Louis Wairy - Mémoires de Constant, premier valet de chambre de l'empereur, sur la vie privée de Napoléon, sa famille et sa cour

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Mémoires de Constant, premier valet de chambre de l'empereur, sur la vie privée de Napoléon, sa famille et sa cour: краткое содержание, описание и аннотация

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Quoiqu'avec peu d'esprit, elle ne manque pas d'une certaine adresse; elle a su profiter de la faiblesse superstitieuse de l'empereur, et elle lui dit quelquefois: On parle de ton étoile, mais c'est la mienne qui influe sur la tienne; c'est à moi qu'il a été prédit une haute destinée. Cette idée a contribué peut-être plus qu'on ne pense à faire échouer les projets de M. de Talleyrand, et à resserrer les liens qu'il voulait rompre 20 20 Si Napoléon recherche dans le passé les causes de sa chute, il est difficile, s'il a conservé cette faiblesse superstitieuse, qu'il ne remarque pas que, depuis son divorce, les événemens qu'il avait maîtrisés si long-temps ont tous tourné contre lui. ( Note de madame–. ) .

Joséphine vient de me conter une anecdote assez piquante. Madame de Staël écrivait dernièrement au comte Louis de Narbonne. Envoyant sa lettre par un homme qu'elle croyait sûr, elle n'a rien déguisé de sa pensée; elle s'est particulièrement égayée sur le compte des personnes qui ont accepté des places à la cour depuis la création de l'empire. Elle ajoutait qu'elle espérait qu'elle n'aurait jamais le chagrin, en lisant le journal, de voir son nom côte à côte des leurs. L'homme qui était chargé de cette lettre l'a portée à Fouché. Celui-ci (après avoir payé cette scélératesse) l'a lue, copiée, et l'ayant refermée avec soin, il a dit à l'homme: «Remplissez votre commission; ayez la réponse de M. de Narbonne, et vous me l'apporterez:» ce qu'il n'a pas manqué de faire. Le comte a répondu sur le même ton. On dit que nous ne sommes pas ménagés dans cette réponse. Je lui pardonne de tout mon cœur; je suis moi-même toujours tentée de rire de l'ensemble bizarre que nous formons. C'est un véritable habit d'arlequin que cette cour; mais si l'habit a toutes les bigarrures requises, arlequin n'a pas du tout les grâces de son état 21 21 C'est un crime d'une nouvelle espèce, que de n'avoir pas toutes les grâces de l'état d'arlequin. Les manières de l'empereur étaient simples et naturelles, mais sans gaucherie. Sans doute elles contrastaient avec les formes obséquieuses et courtisanesques des grands seigneurs qui l'entouraient; car il se tenait seul droit et debout, tandis que ces messieurs se courbaient jusqu'à terre. ( Note de l'Éditeur. ) ; sa gaucherie contraste singulièrement avec les grands seigneurs dont il s'est entouré. Je suis fâchée qu'on puisse opposer aux plaisanteries du comte son assiduité aux cercles de Cambacérès et de tous les ministres. Joséphine prétend que cette lettre dont Napoléon se souvient à chaque révérence de M. de Narbonne (il en fait beaucoup), leur ôtera toute leur grâce et qu'il n'obtiendra jamais rien 22 22 Quelque temps après cette époque, le comte de Narbonne fut nommé à l'ambassade de Vienne, et devint l'un des hommes les mieux traités par Bonaparte. Que lui importait l'attachement, le dévouement des personnes qu'il employait? Il savait qu'il ne les obtiendrait jamais; mais il aimait la flatterie des anciens courtisans, parce qu'elle était plus adroite que celle des nouveaux. ( Note de madame–. ) .

Le 16 août.

Je m'aperçois, au redoublement de politesse des personnes qui entourent l'impératrice, de ce que je perds chaque jour dans leur affection. C'est ainsi qu'à la cour on doit mesurer le degré d'attachement qu'on inspire. Depuis quelques jours, je m'étonnais d'être devenue l'objet de l'attention générale; je ne savais en vérité à quoi l'attribuer, et dans mon innocence j'allais peut-être m'en faire les honneurs. Qui sait jusqu'où l'amour-propre pouvait m'abuser? M. de–, le plus doucereux, le plus insipide de tous les courtisans passés, présens et à venir, s'est chargé d'éclairer mon inexpérience; il est arrivé ce matin chez moi, dix fois plus révérencieux qu'à l'ordinaire. Il m'a dit que tout le monde avait remarqué les bontés de Joséphine pour moi, nos longues conversations ensemble, l'attention avec laquelle elle m'offre chaque jour à déjeuner des plats qui se trouvent devant elle; que, quant à lui, il avait été particulièrement heureux en remarquant ces distinctions; mais qu'elles sont devenues un sujet de jalousie pour beaucoup de personnes. J'ai ri de l'importance qu'il attachait à tout cela, et je me suis promis in petto de ne plus mettre sur le compte de mon mérite les égards que je ne dois qu'à la fantaisie de la souveraine.

Le 16 août.

Nous avons eu aujourd'hui une grande cérémonie à l'église, pour la distribution de plusieurs décorations de la Légion-d'Honneur. Elles avaient été envoyées au général Lorges, qui a désiré que Joséphine les donnât elle-même. Le clergé est venu la recevoir à la porte de l'église. Un trône était préparé pour elle dans le chœur, tout cela avait un air assez solennel; le général Lorges a fait un discours, mais il est plus brave qu'éloquent; il sait mieux se battre que parler en public. Il nous a dit dans ce discours qu'il se trouvait heureux de voir la vertu sur le trône, et la beauté à côté. Si ce n'est pas sa phrase exacte, c'est au moins sa pensée. Nous pouvions toutes nous fâcher de ce compliment, puisqu'il accordait à l'une la vertu sans beauté, et aux autres la beauté sans vertu, mais nous en avons beaucoup ri en sortant. L'impératrice nous a dit qu'elle était fort contente d'avoir eu la vertu pour son lot, et demandé à laquelle de nous ou avait décerné celui de la beauté; l'amour-propre était là pour persuader à chacune qu'on avait voulu parler d'elle; mais poliment, on s'est fait mutuellement les honneurs de ce compliment.

Aix-la-Chapelle, le 18 août 1804.

Tout est en mouvement dans le palais; Bonaparte arrive demain. Il est extraordinaire que, dans une situation comme la sienne, on ne soit point aimé 23 23 Il y a là, pour le moins, une grande erreur . L'empereur savait se faire aimer, et il était aimé en effet de toutes les personnes de son service. Je crois en avoir fourni plus d'une preuve dans mes Mémoires . De tous ses anciens serviteurs j'ose affirmer qu'il n'en est pas un seul qui voulût me donner un démenti sur ce point. Que l'empereur n'ait pas été aimé de ses courtisans, cela est possible. Avec une puissance comme la sienne, on fait encore plus d'ingrats que d'heureux; et la reconnaissance des gens de cour est proverbiale. Mais fallait-il en faire un sujet de reproche contre Sa Majesté? ( Note de Constant. ) . Cela doit être si facile quand on n'a besoin pour faire des heureux que de le vouloir. Mais il paraît qu'il n'a pas souvent cette volonté; car depuis le valet de pied jusqu'au premier officier de la couronne, chacun éprouve une sorte de terreur à son approche. La cour va devenir très-brillante; les ambassadeurs n'ayant pas été accrédités de nouveau depuis la métamorphose du consul en empereur, arrivent tous pour présenter leurs lettres. On passera encore quelques jours ici. On ira à Cologne, à Coblentz; on restera quelques jours dans chacune de ces villes, et de là à Mayence, où tous les princes qui doivent former la confédération du Rhin se réuniront.

Le 19 août 1804.

Il est arrivé, et avec lui l'espionnage; les chagrins, qui forment ordinairement son cortége, ont déjà banni toute la gaité de notre petit cercle. Son retour nous a appris que parmi douze personnes qui ont été nommées pour accompagner Joséphine ici, il y en a une qui était chargée du rôle d'espion. Napoléon savait, en arrivant, que tel jour nous avions fait une promenade, que tel autre jour nous avions été déjeuner avec madame de Sémonville, dans un bois aux environs d'Aix-la-Chapelle. Le délateur (que nous connaissons) a cru donner plus de mérite à son récit en mettant sur le compte du général Lorges, qui est jeune et d'une tournure fort agréable, la faute d'un pauvre vieux militaire qui, probablement, ayant été plus long-temps soldat qu'officier, ignorait qu'on ne dût pas s'asseoir devant l'impératrice, sur le même divan. Joséphine était trop bonne pour lui apprendre qu'il faisait une chose inconvenante; elle eût craint de l'humilier; cette preuve de son bon cœur a été transformée en une condescendance coupable en faveur d'un jeune homme pour lequel elle devait avoir beaucoup d'indulgence et de bontés, puisqu'il se mettait si parfaitement à son aise avec elle. C'était là la conséquence qu'on voulait que l'empereur en tirât. Heureusement, cette circonstance si peu faite pour être remarquée, l'avait été, et il n'a pas été difficile à Joséphine de prouver quel était le coupable; son âge, son peu d'usage, ont effacé tout le noir avec lequel on avait peint cette action. Comment ne pas s'étonner 24 24 Comment ne pas s'étonner qu'il paraisse étonnant à Madame *** que l'empereur aimât assez son honneur et sa femme pour être jaloux de l'un et de l'autre? la république et l'amour du pouvoir n'avaient rien à faire là-dedans. ( Note de Constant. ) qu'un homme qui a passé sa vie dans les camps, qui a été nouri, élevé par la république, puisse attacher cette importance à des minuties! Ah! sans doute l'amour du pouvoir est naturel à l'homme; un enfant fait, pour le jouet qu'il dispute à son camarade, ce que les souverains, dans un âge plus avancé, font pour les provinces qu'ils veulent s'arracher. Mais qu'il y a loin de ce noble orgueil qui veut dominer ses semblables, avec l'intention de les rendre heureux, à ce code d'étiquette qui fait dans cet instant la plus chère occupation de Napoléon! Je me demandais, ce soir, dans le salon, en voyant tous ces hommes debout, n'osant faire un pas hors du cercle qu'ils formaient, pourquoi les puissans de tous les temps, de tous les pays, ont attaché l'idée du respect à des attitudes gênantes. Je pense que le spectacle de tous ces hommes courbés sans cesse en leur présence, leur est doux, parce qu'il leur rappelle continuellement le pouvoir qu'ils ont sur eux.

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