Гюстав Флобер - Madame Bovary

Здесь есть возможность читать онлайн «Гюстав Флобер - Madame Bovary» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Издательство: Array Иностранный паблик, Жанр: Проза, Старинная литература, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Madame Bovary: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Madame Bovary»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Madame Bovary — читать онлайн ознакомительный отрывок

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Madame Bovary», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Et il y avait un dernier adieu, séparé en deux mots: À Dieu! ce qu’il jugeait d’un excellent goût.

– Comment vais-je signer, maintenant? se dit-il. Votre tout dévoué?… Non. Votre ami?… Oui, c’est cela.

« Votre ami. »

Il relut sa lettre. Elle lui parut bonne.

– Pauvre petite femme! pensa-t-il avec attendrissement. Elle va me croire plus insensible qu’un roc; il eût fallu quelques larmes là-dessus; mais, moi, je ne peux pas pleurer; ce n’est pas ma faute. Alors, s’étant versé de l’eau dans un verre, Rodolphe y trempa son doigt et il laissa tomber de haut une grosse goutte, qui fit une tache pâle sur l’encre; puis, cherchant à cacheter la lettre, le cachet Amor nel cor se rencontra.

– Cela ne va guère à la circonstance… Ah bah! n’importe!

Après quoi, il fuma trois pipes et s’alla coucher.

Le lendemain, quand il fut debout (vers deux heures environ, il avait dormi tard), Rodolphe se fit cueillir une corbeille d’abricots. Il disposa la lettre dans le fond, sous des feuilles de vigne, et ordonna tout de suite à Girard, son valet de charrue, de porter cela délicatement chez madame Bovary. Il se servait de ce moyen pour correspondre avec elle, lui envoyant, selon la saison, des fruits ou du gibier.

– Si elle te demande de mes nouvelles, dit-il, tu répondras que je suis parti en voyage. Il faut remettre le panier à elle-même, en mains propres… Va, et prends garde!

Girard passa sa blouse neuve, noua son mouchoir autour des abricots, et marchant à grands pas lourds dans ses grosses galoches ferrées, prit tranquillement le chemin d’Yonville.

Madame Bovary, quand il arriva chez elle, arrangeait avec Félicité, sur la table de la cuisine, un paquet de linge.

– Voilà, dit le valet, ce que notre maître vous envoie.

Elle fut saisie d’une appréhension, et, tout en cherchant quelque monnaie dans sa poche, elle considérait le paysan d’un oeil hagard, tandis qu’il la regardait lui-même avec ébahissement, ne comprenant pas qu’un pareil cadeau pût tant émouvoir quelqu’un. Enfin il sortit. Félicité restait. Elle n’y tenait plus, elle courut dans la salle comme pour y porter les abricots, renversa le panier, arracha les feuilles, trouva la lettre, l’ouvrit, et, comme s’il y avait eu derrière elle un effroyable incendie, Emma se mit à fuir vers sa chambre, tout épouvantée.

Charles y était, elle l’aperçut; il lui parla, elle n’entendit rien, et elle continua vivement à monter les marches; haletante, éperdue, ivre, et toujours tenant cette horrible feuille de papier, qui lui claquait dans les doigts comme une plaque de tôle. Au second étage, elle s’arrêta devant la porte du grenier, qui était fermée.

Alors elle voulut se calmer; elle se rappela la lettre; il fallait la finir, elle n’osait pas. D’ailleurs, où? comment? on la verrait.

– Ah! non, ici, pensa-t-elle, je serai bien.

Emma poussa la porte et entra.

Les ardoises laissaient tomber d’aplomb une chaleur lourde, qui lui serrait les tempes et l’étouffait; elle se traîna jusqu’à la mansarde close, dont elle tira le verrou, et la lumière éblouissante jaillit d’un bond.

En face, par-dessus les toits, la pleine campagne s’étalait à perte de vue. En bas, sous elle, la place du village était vide; les cailloux du trottoir scintillaient, les girouettes des maisons se tenaient immobiles; au coin de la rue, il partit d’un étage inférieur une sorte de ronflement à modulations stridentes. C’était Binet qui tournait.

Elle s’était appuyée contre l’embrasure de la mansarde, et elle relisait la lettre avec des ricanements de colère. Mais plus elle y fixait d’attention, plus ses idées se confondaient. Elle le revoyait, elle l’entendait, elle l’entourait de ses deux bras; et des battements de coeur, qui la frappaient sous la poitrine comme à grands coups de bélier, s’accéléraient l’un après l’autre, à intermittences inégales. Elle jetait les yeux tout autour d’elle avec l’envie que la terre croulât. Pourquoi n’en pas finir? Qui la retenait donc? Elle était libre. Et elle s’avança, elle regarda les pavés en se disant:

– Allons! allons!

Le rayon lumineux qui montait d’en bas directement tirait vers l’abîme le poids de son corps. Il lui semblait que le sol de la place oscillant s’élevait le long des murs, et que le plancher s’inclinait par le bout, à la manière d’un vaisseau qui tangue. Elle se tenait tout au bord, presque suspendue, entourée d’un grand espace. Le bleu du ciel l’envahissait, l’air circulait dans sa tête creuse, elle n’avait qu’à céder, qu’à se laisser prendre; et le ronflement du tour ne discontinuait pas, comme une voix furieuse qui l’appelait.

– Ma femme! ma femme! cria Charles.

Elle s’arrêta.

– Où es-tu donc? Arrive!

L’idée qu’elle venait d’échapper à la mort faillit la faire s’évanouir de terreur; elle ferma les yeux; puis elle tressaillit au contact d’une main sur sa manche: c’était Félicité.

– Monsieur vous attend, Madame; la soupe est servie.

Et il fallut descendre! il fallut se mettre à table!

Elle essaya de manger. Les morceaux l’étouffaient. Alors elle déplia sa serviette comme pour en examiner les reprises et voulut réellement s’appliquer à ce travail, compter les fils de la toile. Tout à coup, le souvenir de la lettre lui revint. L’avait-elle donc perdue? Où la retrouver? Mais elle éprouvait une telle lassitude dans l’esprit, que jamais elle ne put inventer un prétexte à sortir de table. Puis elle était devenue lâche; elle avait peur de Charles; il savait tout, c’était sûr! En effet, il prononça ces mots, singulièrement:

– Nous ne sommes pas près, à ce qu’il paraît, de voir M. Rodolphe.

– Qui te l’a dit? fit-elle en tressaillant.

– Qui me l’a dit? répliqua-t-il un peu surpris de ce ton brusque; c’est Girard, que j’ai rencontré tout à l’heure à la porte du café Français. Il est parti en voyage, ou il doit partir.

Elle eut un sanglot.

– Quoi donc t’étonne? Il s’absente ainsi de temps à autre pour se distraire, et, ma foi! je l’approuve. Quand on a de la fortune et que l’on est garçon!… Du reste, il s’amuse joliment, notre ami! c’est un farceur. M. Langlois m’a conté…

Il se tut par convenance, à cause de la domestique qui entrait.

Celle-ci replaça dans la corbeille les abricots répandus sur l’étagère; Charles, sans remarquer la rougeur de sa femme, se les fit apporter, en prit un et mordit à même.

– Oh! parfait! disait-il. Tiens, goûte.

Et il tendit la corbeille, qu’elle repoussa doucement.

– Sens donc: quelle odeur! fit-il en la lui passant sous le nez à plusieurs reprises.

– J’étouffe! s’écria-t-elle en se levant d’un bond.

Mais, par un effort de volonté, ce spasme disparut; puis:

– Ce n’est rien! dit-elle, ce n’est rien! c’est nerveux! Assieds-toi, mange!

Car elle redoutait qu’on ne fût à la questionner, à la soigner, qu’on ne la quittât plus.

Charles, pour obéir, s’était rassis, et il crachait dans sa main les noyaux des abricots, qu’il déposait ensuite dans son assiette.

Tout à coup, un tilbury bleu passa au grand trot sur la place. Emma poussa un cri et tomba roide par terre, à la renverse.

En effet, Rodolphe, après bien des réflexions, s’était décidé à partir pour Rouen. Or, comme il n’y a, de la Huchette à Buchy, pas d’autre chemin que celui d’Yonville, il lui avait fallu traverser le village, et Emma l’avait reconnu à la lueur des lanternes qui coupaient comme un éclair le crépuscule.

Le pharmacien, au tumulte qui se faisait dans la maison, s’y précipita. La table, avec toutes les assiettes, était renversée; de la sauce, de la viande, les couteaux, la salière et l’huilier jonchaient l’appartement; Charles appelait au secours; Berthe, effarée, criait; et Félicité, dont les mains tremblaient, délaçait Madame, qui avait le long du corps des mouvements convulsifs.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Madame Bovary»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Madame Bovary» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Madame Bovary»

Обсуждение, отзывы о книге «Madame Bovary» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x