Alexandre Dumas - Le Chevalier De Maison-Rouge

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Un des livres consacrés par Dumas à la Révolution Française. L'action se passe en 1793. Le jacobin Maurice Lindey, officier dans la garde civique, sauve des investigations d'une patrouille une jeune et belle inconnue, qui garde l'anonymat. Prisonnière au Temple, où règne le cordonnier Simon, geôlier du dauphin, Marie-Antoinette reçoit un billet lui annonçant que le chevalier de Maison-Rouge prépare son enlèvement…

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Sur la place de la Révolution, adossés à un réverbère, deux hommes attendaient.

Ce qu’ils attendaient avec la foule, dont une partie s’était portée à la place du Palais, dont une autre partie s’était portée à la place de la Révolution, dont le reste s’était répandu, tumultueuse et pressée, sur tout le chemin qui séparait ces deux places, c’est que la reine arrivât jusqu’à l’instrument du supplice, qui, usé par la pluie et le soleil, usé par la main du bourreau, usé, chose horrible! par le contact des victimes, dominait avec une fierté sinistre toutes ces têtes subjacentes, comme une reine domine son peuple.

Ces deux hommes, aux bras entrelacés, aux lèvres pâles, aux sourcils froncés, parlant bas et par saccades, c’étaient Lorin et Maurice.

Perdus parmi les spectateurs, et cependant de manière à faire envie à tous, ils continuaient à voix basse une conversation qui n’était pas la moins intéressante de toutes ces conversations serpentant dans les groupes qui, pareils à une chaîne électrique, s’agitaient, mer vivante, depuis le pont au Change jusqu’au pont de la Révolution.

L’idée que nous avons exprimée à propos de l’échafaud dominant toutes les têtes les avait frappés tous deux.

– Vois, disait Maurice, comme le monstre hideux lève ses bras rouges; ne dirait-on pas qu’il nous appelle et qu’il sourit par son guichet comme par une bouche effroyable?

– Ah! ma foi, dit Lorin, je ne suis pas, je l’avoue, de cette école de poésie qui voit tout en rouge. Je les vois en rose, moi, et, au pied de cette hideuse machine, je chanterais et j’espérerais encore. Dum spiro, spero.

Tu espères quand on tue les femmes?

– Ah! Maurice, dit Lorin, fils de la Révolution, ne renie pas ta mère. Ah! Maurice, demeure un bon et loyal patriote. Maurice, celle qui va mourir, ce n’est pas une femme comme toutes les autres femmes; celle qui va mourir, c’est le mauvais génie de la France.

– Oh! ce n’est pas elle que je regrette; ce n’est pas elle que je pleure! s’écria Maurice.

– Oui, je comprends, c’est Geneviève.

– Ah! dit Maurice, vois-tu, il y a une pensée qui me rend fou: c’est que Geneviève est aux mains des pourvoyeurs de guillotine qu’on appelle Hébert et Fouquier-Tinville; aux mains des hommes qui ont envoyé ici la pauvre Héloïse et qui y envoient la fière Marie-Antoinette.

– Eh bien, dit Lorin, voilà justement ce qui fait que j’espère, moi: quand la colère du peuple aura fait ce large repas de deux tyrans, elle sera rassasiée, pour quelque temps du moins, comme le boa qui met trois mois à digérer ce qu’il dévore. Alors elle n’engloutira plus personne, et, comme disent les prophètes du faubourg, alors les plus petits morceaux lui feront peur.

– Lorin, Lorin, dit Maurice, moi, je suis plus positif que toi, et je te le dis tout bas, prêt à te le répéter tout haut: Lorin, je hais la reine nouvelle, celle qui me paraît destinée à succéder à l’Autrichienne qu’elle va détruire. C’est une triste reine que celle dont la pourpre est faite d’un sang quotidien, et qui a Sanson pour premier ministre.

– Bah! nous lui échapperons!

– Je n’en crois rien, dit Maurice en secouant la tête; tu vois que, pour n’être pas arrêtés chez nous, nous n’avons d’autre ressource que de demeurer dans la rue.

– Bah! nous pouvons quitter Paris, rien ne nous en empêche. Ne nous plaignons donc pas. Mon oncle nous attend à Saint-Omer; argent, passeport, rien ne nous manque. Et ce n’est pas un gendarme qui nous arrêterait; qu’en penses-tu? Nous restons parce que nous le voulons bien.

– Non, ce que tu dis là n’est pas juste, excellent ami, cœur dévoué que tu es… Tu restes parce que je veux rester.

– Et tu veux rester pour retrouver Geneviève. Eh bien, quoi de plus simple, de plus juste et de plus naturel? Tu penses qu’elle est en prison, c’est plus que probable. Tu veux veiller sur elle, et, pour cela, il ne faut pas quitter Paris.

Maurice poussa un soupir; il était évident que sa pensée divergeait.

– Te rappelles-tu la mort de Louis XVI? dit-il. Je me vois encore pâle d’émotion et d’orgueil. J’étais un des chefs de cette foule dans les plis de laquelle je me cache aujourd’hui. J’étais plus grand au pied de cet échafaud que ne l’avait jamais été le roi qui montait dessus. Quel changement, Lorin! et lorsqu’on pense que neuf mois ont suffi pour amener cette terrible réaction!

– Neuf mois d’amour, Maurice!… Amour, tu perdis Troie!

Maurice soupira; sa pensée vagabonde prenait une autre route et envisageait un autre horizon.

– Ce pauvre Maison-Rouge, murmura-t-il, voilà un triste jour pour lui.

– Hélas! dit Lorin, ce que je vois de plus triste dans les révolutions, Maurice, veux-tu que je te le dise?

– Oui.

– C’est que l’on a souvent pour ennemis des gens qu’on voudrait avoir pour amis, et pour amis des gens…

– J’ai peine à croire une chose, interrompit Maurice.

– Laquelle?

– C’est qu’il n’inventera pas quelque projet, fût-il insensé, pour sauver la reine.

– Un homme plus fort que cent mille?

– Je te dis: fût-il insensé… Moi, je sais que, pour sauver Geneviève…

Lorin fronça le sourcil.

– Je te le redis, Maurice, reprit-il, tu t’égares; non, même s’il fallait que tu sauvasses Geneviève, tu ne deviendrais pas mauvais citoyen. Mais assez là-dessus, Maurice, on nous écoute. Tiens, voici les têtes qui ondulent; tiens, voici le valet du citoyen Sanson qui se lève de dessus son panier, et qui regarde au loin. L’Autrichienne arrive.

En effet, comme pour accompagner cette ondulation qu’avait remarquée Lorin, un frémissement prolongé et croissant envahissait la foule. C’était comme une de ces rafales qui commencent par siffler et qui finissent par mugir.

Maurice, élevant encore sa grande taille à l’aide des poteaux du réverbère, regarda vers la rue Saint-Honoré.

– Oui, dit-il en frissonnant, la voilà!

En effet, on commençait à voir apparaître une autre machine presque aussi hideuse que la guillotine, c’était la charrette.

À droite et à gauche reluisaient les armes de l’escorte, et devant elle Grammont répondait avec les flamboiements de son sabre aux cris poussés par quelques fanatiques.

Mais, à mesure que la charrette s’avançait, ces cris s’éteignaient subitement sous le regard froid et sombre de la condamnée.

Jamais physionomie n’imposa plus énergiquement le respect; jamais Marie-Antoinette n’avait été plus grande et plus reine. Elle poussa l’orgueil de son courage jusqu’à imprimer aux assistants des idées de terreur.

Indifférente aux exhortations de l’abbé Girard, qui l’avait accompagnée malgré elle, son front n’oscillait ni à droite ni à gauche; la pensée vivante au fond de son cerveau semblait immuable comme son regard; le mouvement saccadé de la charrette sur le pavé inégal faisait, par sa violence même, ressortir la rigidité de son maintien; on eût dit une de ces statues de marbre qui cheminent sur un chariot; seulement, la statue royale avait l’œil lumineux, et ses cheveux s’agitaient au vent.

Un silence pareil à celui du désert s’abattit soudain sur les trois cent mille spectateurs de cette scène, que le ciel voyait pour la première fois à la clarté de son soleil.

Bientôt, de l’endroit où se tenaient Maurice et Lorin, on entendit crier l’essieu de la charrette et souffler les chevaux des gardes.

La charrette s’arrêta au pied de l’échafaud.

La reine, qui, sans doute, ne songeait pas à ce moment, se réveilla et comprit: elle étendit son regard hautain sur la foule, et le même jeune homme pâle qu’elle avait vu debout sur un canon lui apparut de nouveau debout sur une borne.

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