Гюстав Флобер - Madame Bovary

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– Quelle heure est-il? demanda-t-elle.

La mère Rolet sortit, leva les doigts de sa main droite du côté que le ciel était le plus clair, et rentra lentement en disant:

– Trois heures, bientôt.

– Ah! merci! merci!

Car il allait venir. C’était sûr! Il aurait trouvé de l’argent. Mais il irait peut-être là-bas, sans se douter qu’elle fût là; et elle commanda à la nourrice de courir chez elle pour l’amener.

– Dépêchez-vous!

– Mais, ma chère dame, j’y vais! j’y vais!

Elle s’étonnait, à présent, de n’avoir pas songé à lui tout d’abord; hier, il avait donné sa parole, il n’y manquerait pas; et elle se voyait déjà chez Lheureux, étalant sur son bureau les trois billets de banque. Puis il faudrait inventer une histoire qui expliquât les choses à Bovary. Laquelle?

Cependant la nourrice était bien longue à revenir. Mais, comme il n’y avait point d’horloge dans la chaumière, Emma craignait de s’exagérer peut-être la longueur du temps. Elle se mit à faire des tours de promenade dans le jardin, pas à pas; elle alla dans le sentier le long de la haie, et s’en retourna vivement, espérant que la bonne femme serait rentrée par une autre route. Enfin, lasse d’attendre, assaillie de soupçons qu’elle repoussait, ne sachant plus si elle était là depuis un siècle ou une minute, elle s’assit dans un coin et ferma les yeux, se boucha les oreilles. La barrière grinça: elle fit un bond; avant qu’elle eût parlé, la mère Rolet lui avait dit:

– Il n’y a personne chez vous!

– Comment?

– Oh! personne! Et monsieur pleure. Il vous appelle. On vous cherche.

Emma ne répondit rien. Elle haletait, tout en roulant les yeux autour d’elle, tandis que la paysanne, effrayée de son visage, se reculait instinctivement, la croyant folle. Tout à coup elle se frappa le front, poussa un cri, car le souvenir de Rodolphe, comme un grand éclair dans une nuit sombre, lui avait passé dans l’âme. Il était si bon, si délicat, si généreux! Et, d’ailleurs, s’il hésitait à lui rendre ce service, elle saurait bien l’y contraindre en rappelant d’un seul clin d’oeil leur amour perdu. Elle partit donc vers la Huchette, sans s’apercevoir qu’elle courait s’offrir à ce qui l’avait tantôt si fort exaspérée, ni se douter le moins du monde de cette prostitution.

VIII. Elle se demandait tout en marchant: « Que vais-je dire?

Elle se demandait tout en marchant: « Que vais-je dire? Par où commencerai-je? » Et à mesure qu’elle avançait, elle reconnaissait les buissons, les arbres, les joncs marins sur la colline, le château là-bas. Elle se retrouvait dans les sensations de sa première tendresse, et son pauvre coeur comprimé s’y dilatait amoureusement. Un vent tiède lui soufflait au visage; la neige, se fondant, tombait goutte à goutte des bourgeons sur l’herbe.

Elle entra, comme autrefois, par la petite porte du parc, puis arriva à la cour d’honneur, que bordait un double rang de tilleuls touffus. Ils balançaient, en sifflant, leurs longues branches. Les chiens au chenil aboyèrent tous, et l’éclat de leurs voix retentissait sans qu’il parût personne.

Elle monta le large escalier droit, à balustres de bois, qui conduisait au corridor pavé de dalles poudreuses où s’ouvraient plusieurs chambres à la file, comme dans les monastères ou les auberges. La sienne était au bout, tout au fond, à gauche. Quand elle vint à poser les doigts sur la serrure, ses forces subitement l’abandonnèrent. Elle avait peur qu’il ne fût pas là, le souhaitait presque, et c’était pourtant son seul espoir, la dernière chance de salut. Elle se recueillit une minute, et, retrempant son courage au sentiment de la nécessité présente, elle entra.

Il était devant le feu, les deux pieds sur le chambranle, en train de fumer une pipe.

– Tiens! c’est vous! dit-il en se levant brusquement.

– Oui, c’est moi!… je voudrais, Rodolphe, vous demander un conseil.

Et malgré tous ses efforts, il lui était impossible de desserrer la bouche.

– Vous n’avez pas changé, vous êtes toujours charmante!

– Oh! reprit-elle amèrement, ce sont de tristes charmes, mon ami, puisque vous les avez dédaignés.

Alors il entama une explication de sa conduite, s’excusant en termes vagues, faute de pouvoir inventer mieux.

Elle se laissa prendre à ses paroles, plus encore à sa voix et par le spectacle de sa personne; si bien qu’elle fit semblant de croire, ou crut-elle peut-être, au prétexte de leur rupture; c’était un secret d’où dépendaient l’honneur et même la vie d’une troisième personne.

– N’importe! fit-elle en le regardant tristement, j’ai bien souffert!

Il répondit d’un ton philosophique:

– L’existence est ainsi!

– A-t-elle du moins, reprit Emma, été bonne pour vous depuis notre séparation?

– Oh! ni bonne… ni mauvaise.

– Il aurait peut-être mieux valu ne jamais nous quitter.

– Oui…, peut-être!

– Tu crois? dit-elle en se rapprochant.

Et elle soupira.

– O Rodolphe! si tu savais… Je t’ai bien aimé!

Ce fut alors qu’elle prit sa main, et ils restèrent quelque temps les doigts entrelacés, – comme le premier jour, aux Comices! Par un geste d’orgueil, il se débattait sous l’attendrissement. Mais, s’affaissant contre sa poitrine, elle lui dit:

– Comment voulais-tu que je vécusse sans toi? On ne peut pas se déshabituer du bonheur! J’étais désespérée! j’ai cru mourir! Je te conterai tout cela, tu verras. Et toi… tu m’as fuie!…

Car, depuis trois ans, il l’avait soigneusement évitée par suite de cette lâcheté naturelle qui caractérise le sexe fort; et Emma continuait avec des gestes mignons de tête, plus câline qu’une chatte amoureuse:

– Tu en aimes d’autres, avoue-le. Oh! je les comprends, va! je les excuse; tu les auras séduites, comme tu m’avais séduite. Tu es un homme, toi! tu as tout ce qu’il faut pour te faire chérir. Mais nous recommencerons, n’est-ce pas? nous nous aimerons! Tiens, je ris, je suis heureuse!… parle donc!

Et elle était ravissante à voir, avec son regard où tremblait une larme, comme l’eau d’un orage dans un calice bleu.

Il l’attira sur ses genoux, et il caressait du revers de la main ses bandeaux lisses, où, dans la clarté du crépuscule, miroitait comme une flèche d’or un dernier rayon du soleil. Elle penchait le front; il finit par la baiser sur les paupières, tout doucement, du bout de ses lèvres.

– Mais tu as pleuré! dit-il. Pourquoi?

Elle éclata en sanglots. Rodolphe crut que c’était l’explosion de son amour; comme elle se taisait, il prit ce silence pour une dernière pudeur, et alors il s’écria:

– Ah! pardonne-moi! tu es la seule qui me plaise. J’ai été imbécile et méchant! Je t’aime, je t’aimerai toujours!… Qu’as-tu? dis-le donc!

Il s’agenouillait.

– Eh bien!… je suis ruinée, Rodolphe! Tu vas me prêter trois mille francs!

– Mais…, mais…, dit-il en se relevant peu à peu, tandis que sa physionomie prenait une expression grave.

– Tu sais, continuait-elle vite, que mon mari avait placé toute sa fortune chez un notaire; il s’est enfui. Nous avons emprunté; les clients ne payaient pas. Du reste la liquidation n’est pas finie; nous en aurons plus tard. Mais, aujourd’hui, faute de trois mille francs, on va nous saisir; c’est à présent, à l’instant même; et, comptant sur ton amitié, je suis venue.

– Ah! pensa Rodolphe, qui devint très pâle tout à coup, c’est pour cela qu’elle est venue!

Enfin il dit d’un air calme:

– Je ne les ai pas, chère madame.

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