Альфред де Мюссе - La confession d'un enfant du siècle

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Alfred de Musset est un poète et dramaturge français du XIXe siècle qui a sa place au Panthéon des romantiques.
«La Confession d’un enfant du siècle» est une de ses œuvres les plus connues; il y parle des maux de sa génération, blasée et mélancolique. Ce sont ces deux vices qui empêchent le héros principal de goûter au bonheur avec l’élue de son cœur.

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Dès alors il se forma comme deux camps: d’une part, les esprits exaltés, souffrants, toutes les âmes expansives qui ont besoin de l’infini, plièrent la tête en pleurant; ils s’enveloppèrent de rêves maladifs, et l’on ne vit plus que de frêles roseaux sur un océan d’amertume. D’une autre part, les hommes de chair restèrent debout, inflexibles, au milieu des jouissances positives, et il ne leur prit d’autre souci que de compter l’argent qu’ils avaient. Ce ne fut qu’un sanglot et un éclat de rire, l’un venant de l’âme, et l’autre du corps.

Voici donc ce que disait l’âme:

Hélas! hélas! la religion s’en va; les nuages du ciel tombent en pluie; nous n’avons plus ni espoir ni attente, pas deux petits morceaux de bois noir en croix devant lesquels tendre les mains. Le fleuve de la vie charrie de grands glaçons sur lesquels flottent les ours du pôle. L’astre de l’avenir se lève à peine; il ne peut sortir de l’horizon; il y reste enveloppé de nuages, et comme le soleil en hiver, son disque y apparaît d’un rouge de sang qu’il a gardé de quatre-vingt-treize. Il n’y a plus d’amour, il n’y a plus de gloire. Quelle épaisse nuit sur la terre! Et nous serons morts quand il fera jour.

Voici donc ce que disait le corps:

L’homme est ici-bas pour se servir de ses sens; il a plus ou moins de morceaux d’un métal jaune ou blanc avec quoi il a droit à plus ou moins d’estime. Manger, boire et dormir, c’est vivre. Quand aux liens qui existent entre les hommes, l’amitié consiste à prêter de l’argent; mais il est rare d’avoir un ami qu’on puisse aimer assez pour cela. La parenté sert aux héritages: l’amour est un exercice du corps; la seule jouissance intellectuelle est la vanité.

De même que, dans la machine pneumatique une balle de plomb et un duvet tombent aussi vite l’une que l’autre dans la vide, ainsi les plus fermes esprits subirent alors le même sort que les plus faibles et tombèrent aussi avant dans les ténèbres. De quoi sert la force lorsqu’elle manque de point d’appui? Il n’y a point de ressource contre le vide. Je n’en veux d’autre preuve que Goethe lui-même, qui, lorsqu’il nous fit tant de mal, avait ressenti la souffrance de Faust avant de la répandre, et avait succombé comme tant d’autres, lui, fils de Spinosa, qui n’avait qu’à toucher la terre pour revivre, comme le fabuleux Antée.

Mais, pareille à la peste asiatique exhalée des vapeurs du Gange, l’affreuse désespérance marchait à grands pas sur la terre. Déjà Chateaubriand, prince de poésie, enveloppant l’horrible idole de son manteau de pèlerin, l’avait placée sur un autel de marbre, au milieu des parfums des encensoirs sacrés. Déjà, pleins d’une force désormais inutile, les enfants du siècle raidissaient leurs mains oisives et buvaient dans leur coupe stérile le breuvage empoisonné. Déjà tout s’abîmait, quand les chacals sortirent de terre. Une littérature cadavéreuse et infecte, qui n’avait que la forme, mais une forme hideuse, commença d’arroser d’un sang fétide tous les monstres de la nature.

Qui osera jamais raonter ce qui se passait alors dans les collèges? Les hommes doutaient de tout: les jeunes gens nièrent tout. Les poètes chantaient le désespoir: les jeunes gens sortirent des écoles avec le front serein, le visage frais et vermeil, et le blasphème à la bouche. D’ailleurs le caractère français, qui de sa nature est gai et ouvert, prédominant toujours, les cerveaux se remplirent aisément des idées anglaises et allemandes, mais les cœurs, trop légers pour lutter et pour souffrir, se flétrirent comme des fleurs fanées. Ainsi le principe de mort descendit froidement et sans secousse de la tête aux entrailles. Au lieu d’avoir l’enthousiasme du mal nous n’eûmes que l’abnégation du bien; au lieu du désespoir, l’insensibilité. Des enfants de quinze ans, assis nonchalamment sous des arbrisseaux en fleur, tenaient par passe-temps des propos qui auraient fait frémir d’horreur les bosquets immobiles de Versailles. La communion du Christ, l’hostie, ce symbole éternel de l’amour céleste, servait à cacheter des lettres; les enfants crachaient le pain de Dieu.

Heureux ceux qui échappèrent à ces temps! heureux ceux qui passèrent sur les abîmes en regardant le ciel! Il y en eut sans doute, et ceux-là nous plaindront.

Il est malheureusement vrai qu’il y a dans le blasphème une grande déperdition de force qui soulage le cœur trop plein. Lorsqu’un athée, tirant sa montre, donnait un quart d’heure à Dieu pour le foudroyer, il est certain que c’était un quart d’heure de colère et de jouissance atroce qu’il se procurait. C’était le paroxysme du désespoir, un appel sans nom à toutes les puissances célestes; c’était une pauvre et misérable créature se tordant sous le pied qui l’écrase; c’était un grand cri de douleur. Et qui sait? aux yeux de celui qui voit tout, c’était peut-être une prière.

Ainsi les jeunes gens trouvaient un emploi de la force inactive dans l’affectation du désespoir. Se railler de la gloire, de la religion, de l’amour, de tout au monde, est une grande consolation, pour ceux qui ne savent que faire; ils se moquent par là d’eux-mêmes et se donnent raison tout en se faisant la leçon. Et puis, il est doux de se croire malheureux, lorsqu’on n’est que vide et ennuyé. La débauche, en outre, première conclusion des principes de mort, est une terrible meule de pressoir lorsqu’il s’agit de s’énerver.

En sorte que les riches se disaient: Il n’y a de vrai que la richesse; tout le reste est un rêve; jouissons et mourons. Ceux d’une fortune médiocre se disaient: Il n’y a de vrai que le malheur; tout le reste est un rêve; blasphémons et mourons.

Ceci est-il trop noir? est-ce exagéré? Qu’en pensez-vous? Suis-je un misanthrope? Qu’on me permette une réflexion.

En lisant l’histoire de la chute de l’empire romain, il est impossible de ne pas s’apercevoir du mal que les chrétiens, si admirables dans le désert, firent à l’état dès qu’ils eurent la puissance. «Quand je pense, dit Montesquieu, à l’ignorance profonde dans laquelle le clergé grec plongea les laïques, je ne puis m’empêcher de le comparer à ces Scythes dont parle Hérodote, qui crevaient les yeux à leurs esclaves, afin que rien ne pût les distraire et les empêcher de battre leur lait. – Aucune affaire d’état, aucune paix, aucune guerre, aucune trêve, aucune négociation, aucun mariage, ne se traitèrent que par le ministère des moines. On ne saurait croire quel mal il en résulta.»

Monstesquieu aurait pu ajouter: Le christianisme perdit les empereurs, mais il sauva les peuples. Il ouvrit aux Barbares les palais de Constantinople, mais il ouvrit les portes des chaumières aux anges consolateurs du Christ. Il s’agissait bien des grands de la terre; et voilà qui est plus intéressant que les derniers râlements d’un empire corrompu jusqu’à la moelle des os, que le sombre galvanisme au moyen duquel s’agitait encore le squelette de la tyrannie sur la tombe d’Héliogabale et de Caracalla! La belle chose à conserver que la momie de Rome embaumée des parfums de Néron, cerclée du linceul de Tibère! Il s’agissait, messieurs les politiques, d’aller trouver les pauvres et de leur dire d’être en paix; il s’agissait de laisser les vers et les taupes ronger les monuments de honte, mais de tirer des flancs de la momie une vierge aussi belle que la mère du Rédempteur, l’espérance, amie des opprimés.

Voilà ce que fit le christianisme; et maintenant, depuis tant d’années, qu’ont fait ceux qui l’ont détruit? Ils ont vu que le pauvre se laissait opprimer par le riche, le faible par le fort, par cette raison qu’ils se disaient: Le riche et le fort m’opprimeront sur la terre; mais quand ils voudront entrer au paradis, je serai à la porte et je les accuserai au tribunal de Dieu. Ainsi, hélas! ils prenaient patience.

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