Alexandre Dumas - La San-Felice, Tome 02

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– Est-ce cela, docteur? demanda le sbire tout orgueilleux de lui-même.

– C'est plus que je n'attendais du courage d'un homme, mon ami, répondit Cirillo en essuyant avec la manche de son habit la sueur de son front.

– Eh bien, donnez-moi à boire, ou je vais me trouver mal, dit le blessé d'une voix éteinte.

Cirillo lui donna une seconde cuillerée du cordial.

Non-seulement la blessure était grave; mais, comme l'avait jugé le blessé lui-même, elle était mortelle.

La pointe du sabre avait pénétré entre les fausses côtes, avait touché l'aorte thoracique et traversé le diaphragme; tous les secours de l'art, en diminuant l'hémorrhagie par la compression, devaient se borner à prolonger de quelques instants la vie, voilà tout.

– Donnez-moi du linge, dit Cirillo en regardant autour de lui.

– Du linge? dit l'homme. Nous n'en avons pas.

Cirillo ouvrit une armoire, y prit une chemise et la déchira par petits morceaux.

– Eh bien, que faites-vous donc? cria l'homme. Vous déchirez mes chemises, vous!

Cirillo tira deux piastres de sa poche et les lui donna.

– Oh! à ce prix-là, dit l'homme, vous pouvez les déchirer toutes.

– Dites donc, docteur, fit le blessé, si vous avez beaucoup de pratiques comme moi, vous ne devez pas vous enrichir.

Avec une partie de la chemise, Cirillo fit un tampon; avec l'autre, une bande.

– Maintenant, vous sentez-vous mieux? demanda-t-il au blessé.

Celui-ci respira longuement et avec hésitation.

– Oui, dit-il.

– Alors, dit l'officier, vous pouvez répondre à mes questions?

– A vos questions? Pour quoi faire?

– J'ai mon procès-verbal à rédiger.

– Ah! dit le blessé, votre procès-verbal, je vais vous le dicter en quatre mots. Docteur, une cuillerée de votre affaire.

Le sbire but une cuillerée de cordial et reprit:

– Moi, sixième, nous attendions un jeune homme pour l'assassiner; il a tué l'un de nous, il en a blessé trois, et je suis l'un des trois blessés: voilà tout.

On comprend avec quelle attention Cirillo avait écouté la déclaration du mourant; ses soupçons étaient donc fondés: ce jeune homme que les sbires attendaient pour l'assassiner, sans aucun doute c'était Salvato Palmieri; d'ailleurs, quel autre que lui pouvait mettre hors de combat quatre hommes sur six?

– Et quels sont les noms de vos compagnons? demanda l'officier.

Le blessé fit une grimace qui ressemblait à un sourire.

– Ah! pour cela, dit-il, vous êtes trop curieux, mon bon ami. Si vous les savez par quelqu'un, ce ne sera point par moi; puis, quand je vous les dirais, cela ne vous servirait pas à grand'chose.

– Cela me servirait à les faire arrêter.

– Croyez-vous? Eh bien, je vais vous dire quelqu'un qui les sait, leurs noms; libre à vous d'aller les lui demander.

– Et quel est ce quelqu'un?

– Pasquale de Simone. Voulez-vous son adresse? Basso-Porto, au coin de la rue Catalana.

– Le sbire de la reine! murmurèrent à demi-voix les assistants.

– Merci, mon ami, dit l'officier; mon procès-verbal est fait.

Puis, s'adressant à la patrouille:

– Allons, en route! dit-il; depuis une heure, nous perdons notre temps ici.

Et on entendit le froissement des armes et le bruit mesuré des pas qui s'éloignaient.

Cirillo resta debout près du blessé.

– Les avez-vous vus, dit le sbire, comme ils ont décampé?

– Oui, répondit Cirillo, et je comprends que vous n'ayez rien voulu dire qui compromit vos camarades; mais, à moi, refuserez-vous de me donner quelques renseignements qui ne compromettent personne et qui n'intéressent que moi?

– Oh! à vous, docteur, je ne demande pas mieux; vous avez eu la bonne volonté de me faire du bien, et vous m'eussiez sauvé si j'avais pu l'être; seulement, dépêchez-vous, je sens que je m'affaiblis; demandez-moi vite ce que vous désirez savoir, la langue s'embarbouille; c'est ce que nous appelons le commencement de la fin.

– Je serai bref. Ce jeune homme que Pasquale de Simone attendait pour l'assassiner, n'était-ce pas un jeune officier français?

– Il paraît que oui, quoiqu'il parlât le napolitain comme vous et moi.

– Est-il mort?

– Je ne saurais vous l'affirmer; mais ce que je puis vous dire, c'est que, s'il n'est pas mort, il est au moins bien malade.

– Vous l'avez vu tomber?

– Oui, mais mal vu: j'étais déjà à terre, et, dans ce moment-là, je m'occupais plus de moi que de lui.

– Enfin, qu'avez-vous vu? Rappelez tous vos souvenirs: j'ai le plus grand intérêt à savoir ce qu'est devenu ce jeune homme.

– Eh bien, j'ai vu qu'il est tombé contre la porte du jardin au palmier, et puis alors, comme à travers un nuage, il m'a semblé que la porte du jardin s'ouvrait et qu'une femme vêtue de blanc attirait à elle ce jeune homme. Après cela, il est possible que ce soit une vision, et que ce que j'ai pris pour une femme vêtue de blanc, ce fût l'ange de la mort qui venait chercher son âme.

– Et ensuite, vous n'avez plus rien vu?

– Si fait. J'ai vu le beccaïo qui s'enfuyait en tenant sa tête entre ses mains; il était tout aveuglé par le sang.

– Merci, mon ami; je sais maintenant tout ce que je voulais savoir; d'ailleurs, il me semble que j'entends…

Cirillo prêta l'oreille.

– Oui, le prêtre et sa sonnette. Oh! j'ai entendu aussi… Quand cette sonnette-là vient pour vous, on l'entend de loin!

Il se fit un instant de silence, pendant lequel la sonnette se rapprocha de plus en plus.

– Ainsi, dit le sbire à Cirillo, c'est bien fini, n'est-ce pas? il ne s'agit plus de songer aux choses de ce monde?

– Vous m'avez prouvé que vous étiez un homme; je vous parlerai comme à un homme: vous avez le temps de vous réconcilier avec Dieu, et voilà tout.

Amen! fit le sbire. Et, maintenant, une dernière cuillerée de votre cordial, afin que j'aie la force d'aller jusqu'au bout; car je me sens bien bas.

Cirillo fit ce que lui demandait le blessé.

– Maintenant, serrez-moi la main bien fort.

Cirillo lui serra la main.

– Plus fort, dit le sbire, je ne vous sens pas.

Cirillo serra de toutes ses forces la main du mourant, déjà paralysée.

– Puis faites sur moi le signe de la croix. Dieu m'est témoin que je voudrais le faire moi-même, mais que je ne puis.

Cirillo fit le signe de la croix, et le blessé, d'une voix qui s'affaiblissait de plus en plus, prononça les paroles: Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, ainsi-soit-il!

En ce moment, le prêtre parut sur la porte, précédé de l'enfant qui l'était allé chercher; il avait à sa gauche la croix, à sa droite l'eau bénite, et lui-même portait le saint viatique.

A sa vue, tout le monde tomba à genoux.

– On m'a appelé ici? demanda-t-il.

– Oui, mon père, dit le moribond; un pauvre pécheur est sur le point de rendre l'âme, si toutefois il en a une, et, dans cette rude opération, il désire que vous l'aidiez de vos prières, n'osant vous demander votre bénédiction, dont il se reconnaît indigne.

– Ma bénédiction est à tous, mon fils, répondit le prêtre, et plus grand est le pécheur, plus il en a besoin.

Il approcha une chaise du chevet du lit et s'assit, le ciboire entre ses deux mains et l'oreille près de la bouche du mourant.

Cirillo n'avait plus rien à faire près de cet homme, dont il avait, autant qu'il était en son pouvoir, adouci matériellement la dernière heure; le médecin avait achevé son oeuvre, c'était au prêtre de commencer la sienne; il se glissa hors de la maison, ayant hâte de visiter le lieu de la lutte et de s'assurer que le sbire lui avait dit la vérité à l'endroit de Salvato Palmieri.

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