être rien à vous reprocher; mais n’eussiez-vous que l’ingratitude et l’oubli, c’est trop encore! Vous êtes assez coupable envers moi; allez, mademoiselle de Taverney; allez.
Il résulta de là que, sans donner d’autres explications sur lesquelles comptait le bon cœur de la reine, sans s’humilier, sans s’attendrir, Andrée prit au bond la permission de la reine et disparut.
Marie-Antoinette put s’apercevoir et s’aperçut que mademoiselle de Taverney quittait sur-le-champ le château.
En effet, elle se rendait dans la maison de son père, où, selon qu’elle s’y attendait, elle trouva Philippe au jardin. Le frère rêvait; la sœur agissait.
À l’aspect d’Andrée, que son service devait à une pareille heure retenir au château, Philippe s’avança surpris, presque effrayé.
Effrayé surtout de cette sombre mine, lui que sa sœur n’abordait jamais qu’avec un sourire d’amitié tendre, il commença comme avait fait la reine: il questionna.
Andrée lui annonça qu’elle venait de quitter le service de la reine; que son congé était accepté, qu’elle allait entrer au couvent.
Philippe frappa dans ses mains avec force, comme un homme qui reçoit un coup inattendu.
– Quoi! dit-il, vous aussi, ma sœur?
– Quoi! moi aussi? Que voulez-vous dire?
– C’est donc un contact maudit pour notre famille que celui des Bourbons? s’écria-t-il; vous vous croyez forcée de faire des vœux! vous! religieuse par goût, par âme; vous, la moins mondaine des femmes et la moins capable d’obéissance éternelle aux lois de l’ascétisme! Voyons, que reprochez-vous à la reine?
–On n’a rien à reprocher à la reine, Philippe, répondit froidement la jeune femme; vous qui avez tant compté sur la faveur des cours; vous qui, plus que personne, y dûtes compter, pourquoi n’avez-vous pu demeurer? Pourquoi n’y restâtes-vous pas trois jours? Moi, j’y suis restée trois ans.
– La reine est capricieuse parfois, Andrée.
– Si cela est, Philippe, vous pouviez le souffrir, vous, un homme; moi, femme, je ne le dois pas, je ne le veux pas; si elle a des caprices, eh bien! ses servantes sont là.
– Cela, ma sœur, fit le jeune homme avec contrainte, ne m’apprend pas comment vous avez eu des démêlés avec la reine.
– Aucun, je vous jure; en eûtes-vous, Philippe, vous qui l’avez quittée? Oh! elle est ingrate, cette femme!
– Il lui faut pardonner, Andrée. La flatterie l’a un peu gâtée, elle est bonne au fond.
– Témoin ce qu’elle a fait pour vous, Philippe.
– Qu’a-t-elle fait?
– Vous l’avez oublié déjà? Oh! moi, j’ai meilleure mémoire. Aussi dans un seul et même jour, avec une seule et même résolution, je paie votre dette et la mienne, Philippe.
– Trop cher, ce me semble, Andrée; ce n’est pas à votre âge, avec votre beauté, qu’on renonce au monde. Prenez garde, chère amie, vous le quittez jeune, vous le regretterez vieille, et, quand il ne sera plus temps, vous y rentrerez alors, désobligeant tous vos amis, dont une folie vous aura séparée.
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