Гюстав Флобер - Madame Bovary
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- Название:Madame Bovary
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Par l’effet seul de ses habitudes amoureuses, madame Bovary changea d’allures. Ses regards devinrent plus hardis, ses discours plus libres; elle eut même l’inconvenance de se promener avec M. Rodolphe, une cigarette à la bouche, comme pour narguer le monde; enfin, ceux qui doutaient encore ne doutèrent plus quand on la vit, un jour, descendre de l’Hirondelle, la taille serrée dans un gilet, à la façon d’un homme; et madame Bovary mère, qui, après une épouvantable scène avec son mari, était venue se réfugier chez son fils, ne fut pas la bourgeoise la moins scandalisée. Bien d’autres choses lui déplurent: d’abord Charles n’avait point écouté ses conseils pour l’interdiction des romans; puis, le genre de la maison lui déplaisait; elle se permit des observations, et l’on se fâcha, une fois surtout, à propos de Félicité.
Madame Bovary mère, la veille au soir, en traversant le corridor, l’avait surprise dans la compagnie d’un homme, un homme à collier brun, d’environ quarante ans, et qui, au bruit de ses pas, s’était vite échappé de la cuisine. Alors Emma se prit à rire; mais la bonne dame s’emporta, déclarant qu’à moins de se moquer des moeurs, on devait surveiller celles des domestiques.
– De quel monde êtes-vous? dit la bru, avec un regard tellement impertinent que madame Bovary lui demanda si elle ne défendait point sa propre cause.
– Sortez! fit la jeune femme se levant d’un bond.
– Emma!… maman!… s’écriait Charles pour les rapatrier.
Mais elles s’étaient enfuies toutes les deux dans leur exaspération. Emma trépignait en répétant:
– Ah! quel savoir-vivre! quelle paysanne!
Il courut à sa mère; elle était hors des gonds, elle balbutiait:
– C’est une insolente! une évaporée! pire, peut-être!
Et elle voulait partir immédiatement, si l’autre ne venait lui faire des excuses. Charles retourna donc vers sa femme et la conjura de céder; il se mit à genoux; elle finit par répondre:
– Soit! j’y vais.
En effet, elle tendit la main à sa belle-mère avec une dignité de marquise, en lui disant:
– Excusez-moi, madame.
Puis, remontée chez elle, Emma se jeta tout à plat ventre sur son lit, et elle y pleura comme un enfant, la tête enfoncée dans l’oreiller.
Ils étaient convenus, elle et Rodolphe, qu’en cas d’événement extraordinaire, elle attacherait à la persienne un petit chiffon de papier blanc, afin que, si par hasard il se trouvait à Yonville, il accourût dans la ruelle, derrière la maison. Emma fit le signal; elle attendait depuis trois quarts d’heure, quand tout à coup elle aperçut Rodolphe au coin des halles. Elle fut tentée d’ouvrir la fenêtre, de l’appeler; mais déjà il avait disparu. Elle retomba désespérée.
Bientôt pourtant il lui sembla que l’on marchait sur le trottoir. C’était lui, sans doute; elle descendit l’escalier, traversa la cour. Il était là, dehors. Elle se jeta dans ses bras.
– Prends donc garde, dit-il.
– Ah! si tu savais! reprit-elle.
Et elle se mit à lui raconter tout, à la hâte, sans suite, exagérant les faits, en inventant plusieurs, et prodiguant les parenthèses si abondamment qu’il n’y comprenait rien.
– Allons, mon pauvre ange, du courage, console-toi, patience!
– Mais voilà quatre ans que je patiente et que je souffre!… Un amour comme le nôtre devrait s’avouer à la face du ciel! Ils sont à me torturer. Je n’y tiens plus! Sauve-moi!
Elle se serrait contre Rodolphe. Ses yeux, pleins de larmes, étincelaient comme des flammes sous l’onde; sa gorge haletait à coups rapides; jamais il ne l’avait tant aimée; si bien qu’il en perdit la tête et qu’il lui dit:
– Que faut-il faire? que veux-tu?
– Emmène-moi! s’écria-t-elle. Enlève-moi!… Oh! je t’en supplie!
Et elle se précipita sur sa bouche, comme pour y saisir le consentement inattendu qui s’en exhalait dans un baiser.
– Mais… reprit Rodolphe.
– Quoi donc?
– Et ta fille?
Elle réfléchit quelques minutes, puis répondit:
– Nous la prendrons, tant pis!
– Quelle femme! se dit-il en la regardant s’éloigner.
Car elle venait de s’échapper dans le jardin. On l’appelait.
La mère Bovary, les jours suivants, fut très étonnée de la métamorphose de sa bru. En effet, Emma se montra plus docile, et même poussa la déférence jusqu’à lui demander une recette pour faire mariner des cornichons.
Était-ce afin de les mieux duper l’un et l’autre? ou bien voulait-elle, par une sorte de stoïcisme voluptueux, sentir plus profondément l’amertume des choses qu’elle allait abandonner? Mais elle n’y prenait garde, au contraire; elle vivait comme perdue dans la dégustation anticipée de son bonheur prochain. C’était avec Rodolphe un éternel sujet de causeries. Elle s’appuyait sur son épaule, elle murmurait:
– Hein! quand nous serons dans la malle-poste!… Y songes-tu? Est-ce possible? Il me semble qu’au moment où je sentirai la voiture s’élancer, ce sera comme si nous montions en ballon, comme si nous partions vers les nuages. Sais-tu que je compte les jours?… Et toi?
Jamais madame Bovary ne fut aussi belle qu’à cette époque; elle avait cette indéfinissable beauté qui résulte de la joie, de l’enthousiasme, du succès, et qui n’est que l’harmonie du tempérament avec les circonstances. Ses convoitises, ses chagrins, l’expérience du plaisir et ses illusions toujours jeunes, comme font aux fleurs le fumier, la pluie, les vents et le soleil, l’avaient par gradations développée, et elle s’épanouissait enfin dans la plénitude de sa nature. Ses paupières semblaient taillées tout exprès pour ses longs regards amoureux où la prunelle se perdait, tandis qu’un souffle fort écartait ses narines minces et relevait le coin charnu de ses lèvres, qu’ombrageait à la lumière un peu de duvet noir. On eût dit qu’un artiste habile en corruptions avait disposé sur sa nuque la torsade de ses cheveux: ils s’enroulaient en une masse lourde, négligemment, et selon les hasards de l’adultère, qui les dénouait tous les jours. Sa voix maintenant prenait des inflexions plus molles, sa taille aussi; quelque chose de subtil qui vous pénétrait se dégageait même des draperies de sa robe et de la cambrure de son pied. Charles, comme aux premiers temps de son mariage, la trouvait délicieuse et tout irrésistible.
Quand il rentrait au milieu de la nuit, il n’osait pas la réveiller. La veilleuse de porcelaine arrondissait au plafond une clarté tremblante, et les rideaux fermés du petit berceau faisaient comme une hutte blanche qui se bombait dans l’ombre, au bord du lit. Charles les regardait. Il croyait entendre l’haleine légère de son enfant. Elle allait grandir maintenant; chaque saison, vite, amènerait un progrès. Il la voyait déjà revenant de l’école à la tombée du jour, toute rieuse, avec sa brassière tachée d’encre, et portant au bras son panier; puis il faudrait la mettre en pension, cela coûterait beaucoup; comment faire? Alors il réfléchissait. Il pensait à louer une petite ferme aux environs, et qu’il surveillerait lui-même, tous les matins, en allant voir ses malades. Il en économiserait le revenu, il le placerait à la caisse d’épargne; ensuite il achèterait des actions, quelque part, n’importe où; d’ailleurs, la clientèle augmenterait; il y comptait, car il voulait que Berthe fût bien élevée, qu’elle eût des talents, qu’elle apprît le piano. Ah! qu’elle serait jolie, plus tard, à quinze ans, quand, ressemblant à sa mère, elle porterait comme elle, dans l’été, de grands chapeaux de paille! On les prendrait de loin pour les deux soeurs. Il se la figurait travaillant le soir auprès d’eux, sous la lumière de la lampe; elle lui broderait des pantoufles; elle s’occuperait du ménage; elle emplirait toute la maison de sa gentillesse et de sa gaieté. Enfin, ils songeraient à son établissement: on lui trouverait quelque brave garçon ayant un état solide; il la rendrait heureuse; cela durerait toujours.
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