Alexandre Dumas - Le Collier de la Reine - Tome II

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Mais tout ne réussit pas à ses souhaits. Aux premiers diamants qu’elle fit voir à deux experts, la surprise des Argus et leurs réserves effrayèrent la vendeuse. L’un offrait des sommes méprisables, l’autre s’extasiait devant les pierres en disant qu’il n’en avait jamais vu de semblables, sinon dans le collier de Bœhmer.

Jeanne s’arrêta. Un pas de plus elle était trahie. Elle comprit que l’imprudence en pareil cas, c’était la ruine, que la ruine c’était un pilori et une prison perpétuelle. Serrant les diamants dans la plus profonde de ses cachettes, elle résolut de se munir d’armes défensives si solides, d’armes offensives si acérées, qu’en cas de guerre, ceux-là fussent vaincus d’avance qui se présenteraient au combat.

Louvoyer entre les désirs du cardinal, qui chercherait toujours à savoir, entre les indiscrétions de la reine, qui se vanterait toujours d’avoir refusé, c’était un danger terrible. Un mot échangé entre la reine et le cardinal, et tout se découvrait. Jeanne se réconforta en songeant que le cardinal, amoureux de la reine, avait comme tous les amoureux un bandeau sur le front, et par conséquent tomberait dans tous les pièges que la ruse lui tendrait sous une ombre d’amour.

Mais ce piège, il fallait qu’une main habile le présentât de façon à y prendre les deux intéressés. Il fallait que si la reine découvrait le vol, elle n’osât se plaindre, que si le cardinal découvrait la fourbe, il se sentît perdu. C’était un coup de maître à jouer contre deux adversaires qui, d’avance, avaient toute la galerie pour eux.

Jeanne ne recula pas. Elle était de ces natures intrépides qui poussent le mal jusqu’à l’héroïsme, le bien jusqu’au mal. Une seule pensée la préoccupa dès ce moment, celle d’empêcher une entrevue du cardinal et de la reine.

Tant qu’elle, Jeanne, serait entre eux, rien n’était perdu; si, en arrière d’elle, ils échangeaient un mot, ce mot ruinait chez Jeanne la fortune de l’avenir, échafaudée sur l’innocuité du passé.

«Ils ne se verront plus, dit-elle. Jamais.

«Cependant, objectait-elle, le cardinal voudra revoir la reine; il y tentera.

«N’attendons pas, pensa la rusée, qu’il y tente; inspirons-lui-en l’idée. Qu’il veuille la voir; qu’il la demande; qu’il se compromette en le demandant.

«Oui, mais s’il n’y a que lui de compromis?»

Et cette pensée la jetait dans une perplexité douloureuse.

«Lui seul étant compromis, la reine avait son recours; elle parle si haut, la reine; elle sait si bien arracher un masque aux fourbes!

«Que faire? Pour que la reine ne puisse accuser, il faut qu’elle ne puisse ouvrir la bouche; pour fermer cette bouche noble et courageuse, il faut en comprimer les ressorts par l’initiative d’une accusation.

«Celui-là n’ose, devant un tribunal, accuser son valet d’avoir volé, qui peut être convaincu par son valet d’un crime aussi déshonorant que le vol. Que monsieur de Rohan soit compromis par rapport à la reine, il est presque sûr que la reine sera compromise quant à monsieur de Rohan.

«Mais que le hasard n’aille pas rapprocher ces deux êtres intéressés à découvrir le secret.»

Jeanne recula tout d’abord devant l’énormité du rocher qu’elle suspendait sur sa tête. Vivre ainsi, haletante, effarée, sous la menace d’une pareille chute.

Oui, mais comment échapper à cette angoisse? Par la fuite! par l’exil, par le transport en pays étranger des diamants du collier de la reine.

S’enfuir! chose aisée. Une bonne chaise se procure en dix heures; l’espace d’un de ces bons sommeils de Marie-Antoinette; l’intervalle que met le cardinal entre un souper avec des amis et son lever du lendemain. Que la grande route se développe devant Jeanne; qu’elle offre ses pavés infinis aux pieds brûlants des chevaux, cela suffit. Jeanne sera libre, saine, sauve en dix heures.

Mais quel scandale! quelle honte! Disparue quoique libre; en sûreté quoique proscrite; Jeanne n’est plus une femme de qualité, c’est une voleuse, une contumace, que la justice n’atteint pas, mais qu’elle désigne, que le fer du bourreau ne brûle pas, elle est trop loin, mais que l’opinion dévore et broie.

Non. Elle ne s’enfuira pas. Le comble de l’audace et le comble de l’habileté sont comme les deux sommets de l’Atlas, qui ressemblent aux jumeaux de la terre. L’un mène à l’autre; l’un vaut l’autre. Qui voit l’un, voit l’autre.

Jeanne résolut de payer d’audace et de rester. Elle résolut cela surtout quand elle eut entrevu la possibilité de créer, entre le cardinal et la reine, une solidarité de terreur pour le jour où l’un ou l’autre voudrait s’apercevoir qu’un vol avait été commis dans leur intimité.

Jeanne s’était demandé combien, en deux ans, rapporterait la faveur de la reine et l’amour du cardinal; elle avait évalué le revenu de ces deux bonheurs à cinq ou six cent mille livres, après lesquelles le dégoût, la disgrâce, l’abandon, viendraient faire expier la faveur, la vogue et l’engouement.

«Je gagne à mon plan sept à huit cent mille livres», se dit la comtesse.

On verra comment cette âme profonde fraya la route tortueuse qui devait aboutir à la honte pour elle, au désespoir pour les autres.

«Rester à Paris, résuma la comtesse, faire ferme en assistant à tout le jeu des deux acteurs; ne leur laisser jouer que le rôle utile à mes intérêts; choisir parmi les bons moments un moment favorable pour la fuite; que ce soit une commission donnée par la reine; que ce soit une véritable disgrâce qu’on saisirait au bond.

«Empêcher le cardinal de jamais communiquer avec Marie-Antoinette.

«Voilà surtout la difficulté, puisque monsieur de Rohan est amoureux, qu’il est prince, qu’il a droit d’entrer chez Sa Majesté plusieurs fois l’année, et que la reine, coquette, avide d’hommages, reconnaissante d’ailleurs envers le cardinal, ne se sauvera pas si on la recherche.

«Ce moyen de séparer les deux augustes personnages, les événements le fourniront. On aidera les événements.

«Rien ne serait aussi bon, aussi adroit que d’exciter chez la reine l’orgueil qui couronne la chasteté. Nul doute qu’une avance un peu vive du cardinal ne blesse la femme fine et susceptible. Les natures semblables à celles de la reine aiment les hommages, mais redoutent et repoussent les attaques.

«Oui, le moyen est infaillible. En conseillant à monsieur de Rohan de se déclarer librement, on opérera sur l’esprit de Marie-Antoinette un mouvement de dégoût, d’antipathie, qui éloignera pour jamais, non pas le prince de la princesse, mais l’homme de la femme, le mâle de la femelle. Par cette raison, l’on aura pris des armes contre le cardinal, dont on paralysera toutes les manœuvres au grand jour des hostilités.

«Soit. Mais encore une fois, si l’on rend le cardinal antipathique à la reine, on n’agit que sur le cardinal: on laisse rayonner la vertu de la reine, c’est-à-dire qu’on affranchit cette princesse, et qu’on lui donne cette liberté de langage qui facilite toute accusation et lui donne le poids de l’autorité.

«Ce qu’il faut, c’est une preuve contre monsieur de Rohan et contre la reine; c’est une épée à double tranchant qui blesse à droite et à gauche, qui blesse en sortant du fourreau, qui blesse en coupant le fourreau lui-même.

«Ce qu’il faut, c’est une accusation qui fasse pâlir la reine, qui fasse rougir le cardinal, qui, accréditée, lave de tout soupçon étranger Jeanne, confidente des deux principaux coupables. Ce qu’il faut, c’est une combinaison derrière laquelle, retranchée en temps et lieu, Jeanne puisse dire: Ne m’accusez pas ou je vous accuse, ne me perdez pas ou je vous perds. Laissez-moi la fortune, je vous laisserai l’honneur.

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