Альфред де Мюссе - La confession d'un enfant du siècle

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La confession d'un enfant du siècle: краткое содержание, описание и аннотация

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Alfred de Musset est un poète et dramaturge français du XIXe siècle qui a sa place au Panthéon des romantiques.
«La Confession d’un enfant du siècle» est une de ses œuvres les plus connues; il y parle des maux de sa génération, blasée et mélancolique. Ce sont ces deux vices qui empêchent le héros principal de goûter au bonheur avec l’élue de son cœur.

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Vous appelez honnête la femme qui vous aime deux ans fidèlement; vous avez apparemment un almanach fait exprès pour savoir combien de temps les baisers des hommes mettent à sécher sur les lèvres des femmes. Vous faites une grande différence entre la femme qui se donne pour de l’argent et celle qui se donne pour du plaisir, entre celle qui se donne pour de l’orgueil et celle qui se donne pour du dévouement. Parmi les femmes que vous achetez, vous payez les unes plus cher que les autres; parmi celles que vous recherchez pour le plaisir des sens, vous vous abandonnez aux unes avec plus de confiance qu’aux autres; parmi celles que vous avez par vanité, vous vous montrez plus glorieux de celle-ci que de celle-là; et de celles à qui vous vous dévouez, il y en a à qui vous donnez le tiers de votre cœur, à une autre le quart, à une autre la moitié, selon son éducation, ses mœurs, son nom, sa naissance, sa beauté, son tempérament, selon l’occasion, selon ce qu’on en dit, selon l’heure qu’il est, selon ce que vous avez bu à dîner.

Vous avez des femmes, Octave, par la raison que vous êtes jeune, ardent, que votre visage est ovale et régulier, que vos cheveux sont peignés avec soin; mais par cette raison même, mon ami, vous ne savez pas ce que c’est qu’une femme.

La nature, avant tout, veut la reproduction des êtres; partout, depuis le sommet des montagnes jusqu’au fond de l’Océan, la vie a peur de mourir. Dieu, pour conserver son ouvrage, a donc établi cette loi, que la plus grande jouissance de tous les êtres vivants fût l’acte de la génération. Le palmier, envoyant à sa femelle sa poussière féconde, frémit d’amour dans les vents embrasés; le cerf en rut éventre sa biche qui lui résiste; la colombe palpite sous les ailes du mâle comme une sensitive amoureuse; et l’homme, tenant dans ses bras sa compagne, au sein de la toute-puissante nature, sent bondir dans son cœur l’étincelle divine qui l’a créé.

O mon ami! lorsque vous serrez dans vos bras nus une belle et robuste femme, si la volupté vous arrache des larmes, si vous sentez sangloter sur vos lèvres des serments d’amour éternel, si l’infini vous descend dans le cœur, ne craignez pas de vous livrer, fussiez-vous avec une courtisane. Mais ne confondez pas le vin avec l’ivresse; ne croyez pas la coupe divine où vous buvez le breuvage divin; ne vous étonnez pas le soir de la trouver vide et brisée. C’est une femme, c’est un vase fragile, fait de terre, par un potier.

Remerciez Dieu de vous montrer le ciel, et parce que vous battez de l’aile, ne vous croyez pas un oiseau. Les oiseaux euxmêmes ne peuvent franchir les nuages; il y a une sphère où ils manquent d’air, et l’alouette qui s’élève en chantant dans les brouillards du matin, retombe quelquefois morte sur le sillon.

Prenez de l’amour ce qu’un homme sobre prend de vin; ne devenez pas un ivrogne. Si votre maîtresse est sincère et fidèle, aimez-la pour cela; mais si elle ne l’est pas, et qu’elle soit jeune et belle, aimez-la parce qu’elle est jeune et belle; et si elle est agréable et spirituelle, aimez-la encore; et si elle n’est rien de tout cela, mais qu’elle vous aime seulement, aimez-la encore. On n’est pas aimé tous les soirs.

Ne vous arrachez pas les cheveux et ne parlez pas de vous poignarder parce que vous avez un rival. Vous dites que votre maîtresse vous trompe pour un autre; c’est votre orgueil qui en souffre; mais changez seulement les mots: dites-vous que c’est lui qu’elle trompe pour vous, et vous voilà glorieux.

Ne vous faites pas de règle de conduite et ne dites pas que vous voulez être aimé exclusivement; car, en disant cela, comme vous êtes homme et inconstant vousmême, vous êtes forcé d’ajouter tacitement: Autant que cela est possible.

Prenez le temps comme il vient, le vent comme il souffle, la femme comme elle est. Les Espagnoles, les premières des femmes, aiment fidèlement; leur cœur est sincère et violent, mais elles portent un stylet sur le cœur. Les Italiennes sont lascives; mais elles cherchent de larges épaules et prennent mesure de leur amant avec des aunes de tailleurs. Les Anglaises sont exaltées et mélancoliques, mais elles sont froides et guindées. Les Allemandes sont tendres et douces, mais fades et monotones. Les Françaises sont spirituelles, élégantes et voluptueuses, mais elles mentent comme des démons.

Avant tout, n’accusez pas les femmes d’être ce qu’elles sont; c’est nous qui les avons faites ainsi, défaisant l’ouvrage de la nature en toute occasion.

La nature, qui pense à tout, a fait la vierge pour être amante; mais, à son premier enfant, ses cheveux tombent, son sein se déforme, son corps porte une cicatrice;

la femme est faite pour être mère. L’homme s’en éloignerait peut-être alors, dégoûté par la beauté perdue; mais son enfant s’attache à lui en pleurant. Voilà la famille, la loi humaine; tout ce qui s’en écarte est monstrueux. Ce qui fait la vertu des campagnards, c’est que leurs femmes sont des machines à enfantement et à allaitement, comme ils sont, eux, des machines à labourage. Ils n’ont ni faux cheveux, ni lait virginal; mais leurs amours n’ont pas la lèpre; ils ne s’aperçoivent pas, dans leurs accouplements naïfs, qu’on a découvert l’Amérique. A défaut de sensualité, leurs femmes sont saines; elles ont les mains calleuses, aussi leur cœur ne l’est-il pas.

La civilisation fait le contraire de la nature. Dans nos villes et selon nos mœurs, la vierge faite pour courir au soleil, pour admirer les lutteurs nus, comme à Lacédémone, pour choisir, pour aimer, on l’enferme, on la verrouille; cependant elle cache un roman sous son crucifix. Pâle et oisive, elle se corrompt devant son miroir, elle flétrit dans le silence des nuits cette beauté qui l’étouffe et qui a besoin du grand air. Puis tout d’un coup on la tire de là, ne sachant rien, n’aimant rien, désirant tout; une vieille l’endoctrine, on lui chuchote un mot obscène à l’oreille, et on la jette dans le lit d’un inconnu qui la viole. Voilà le mariage, c’est-à-dire la famille civilisée. Et maintenant voilà cette pauvre fille qui fait un enfant; voilà ses cheveux, son beau sein, son corps, qui se flétrissent; voilà qu’elle a perdu la beauté des amantes, et elle n’a point aimé! Voilà qu’elle a conçu, voilà qu’elle a enfanté, et elle se demande pourquoi; on lui apporte un enfant et on lui dit: Vous êtes mère. Elle répond: Je ne suis pas mère; qu’on donne cet enfant à une femme qui ait du lait; il n’y en a pas dans mes mamelles. Ce n’est pas ainsi que le lait vient aux femmes. Son mari lui répond qu’elle a raison, que son enfant le dégoûterait d’elle. On vient, on la pare, on met une dentelle de Malines sur son lit ensanglanté; on la soigne, on la guérit du mal de la maternité. Un mois après, la voilà aux Tuileries, au bal, à l’Opéra; son enfant est à Chaillot, à Auxerre; son mari, au mauvais lieu. Dix jeunes gens lui parlent d’amour, de dévouement, de sympathie, d’éternel embrassement, de tout ce qu’elle a dans le cœur. Elle en prend un, l’attire sur sa poitrine; il la déshonore, se retourne, et s’en va à la Bourse. Maintenant la voilà lancée; elle pleure une nuit et trouve que les larmes lui rougissent les yeux. Elle prend un consolateur, de la perte duquel un autre la console; ainsi jusqu’à trente ans et plus. C’est alors que, blasée et gangrenée, n’ayant plus rien d’humain, pas même le dégoût, elle rencontre un soir un bel adolescent aux cheveux noirs, à l’oeil ardent, au cœur palpitant d’espérance; elle reconnaît sa jeunesse, elle se souvient de ce qu’elle a souffert, et, lui rendant les leçons de sa vie, elle lui apprend à ne jamais aimer. Voilà la femme telle que nous l’avons faite; voilà nos maîtresses. Mais quoi! ce sont des femmes, et il y a avec elles de bons moments!

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