Alexandre Dumas - Le Collier de la Reine - Tome I

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Dix ans se sont écoulés depuis la fin de «Joseph Balsamo». Le roman s’ouvre également sur un prologue: Au cours d’un souper chez le duc de Richelieu, en 1784, se trouvent réunis certains protagonistes de «Joseph Balsamo» (Taverney, Richelieu, la Du Barry). Balsamo, revenu d’Amérique, leur prédit et leur fin privée et l’avenir révolutionnaire de la France. Le reste du roman, prenant appui sur la célèbre affaire du Collier, va faire de Marie-Antoinette la figure symbolique de la «mauvaise mère», prostituée et despotique à la fois, dont la domination mènera la royauté à sa perte. Le début du roman nous montre la reine, accompagnée d’Andrée, rendant une visite de charité à Jeanne de La Motte-Valois, en cachette du roi. Sur le chemin du retour, la reine, par la conduite imprudente de son cabriolet, suscite la colère du peuple, qui la prend pour une courtisane. Elle n’est sauvée que par l’intervention d’un jeune noble, le comte Olivier de Charny…

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Le docteur Mesmer avait, vers 1777, apporté d’Allemagne, ce pays des rêves brumeux, une science toute gonflée de nuages et d’éclairs. À la lueur de ces éclairs, les savants ne voyaient que les nuages qui faisaient, au-dessus de leur tête, une voûte sombre; le vulgaire ne voyait que des éclairs.

Mesmer avait débuté en Allemagne par une thèse sur l’influence des planètes. Il avait essayé d’établir que les corps célestes, en vertu de cette force qui produit leurs attractions mutuelles, exercent une influence sur les corps animés, et particulièrement sur le système nerveux, par l’intermédiaire d’un fluide subtil qui remplit tout l’univers. Mais cette première théorie était bien abstraite. Il fallait, pour la comprendre être initié à la science des Galilée et des Newton. C’était un mélange de grandes variétés astronomiques avec les rêveries astrologiques qui ne pouvait, nous ne disons pas se populariser, mais s’aristocratiser: car il eût fallu pour cela que le corps de la noblesse fût converti en société savante. Mesmer abandonna donc ce premier système pour se jeter dans celui des aimants.

Les aimants, à cette époque, étaient fort étudiés; leurs facultés sympathiques ou antipathiques faisaient vivre les minéraux d’une vie à peu près pareille à la vie humaine, en leur prêtant les deux grandes passions de la vie humaine: l’amour et la haine. En conséquence, on attribuait aux aimants des vertus surprenantes pour la guérison des maladies. Mesmer joignit donc l’action des aimants à son premier système, et essaya de voir ce qu’il pourrait tirer de cette adjonction.

Malheureusement pour Mesmer, il trouva, en arrivant à Vienne, un rival établi. Ce rival, qui se nommait Hell, prétendit que Mesmer lui avait dérobé ses procédés. Ce que voyant, Mesmer, en homme d’imagination qu’il était, déclara qu’il abandonnerait les aimants comme inutiles, et qu’il ne guérirait plus par le magnétisme minéral, mais par le magnétisme animal.

Ce mot, prononcé comme un mot nouveau, ne désignait pas cependant une découverte nouvelle; le magnétisme, connu des Anciens, employé dans les initiations égyptiennes et dans le pythisme grec, s’était conservé dans le Moyen Age à l’état de tradition; quelques lambeaux de cette science, recueillis, avaient fait les sorciers des XIIIe, XIVe et XVe siècles. Beaucoup furent brûlés qui confessèrent, au milieu des flammes, la religion étrange dont ils étaient les martyrs.

Urbain Grandier n’était rien autre chose qu’un magnétiseur.

Mesmer avait entendu parler des miracles de cette science.

Joseph Balsamo, le héros d’un de nos livres, avait laissé trace de son passage en Allemagne, et surtout à Strasbourg. Mesmer se mit en quête de cette science éparse et voltigeante comme ces feux follets qui courent la nuit au-dessus des étangs; il en fit une théorie complète, un système uniforme auquel il donna le nom de mesmérisme.

Mesmer, arrivé à ce point, communiqua son système à l’Académie des sciences à Paris, à la Société royale de Londres, et à l’Académie de Berlin; les deux premières ne lui répondirent même pas, la troisième dit qu’il était un fou.

Mesmer se rappela ce philosophe grec qui niait le mouvement, et que son antagoniste confondit en marchant. Il vint en France, prit, aux mains du docteur Stoerck et de l’oculiste Wenzel, une jeune fille de dix-sept ans atteinte d’une maladie de foie et d’une goutte sereine, et, après trois mois de traitement, la malade était guérie, l’aveugle voyait clair.

Cette cure avait convaincu nombre de gens, et, entre autres, un médecin nommé Deslon: d’ennemi, il devint apôtre.

À partir de ce moment, la réputation de Mesmer avait été grandissant; l’Académie s’était déclarée contre le novateur, la cour se déclara pour lui; des négociations furent ouvertes par le ministère pour engager Mesmer à enrichir l’humanité par la publication de sa doctrine. Le docteur fit son prix. On marchanda, M. de Breteuil lui offrit, au nom du roi, une rente viagère de vingt mille livres et un traitement de dix mille livres pour former trois personnes, indiquées par le gouvernement, à la pratique de ses procédés. Mais Mesmer, indigné de la parcimonie royale, refusa et partit pour les eaux de Spa, avec quelques-uns de ses malades.

Une catastrophe inattendue menaçait Mesmer. Deslon, son élève, Deslon, possesseur du fameux secret que Mesmer avait refusé de vendre pour trente mille livres par an; Deslon ouvrit chez lui un traitement public par la méthode mesmérienne.

Mesmer apprit cette douloureuse nouvelle; il cria au vol, à la fraude; il pensa devenir fou. Alors, un de ses malades, M. de Bergasse, eut l’heureuse idée de mettre la science de l’illustre professeur en commandite; il fut formé un comité de cent personnes au capital de trois cent quarante mille livres, à la condition qu’il révélerait la doctrine aux actionnaires. Mesmer s’engagea à cette révélation, toucha le capital et revint à Paris.

L’heure était propice. Il y a des instants dans l’âge des peuples, ceux qui touchent aux époques de transformation, où la nation tout entière s’arrête comme devant un obstacle inconnu, hésite et sent l’abîme au bord duquel elle est arrivée, et qu’elle devine sans le voir.

La France était dans un de ces moments-là; elle présentait l’aspect d’une société calme, dont l’esprit était agité; on était en quelque sorte engourdi dans un bonheur factice, dont on entrevoyait la fin, comme, en arrivant à la lisière d’une forêt, on devine la plaine par les interstices des arbres. Ce calme, qui n’avait rien de constant, rien de réel, fatiguait; on cherchait partout des émotions, et les nouveautés, quelles qu’elles fussent, étaient bien reçues. On était devenu trop frivole pour s’occuper, comme autrefois, des graves questions du gouvernement et du molinisme; mais on se querellait à propos de musique, on prenait parti pour Gluck ou pour Piccini, on se passionnait pour l’ Encyclopédie , on s’enflammait pour les mémoires de Beaumarchais.

L’apparition d’un opéra nouveau préoccupait plus les imaginations que le traité de paix avec l’Angleterre et la reconnaissance de la République des États-Unis. C’était enfin une de ces périodes où les esprits, amenés par les philosophes vers le vrai, c’est-à-dire vers le désenchantement, se lassent de cette limpidité du possible qui laisse voir le fond de toute chose, et, par un pas en avant, essaie de franchir les bornes du monde réel pour entrer dans le monde des rêves et des fictions.

En effet, s’il est prouvé que les vérités bien claires, bien lucides, sont les seules qui se popularisent promptement, il n’en est pas moins prouvé que les mystères sont une attraction toute-puissante pour les peuples.

Le peuple de France était donc entraîné, attiré d’une façon irrésistible par ce mystère étrange du fluide mesmérien, qui, selon les adeptes, rendait la santé aux malades, donnait l’esprit aux fous et la folie aux sages.

Partout, on s’inquiétait de Mesmer. Qu’avait-il fait? sur qui avait-il opéré ses divins miracles? À quel grand seigneur avait-il rendu la vue ou la force? à quelle dame fatiguée de la veille et du jeu avait-il assoupli les nerfs? à quelle jeune fille avait-il fait prévoir l’avenir dans une crise magnétique?

L’avenir! ce grand mot de tous les temps, ce grand intérêt de tous les esprits, solution de tous les problèmes. En effet, qu’était le présent?

Une royauté sans rayons, une noblesse sans autorité, un pays sans commerce, un peuple sans droits, une société sans confiance.

Depuis la famille royale, inquiète et isolée sur son trône, jusqu’à la famille plébéienne affamée dans son taudis – misère, honte et peur partout.

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