Жорж Санд - Les beaux messieurs de Bois-Doré
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Le pauvre Giovellino, qui, de sa vie, n'avait été si bien mis et si tendrement choyé, interrompit le marquis en lui serrant les deux mains, et Bois-Doré fut ému en voyant de grosses larmes de reconnaissance tomber sur la grande moustache noire de son ami.
– Allons, dit-il, vous me payez trop, puisque vous m'aimez si bien!.. Il faut que je vous récompense à mon tour, en vous parlant de la gentille Lauriane. Mais ce qu'elle m'a dit pour vous, faut-il vous le redire? Vous n'en serez pas trop faraud?.. Non?.. Allons, voici. D'abord:
« – Comment se porte votre druide?
»Moi de lui répondre que ce druide était sien bien plutôt que mien, et qu'elle se devait bien ressouvenir que Climante n'était, dans l' Astrée , qu'un faux druide, aussi amoureux que tout autre amant de cette admirable histoire!
» – Oui, oui, a-t-elle répondu, vous m'en donnez à garder; si ce Climante-ci était aussi épris de moi que vous me le montrez, il serait venu avec vous aujourd'hui, tandis que deux semaines sont déjà écoulées, que nous ne l'avons aperçu. Me direz-vous, comme dans votre Astrée , qu'il a des tressauts quand il entend mon nom, et des soupirs qui semblent lui mépartir l'estomac ? Je n'en crois rien et le regarde plutôt comme un inconstant Hylas!
»Vous voyez que l'aimable Lauriane continue à se moquer d' Astrée , de vous et de moi. Pourtant, lorsque je me suis départi d'elle à la nuit tombée, elle m'a dit:
» – Je veux qu'après-demain vous ameniez chez nous le druide et sa sourdeline, ou bien je vous ferai mauvaise mine, je vous en réponds.»
Le pauvre druide écouta en souriant le récit de Bois-Doré; il savait plaisanter à l'occasion, c'est-à-dire prendre en bonne part la plaisanterie des autres. Il ne voyait dans Lauriane qu'une charmante enfant dont il eût pu être le père; mais il était encore assez jeune pour se souvenir d'avoir aimé, et, au fond du cœur, le sentiment de son isolement dans la vie était pour lui une grande amertume.
En songeant au passé, il étouffa un soupir de regret et se mit à jouer spontanément un air italien que le marquis aimait par-dessus tous les autres.
Il le joua avec tant de charme et de passion, que Bois-Doré lui dit, en se servant de son juron favori, tiré de M. d'Urfé:
– Numes célestes! vous n'avez pas besoin de langue pour parler d'amour, mon grand ami, et, si l'objet de vos feux était ici, il faudrait qu'il fût sourd pour ne pas comprendre que toute votre âme se confesse à la sienne. Mais, voyons, ne me ferez-vous point lire ces pages de sublime science?..
Lucilio fit signe qu'il avait la tête un peu fatiguée, et Bois-Doré s'empressa de l'envoyer dormir, après l'avoir fraternellement embrassé.
Le fait est que Giovellino se sentait, fort souvent, plus artiste et plus sentimental que savant et philosophe. C'était à la fois une nature enthousiaste et réfléchie.
Cependant M. de Bois-Doré s'était retiré dans «sa chambre de nuit,» située au-dessus du salon.
C'était à bonnes enseignes qu'il avait dit à Lucilio qu'aucune femme ne pénétrait jamais dans ce sanctuaire de son repos, ni dans les cabinets qui en faisaient partie; les défenses les plus sévères étaient portées contre Bellinde elle-même.
Le vieux Mathias (surnommé Adamas, par la même raison que Guillette Carcat était forcée de s'appeler Bellinde, et Jean Fachot, Clindor) avait seul le droit d'assister aux mystères de la toilette du marquis, tant celui-ci était de bonne foi en s'imaginant que son fard et sa teinture ne pouvaient être recélés que par l'arsenal de boîtes, de fioles et de pots étalés sur ses tables.
Il trouva donc, comme de coutume, Adamas seul, préparant les papillotes, les poudres et les graisses parfumées, qui devaient entretenir la beauté du marquis jusque dans son sommeil.
XII
Adamas était un Gascon pur sang: bon cœur, bel esprit, langue intarissable. Bois-Doré affectait très-naïvement de l'appeler son vieux serviteur, bien qu'il fût l'aîne d'au moins dix ans.
Cet Adamas, qui l'avait suivi dans ses dernières campagnes, était son âme damnée, et lui faisait savourer l'encens d'une admiration perpétuelle, d'autant plus funeste à sa raison, qu'elle était le résultat d'un engouement sincère. C'était lui qui lui persuadait qu'il était encore jeune, qu'il ne pouvait pas devenir vieux, et que, sortant de ses mains, luisant et colorié comme une image de missel, il devait supplanter tous les freluquets et faire illusion à toutes les belles.
Il n'y a pas de grand homme pour son valet de chambre, témoin Sancho Pança, qui disait de si fortes vérités à son maître. Mais Bois-Doré, qui n'était qu'un excellent homme, jouissait du privilége d'être un demi-dieu pour son laquais; et, tandis que des héros ont été la risée de leurs gens, ce vieillard si moquable était pris au sérieux par la plupart des siens.
Ainsi vont les choses en ce monde. Chacun a pu, comme moi, remarquer qu'elles allaient quelquefois tout au rebours de la logique et du sens commun.
Pourtant, celle-ci s'expliquait par l'immense bonté du vieux gentilhomme. Les grands caractères rendent trop exigeant. À la moindre faiblesse de leur part, on s'étonne; à la moindre impatience, on se scandalise. Celui qui n'a pas de caractère du tout n'irrite jamais personne et recueille les avantages de sa continuelle débonnaireté.
– Monsieur le marquis, dit Adamas, un genou en terre pour déchausser sa vieille idole, il faut que je vous raconte une aventure bien singulière arrivée tantôt en votre châtellenie.
– Parle, mon ami, parle, puisque tu as envie de parler, répondit Bois-Doré, qui permettait à son attifeur de babiller familièrement avec lui, et qui, d'ailleurs, à moitié endormi, aimait à se faire bercer par quelque innocent commérage.
– Vous saurez donc, mon cher et bien-aimé maître, reprit Adamas avec son accent gascon que nous ne chercherons pas à indiquer, que, vers les cinq heures de ce soir, il est venu ici une femme fort étonnante, une de ces pauvres femmes comme nous en avons vu tant sur les côtes de la Méditerranée et dans les provinces du Midi; vous savez, monsieur, des femmes assez blanches, avec de fortes lèvres, de beaux yeux et des cheveux noirs… comme les vôtres!
En faisant cette comparaison sans aucune malice, Adamas portait respectueusement sur un champignon d'ivoire la perruque de son maître.
– Tu veux parler, lui dit Bois-Doré sans se troubler de l'objet de la comparaison, de ces Égyptiennes qui font toutes sortes de tours?
– Non pas, monsieur, non pas! Celle-ci est une Espagnole qui, je le crois bien, jure par Mahomet quand elle est toute seule.
– Alors, tu veux dire que c'est une Morisque?
– Voilà, justement, monsieur le marquis; c'est une Morisque, et elle ne sait pas un mot de français.
– Mais tu sais un peu d'espagnol?
– Un peu, monsieur. J'ai si peu oublié ce que j'en savais, que je me suis mis à parler avec cette femme presque aussi couramment que je vous parle.
– Eh bien, est-ce là toute l'histoire?
– Oh! non pas; mais donnez-moi le temps! Il paraît que cette Morisque était de la grande bande des cent cinquante mille qui périrent quasi tous, il y aune dizaine d'années, les uns par la faim et le meurtre, sur les galères chargées de les transporter en Afrique, les autres par misère et maladie, sur les côtes du Languedoc et de la Provence.
– Pauvres gens! dit Bois-Doré. Ceci est bien la plus détestable action du monde!
– Est-il vrai, monsieur, que l'Espagne ait mis dehors un million de ces Morisques, et qu'à peine une centaine de mille soit arrivée en Tunis ?
– Je ne te saurais dire le nombre; mais je te dirai bien que ce fut une boucherie, et que jamais bêtes de somme ne furent traitées comme ces misérables humains. Tu sais que notre Henri eût voulu en faire des calvinistes, ce qui les eût sauvés, en les faisant Français.
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