Альфред де Мюссе - La confession d'un enfant du siècle

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La confession d'un enfant du siècle: краткое содержание, описание и аннотация

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Alfred de Musset est un poète et dramaturge français du XIXe siècle qui a sa place au Panthéon des romantiques.
«La Confession d’un enfant du siècle» est une de ses œuvres les plus connues; il y parle des maux de sa génération, blasée et mélancolique. Ce sont ces deux vices qui empêchent le héros principal de goûter au bonheur avec l’élue de son cœur.

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Si vous êtes d’une trempe ferme, sûr de vous-même et vraiment homme, voilà donc ce que je vous conseille: lancez-vous sans crainte dans le torrent du monde; ayez des courtisanes, des danseuses, des bourgeoises et des marquises. Soyez constant et infidèle, triste et joyeux, trompé ou respecté; mais sachez si vous êtes aimé, car, du moment que vous le serez, que vous importe le reste?

Si vous êtes un homme médiocre et ordinaire, je suis d’avis que vous cherchiez quelque temps avant de vous décider, mais que vous ne comptiez sur rien de ce que vous aurez cru trouver dans votre maîtresse.

Si vous êtes un homme faible, enclin à vous laisser dominer et à prendre racine là où vous voyez un peu de terre, faitesvous une cuirasse qui résiste à tout; car, si vous cédez à votre nature débile, là où vous aurez pris racine, vous ne pousserez pas; vous sécherez comme une plante oisive, et vous n’aurez ni fleurs, ni fruits. La sève de votre vie passera dans une écorce étrangère; toutes vos actions seront pâles comme la feuille du saule; vous n’aurez pour vous arroser que vos propres larmes, et pour vous nourrir que votre propre cœur.

Mais si vous êtes une nature exaltée, croyant à des rêves et voulant les réaliser, je vous réponds alors tout net: L’amour n’existe pas.

Car j’abonde dans votre sens, et je vous dis: Aimer, c’est se donner corps et âme, ou, pour mieux dire, c’est faire un seul être de deux. C’est se promener au soleil, en plein vent, au milieu des blés et des prairies, avec un corps à quatre bras, à deux têtes et à deux cœurs. L’amour, c’est la foi, c’est la religion du bonheur terrestre; c’est un triangle lumineux placé à la voûte de ce temple qu’on appelle le monde. Aimer, c’est marcher librement dans ce temple, et avoir à son côté un être capable de comprendre pourquoi une pensée, un mot, une fleur, font que vous vous arrêtez et que vous relevez la tête vers le triangle céleste. Exercer les nobles facultés de l’homme est un grand bien, voilà pourquoi le génie est une belle chose; mais doubler ses facultés, presser un cœur et une intelligence sur son intelligence et sur son cœur, c’est le bonheur suprême. Dieu n’en a pas fait plus pour l’homme; voilà pourquoi l’amour vaut mieux que le génie. Or, dites-moi, est-ce là l’amour de nos femmes? Non, non, il faut en convenir. Aimer, pour elles, c’est autre chose: c’est sortir voilées, écrire avec mystère, marcher en tremblant sur la pointe du pied, comploter et railler, faire des yeux languissants, pousser de chastes soupirs dans une robe empesée et guindée, puis tirer les verrous pour la jeter par-dessus sa tête, humilier une rivale, tromper un mari, désoler ses amants; aimer, pour nos femmes, c’est jouer à mentir, comme les enfants jouent à se cacher; hideuse débauche du cœur, pire que toute la lubricité romaine aux saturnales de Priape; parodie bâtarde du vice luimême aussi bien que de la vertu; comédie sourde et basse, où tout se chuchote et se travaille avec des regards obliques, où tout est petit, élégant et difforme, comme dans ces monstres de porcelaine qu’on apporte de Chine; dérision lamentable de ce qu’il y a de beau et de laid, de divin et d’infernal au monde; ombre sans corps, squelette de tout ce que Dieu a fait.

Ainsi parlait Desgenais, d’une voix mordante, au milieu du silence de la nuit.

Chapitre VI

Je fus le lendemain au bois de Boulogne, avant dîner; le temps était sombre. Arrivé à la porte Maillot, je laissai mon cheval aller où bon lui sembla, et m’abandonnant à une rêverie profonde, je repassai peu à peu dans ma tête tout ce que m’avait dit Desgenais.

Comme je traversais une allée, je m’entendis appeler par mon nom. Je me retournai, et vis, dans une voiture découverte, une des amies intimes de ma maîtresse. Elle cria d’arrêter, et, me tendant la main d’un air amical, me demanda, si je n’avais rien à faire, de venir dîner avec elle.

Cette femme, qui s’appelait madame Levasseur, était petite, grasse et très blonde; elle m’avait toujours déplu, je ne sais pourquoi, nos relations n’ayant jamais rien eu que d’agréable. Cependant je ne pus résister à l’envie d’accepter son invitation; je serrai sa main en la remerciant; je sentais que nous allions parler de ma maîtresse.

Elle me donna quelqu’un pour ramener mon cheval; je montai dans sa voiture; elle y était seule, et nous reprîmes aussitôt le chemin de Paris. La pluie commençait à tomber, on ferma la voiture; ainsi enfermés en tête à tête, nous demeurâmes d’abord silencieux. Je la regardais avec une tristesse inexprimable; non seulement elle était l’amie de mon infidèle, mais elle était sa confidente. Souvent, durant les jours heureux, elle avait été en tiers dans nos soirées. Avec quelle impatience je l’avais supportée alors! combien de fois j’avais compté les instants qu’elle passait avec nous!

De là sans doute mon aversion pour elle. J’avais beau savoir qu’elle approuvait nos amours, qu’elle me défendait même parfois auprès de ma maîtresse dans les jours de brouille, je ne pouvais, en faveur de toute son amitié, lui pardonner ses importunités. Malgré sa bonté et les services qu’elle nous rendait, elle me semblait laide, fatigante.

Hélas! maintenant que je la trouvais belle! Je regardais ses mains, ses vêtements; chacun de ses gestes m’allait au cœur; tout le passé y était écrit. Elle me voyait, elle sentait ce que j’éprouvais auprès d’elle et que de souvenirs m’oppressaient. Le chemin s’écoula ainsi, moi la regardant, elle me souriant. Enfin, quand nous entrâmes à Paris, elle me prit la main. Eh bien? dit-elle. Eh bien! répondisje en sanglotant, dites-le-lui, madame, si vous voulez. Et je versai un torrent de larmes.

Mais lorsqu’après dîner nous fûmes au coin du feu: Mais enfin, dit-elle, toute cette affaire est-elle irrévocable? n’y at-il plus aucun moyen?

Hélas! madame, lui répondis-je, il n’y a rien d’irrévocable que la douleur qui me tuera. Mon histoire n’est pas longue à dire: je ne puis ni l’aimer, ni en aimer une autre, ni me passer d’aimer.

Elle se renversa sur sa chaise, à ces paroles, et je vis sur son visage les marques de sa compassion. Longtemps elle parut réfléchir et se reporter sur elle-même, comme sentant dans son cœur un écho. Ses yeux se voilèrent, et elle restait enfermée comme dans un souvenir. Elle me tendit la main, je m’approchai d’elle. Et moi, murmura-t-elle, et moi aussi! voilà ce que j’ai connu en temps et lieu. Une vive émotion l’arrêta.

De toutes les sœurs de l’amour, l’une des plus belles est la pitié. Je tenais la main de madame Levasseur; elle était presque dans mes bras; elle commença à me dire tout ce qu’elle put imaginer en faveur de ma maîtresse, pour me plaindre autant que pour l’excuser. Ma tristesse s’en accrut; que répondre? Elle en vint à parler d’elle-même.

Il n’y avait pas longtemps, me dit-elle, qu’un homme qu’elle aimait l’avait quittée. Elle avait fait de grands sacrifices; sa fortune était compromise, aussi bien que l’honneur de son nom. De la part de son mari, qu’elle connaissait pour vindicatif, il y avait eu des menaces. Ce fut un récit mêlé de larmes, et qui m’intéressa au point que j’oubliai mes douleurs en écoutant les siennes. On l’avait mariée à contre-cœur, elle avait lutté pendant longtemps; mais elle ne regrettait rien, sinon de n’être plus aimée. Je crus même qu’elle s’accusait en quelque sorte, comme n’ayant pas su conserver le cœur de son amant, et ayant agi avec légèreté à son égard.

Lorsqu’après avoir soulagé son cœur, elle demeura peu à peu comme muette et incertaine: Non, madame, lui dis-je, ce n’est point le hasard qui m’a conduit aujourd’hui au bois de Boulogne. Laissez-moi croire que les douleurs humaines sont des sœurs égarées, mais qu’un bon ange est quelque part qui unit parfois à dessein ces faibles mains tremblantes, tendues vers Dieu. Puisque je vous ai revue, et que vous m’avez appelé, ne vous repentez donc point d’avoir parlé; et, qui que ce soit qui vous écoute, ne vous repentez jamais des larmes. Le secret que vous me confiez n’est qu’une larme tombée de vos yeux, mais elle est restée sur mon cœur. Permettez-moi de revenir, et souffrons quelquefois ensemble.

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