Жорж Санд - Les beaux messieurs de Bois-Doré
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Quant à lui qui se croyait artiste, il ne regrettait pas ces antiquailles, et, quand il pouvait harper sur les chemins quelque barbouilleur de passage, il lui faisait dessiner sous ses yeux ce qu'il se permettait naïvement d'appeler ses idées, en fait de meubles et de décorations, lesquelles il faisait exécuter ensuite à grand prix, car il ne reculait devant aucune dépense pour satisfaire ses goûts de luxe puéril et bizarre.
Aussi son château était-il remplit de crédences à secret et de cabinets à surprises; de ces cabinets merveilleux, sortes de grandes boîtes à tiroirs, au milieu desquelles un ressort faisait apparaître une miniature de palais enchanté, soutenu de colonnes torses, incrusté de grosses pierreries fausses, et meublé de petits personnages de lapis, d'ivoire ou de jaspe.
D'autres cabinets, tout plaqués d'écaille transparente sur fond rouge et rehaussé de cuivres brillants, ou tout incrustés d'ivoire historiée, contenaient quelque chef-d'œuvre de tabletterie, dont l'agencement ingénieux et gros de mystères servait à enfermer les billets doux, les portraits, cheveux, bagues, fleurs et autres reliques d'amour à l'usage des beaux de l'époque. Bois-Doré faisait entendre que ses arcanes d'ébénisterie regorgeaient de trésors de ce genre; quelques malveillants prétendaient qu'ils étaient vides.
Malgré toutes les aberrations de sa magnificence, Bois-Doré avait fait de son petit manoir un nid luxueux, chaud et brillant, qui lui avait coûté plus qu'il ne valait, mais que l'on aimerait bien à retrouver intact au fond d'un de ces petits châteaux du pays, aujourd'hui délaissés, délabrés, tombant en ruine ou convertis en métairies.
Il y en aurait pour trois jours à examiner tous ces riens curieux que l'on désigne à présent sous le nom nouveau de bibelots , et qui seraient mieux nommés bribelots . Notre époque, curieuse et chercheuse, a, du reste, le droit de donner le nom qu'il lui plaît à un genre d'exploration qui lui est tout spécial, et nous acceptons de grand cœur le verbe bibeloter , bien qu'il ne soit encore qu'à l'usage des adeptes.
Pourtant, nous ne bibeloterons pas ici l'intéressant mobilier de Briantes, ce serait trop long, et nous dirons seulement que M. d'Alvimar eût pu se croire dans la boutique d'un revendeur, tant la profusion de colifichets entassés sur les dressoirs, sur les cheminées, ou montant en pyramides sur les tables, contrastait avec l'austère nudité des palais espagnols où il avait passé ses jeunes années.
Au milieu de toutes ces faïences et verroteries, flacons, flambeaux, buires, lustres, vases, sans compter les aiguières, coupes ou drageoirs d'or, d'argent, d'ambre ou d'agate; les sièges cloutés, frangés et lampassés de toute forme et de toutes dimensions; les bancs et armoires de chêne sculpté, à grands fermoirs de fer découpés sur fond de drap écarlate; les rideaux de satin brochés d'or à petits et grands bouquets, garnis de lambrequins galonnés d'or fin, etc., etc., il y avait certainement de beaux ouvrages d'art et de charmants objets d'industrie contemporaine mêlés à beaucoup d'affiquets puérils et de recherches incommodes. En somme, l'effet général était chatoyant et agréable, bien que tout cela fût trop entassé et que l'on n'osât y remuer, dans la crainte de briser quelque chose.
Quand d'Alvimar eut exprimé sa surprise de trouver ce palais de la fée Babiole au fond des humbles vallons du Berry, et que Bois-Doré lui eut complaisamment montré les principales richesses de son appartement, la gouvernante Bellinde, qui allait et venait en donnant des ordres d'une voix claire et retentissante, annonça tout bas à son maître que le souper était prêt, tandis que le page ouvrait les portes toutes grandes en criant la formule d'usage et que l'horloge du château sonnait sept heures avec carillon de musique à la mode des Flandres.
D'Alvimar, qui n'avait jamais pu s'habituer à l'abondance des mets en France, fut surpris de voir la table couverte, non-seulement de pièces d'orfévrerie et de flambeaux chargés du fleurs de cristal de toutes couleurs, mais d'une quantité de plats comme s'il se fût agi de traiter une douzaine de personnes de bon appétit.
– Eh! ce n'est point là un souper, lui dit Bois-Doré, à qui il reprochait de le traiter comme un gourmand: ce n'est qu'un petit ambigu aux flambeaux. Faites un effort, et, si mon maître queux ne s'est point enivré aujourd'hui en mon absence, vous verrez que le drôle sait réveiller l'appétit paresseux.
D'Alvimar se laissa faire et reconnut que l'appétit lui venait malgré lui.
Jamais il n'avait, à la table des grands seigneurs de sa nation, goûté d'une chère aussi exquise, et, dans les plus riches hôtels de Paris, il n'en avait point rencontré de meilleure. Ce n'étaient que petits plats fins, convenablement relevés, très-savamment compliqués à la mode du temps: cailles grasses farcies, bisques d'écrevisses, pâtisseries légères, crèmes parfumées de plusieurs sortes dans des croûtes de massepain, biscuits au safran, au girofle, vins fins de France, parmi lesquels le vin vieux d'Issoudun pouvait rivaliser avec les meilleurs clos de Bourgogne, et vins de dessert les plus chauds de Grèce et d'Espagne.
Il y en eut pour deux heures à goûter un peu de tout, M. de Bois-Doré parlant cave et cuisine en maître consommé, et mademoiselle Bellinde dirigeant les valets avec une science et une habileté incomparables.
Le jeune page joua du téorbe fort agréablement pendant les deux premiers services; mais, à l'apparition du troisième, un nouveau personnage se présenta et causa à d'Alvimar quelque malaise, sans qu'il eût pu dire pourquoi.
X
C'était un homme d'une quarantaine d'années, que le marquis salua du nom de maître Jovelin, et qui, sans dire une parole, s'assit sur une chaise de cuir doré dans un angle de la salle, de manière à ne pas gêner le service des valets. Il portait un petit sac de serge rouge qu'il posa sur ses genoux, et il se mit à regarder les convives d'un air doux et souriant.
Sa figure était belle, quoique vulgaire quant aux traits. Il avait le nez gros et la bouche grande, le menton fuyant et le front bas.
Malgré ces défauts, il était impossible à un honnête homme de le regarder sans intérêt; et, pour peu que l'on fît attention à sa belle chevelure noire très-négligée, mais fine et naturellement bouclée, à ses magnifiques dents blanches, que montrait un sourire triste mais franc, enfin à ses yeux noirs d'une si vive intelligence et d'une bonté si sympathique, que sa figure jaune en était tout éclairée, on se sentait comme obligé de l'aimer et même de le respecter.
Il était habillé comme un petit bourgeois, mais fort proprement, tout en drap gris-bleu, avec des bas de laine; la casaque longue boutonnée, un grand col rabattu tout uni et coupé carrément sur la poitrine, les manches ouvertes à la manière flamande et un grand feutre sans plumes.
M. de Bois-Doré, après avoir demandé fort poliment comment il se portait et donné l'ordre de lui servir un verre de vin de Chypre qu'il refusa de la main, ne lui parla plus et s'occupa exclusivement de son hôte.
Ainsi le voulait la bienséance d'alors, un homme de qualité ne devant pas témoigner beaucoup d'égards à un inférieur, sous peine de faire injure à ses égaux.
Mais d'Alvimar remarqua très-bien que leurs yeux se rencontraient fréquemment et qu'ils échangeaient, à chaque parole prononcée par le marquis, un sourire de bonne intelligence, comme si celui-ci eût voulu associer cet inconnu à toutes ses pensées, soit pour obtenir son approbation, soit pour le distraire de quelque secrète souffrance.
Certes, dans tout cela il n'y avait pas de quoi alarmer M. Sciarra. Mais peut-être n'était-il pas très-bien avec sa conscience; car cette belle et honnête physionomie, loin de lui être agréable, le jeta dans un grand trouble et dans de soudaines méfiances.
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