Victor Hugo - Actes et Paroles, Volume 3
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Faisons cela, francais.
Quant a l'Europe, que nous importe l'Europe! Qu'elle regarde, si elle a des yeux. On vient a nous si l'on veut. Nous ne quetons pas d'auxiliaires. Si l'Europe a peur, qu'elle ait peur. Nous rendons service a l'Europe, voila tout. Qu'elle reste chez elle, si bon lui semble. Pour le redoutable denoument que la France accepte si l'Allemagne l'y contraint, la France suffit a la France, et Paris suffit a Paris. Paris a toujours donne plus qu'il n'a recu. S'il engage les nations a l'aider, c'est dans leur interet plus encore que dans le sien. Qu'elles fassent comme elles voudront, Paris ne prie personne. Un si grand suppliant, que lui etonnerait l'histoire. Sois grande ou sois petite, Europe, c'est ton affaire. Incendiez Paris, allemands, comme vous avez incendie Strasbourg. Vous allumerez les coleres plus encore que les maisons.
Paris a des forteresses, des remparts, des fosses, des canons, des casemates, des barricades, des egouts qui sont des sapes; il a de la poudre, du petrole et de la nitro-glycerine; il a trois cent mille citoyens armes; l'honneur, la justice, le droit, la civilisation indignee, fermentent en lui; la fournaise vermeille de la republique s'enfle dans son cratere; deja sur ses pentes se repandent et s'allongent des coulees de lave, et il est plein, ce puissant Paris, de toutes les explosions de l'ame humaine. Tranquille et formidable, il attend l'invasion, et il sent monter son bouillonnement. Un volcan n'a pas besoin d'etre secouru.
Francais, vous combattrez. Vous vous devouerez a la cause universelle, parce qu'il faut que la France soit grande afin que la terre soit affranchie; parce qu'il ne faut pas que tant de sang ait coule et que tant d'ossements aient blanchi sans qu'il en sorte la liberte; parce que toutes les ombres illustres, Leonidas, Brutus, Arminius, Dante, Rienzi, Washington, Danton, Riego, Manin, sont la souriantes et fleres autour de vous; parce qu'il est temps de montrer a l'univers que la vertu existe, que le devoir existe et que la patrie existe; et vous ne faiblirez pas, et vous irez jusqu'au bout, et le monde saura par vous que, si la diplomatie est lache, le citoyen est brave; que, s'il y a des rois, il y a aussi des peuples; que, si le continent monarchique s'eclipse, la republique rayonne, et que, si, pour l'instant, il n'y a plus d'Europe, il y a toujours une France.
Paris, 17 septembre 1870.
IV
On demanda a M. Victor Hugo d'aller par toute la France jeter lui-meme et reproduire sous toutes les formes de la parole ce cri de guerre. Il avait promis de partager le sort de Paris, il resta a Paris. Bientot Paris fut bloque et enferme; la Prusse l'investit et l'assiegea. Le peuple etait heroique. On etait en octobre. Quelques symptomes de division eclaterent. M. Victor Hugo, apres avoir parle aux allemands pour la paix, puis aux francais pour la guerre, s'adressa aux parisiens pour l'union.
Il parait que les prussiens ont decrete que la France serait Allemagne et que l'Allemagne serait Prusse; que moi qui parle, ne lorrain, je suis allemand; qu'il faisait nuit en plein midi; que l'Eurotas, le Nil, le Tibre et la Seine etaient des affluents de la Spree; que la ville qui depuis quatre siecles eclaire le globe n'avait plus de raison d'etre; que Berlin suffisait; que Montaigne, Rabelais, d'Aubigne, Pascal, Corneille, Moliere, Montesquieu, Diderot, Jean-Jacques, Mirabeau, Danton et la Revolution francaise n'ont jamais existe; qu'on n'avait plus besoin de Voltaire puisqu'on avait M. de Bismarck; que l'univers appartient aux vaincus de Napoleon le Grand et aux vainqueurs de Napoleon le Petit; que dorenavant la pensee, la conscience, la poesie, l'art, le progres, l'intelligence, commenceraient a Potsdam et finiraient a Spandau; qu'il n'y aurait plus de civilisation, qu'il n'y aurait plus d'Europe, qu'il n'y aurait plus de Paris; qu'il n'etait pas demontre que le soleil fut necessaire; que d'ailleurs nous donnions le mauvais exemple; que nous sommes Gomorrhe et qu'ils sont, eux, prussiens, le feu du ciel; qu'il est temps d'en finir, et que desormais le genre humain ne sera plus qu'une puissance de second ordre.
Ce decret, parisiens, on l'execute sur vous. En supprimant Paris, on mutile le monde. L'attaque s'adresse urbi et orbi . Paris eteint, et la Prusse ayant seule la fonction de briller, l'Europe sera dans les tenebres.
Cet avenir est-il possible?
Ne nous donnons pas la peine de dire non.
Repondons simplement par un sourire. Deux adversaires sont en presence en ce moment. D'un cote la Prusse, toute la Prusse, avec neuf cent mille soldats; de l'autre Paris avec quatre cent mille citoyens. D'un cote la force, de l'autre la volonte. D'un cote une armee, de l'autre un peuple. D'un cote la nuit, de l'autre la lumiere.
C'est le vieux combat de l'archange et du dragon qui recommence.
Il aura aujourd'hui la fin qu'il a eue autrefois.
La Prusse sera precipitee.
Cette guerre, si epouvantable qu'elle soit, n'a encore ete que petite.
Elle va devenir grande.
J'en suis fache pour vous, prussiens, mais il va falloir changer votre facon de faire. Cela va etre moins commode. Vous serez toujours deux ou trois contre un, je le sais; mais il faut aborder Paris de front. Plus de forets, plus de broussailles, plus de ravins, plus de tactique tortueuse, plus de glissement dans l'obscurite. La strategie des chats ne sert pas a grand'chose devant le lion. Plus de surprises. On va vous entendre venir. Vous aurez beau marcher doucement, la mort ecoute. Elle a l'oreille fine, cette guetteuse terrible. Vous espionnez, mais nous epions. Paris, le tonnerre en main et le doigt sur la detente, veille et regarde l'horizon. Allons, attaquez. Sortez de l'ombre. Montrez vous. C'en est fini des succes faciles. Le corps a corps commence. On va se colleter. Prenez-en votre parti. La victoire maintenant exigera un peu d'imprudence. Il faut renoncer a cette guerre d'invisibles, a cette guerre a distance, a cette guerre a cache-cache, ou vous nous tuez sans que nous ayons l'honneur de vous connaitre.
Nous allons voir enfin la vraie bataille. Les massacres tombant sur un seul cote sont finis. L'imbecillite ne nous commande plus. Vous allez avoir affaire au grand soldat qui s'appelait la Gaule du temps que vous etiez les borusses, et qui s'appelle la France aujourd'hui que vous etes les vandales; la France: miles magnus , disait Cesar; soldat de Dieu , disait Shakespeare.
Donc, guerre, et guerre franche, guerre loyale, guerre farouche. Nous vous la demandons et nous vous la promettons. Nous allons juger vos generaux. La glorieuse France grandit volontiers ses ennemis. Mais il se pourrait bien apres tout que ce que nous avons appele l'habilete de Moltke ne fut autre chose que l'ineptie de Leboeuf. Nous allons voir.
Vous hesitez, cela se comprend. Sauter a la gorge de Paris est difficile. Notre collier est garni de pointes.
Vous avez deux ressources qui ne feront pas precisement l'admiration de l'Europe:
Affamer Paris.
Bombarder Paris.
Faites. Nous attendons vos projectiles. Et tenez, si une de vos bombes, roi de Prusse, tombe sur ma maison, cela prouvera une chose, c'est que je ne suis pas Pindare, mais que vous n'etes pas Alexandre.
On vous prete, prussiens, un autre projet. Ce serait de cerner Paris sans l'attaquer, et de reserver toute votre bravoure contre nos villes sans defense, contre nos bourgades, contre nos hameaux. Vous enfonceriez heroiquement ces portes ouvertes, et vous vous installeriez la, ranconnant vos captifs, l'arquebuse au poing. Cela s'est vu au moyen age. Cela se voit encore dans les cavernes. La civilisation stupefaite assisterait a un banditisme gigantesque. On verrait cette chose: un peuple detroussant un autre peuple. Nous n'aurions plus affaire a Arminius, mais a Jean l'Ecorcheur. Non! nous ne croyons pas cela. La Prusse attaquera Paris, mais l'Allemagne ne pillera pas les villages. Le meurtre, soit. Le vol, non. Nous croyons a l'honneur des peuples.
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