Alexandre Dumas - Les Quarante-Cinq — Tome 2

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— Avant que les arquebuses soient prêtes, dit Chicot, je t'aurai ouvert les entrailles, brigand, et j'aurai coupé les cordons de ton masque, afin que je sache qui tu es.

— Tenez ferme, monsieur, tenez ferme et je vous garderai, dit une voix qui fit à Chicot l'effet de descendre du ciel.

C'était la voix d'un beau jeune homme, monté sur un bon cheval noir. Il avait deux pistolets à la main, et criait à Chicot:

— Baissez-vous, baissez-vous morbleu! mais baissez-vous donc.

Chicot obéit.

Un coup de pistolet partit, et un homme roula aux pieds de Chicot, en laissant échapper son épée.

Cependant les chevaux se battaient; les trois cavaliers survivants voulaient reprendre les étriers, et n'y parvenaient pas; le jeune homme tira, au milieu de cette mêlée, un second coup de pistolet qui abattit encore un homme.

— Deux à deux, dit Chicot; généreux sauveur, prenez le vôtre, voici le mien.

Et il fondit sur le cavalier masqué, qui, frémissant de rage ou de peur, lui tint tête cependant comme un homme exercé au maniement des armes.

De son côté le jeune homme avait saisi à bras le corps son ennemi, l'avait terrassé sans même mettre l'épée à la main, et le garrottait avec son ceinturon, comme une brebis à l'abattoir.

Chicot, en se voyant en face d'un seul adversaire, reprenait son sang- froid et par conséquent sa supériorité.

Il poussa rudement son ennemi, qui était doué d'une corpulence assez ample, l'accula au fossé de la route, et, sur une feinte de seconde, lui porta un coup de pointe au milieu des côtes.

L'homme tomba.

Chicot mit le pied sur l'épée du vaincu pour qu'il ne pût la ressaisir, et de son poignard coupant les cordons du masque:

— Monsieur de Mayenne!.. dit-il; ventre de biche! je m'en doutais.

Le duc ne répondit pas; il était évanoui, moitié de la perte de son sang, moitié du poids de la chute.

Chicot se gratta le nez, selon son habitude lorsqu'il avait à faire quelque acte de haute gravité; puis, après la réflexion d'une demi-minute, il retroussa sa manche, prit sa large dague, et s'approcha du duc pour lui trancher purement et simplement la tête.

Mais alors il sentit un bras de fer qui étreignait le sien, et entendit une voix qui lui disait:

— Tout beau, monsieur! on ne tue pas un ennemi à terre.

— Jeune homme, répondit Chicot, vous m'avez sauvé la vie, c'est vrai: je vous en remercie de tout mon coeur; mais acceptez une petite leçon fort utile en ces temps de dégradation morale où nous vivons. Quand un homme a subi en trois jours trois attaques, lorsqu'il a couru trois fois risque de la vie, lorsqu'il est tout chaud encore du sang d'ennemis qui lui ont tiré de loin, sans provocation aucune de sa part, quatre coups d'arquebuse, comme ils eussent fait à un loup enragé, alors, jeune homme, ce vaillant, permettez moi de le dire, peut hardiment faire ce que je vais faire.

Et Chicot reprit le cou de son ennemi pour achever son opération.

Mais cette fois encore le jeune homme l'arrêta.

— Vous ne le ferez pas, monsieur, dit-il, tant que je serai là du moins. On ne verse pas ainsi tout entier un sang comme celui qui sort de la blessure que vous avez déjà faite.

— Bah! dit Chicot avec surprise, vous connaissez ce misérable?

— Ce misérable est M. le duc de Mayenne, prince égal en grandeur à bien des rois.

— Raison de plus, dit Chicot d'une voix sombre... Mais vous, qui êtes- vous?

— Je suis celui qui vous a sauvé la vie, monsieur, répondit froidement le jeune homme.

— Et qui, vers Charenton, m'a, si je ne me trompe, remis une lettre du roi, voici tantôt trois jours.

— Précisément.

— Alors vous êtes au service du roi, monsieur?

— J'ai cet honneur, répondit le jeune homme en s'inclinant.

— Et, étant au service du roi, vous ménagez M. de Mayenne: mordieu! monsieur, permettez-moi de vous le dire, ce n'est pas d'un bon serviteur.

— Je crois, au contraire, que c'est moi qui suis le bon serviteur du roi en ce moment.

— Peut-être, fit tristement Chicot, peut-être; mais ce n'est pas le moment de philosopher. Comment vous nomme-t-on?

— Ernauton de Carmainges, monsieur.

— Eh bien! monsieur Ernauton, qu'allons-nous faire de cette charogne égale en grandeur à tous les rois de la terre? car, moi, je tire au large, je vous en avertis.

— Je veillerai sur M. de Mayenne, monsieur.

— Et le compagnon qui écoute là-bas, qu'en faites-vous?

— Le pauvre diable n'entend rien; je l'ai serré trop fort, à ce que je pense, et il s'est évanoui.

— Allons, monsieur de Carmainges, vous avez sauvé ma vie aujourd'hui, mais vous la compromettez furieusement pour plus tard.

— Je fais mon devoir aujourd'hui, Dieu pourvoira au futur.

— Qu'il soit donc fait ainsi que vous le désirez. D'ailleurs, je répugne à tuer cet homme sans défense, quoique cet homme soit mon plus cruel ennemi. Ainsi donc, adieu, monsieur.

Et Chicot serra la main d'Ernauton.

— Il a peut-être raison, se dit-il en s'éloignant pour reprendre son cheval; puis revenant sur ses pas:

— Au fait, dit-il, vous avez là sept bons chevaux: je crois en avoir gagné quatre pour ma part; aidez-moi donc à en choisir... Vous y connaissez-vous?

— Prenez le mien, répondit Ernauton, je sais ce qu'il peut faire.

— Oh! c'est trop de générosité, gardez-le pour vous.

— Non, je n'ai pas autant besoin que vous de marcher vite.

Chicot ne se fit pas prier; il enfourcha le cheval d'Ernauton et disparut.

XXXVIII

ERNAUTON DE CARMAINGES

Ernauton resta sur le champ de bataille, assez embarrassé de ce qu'il allait faire des deux ennemis qui allaient rouvrir les yeux entre ses bras.

En attendant, comme il n'y avait aucun danger qu'ils s'éloignassent, et qu'il était probable que maître Robert Briquet, c'est sous ce nom, on se le rappelle, qu'Ernauton connaissait Chicot, et comme il était probable, disons-nous, que maître Robert Briquet ne reviendrait point sur ses pas pour les achever, le jeune homme se mit à la découverte de quelque auxiliaire, et ne tarda point à trouver sur la route même ce qu'il cherchait.

Un chariot qu'avait dû croiser Chicot dans sa course apparaissait au haut de la montagne, se détachant en vigueur sur un ciel rougi par les feux du soleil couchant.

Ce chariot était traîné par deux boeufs et conduit par un paysan.

Ernauton aborda le conducteur, qui avait bonne envie en l'apercevant de laisser sa charrette et de s'enfuir sous le taillis, et lui raconta qu'un combat venait d'avoir lieu entre huguenots et catholiques; que ce combat avait été fatal à quatre d'entre eux, mais que deux avaient survécu.

Le paysan, assez effrayé de la responsabilité d'une bonne oeuvre, mais plus effrayé encore, comme nous l'avons dit, de la mine guerrière d'Ernauton, aida le jeune homme à transporter M. de Mayenne dans son chariot, puis le soldat qui, évanoui ou non, continuait de demeurer les yeux fermés.

Restaient les quatre morts.

— Monsieur, demanda le paysan, ces quatre hommes étaient-ils catholiques ou huguenots?

Ernauton avait vu le paysan, au moment de sa terreur, faire le signe de la croix.

— Huguenots, dit-il.

— En ce cas, reprit le paysan, il n'y a aucun inconvénient que je fouille ces parpaillots, n'est-ce pas?

— Aucun, répondit Ernauton, qui aimait autant que le paysan auquel il avait affaire héritât que le premier passant venu.

Le paysan ne se le fit pas dire deux fois, et retourna les poches des morts.

Les morts avaient eu bonne solde de leur vivant, à ce qu'il paraît, car, l'opération terminée, le front du paysan se dérida.

Il résulta du bien-être qui se répandait dans son corps et dans son âme à la fois qu'il piqua plus rudement ses boeufs, afin d'arriver plus vite à sa chaumière.

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