Simenon, Georges - Le pendu de Saint-Pholien

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Au nord de la Hollande, près de la frontière allemande, dans la gare du village de Neuschang, le commissaire Maigret subtilise sa valise à un voyageur rencontré par hasard et qui lui avait paru suspect et la remplace par une autre valise, identique. Le voyageur, Louis Jeunet, remarque qu'on a échangé son bagage et se tue d'un coup de revolver dans la bouche. Maigret va mener son enquête et essayer de découvrir pourquoi cet homme s'est suicidé pour une valise qui ne contenait qu'un costume et deux chemises.

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Mais on ne loge pas dans un de ces hôtels, dans ce quartier, s’il n’y a pas une fissure quelconque ! Le gérant le savait aussi bien que Maigret. Il grogna en fin de compte :

— Ce n’est pas ce que vous pensez… Lui, c’était la boisson !… Et encore par crises… Des neuvaines, comme nous disions, ma femme et moi… Il était trois semaines sérieux à aller à son travail tous les jours… Puis, pendant tout un temps, il buvait jusqu’à en tomber raide sur son lit…

— Il n’y avait rien de suspect dans son attitude ?

Mais l’homme haussa les épaules, comme pour dire que, dans son établissement, il ne venait que des gens suspects.

Au 65, on fabriquait des machines à soutirer la bière, dans un vaste atelier ouvert sur la rue. Maigret fut reçu par un contremaître qui avait déjà vu le portrait de Jeunet dans le journal.

— J’allais justement écrire à la police, dit-il. Il travaillait encore ici la semaine dernière… Un garçon qui gagnait huit francs cinquante par heure !

— Quand il travaillait !

— Vous êtes au courant ?… Quand il travaillait, oui !… Il y en a beaucoup comme ça… Mais, en général, les autres boivent régulièrement un coup de trop, ou bien se paient une bonne cuite le samedi… Lui, c’était tout à coup, sans qu’on puisse le prévoir, qu’il se soûlait des huit jours d’affilée… Une fois qu’il y avait du travail urgent, je suis allé le voir dans sa chambre… Eh bien ! il buvait, là, tout seul, à même la bouteille posée par terre à côté du lit… Ça n’était pas gai, je vous jure !

A Aubervilliers, rien ! Un Louis Jeunet, fils de Gaston Jeunet, journalier, et de Berthe, Marie Dufoin, domestique, était inscrit sur les registres d’état civil. Gaston Jeunet était décédé dix ans plus tôt. Sa femme avait quitté la région.

Quant à Louis Jeunet, on ne savait rien de lui, sinon que six ans auparavant il avait écrit de Paris pour réclamer un extrait d’acte de naissance.

N’empêche que le passeport était faux, que par conséquent l’homme qui s’était tué à Brême, après avoir épousé l’herboriste de la rue Picpus et en avoir eu un fils, n’était pas le vrai Jeunet !

Les sommiers de la Préfecture ne révélèrent rien non plus. Aucune fiche au nom de Jeunet, aucune dont les empreintes digitales correspondissent avec celles du mort, relevées en Allemagne.

Donc, le désespéré n’avait jamais eu de comptes à rendre à la justice, ni en France ni à l’étranger, car on consulta les fiches transmises par la plupart des nations européennes.

On ne pouvait remonter qu’à six ans en arrière. On trouvait alors un Louis Jeunet, fraiseur, qui travaillait et menait l’existence d’un bon ouvrier.

Il se mariait. Il possédait déjà ce complet B qui provoquait sa première scène avec sa femme et qui, des années plus tard, devait être la cause de sa mort.

Il ne fréquentait personne, ne recevait pas de courrier. Il paraissait connaître le latin et par le fait avoir reçu une instruction au-dessus de la moyenne.

Dans son bureau, Maigret rédigea une note pour réclamer le corps à la police allemande, expédia quelques affaires courantes et, l’air buté, saumâtre, ouvrit une fois de plus la valise jaune dont l’expert de Brême avait si soigneusement étiqueté le contenu.

Il y ajouta le paquet des trente billets belges, s’avisa soudain d’en faire sauter la ficelle et copia les numéros des billets, en adressa la liste à la Sûreté bruxelloise, à qui il demanda d’en rechercher la provenance.

Il faisait tout cela lourdement, l’air appliqué, comme s’il eût voulu se donner l’illusion qu’il se livrait à un travail utile.

Mais de temps en temps son regard se posait avec une sorte de rancune sur les photographies étalées, et sa plume restait en suspens tandis qu’il mordillait le tuyau de sa pipe.

Il allait partir à regret, rentrer chez lui et remettre la suite de l’enquête au lendemain, quand on lui annonça que Reims l’appelait au téléphone.

C’était au sujet du portrait publié par les journaux. Le patron du Café de Paris, rue Carnot, affirmait avoir vu l’homme dont il s’agissait dans son établissement, six jours plus tôt, et, s’il s’en souvenait, c’est qu’il avait dû en fin de compte refuser à boire à son client déjà ivre.

Maigret hésita. Pour la seconde fois, il était question de Reims, d’où provenaient les souliers du mort.

Or, ces souliers, très usés, avaient été achetés plusieurs mois auparavant. Donc, ce n’était pas accidentellement que Louis Jeunet se rendait dans cette ville.

Une heure plus tard, le commissaire prenait place dans l’express de Reims, où il arrivait à dix heures du soir. Le Café de Paris, assez luxueux, était rempli de gens de la bonne bourgeoisie. Trois billards étaient occupés. A plusieurs tables, on jouait aux cartes.

C’était le café traditionnel de la province française, où les clients serrent la main de la caissière et où les garçons appellent familièrement les consommateurs par leur nom. Des notables de la ville. Des représentants de commerce.

Et, de place en place, des boules nickelées contenant des torchons.

— Je suis le commissaire à qui vous avez téléphoné tout à l’heure…

Debout près du comptoir, le patron surveillait le personnel, tout en donnant des avis aux joueurs de billard.

— Ah ! oui… Eh bien ! je vous ai dit tout ce que je sais…

Il parlait bas, l’air un peu embarrassé.

— Tenez !… Il s’est assis dans ce coin, près du troisième billard, et il a commandé une fine, puis une autre, une troisième… Il était à peu près cette heure-ci… Les clients le regardaient de travers parce que… comment dire ?… il n’avait pas tout à fait le genre de la maison.

— Il avait des bagages ?…

— Une vieille valise, dont la fermeture était cassée… Je me rappelle que, quand il est sorti, la valise s’est ouverte et que des nippes sont tombées par terre… Il a même demandé une ficelle pour la fermer…

— Il a parlé à quelqu’un ?…

Le patron regarda un des joueurs de billard, un grand garçon mince, vêtu avec recherche, qui avait tout du fort joueur dont les amateurs suivent avec respect les carambolages.

— Pas exactement… Vous ne voulez pas boire quelque chose ?… Nous pourrions nous asseoir ici, tenez !…

Il choisit une table écartée, où étaient rangés les plateaux.

— Vers minuit, il était aussi blanc que ce marbre… Il avait peut-être bu huit ou neuf fines… Et son regard avait une fixité qui me déplaisait… Il y a des gens à qui l’alcool fait cet effet… Ils ne s’agitent pas, ne divaguent pas, mais, à un certain moment, ils tombent raides… Tout le monde l’avait remarqué… Je suis allé lui dire que je ne pouvais plus le servir et il n’a pas protesté…

— Il y avait encore des joueurs ?

— Ceux que vous voyez au troisième billard… Ce sont des habitués qui sont ici chaque soir, organisent des concours, forment un club… L’homme est parti… C’est alors qu’il y a eu l’incident de la valise ouverte… Je ne sais pas comment il a pu nouer la ficelle, dans l’état où il était… J’ai fermé, une demi-heure plus tard… Ces messieurs sont partis en me serrant la main, et je me souviens que quelqu’un a dit :

» — Nous allons le retrouver quelque part dans le ruisseau !

Le patron regarda une fois de plus le joueur élégant, aux mains blanches et soignées, à la cravate impeccable, dont les souliers vernis craquaient chaque fois qu’il tournait autour du billard.

— Je ne vois pas pourquoi je ne vous dirais pas tout… Sans compter que c’est sans doute un hasard, ou une erreur !… Le lendemain, un voyageur de commerce qui vient tous les mois, et qui était ici ce soir-là, m’a confié qu’il avait rencontré, vers une heure du matin, l’ivrogne et M. Belloir qui marchaient côte à côte… Il les a même vus pénétrer tous deux chez M. Belloir…

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