Simenon, Georges - Pietr-le-Letton

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Pietr-le-Letton arrive à Paris. Nul doute qu'il est là pour réaliser une des colossales escroqueries dont il est coutumier. Le commissaire Maigret, qui a reçu son signalement, le repère à son arrivée en gare du Nord. Il s'apprête à le filer lorsqu'un employé du train l'entraîne vers un compartiment où gît le cadavre d'un homme, parfait sosie du Letton. Mais est-ce bien lui ? Pour en être sûr, le policier retrouve la trace du premier voyageur dans un hôtel parisien. Le soi-disant Letton y a rencontré un comparse avec laquelle il a disparu. La piste semble coupée jusqu'au moment où Maigret trouve un indice qui le mène à Fécamp. La traque continue mais les choses se gâtent lorsqu'on tente de tuer le commissaire.

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— Vous mangez quelque chose ?… J’ai des harengs au vinaigre…

Maigret avait louvoyé vers un petit poêle auquel il tendait son dos luisant comme un parapluie. Le patron ne se décourageait pas. Avec une œillade au commissaire, il reprit en s’adressant au client en trench-coat :

— A propos ! J’ai eu la semaine dernière un compatriote à vous… Un Russe d’Arkhangelsk… Il était à bord d’un trois-mâts suédois qui a dû relâcher au port à cause de la tempête… Il n’a guère eu le temps de se soûler, je vous le jure !… Ils avaient un boulot de tous les diables… Les voiles déchirées, deux vergues brisées et tout le tremblement…

L’autre, qui en était à sa quatrième absinthe, buvait avec application. Le tenancier remplissait le verre à mesure qu’il était vide et, chaque fois, lançait un coup d’œil complice à Maigret.

— Quant au capitaine Swaan, il n’est pas revenu depuis la dernière fois que je vous ai vu…

Le commissaire tressaillit. L’homme en trench-coat, qui venait d’avaler sans eau le contenu d’un cinquième verre, s’approcha du poêle d’une démarche imprécise, heurta Maigret, tendit ses mains à la chaleur.

— Donnez-moi quand même un hareng… dit-il.

Il avait un accent assez prononcé, l’accent russe, autant que le policier en put juger.

Ils étaient là, l’un près de l’autre, l’un contre l’autre, pour ainsi dire. A plusieurs reprises, l’homme se passa la main sur le visage et ses yeux devenaient de plus en plus troubles.

— Mon verre ?… s’impatienta-t-il.

Il fallut le lui mettre dans la main. Tout en buvant, il fixa Maigret et esquissa une moue de dégoût.

Aucune erreur possible sur cette expression-là ! D’ailleurs, comme pour affirmer davantage encore son sentiment, il lança le verre sur le sol, se retint au dossier d’une chaise et grommela quelque chose dans une langue étrangère.

Le patron, un peu inquiet, s’arrangea pour passer près de Maigret et lui souffla, croyant parler bas, mais de telle façon que le Russe ne pouvait rien perdre de ses paroles :

— Faites pas attention ! Il est toujours comme ça…

L’homme eut un rire inarticulé d’ivrogne. Il se laissa tomber sur la chaise, se prit la tête à deux mains et resta immobile jusqu’au moment où on poussa entre ses coudes, sur la table, une assiette contenant un hareng mariné.

Le cafetier lui secoua l’épaule.

— Mangez !… Cela vous fera du bien…

L’autre rit encore. C’était plutôt un amer toussotement. Il se retourna pour chercher Maigret des yeux, le détailler avec effronterie et poussa bas de la table l’assiette au hareng.

— A boire !…

Le patron leva les bras au ciel, grogna comme une excuse :

— Ces Russes, quand même !

Et il fit tourner son index sur son front.

Maigret avait repoussé son chapeau melon en arrière. Ses vêtements dégageaient une buée grise. Il n’en était qu’à son second fil-en-six.

— Vous me donnerez un hareng ! dit-il.

Il était en train de le manger avec un morceau de pain quand le Russe se leva, les jambes molles, regarda autour de lui comme s’il ne sût que faire, ricana une troisième fois, en contemplant Maigret.

Puis il échoua devant le comptoir, prit un verre sur l’étagère, tira une bouteille du bac d’étain où elle trempait dans l’eau froide.

Il se servit lui-même, sans regarder ce qu’il prenait, et but en faisant claquer sa langue.

Enfin il tira de sa poche un billet de cent francs.

— C’est assez, canaille ?… demanda-t-il au bistrot. Il jeta le billet en l’air. Le patron dut le repêcher dans l’évier.

Le Russe tiraillait le bec-de-cane de la porte, qui ne s’ouvrait pas. Il faillit y avoir une dispute, parce que le tenancier voulait aider son client et que celui-ci le repoussait à coups de coude.

Le trench-coat s’estompa enfin dans la brume et la pluie, le long du quai, dans la direction de la gare.

— Un numéro ! Soupira le patron à l’intention de Maigret, qui payait ses consommations.

— Il vient souvent ?

— De temps en temps… Une fois, il a passé la nuit ici, sur le banc où vous étiez assis… C’est un Russe !… Des matelots russes, qui étaient à Fécamp un jour en même temps que lui, me l’ont dit… Il paraît qu’il a reçu une bonne Instruction… Vous avez regardé ses mains ?…

— Vous ne trouvez pas qu’il ressemble au capitaine Swaan…

— Ah ! Vous le connaissez… Bien sûr !… Pas au point qu’on les prenne l’un pour l’autre… Mais enfin !… J’ai cru longtemps que c’était son frère…

La silhouette beige disparaissait à un tournant. Maigret se mit à marcher vite.

Il rattrapa le Russe au moment où il pénétrait dans la salle d’attente de troisième classe de la gare et où il se laissait tomber sur un banc, se prenant à nouveau la tête à deux mains.

Une heure plus tard, ils étaient installés dans le même compartiment, en compagnie d’un marchand de bestiaux d’Yvetot qui entreprit de raconter à Maigret de bonnes histoires en patois normand, et qui lui donnait de temps en temps des coups de coude pour attirer son attention sur leur voisin.

Le Russe glissait insensiblement, finissait par être tassé sur la banquette, la tête blême, repliée sur la poitrine, la bouche entrouverte, empestant l’alcool.

VI

Au Roi-de-Sicile

A partir de La Bréauté, où il se réveilla, le Russe ne dormit plus. Il est vrai que l’express Le Havre-Paris était bondé. Maigret et son compagnon restèrent dans un couloir, plantés chacun devant une portière, à regarder défiler un paysage confus que la nuit grignotait peu à peu.

L’homme au trench-coat ne s’inquiéta pas une seule fois du policier. A la gare Saint-Lazare, il n’essaya pas davantage de profiter de la cohue pour lui échapper.

Au contraire, il descendit lentement le grand escalier, s’aperçut que son paquet de cigarettes était détrempé, en acheta un autre au bureau de tabac de la gare et fut sur le point d’entrer à la buvette. Changeant d’avis, il se mit à longer les trottoirs, les pieds traînants, la silhouette pénible à voir tant elle exprimait un détachement complet, un de ces découragements qui ne laissent plus place à la réaction.

De Saint-Lazare à l’Hôtel de Ville, il y a loin. Il faut traverser tout le centre de la ville et, entre six et sept heures du soir, les passants déferlent par vagues sur les trottoirs, les voitures coulent dans les rues à un rythme aussi soutenu que celui du sang dans les artères.

Les épaules maigres, son imperméable serré à la ceinture, taché de boue, de graisse, ses souliers aux talons tournés, il pataugeait dans les lumières, dans le mouvement, heurté, ballotté, sans s’arrêter, ni se retourner.

Il prit la route la plus courte, par la rue du 4 Septembre et à travers les Halles, ce qui prouvait qu’il avait l’habitude de ce chemin.

Il atteignit le ghetto de Paris, dont le noyau est constitué par la rue des Rosiers, frôla des boutiques aux inscriptions en yiddish, des boucheries cawchères, des étalages de pain azyme.

A un tournant, près d’un couloir long et sombre qui ressemblait à un tunnel, une femme voulut lui prendre le bras, mais elle le lâcha sans qu’il eût dit un mot, impressionnée, sans doute.

Enfin il échoua dans la rue du Roi-de-Sicile, irrégulière, bordée d’impasses, de ruelles, de cours grouillantes, mi-quartier juif, mi-colonie polonaise déjà, et après deux cents mètres il fonça dans le corridor d’un hôtel.

Des lettres de faïence annonçaient « Au Roi-de-Sicile ».

Au-dessous on lisait des inscriptions en hébreu, en polonais, en d’autres langues incompréhensibles, vraisemblablement en russe aussi.

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