Гюстав Флобер - Madame Bovary

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Il tendit sa main, prit la sienne, la couvrit d’un baiser vorace, puis la garda sur son genou; et il jouait avec ses doigts délicatement, tout en lui contant mille douceurs.

Sa voix fade susurrait, comme un ruisseau qui coule; une étincelle jaillissait de sa pupille à travers le miroitement de ses lunettes, et ses mains s’avançaient dans la manche d’Emma, pour lui palper le bras. Elle sentait contre sa joue le souffle d’une respiration haletante. Cet homme la gênait horriblement.

Elle se leva d’un bond et lui dit:

– Monsieur, j’attends!

– Quoi donc? fit le notaire, qui devint tout à coup extrêmement pâle.

– Cet argent.

– Mais…

Puis, cédant à l’irruption d’un désir trop fort:

– Eh bien, oui!…

Il se traînait à genoux vers elle, sans égard pour sa robe de chambre.

– De grâce, restez! je vous aime!

Il la saisit par la taille.

Un flot de pourpre monta vite au visage de madame Bovary. Elle se recula d’un air terrible, en s’écriant:

– Vous profitez impudemment de ma détresse, monsieur! Je suis à plaindre, mais pas à vendre!

Et elle sortit.

Le notaire resta fort stupéfait, les yeux fixés sur ses belles pantoufles en tapisserie. C’était un présent de l’amour. Cette vue à la fin le consola. D’ailleurs, il songeait qu’une aventure pareille l’aurait entraîné trop loin.

– Quel misérable! quel goujat!… quelle infamie! se disait-elle, en fuyant d’un pied nerveux sous les trembles de la route. Le désappointement de l’insuccès renforçait l’indignation de sa pudeur outragée; il lui semblait que la Providence s’acharnait à la poursuivre, et, s’en rehaussant d’orgueil, jamais elle n’avait eu tant d’estime pour elle-même ni tant de mépris pour les autres. Quelque chose de belliqueux la transportait. Elle aurait voulu battre les hommes, leur cracher au visage, les broyer tous; et elle continuait à marcher rapidement devant elle, pâle, frémissante, enragée, furetant d’un oeil en pleurs l’horizon vide, et comme se délectant à la haine qui l’étouffait.

Quand elle aperçut sa maison, un engourdissement la saisit. Elle ne pouvait avancer; il le fallait cependant; d’ailleurs, où fuir?

Félicité l’attendait sur la porte.

– Eh bien?

– Non! dit Emma.

Et, pendant un quart d’heure, toutes les deux, elles avisèrent les différentes personnes d’Yonville disposées peut-être à la secourir. Mais, chaque fois que Félicité nommait quelqu’un, Emma répliquait:

– Est-ce possible! Ils ne voudront pas!

– Et monsieur qui va rentrer!

– Je le sais bien… Laisse-moi seule.

Elle avait tout tenté. Il n’y avait plus rien à faire maintenant; et, quand Charles paraîtrait, elle allait donc lui dire:

– Retire-toi. Ce tapis où tu marches n’est plus à nous. De ta maison, tu n’as pas un meuble, une épingle, une paille, et c’est moi qui t’ai ruiné, pauvre homme!

Alors ce serait un grand sanglot, puis il pleurerait abondamment, et enfin, la surprise passée, il pardonnerait.

– Oui, murmurait-elle en grinçant des dents, il me pardonnera, lui qui n’aurait pas assez d’un million à m’offrir pour que je l’excuse de m’avoir connue… Jamais! jamais!

Cette idée de la supériorité de Bovary sur elle l’exaspérait. Puis, qu’elle avouât ou n’avouât pas, tout à l’heure, tantôt, demain, il n’en saurait pas moins la catastrophe; donc, il fallait attendre cette horrible scène et subir le poids de sa magnanimité. L’envie lui vint de retourner chez Lheureux: à quoi bon? d’écrire à son père; il était trop tard; et peut-être qu’elle se repentait maintenant de n’avoir pas cédé à l’autre, lorsqu’elle entendit le trot d’un cheval dans l’allée. C’était lui, il ouvrait la barrière, il était plus blême que le mur de plâtre. Bondissant dans l’escalier, elle s’échappa vivement par la place; et la femme du maire, qui causait devant l’église avec Lestiboudois, la vit entrer chez le percepteur.

Elle courut le dire à madame Caron. Ces deux dames montèrent dans le grenier; et cachées par du linge étendu sur des perches, se postèrent commodément pour apercevoir tout l’intérieur de Binet.

Il était seul, dans sa mansarde, en train d’imiter, avec du bois, une de ces ivoireries indescriptibles, composées de croissants, de sphères creusées les unes dans les autres, le tout droit comme un obélisque et ne servant à rien; et il entamait la dernière pièce, il touchait au but! Dans le clair-obscur de l’atelier, la poussière blonde s’envolait de son outil, comme une aigrette d’étincelles sous les fers d’un cheval au galop; les deux roues tournaient, ronflaient; Binet souriait, le menton baissé, les narines ouvertes, et semblait enfin perdu dans un de ces bonheurs complets, n’appartenant sans doute qu’aux occupations médiocres, qui amusent l’intelligence par des difficultés faciles, et l’assouvissent en une réalisation au delà de laquelle il n’y a pas à rêver.

– Ah! la voici! fit madame Tuvache.

Mais il n’était guère possible, à cause du tour, d’entendre ce qu’elle disait.

Enfin, ces dames crurent distinguer le mot francs, et la mère Tuvache souffla tout bas:

– Elle le prie, pour obtenir un retard à ses contributions.

– D’apparence! reprit l’autre.

Elles la virent qui marchait de long en large, examinant contre les murs les ronds de serviette, les chandeliers, les pommes de rampe, tandis que Binet se caressait la barbe avec satisfaction.

– Viendrait-elle lui commander quelque chose? dit madame Tuvache.

– Mais il ne vend rien! objecta sa voisine.

Le percepteur avait l’air d’écouter, tout en écarquillant les yeux, comme s’il ne comprenait pas. Elle continuait d’une manière tendre, suppliante. Elle se rapprocha; son sein haletait; ils ne parlaient plus.

– Est-ce qu’elle lui fait des avances? dit madame Tuvache.

Binet était rouge jusqu’aux oreilles. Elle lui prit les mains.

– Ah! c’est trop fort!

Et sans doute qu’elle lui proposait une abomination; car le percepteur, – il était brave pourtant, il avait combattu à Bautzen et à Lutzen, fait la campagne de France, et même été porté pour la croix; – tout à coup, comme à la vue d’un serpent, se recula bien loin en s’écriant:

– Madame! y pensez-vous?…

– On devrait fouetter ces femmes-là! dit madame Tuvache.

– Où est-elle donc? reprit madame Caron.

Car elle avait disparu durant ces mots; puis, l’apercevant qui enfilait la Grande-Rue et tournait à droite comme pour gagner le cimetière, elles se perdirent en conjectures.

– Mère Rolet, dit-elle en arrivant chez la nourrice, j’étouffe!… délacez-moi.

Elle tomba sur le lit; elle sanglotait. La mère Rolet la couvrit d’un jupon et resta debout près d’elle. Puis, comme elle ne répondait pas, la bonne femme s’éloigna, prit son rouet et se mit à filer du lin.

– Oh! finissez! murmura-t-elle, croyant entendre le tour de Binet.

– Qui la gêne? se demandait la nourrice. Pourquoi vient-elle ici?

Elle y était accourue, poussée par une sorte d’épouvante qui la chassait de sa maison.

Couchée sur le dos, immobile et les yeux fixes, elle discernait vaguement les objets, bien qu’elle y appliquât son attention avec une persistance idiote. Elle contemplait les écaillures de la muraille, deux tisons fumant bout à bout, et une longue araignée qui marchait au-dessus de sa tête, dans la fente de la poutrelle. Enfin, elle rassembla ses idées. Elle se souvenait… Un jour, avec Léon… Oh! comme c’était loin… Le soleil brillait sur la rivière et les clématites embaumaient… Alors, emportée dans ses souvenirs comme dans un torrent qui bouillonne, elle arriva bientôt à se rappeler la journée de la veille.

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