Louis Wairy - Mémoires de Constant, premier valet de chambre de l'empereur, sur la vie privée de Napoléon, sa famille et sa cour

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Mémoires de Constant, premier valet de chambre de l'empereur, sur la vie privée de Napoléon, sa famille et sa cour: краткое содержание, описание и аннотация

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CHAPITRE XV

Réveil du premier consul, le 21 mars 1804.—Silence du premier consul.—Arrivée de Joséphine dans la chambre du premier consul.—Chagrin de Joséphine, et pâleur du premier consul.— Les malheureux ont été trop vite! —Nouvelle de la mort du duc d'Enghien.—Émotion du premier consul.—Préludes de l'empire.—Le premier consul empereur.—Le sénat à Saint-Cloud.—Cambacérès salue, le premier, l'empereur du nom de Sire.—Les sénateurs chez l'impératrice.—Ivresse du château.—Tout le monde monte en grade.—Le salon et l'antichambre.—Embarras de tout le service.—Le premier réveil de l'empereur.—Les princes Français.—M. Lucien et madame Jouberton.—Les maréchaux de l'empire.—Maladresse des premiers courtisans.—Les chambellans et les grands officiers.—Leçons données par les hommes de l'ancienne cour.—Mépris de l'empereur pour les anniversaires de la révolution.—Première fête de l'empereur, et le premier cortége impérial.—Le temple de Mars et le grand maître des cérémonies.—L'archevêque du Belloy et le grand chancelier de la Légion-d'Honneur.—L'homme du peuple et l'accolade impériale.—Départ de Paris pour le camp de Boulogne.—Le seul congé que l'empereur m'ait donné.—Mon arrivée à Boulogne.—Détails de mon service près de l'empereur.—M. de Rémusat, MM. Boyer et Yvan.—Habitudes de l'empereur.—M. de Bourrienne et le bout de l'oreille.—Manie de donner des petits soufflets .—Vivacité de l'empereur contre son écuyer.—M. de Caulaincourt grand écuyer.—Réparation.—Gratification généreuse.

L'année 1804 qui fut si glorieuse pour l'empereur fut aussi, à l'exception de 1814 et 1815, celle qui lui apporta le plus de sujets de chagrin. Il ne m'appartient pas de juger de si graves événemens, ni de chercher quelle part y prit l'empereur, quelle ceux qui l'entouraient et le conseillaient. Je ne dois et ne puis raconter que ce que j'ai vu et entendu. Le 21 mars de cette même année, j'entrai de bonne heure chez le premier consul. Je le trouvai éveillé, le coude appuyé sur son oreiller, l'air sombre et le teint fatigué. En me voyant entrer, il se mit sur son séant, passa plusieurs fois sa main sur son front, et me dit: «Constant, j'ai mal à la tête.» Puis jetant sa couverture avec violence, il ajouta: «J'ai bien mal dormi.» Il paraissait on ne peut plus préoccupé et absorbé; et même il avait l'air triste et souffrant, à tel point que j'en étais surpris et même affecté. Pendant que je l'habillais, il ne me dit pas un seul mot, ce qui n'arrivait que lorsque quelque pensée l'agitait et le tourmentait. Il n'y avait alors dans sa chambre que Roustan et moi. Au moment où, la toilette terminée, je lui présentais sa tabatière, son mouchoir et sa petite bonbonnière, la porte s'ouvre tout à coup, et nous voyons paraître l'épouse du premier consul, dans son négligé du matin, les traits décomposés, le visage couvert de larmes. Cette subite apparition nous étonna, nous effraya même, Roustan et moi; car il n'y avait qu'une circonstance extraordinaire qui eût pu engager madame Bonaparte à sortir de chez elle dans ce costume, et avant d'avoir pris toutes les précautions nécessaires pour dissimuler le tort que pouvait lui faire le manque de toilette. Elle entra ou plutôt elle se précipita dans la chambre en s'écriant: «Le duc d'Enghien est mort! ah! mon ami, qu'as-tu fait?» Puis elle se laissa tomber en sanglotant dans les bras du premier consul. Celui-ci devint pâle comme la mort, et dit avec une émotion extraordinaire: « Les malheureux ont été trop vite! » Alors il sortit, soutenant madame Bonaparte, qui ne marchait qu'à peine, et continuait de pleurer. La nouvelle de la mort du prince répandit la consternation dans le château. Le premier consul remarqua cette douleur universelle, et pourtant il n'en fit reproche à personne. Le fait est que le plus grand chagrin que causait cette funeste catastrophe à ses serviteurs, qui, pour la plupart, lui étaient dévoués par affection plus que par devoir, venait de l'idée qu'elle ne manquerait pas de nuire à la gloire et à la tranquillité de leur maître. Le premier consul sut probablement démêler nos sentimens. Quoi qu'il en soit, voilà tout ce que j'ai vu et tout ce que je sais de particulier sur ce déplorable événement. Je ne prétends point à connaître ce qui s'est passé dans l'intérieur du cabinet. L'émotion du premier consul me parut sincère et non affectée. Il demeura plusieurs jours triste et silencieux, ne parlant que fort peu à sa toilette, et seulement pour les besoins du service.

Dans le courant de ce mois et du suivant, je remarquai les allées et venues continuelles, et les fréquentes entrevues avec le premier consul, de divers personnages qu'on me dit être membres du conseil-d'état, tribuns ou sénateurs. Depuis long-temps l'armée et le plus grand nombre des citoyens, qui idolâtraient le héros de l'Italie et de l'Égypte, manifestaient tout haut leur désir de le voir porter un titre digne de sa renommée et de la grandeur de la France. On savait d'ailleurs que c'était lui qui faisait tout dans l'état, et que ses prétendus collègues n'étaient réellement que ses inférieurs. On trouvait donc juste qu'il devînt chef suprême de nom, puisqu'il l'était déjà de fait. J'ai bien souvent, depuis sa chute, entendu appeler Sa Majesté de nom d'usurpateur, et cela n'a jamais produit sur moi d'autre effet que de me faire rire de pitié. Si l'empereur a usurpé le trône, il a eu plus de complices que tous les tyrans de tragédie et de mélodrame; car les trois quarts des Français étaient du complot. On sait que ce fut le 18 mai que l'empire fut proclamé, et que le premier consul (que j'appellerai dorénavant l'empereur) reçut à Saint-Cloud le sénat, conduit par le consul Cambacérès, qui fut quelques heures après l'archi-chancelier de l'empire. Ce fut de sa bouche que l'empereur s'entendit pour la première fois saluer du nom de Sire. Au sortir de cette audience, le sénat alla présenter ses hommages à l'impératrice Joséphine. Le reste de la journée se passa en réceptions, présentations, entrevues et félicitations. Tout le monde était ivre de joie dans le château, chacun se faisait l'effet d'être monté subitement en grade. On s'embrassait, on se complimentait, on se faisait mutuellement part de ses espérances et de ses plans pour l'avenir; il n'y avait si mince subalterne qui ne fût saisi d'ambition: en un mot l'antichambre, sauf la différence des personnages, offrait la répétition exacte de ce qui se passait dans le salon.

Rien n'était plus plaisant que l'embarras de tout le service, lorsqu'il s'agissait de répondre aux interrogations de Sa Majesté. On commençait par se tromper; puis on se reprenait pour plus mal dire encore; on répétait dix fois en une minute, sire, général, votre majesté, citoyen premier consul . Le lendemain matin, en entrant, comme de coutume, dans la chambre de l'empereur, à ses questions ordinaires, quelle heure est-il? quel temps fait-il? je répondis: «Sire, sept heures, beau temps.» M'étant approché de son lit, il me tira l'oreille et me frappa sur la joue, en m'appelant monsieur le drôle ; c'était son mot de prédilection avec moi, lorsqu'il était plus particulièrement content de mon service. Sa majesté avait veillé et travaillé fort avant dans la nuit. Je lui trouvai l'air sérieux et occupé, mais satisfait. Quelle différence de ce réveil à celui du 21 mars précédent!

Ce même jour Sa Majesté alla tenir son premier grand lever aux Tuileries, où toutes les autorités civiles et militaires lui furent présentées. Les frères et sœurs de l'empereur furent faits princes et princesses, à l'exception de M. Lucien, qui s'était brouillé avec Sa Majesté, à l'occasion de son mariage avec madame Jouberton. Dix-huit généraux furent élevés à la dignité de maréchaux de l'empire. Dès ce premier jour tout prit autour de Leurs Majestés un air de cour et de puissance royale. On a beaucoup parlé de la maladresse de leurs premiers courtisans, très-peu habitués au service que leur imposaient leurs nouvelles charges, et aux cérémonies de l'étiquette; mais on a beaucoup exagéré là-dessus, comme sur tout le reste. Il y eut bien, dans le commencement, quelque chose de cet embarras que les gens du service particulier de l'empereur avaient éprouvé, comme je l'ai dit plus haut. Pourtant cela ne dura que fort peu, et messieurs les chambellans et grands officiers se façonnèrent presque aussi vite que nous autres valets de chambre. D'ailleurs il se présenta pour leur donner des leçons une nuée d'hommes de l'ancienne cour, qui avaient obtenu de la bonté de l'empereur d'être rayés de la liste des émigrés, et qui sollicitèrent ardemment, pour eux et pour leurs femmes, les charges de la naissante cour impériale.

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