Simenon, Georges - Le pendu de Saint-Pholien

Здесь есть возможность читать онлайн «Simenon, Georges - Le pendu de Saint-Pholien» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Policier, Maigret, на русском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le pendu de Saint-Pholien: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le pendu de Saint-Pholien»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Au nord de la Hollande, près de la frontière allemande, dans la gare du village de Neuschang, le commissaire Maigret subtilise sa valise à un voyageur rencontré par hasard et qui lui avait paru suspect et la remplace par une autre valise, identique. Le voyageur, Louis Jeunet, remarque qu'on a échangé son bagage et se tue d'un coup de revolver dans la bouche. Maigret va mener son enquête et essayer de découvrir pourquoi cet homme s'est suicidé pour une valise qui ne contenait qu'un costume et deux chemises.

Le pendu de Saint-Pholien — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le pendu de Saint-Pholien», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Celui aussi qui avait procuré au faux Jeunet les trente mille francs, ou à qui cet argent avait été volé !…

Il y avait du soleil, du monde aux terrasses des cafés que réchauffaient des braseros. Des chauffeurs s’interpellaient. Des grappes humaines assaillaient les autobus et les tramways.

Parmi toute cette foule en mouvement, et la foule de Brême, de Bruxelles, de Reims, d’ailleurs encore, il faudrait cueillir deux, trois, quatre, cinq individus…

Peut-être plus ?… Peut-être moins ?…

Maigret regarda avec tendresse la façade austère de la Préfecture, traversa la cour, sa petite valise à la main, salua le garçon de bureau, par son prénom.

— Tu as reçu mon télégramme ?… Tu as fait du feu ?…

— Et il y a une dame qui est ici pour le portrait !… Voilà deux heures qu’elle attend au parloir…

Maigret ne prit pas la peine de retirer son manteau et son chapeau. Il ne posa même pas sa valise.

La salle d’attente, au bout du couloir où s’alignent les bureaux des commissaires, est une pièce vitrée, meublée de quelques chaises de velours vert, avec, sur le seul mur de maçonnerie, la liste des policiers tués en service commandé.

Sur une des chaises, une femme était assise, encore jeune, vêtue avec cette correction des humbles qui révèle les longues heures de couture sous la lampe et les arrangements de fortune.

Sur un manteau de drap noir, elle portait un col de fourrure très étroit. Ses mains, gantées de fil gris, tenaient un sac qui, comme la valise de Maigret, était en imitation de cuir.

Le commissaire ne fut-il pas frappé par une ressemblance confuse entre elle et le mort ?

Non pas une ressemblance de traits ! Mais une ressemblance d’expression, de classe , si l’on peut dire.

Elle aussi avait ces prunelles grises, ces paupières fatiguées de ceux que le courage a abandonnés. Les narines étaient pincées, le teint trop mat.

Elle attendait depuis deux heures et elle n’avait certainement pas osé changer de place, ni même bouger. A travers les vitres, elle regarda Maigret sans espérer que ce fût enfin lui qu’elle devait voir.

Il ouvrit la porte.

— Si vous voulez me suivre dans mon bureau, madame…

Elle parut étonnée qu’il la fît passer devant lui, resta un instant comme désemparée au milieu de la pièce. En même temps que son sac, elle tenait à la main un journal froissé qui laissait voir la moitié de la photographie.

— On me dit que vous connaissez l’homme dont…

Mais il n’avait pas fini de parler qu’elle se cachait le visage dans les mains, se mordait les lèvres et, dans un sanglot qu’elle essaya en vain d’étouffer, gémit :

— C’est mon mari, monsieur…

Alors, par contenance, il alla chercher un lourd fauteuil qu’il roula vers elle.

III

L’herboristerie de la rue Picpus

Les premiers mots, dès qu’elle put parler, furent :

— A-t-il beaucoup souffert ?…

— Non, madame. Je puis vous affirmer que la mort a été instantanée…

Elle regarda le journal qu’elle avait à la main, dut faire un effort pour articuler :

— Dans la bouche ?…

Et, comme le commissaire se contentait de hocher la tête, elle dit gravement, soudain calme, fixant le plancher, avec la voix qu’elle eût prise pour parler d’un enfant espiègle :

— Il ne pouvait rien faire comme tout le monde !…

Ce n’était pas une amante, pas même une épouse. On sentait en elle, qui n’avait pas trente ans, une tendresse maternelle, une douceur résignée de sœur de charité.

Les pauvres sont habitués à refréner l’expression de leur désespoir, parce que la vie les attend, le travail, les nécessités de tous les jours, de toutes les heures. Elle s’essuyait les yeux de son mouchoir, et son nez, devenu un peu rouge, l’empêchait d’être jolie.

Le pli des lèvres oscillait entre une moue de chagrin et un vague sourire tandis qu’elle regardait le commissaire.

— Vous me permettez de vous poser quelques questions ? dit celui-ci, qui s’installa à son bureau. Votre mari s’appelait bien Louis Jeunet ?… Quand vous a-t-il quittée pour la dernière fois ?…

Elle faillit pleurer à nouveau. Ses paupières se remplirent de liquide. Ses doigts avaient tassé le mouchoir en un petit tampon très dur.

— Il y a deux ans… Mais je l’ai revu une fois, qui collait son visage à la vitrine… Si ma mère n’avait pas été là…

Il comprit qu’il n’avait plus qu’à la laisser parler. Elle le faisait autant pour elle que pour lui.

— Vous voulez connaître toute notre vie, n’est-ce pas ?… C’est le seul moyen de comprendre pourquoi Louis a fait ça… Mon père était infirmier à Beaujon… Il avait monté une petite herboristerie, rue Picpus, que tenait ma mère…

» Voilà six ans, mon père est mort, et nous avons continué à vivre du commerce, maman et moi…

» J’ai fait la connaissance de Louis…

— Vous dites qu’il y a six ans de cela ?… Il s’appelait déjà Jeunet ?…

— Oui… répliqua-t-elle avec étonnement. Il était fraiseur dans un atelier de Belleville… Il gagnait bien sa vie… Je ne sais pas pourquoi les choses ont été si vite… Vous ne pouvez pas savoir… Il était impatient de tout… On aurait dit qu’une fièvre le rongeait…

» Je le fréquentais depuis un mois à peine qu’on se mariait et qu’il venait vivre chez nous…

» Le logement, derrière la boutique, est trop petit pour trois… Nous avons loué une chambre pour maman rue du Chemin-Vert… Elle me laissait l’herboristerie, mais, comme elle n’avait pas assez d’économies pour vivre, nous lui donnions deux cents francs tous les mois…

» On a été heureux, je vous jure !… Louis partait à son travail, le matin… Ma mère venait me tenir compagnie… Le soir, il ne sortait pas…

» Je ne sais pas comment vous expliquer… Et pourtant j’ai toujours senti que quelque chose n’allait pas !…

» Tenez ! Comme si, par exemple, Louis n’eût pas été de notre monde, comme si cette atmosphère, parfois, l’eût accablé…

» Il était très tendre…

Ses traits se brouillèrent. Elle fut presque belle tandis qu’elle avouait :

— Je ne pense pas que beaucoup d’hommes soient ainsi… Il me prenait tout à coup dans ses bras… Il me regardait dans les yeux, si profondément que cela faisait mal… Quelquefois il me repoussait alors d’un geste inattendu, que je n’ai vu faire que par lui, et il soupirait pour lui-même :

» — Pourtant, je t’aime bien, va, ma petite Jeanne !…

» C’était fini. Il s’occupait d’une chose ou de l’autre, sans se tourner vers moi, passait des heures à arranger un meuble, à me fabriquer un ustensile pratique, à réparer une horloge…

» Ma mère ne l’aimait pas beaucoup, justement parce qu’elle comprenait qu’il n’était pas comme un autre…

— N’avait-il pas, parmi ses effets, des objets qu’il gardait précieusement ?…

— Comment le savez-vous ?…

Elle eut un petit sursaut d’effroi, dit plus vite :

— Un vieux costume !… Une fois, il est rentré alors que je l’avais tiré d’une boîte en carton posée sur la garde-robe et que j’étais occupée à le brosser. J’allais même réparer les déchirures… Le costume aurait encore été bon à mettre dans la maison… Louis me l’a arraché des mains, s’est fâché, a crié des mots méchants, et, ce soir-là, on aurait juré qu’il me détestait…

» C’était un mois après notre mariage… Depuis lors…

Elle soupira, regarda Maigret avec l’air de s’excuser de n’avoir à lui faire qu’un si pauvre récit.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le pendu de Saint-Pholien»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le pendu de Saint-Pholien» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Simenon, Georges - Maigret et son mort
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Maigret
Simenon, Georges
Simenon, Georges - L'écluse n°1
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Simenon, Georges - La danseuse du Gai-Moulin
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Le chien jaune
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Monsieur Gallet, décédé
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Отзывы о книге «Le pendu de Saint-Pholien»

Обсуждение, отзывы о книге «Le pendu de Saint-Pholien» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x