Honoré Balzac - Eugénie Grandet
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– Ils sont manche ŕ manche, disait un bel esprit de Saumur. Plus instruits, les anciens du pays prétendaient que les Grandet étaient trop avisés pour laisser sortir les biens de leur famille, mademoiselle Eugénie Grandet de Saumur serait mariée au fils de monsieur Grandet de Paris, riche marchand de vin en gros. A cela les Cruchotins et les Grassinistes répondaient:
– D'abord les deux frčres ne se sont pas vus deux fois depuis trente ans. Puis, monsieur Grandet de Paris a de hautes prétentions pour son fils. Il est maire d'un arrondissement, député, colonel de la garde nationale, juge au tribunal de commerce; il renie Grandet de Saumur, et prétend s'allier ŕ quelque famille ducale par la grâce de Napoléon Que ne disait-on pas d'une héritičre dont on parlait ŕ vingt lieues ŕ la ronde et jusque dans les voitures publiques, d'Angers ŕ Blois inclusivement? Au commencement de 1818, les Cruchotins remportčrent un avantage signalé sur les Grassinistes. La terre de Froidfond, remarquable par son parc, son admirable château, ses fermes, rivičres, étangs, foręts, et valant trois millions, fut mise en vente par le jeune marquis de Froidfond obligé de réaliser ses capitaux. Maître Cruchot, le président Cruchot, l'abbé Cruchot, aidés par leurs adhérents, surent empęcher la vente par petits lots. Le notaire conclut avec le jeune homme un marché d'or en lui persuadant qu'il y aurait des poursuites sans nombre ŕ diriger contre les adjudicataires avant de rentrer dans le prix des lots; il valait mieux vendre ŕ monsieur Grandet, homme solvable, et capable d'ailleurs de payer la terre en argent comptant. Le beau marquisat de Froidfond fut alors convoyé vers l'oesophage de monsieur Grandet, qui, au grand étonnement de Saumur, le paya, sous escompte, aprčs les formalités. Cette affaire eut du retentissement ŕ Nantes et ŕ Orléans. Monsieur Grandet alla voir son château par l'occasion d'une charrette qui y retournait. Aprčs avoir jeté sur sa propriété le coup d'oeil du maître, il revint ŕ Saumur, certain d'avoir placé ses fonds ŕ cinq, et saisi de la magnifique pensée d'arrondir le marquisat de Froidfond en y réunissant tous ses biens. Puis, pour remplir de nouveau son trésor presque vide, il décida de couper ŕ blanc ses bois, ses foręts, et d'exploiter les peupliers de ses prairies.
Il est maintenant facile de comprendre toute la valeur de ce mot, la maison ŕ monsieur Grandet, cette maison pâle, froide, silencieuse, située en haut de la ville, et abritée par les ruines des remparts. Les deux piliers et la voűte formant la baie de la porte avaient été, comme la maison, construits en tuffeau, pierre blanche particuličre au littoral de la Loire, et si molle que sa durée moyenne est ŕ peine de deux cents ans. Les trous inégaux et nombreux que les intempéries du climat y avaient bizarrement pratiqués donnaient au cintre et aux jambages de la baie l'apparence des pierres vermiculées de l'architecture française et quelque ressemblance avec le porche d'une geôle. Au dessus du cintre régnait un long bas-relief de pierre dure sculptée, représentant les quatre Saisons, figures déjŕ rongées et toutes noires. Ce bas-relief était surmonté d'une plinthe saillante, sur laquelle s'élevaient plusieurs de ces végétations dues au hasard, des pariétaires jaunes, des liserons, des convolvulus, du plantain, et un petit cerisier assez haut déjŕ. La porte, en chęne massif, brune, desséchée, fendue de toutes parts, fręle en apparence, était solidement maintenue par le systčme de ses boulons qui figuraient des dessins symétriques. Une grille carrée, petite, mais ŕ barreaux serrés et rouges de rouille, occupait le milieu de la porte bâtarde et servait, pour ainsi dire, de motif ŕ un marteau qui s'y rattachait par un anneau, et frappait sur la tęte grimaçante d'un maître-clou. Ce marteau, de forme oblongue et du genre de ceux que nos ancętres nommaient Jacquemart, ressemblait ŕ un gros point d'admiration; en l'examinant avec attention, un antiquaire y aurait retrouvé quelques indices de la figure essentiellement bouffonne qu'il représentait jadis, et qu'un long usage avait effacée. Par la petite grille, destinée ŕ reconnaître les amis, au temps des guerres civiles, les curieux pouvaient apercevoir, au fond d'une voűte obscure et verdâtre, quelques marches dégradées par lesquelles on montait dans un jardin que bornaient pittoresquement des murs épais, humides, pleins de suintements et de touffes d'arbustes malingres. Ces murs étaient ceux du rempart sur lequel s'élevaient les jardins de quelques maisons voisines. Au rez-de-chaussée de la maison, la pičce la plus considérable était une salle dont l'entrée se trouvait sous la voűte de la porte cochčre. Peu de personnes connaissent l'importance d'une salle dans les petites villes de l'Anjou, de la Touraine et du Berry. La salle est ŕ la fois l'antichambre, le salon, le cabinet, le boudoir, la salle ŕ manger; elle est le théâtre de la vie domestique, le foyer commun; lŕ, le coiffeur du quartier venait couper deux fois l'an les cheveux de monsieur Grandet; lŕ entraient les fermiers, le curé, le sous-préfet, le garçon meunier. Cette pičce, dont les deux croisées donnaient sur la rue, était planchéiée; des panneaux gris, ŕ moulures antiques, la boisaient de haut en bas; son plafond se composait de poutres apparentes également peintes en gris, dont les entre-deux étaient remplis de blanc en bourre qui avait jauni. Un vieux cartel de cuivre incrusté d'arabesques en écaille ornait le manteau de la cheminée en pierre blanche, mal sculpté, sur lequel était une glace verdâtre dont les côtés, coupés en biseau pour en montrer l'épaisseur, reflétaient un filet de lumičre le long d'un trumeau gothique en acier damasquiné. Les deux girandoles de cuivre doré qui décoraient chacun des coins de la cheminée étaient ŕ deux fins, en enlevant les roses qui leur servaient de bobčches, et dont la maîtresse-branche s'adaptait au piédestal de marbre bleuâtre agencé de vieux cuivre, ce piédestal formait un chandelier pour les petits jours. Les siéges de forme antique étaient garnis en tapisseries représentant les fables de La Fontaine; mais il fallait le savoir pour en reconnaître les sujets, tant les couleurs passées et les figures criblées de reprises se voyaient difficilement. Aux quatre angles de cette salle se trouvaient des encoignures, espčces de buffets terminés par de crasseuses étagčres. Une vieille table ŕ jouer en marqueterie, dont le dessus faisait échiquier, était placée dans le tableau qui séparait les deux fenętres. Au-dessus de cette table, il y avait un baromčtre ovale, ŕ bordure noire, enjolivé par des rubans de bois doré, oů les mouches avaient si licencieusement folâtré que la dorure en était un problčme. Sur la paroi opposée ŕ la cheminée, deux portraits au pastel étaient censés représenter l'aďeul de madame Grandet, le vieux monsieur de La Bertelličre, en lieutenant des gardes françaises, et défunt madame Gentillet en bergčre. Aux deux fenętres étaient drapés des rideaux en gros de Tours rouge, relevés par des cordons de soie ŕ glands d'église. Cette luxueuse décoration, si peu en harmonie avec les habitudes de Grandet, avait été comprise dans l'achat de la maison, ainsi que le trumeau, le cartel, le meuble en tapisserie et les encoignures en bois de rose. Dans la croisée la plus rapprochée de la porte, se trouvait une chaise de paille dont les pieds étaient montés sur des patins, afin d'élever madame Grandet ŕ une hauteur qui lui permit de voir les passants. Une travailleuse en bois de merisier déteint remplissait l'embrasure, et le petit fauteuil d'Eugénie Grandet était placé tout auprčs. Depuis quinze ans, toutes les journées de la mčre et de la fille s'étaient paisiblement écoulées ŕ cette place, dans un travail constant, ŕ compter du mois d'avril jusqu'au mois de novembre. Le premier de ce dernier mois elles pouvaient prendre leur station d'hiver ŕ la cheminée. Ce jour-lŕ seulement Grandet permettait qu'on allumât du feu dans la salle, et il le faisait éteindre au trente et un mars, sans avoir égard ni aux premiers froids du printemps ni ŕ ceux de l'automne. Une chaufferette, entretenue avec la braise provenant du feu de la cuisine que la Grande Nanon leur réservait en usant d'adresse, aidait madame et mademoiselle Grandet ŕ passer les matinées ou les soirées les plus fraîches des mois d'avril et d'octobre. La mčre et la fille entretenaient tout le linge de la maison, et employaient si consciencieusement leurs journées ŕ ce véritable labeur d'ouvričre, que, si Eugénie voulait broder une collerette ŕ sa mčre, elle était forcée de prendre sur ses heures de sommeil en trompant son pčre pour avoir de la lumičre. Depuis longtemps l'avare distribuait la chandelle ŕ sa fille et ŕ la Grande Nanon, de męme qu'il distribuait dčs le matin le pain et les denrées nécessaires ŕ la consommation journaličre.
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