Simenon, Georges - Le chien jaune

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En ce vendredi 7 novembre, à Concarneau, quand l'horloge lumineuse indique onze heures, toutes les routes sont désertes. Mais à l'hôtel l'Amiral, il y a encore des hommes en train de jouer aux cartes. Cinq minutes plus tard, l'un des joueurs, M. Mostaguen sort ivre de l'hôtel, avance d'environ 200 mètres, s'arrête sur le seuil d'une maison, allume son cigare puis tombe en arrière, blessé par une balle. Malgré l'arrivée de Maigret, les crimes se succèdent et, à chaque meurtre, on constate la présence d'un étrange chien jaune sur les lieux...

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— Eh bien ?…

— Vous savez que sa mère doit revenir aujourd’hui ou demain… C’est la veuve d’un député… On dit qu’elle a le bras long… Et elle est l’amie de la femme du maire…

Maigret regarda l’océan gris à travers les meurtrières. Des petits bateaux à voiles se faufilaient entre la pointe du Cabélou et un écueil que le ressac laissait deviner, viraient de bord et allaient mouiller leurs filets à moins d’un mille.

— Vous croyez vraiment que c’est le docteur qui…

— Partons ! dit le commissaire.

La marée montait. Quand ils sortirent, l’eau commençait à lécher la plate-forme. Un gamin, à cent mètres d’eux, sautait de roche en roche, à la recherche des casiers qu’il avait placés dans les creux. Le jeune agent ne se résignait pas au silence.

— Le plus extraordinaire, c’est qu’on se soit attaqué à M. Mostaguen, qui est le meilleur homme de Concarneau… Au point qu’on voulait en faire un conseiller général… Il paraît qu’il est sauvé, mais que la balle n’a pas pu être extraite… Si bien que toute sa vie il gardera un morceau de plomb dans le ventre !… Quand on pense que sans cette idée d’allumer un cigare…

Ils ne contournèrent pas les bassins, mais traversèrent une partie du port dans le bac qui fait la navette entre le passage et la vieille ville.

A peu de distance de l’endroit où, la veille, des jeunes gens assaillaient le chien jaune à coups de pierres, Maigret avisa un mur, une porte monumentale surmontée d’un drapeau et des mots : Gendarmerie nationale.

Il traversa la cour d’un immeuble datant de Colbert. Dans le bureau, l’inspecteur Leroy discutait avec un brigadier.

— Le docteur ?… questionna Maigret.

— Justement ! Le brigadier ne voulait rien entendre pour ce qui est de laisser venir les repas du dehors…

— Ou alors, c’est sous votre responsabilité ! dit le brigadier à Maigret. Et je vous demanderai une pièce qui me serve de décharge…

La cour était calme comme un cloître. Une fontaine coulait avec un adorable glouglou.

— Où est-il ?…

— Là-bas, à droite… Vous poussez la porte… C’est ensuite la deuxième porte dans le couloir… Voulez-vous que j’aille vous l’ouvrir ?… Le maire a téléphoné pour recommander de traiter le prisonnier avec les plus grands égards…

Maigret se gratta le menton. L’inspecteur Leroy et l’agent de police, qui étaient presque du même âge, le regardaient avec une pareille curiosité timide.

Quelques instants plus tard, le commissaire entrait seul dans un cachot aux murs blanchis à la chaux, qui n’était pas plus triste qu’une chambrée de caserne.

Michoux, assis devant une petite table en bois blanc, se leva à son arrivée, hésita un instant, commença en regardant ailleurs :

— Je suppose, commissaire, que vous n’avez joué cette comédie que pour éviter un nouveau drame, en me mettant à l’abri de… des coups de…

Maigret remarqua qu’on ne lui avait retiré ni ses bretelles, ni son foulard, ni ses lacets, comme c’est la règle. De la pointe du pied, il attira une chaise à lui, s’assit, bourra une pipe et grommela bonhomme :

— Parbleu !… Mais asseyez-vous donc, docteur !…

VI

Un lâche

— Etes-vous superstitieux, commissaire ?

Maigret, à cheval sur sa chaise, les coudes sur le dossier, esquissa une moue qui pouvait signifier tout ce qu’on voulait. Le docteur ne s’était pas assis.

— Je crois qu’au fond nous le sommes tous à un moment donné ou, si vous préférez, au moment où nous sommes visés…

Il toussa dans son mouchoir, qu’il regarda avec inquiétude, poursuivit :

— Il y a huit jours, je vous aurais répondu que je ne croyais pas aux oracles… Et pourtant !… Il y a peut-être cinq ans de cela… Nous étions quelques amis à dîner, chez une comédienne de Paris… Au café, quelqu’un proposa de tirer les cartes… Or, savez-vous ce qu’il m’a annoncé ?… Remarquez que j’ai ri !… J’ai ri d’autant plus que cela tranchait avec le refrain habituel : dame blonde, monsieur âgé qui vous veut du bien, lettre qui vient de loin, etc.

A moi, on a dit : « Vous aurez une vilaine mort… Une mort violente… Méfiez-vous des chiens jaunes… »

Ernest Michoux n’avait pas encore regardé le commissaire, sur qui il posa un instant son regard. Maigret était placide. Il était même énorme sur sa petite chaise, une statue de la placidité.

— Ceci ne vous étonne pas ?… Des années durant, je n’ai jamais entendu parler de chien jaune… Vendredi un drame éclate… Un de mes amis en est la victime… J’aurais pu tout aussi bien que lui me réfugier sur ce seuil et être atteint par la balle… Et voilà qu’un chien jaune surgit !

Un autre ami disparaît dans des circonstances inouïes… Et le chien jaune continue à rôder !…

Hier, c’était le tour de Le Pommeret… Le chien jaune !… Et vous voudriez que je ne sois pas impressionné ?…

Il n’en avait jamais dit autant d’une haleine et à mesure qu’il parlait il reprenait consistance. Pour tout encouragement, le commissaire soupira :

— Evidemment… Evidemment…

— N’est-ce pas troublant ?… Je me rends compte que j’ai dû vous faire l’effet d’un lâche… Eh bien ! oui ! J’ai eu peur… Une peur vague, qui m’a pris à la gorge dès le premier drame, et surtout quand il a été question de chien jaune…

Il arpentait la cellule à petits pas, en regardant par terre. Son visage s’animait.

— J’ai failli vous demander votre protection, mais j’ai craint votre mépris… Car les hommes forts méprisent les lâches…

Sa voix devenait pointue.

— Et, je l’avoue, commissaire, je suis un lâche !… Voilà quatre jours que j’ai peur, quatre jours que je souffre de la peur… Ce n’est pas ma faute !… J’ai fait assez de médecine pour me rendre un compte exact de mon cas…

Quand je suis né, il a fallu me mettre dans une couveuse artificielle… Pendant mon enfance, j’ai collectionné toutes les maladies infantiles…

Et lorsque la guerre a éclaté, des médecins qui examinaient cinq cents hommes par jour m’ont déclaré bon pour le service et envoyé au front… Or, non seulement j’avais de la faiblesse pulmonaire avec cicatrices d’anciennes lésions, mais deux ans plus tôt on m’avait enlevé un rein… J’ai eu peur ! Peur à en devenir fou !… Des infirmiers m’ont relevé alors que je venais d’être enterré dans un entonnoir par la déflagration d’un obus… Et enfin on s’est aperçu que je n’étais pas apte au service armé…

Ce que je vous raconte n’est peut-être pas joli… Mais je vous ai observé. J’ai l’impression que vous êtes capable de comprendre…

C’est facile, le mépris des forts pour les lâches… Encore devrait-on s’inquiéter de connaître les causes profondes de la lâcheté…

Tenez ! J’ai compris que vous regardiez sans sympathie notre groupe au Café de l’Amiral. On vous a dit que je m’occupais de vente de terrains… Fils d’un ancien député… Docteur en médecine… Et ces soirées autour d’une table de café, avec d’autres ratés.

Mais qu’est-ce que j’aurais pu faire ?… Mes parents dépensaient beaucoup d’argent et néanmoins ils n’étaient pas riches… Ce n’est pas rare à Paris… J’ai été élevé dans le luxe… Les grandes villes d’eaux… Puis mon père meurt et ma mère commence à boursicoter, à intriguer, toujours aussi grande dame qu’avant, toujours aussi orgueilleuse, mais harcelée par des créanciers…

Je l’ai aidée ! C’est tout ce dont j’étais capable ! Ce lotissement… Rien de prestigieux… Et cette vie d’ici… Des notables !… Mais avec quelque chose de pas solide…

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