Альфред де Мюссе - La confession d'un enfant du siècle

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La confession d'un enfant du siècle: краткое содержание, описание и аннотация

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Alfred de Musset est un poète et dramaturge français du XIXe siècle qui a sa place au Panthéon des romantiques.
«La Confession d’un enfant du siècle» est une de ses œuvres les plus connues; il y parle des maux de sa génération, blasée et mélancolique. Ce sont ces deux vices qui empêchent le héros principal de goûter au bonheur avec l’élue de son cœur.

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L’homme que j’avais surpris auprès de ma maîtresse était un de mes amis les plus intimes. J’allai chez lui le lendemain, accompagné d’un jeune avocat nommé Desgenais; nous prîmes des pistolets, un autre témoin, et fûmes au bois de Vincennes. Pendant toute la route, j’évitai de parler à mon adversaire et même de l’approcher; je résistai ainsi à l’envie que j’avais de le frapper ou de l’insulter, ces sortes de violence étant toujours hideuses et inutiles, du moment que la loi permet le combat en règle. Mais je ne pus me défendre d’avoir les yeux fixés sur lui. C’était un de mes camarades d’enfance, et il y avait eu entre nous un échange perpétuel de services depuis nombre d’années. Il connaissait parfaitement mon amour pour ma maîtresse et m’avait même plusieurs fois fait entendre clairement que ces sortes de liens étaient sacrés pour un ami, et qu’il serait incapable de chercher à me supplanter, quand même il aimerait la même femme que moi. Enfin, j’avais toute sorte de confiance en lui, et je n’avais peut-être jamais serré la main d’une créature humaine plus cordialement que la sienne.

Je regardais curieusement, avidement, cet homme que j’avais entendu parler de l’amitié comme un héros de l’antiquité et que je venais de voir caressant ma maîtresse. C’était la première fois de ma vie que je voyais un monstre; je le toisais d’un œil hagard pour observer comment il était fait. Lui que j’avais connu à l’âge de dix ans, avec qui j’avais vécu jour par jour dans la plus parfaite et la plus étroite amitié, il me semblait que je ne l’avais jamais vu. Je me servirai ici d’une comparaison.

Il y a une pièce espagnole, connue de tout le monde, dans laquelle une statue de pierre vient souper chez un débauché, envoyée par la justice céleste. Le débauché fait bonne contenance et s’efforce de paraître indifférent; mais la statue lui demande de lui donner la main, et dès qu’il la lui a donnée, l’homme se sent pris d’un froid mort et tombe en convulsions.

Or, toutes les fois que, durant ma vie, il m’est arrivé d’avoir cru pendant longtemps avec confiance, soit à un ami, soit à une maîtresse, et de découvrir tout d’un coup que j’étais trompé, je ne puis rendre l’effet que cette découverte a produit sur moi qu’en le comparant à la poignée de main de la statue. C’est véritablement l’impression du marbre, comme si la réalité, dans toute sa mortelle froideur, me glaçait d’un baiser; c’est le toucher de l’homme de pierre. Hélas! l’affreux convive a frappé plus d’une fois à ma porte; plus d’une fois nous avons soupé ensemble.

Cependant, les arrangements faits, nous nous mîmes en ligne mon adversaire et moi, avançant lentement l’un sur l’autre. Il tira le premier et me fracassa le bras droit. Je pris aussitôt mon pistolet de l’autre main; mais je ne pus le soulever, la force me manquant, et je tombai sur un genou.

Alors je vis mon ennemi s’avancer précipitamment, d’un air inquiet et le visage très pâle. Mes témoins accoururent en même temps, voyant que j’étais blessé; mais il les écarta et me prit la main de mon bras malade. Il avait les dents serrées et ne pouvait parler: je vis son angoisse. Il souffrait du plus affreux mal que l’homme puisse éprouver. «Va-t’en, lui criai-je, va-t’en t’essuyer aux draps de ***!» Il suffoquait et moi aussi.

On me mit dans un fiacre, où je trouvai un médecin. La blessure ne se trouva pas dangereuse, la balle n’ayant point touché les os; mais j’étais dans un tel état d’excitation qu’il fut impossible de me panser sur-le-champ. Au moment où le fiacre partait, je vis à la portière une main tremblante; c’était mon adversaire qui revenait encore. Je secouai la tête pour toute réponse; j’étais dans une telle rage, que j’aurais vainement fait un effort pour lui pardonner, tout en sentant bien que son repentir était sincère.

Arrivé chez moi, le sang qui coulait abondamment de mon bras me soulagea beaucoup; car la faiblesse me délivra de ma colère, qui me faisait plus de mal que ma blessure. Je me couchai avec délices, et je crois que je n’ai jamais rien bu de plus agréable que le premier verre d’eau qu’on me donna.

M’étant mis au lit, la fièvre me prit. Ce fut alors que le fantôme de ma belle et adorée maîtresse étant venu se pencher sur moi, je commençai à verser des larmes. Ce que je ne pouvais concevoir, ce n’était pas qu’elle eût cessé de m’aimer, mais c’était qu’elle m’eût trompé. Je ne comprenais pas par quelle raison une femme qui n’est forcée ni par le devoir, ni par l’intérêt, peut mentir à un homme lorsqu’elle en aime un autre.

Je demandais vingt fois par jour à Desgenais comment cela était possible. «Si j’étais son mari, disais-je, ou si je la payais, je concevrais qu’elle me trompât; mais pourquoi, si elle ne m’aimait plus, ne pas me le dire? pourquoi me tromper?» Je ne concevais pas qu’on pût mentir en amour; j’étais un enfant alors, et j’avoue qu’à présent je ne le comprends pas encore. Toutes les fois que je suis devenu amoureux d’une femme, je le lui ai dit, et toutes les fois que j’ai cessé d’aimer une femme, je le lui ai dit de même, avec la même sincérité, ayant toujours pensé que, sur ces sortes de choses, nous ne pouvons rien par notre volonté et qu’il n’y a de crime qu’au mensonge.

Desgenais, à tout ce que je disais, me répondait: C’est une misérable; promettezmoi de ne plus la voir. Je le lui jurai solennellement. Il me conseilla en outre de ne lui point écrire, même pour lui faire des reproches, et, si elle m’écrivait, de ne pas répondre. Je lui promis tout cela, presque étonné qu’il me le demandât, et indigné de ce qu’il pouvait supposer le contraire.

Cependant la première chose que je fis, dès que je pus me lever et sortir de la chambre, fut de courir chez ma maîtresse. Je la trouvai seule, assise sur une chaise dans un coin de sa chambre, le visage abattu et dans le plus grand désordre. Je l’accablai des plus violents reproches; j’étais ivre de désespoir. Je criais à faire retentir toute la maison, et en même temps les larmes me coupaient parfois la parole si violemment, que je tombais sur le lit pour leur donner un libre cours.

Ah! infidèle, ah! malheureuse, lui disais-je en pleurant, tu sais que j’en mourrai; cela te fait-il plaisir? que t’ai-je fait?

Elle se jeta à mon cou, me dit qu’elle avait été séduite, entraînée; que mon rival l’avait enivrée dans ce fatal souper, mais qu’elle n’avait jamais été à lui; qu’elle s’était abandonnée à un moment d’oubli, qu’elle avait commis une faute, mais non pas un crime; enfin, qu’elle voyait bien tout le mal qu’elle m’avait fait, mais que si je ne la reprenais, elle en mourrait aussi. Tout ce que le repentir sincère a de larmes, tout ce que la douleur a d’éloquence, elle l’épuisa pour me consoler; pâle et égarée, sa robe entrouverte, ses cheveux épars sur ses épaules, à genoux au milieu de la chambre, jamais je ne l’avais vue si belle, et je frémissais d’horreur pendant que, tous mes sens se soulevaient à ce spectacle.

Je sortis brisé, n’y voyant plus et pouvant à peine me soutenir. Je ne voulais jamais la revoir; mais au bout d’un quart d’heure j’y retournai. Je ne sais quelle force désespérée m’y poussait; j’avais comme une sourde envie de la posséder encore une fois, de boire sur son corps magnifique toutes ces larmes amères et de nous tuer après tous les deux. Enfin, je l’abhorrais et je l’idolâtrais; je sentais que son amour était ma perte, mais que vivre sans elle était impossible. Je montai chez elle comme un éclair; je ne parlai à aucun domestique, j’entrai tout droit, connaissant la maison, et je poussai la porte de sa chambre.

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