Émile Zola - La Terre

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Mais Grosbois, toujours à son affaire, malgré son ivresse, se réveilla, bégayant:

– Nous y sommes… Je vous disais que l'acte est prêt. J'ai passé hier chez M. Baillehache, il me l'a fait voir. Seulement, les numéros des lots sent restés en blanc, à la suite de vos noms… Nous allons donc tirer ça, et le notaire n'aura plus qu'à les inscrire, pour que vous puissiez, samedi, signer l'acte chez lui.

Il se secoua, haussa la voix.

– Voyons, je vas préparer les billets.

D'un mouvement brusque, les enfants se rapprochèrent, sans chercher à cacher leur défiance. Ils le surveillaient, étudiaient ses moindres gestes, comme ceux d'un faiseur de tours, capable d'escamoter les parts. D'abord, de ses gros doigts tremblants d'alcoolique, il avait coupé la feuille de papier en trois; puis, maintenant, sur chaque morceau, il écrivait un chiffre, 1, 2, 3, très appuyé, énorme; et, par-dessus ses épaules, tous suivaient la plume, le père et la mère eux-mêmes hochaient la tête, satisfaits de constater qu'il n'y avait pas de tricherie possible. Les billets furent pliés lentement et jetés dans le chapeau.

Un silence régna, solennel.

Au bout de deux grandes minutes, Grosbois dit:

– Faut vous décider pourtant… Qui est-ce qui commence?

Personne ne bougea. La nuit augmentait, le chapeau semblait grandir dans cette ombre.

– Par rang d'âges, voulez-vous? proposa l'arpenteur. A toi, Jésus-Christ, qui est l'aîné.

Jésus-Christ, bon enfant, s'avança; mais il perdit l'équilibre, faillit s'étaler. Il avait enfoncé le poing dans le chapeau, d'un effort violent, comme pour en retirer un quartier de roche. Lorsqu'il tint le billet, il dut s'approcher de la fenêtre.

– Deux! cria-t-il, en trouvant sans doute ce chiffre particulièrement drôle, car il suffoqua de rire.

– A toi, Fanny! appela Grosbois.

Quand Fanny eut la main au fond, elle ne se pressa point. Elle fouillait, remuait les billets, les pesait l'un après l'autre.

– C'est défendu de choisir, dit rageusement Buteau, que la passion étranglait, et qui avait blêmi au numéro tiré par son frère.

– Tiens! pourquoi donc? répondit-elle. Je ne regarde pas, je peux bien tâter.

– Va, murmura le père, ça se vaut, il n'y en a pas plus lourd dans l'un que dans l'autre.

Elle se décida enfin, courut devant la fenêtre.

– Un!

– Eh bien! c'est Buteau qui a le trois, repris Fouan. Tire-le, mon garçon.

Dans la nuit croissante, on n'avait pu voir se décomposer le visage du cadet. Sa voix éclata de colère.

– Jamais de la vie!

– Comment?

– Si vous croyez que j'accepte, ah! non!.. Le troisième lot, n'est-ce pas? le mauvais! Je vous l'ai assez dit, que je voulais partager autrement. Non! non! vous vous foutriez de moi!.. Et puis, est-ce que je ne vois pas clair dans vos manigances? est-ce que ce n'était pas au plus jeune à tirer le premier?.. Non! non! je ne tire pas, puisqu'on triche!

Le père et la mère le regardaient se démener, taper des pieds et des poings.

– Mon pauvre enfant, tu deviens fou, dit Rose.

– Oh! maman, je sais bien que vous ne m'avez jamais aimé. Vous me décolleriez la peau du corps pour la donner à mon frère… A vous tous, vous me mangeriez…

Fouan l'interrompit durement.

– Assez de bêtises, hein!.. Veux-tu tirer?

– Je veux qu'on recommence.

Mais il y eut une protestation générale. Jésus-Christ et Fanny serraient leurs billets, comme si l'on tentait de les leur arracher. Delhomme déclarait que le tirage avait eu lieu honnêtement, et Grosbois, très blessé, parlait de s'en aller, si l'on suspectait sa bonne foi.

– Alors, je veux que papa ajoute à ma part mille francs sur l'argent de sa cachette.

Le vieux, un moment étourdi, bégaya. Puis, il se redressa, s'avança, terrible.

– Qu'est-ce que tu dis? Tu y tiens donc à me faire assassiner, mauvais bougre! On démolirait la maison, qu'on ne trouverait pas un liard… Prends le billet, nom de Dieu! ou tu n'auras rien!

Buteau, le front dur d'obstination, ne recula pas devant le poing levé de son père.

– Non!

Le silence retomba, embarrassé. Maintenant, l'énorme chapeau gênait, barrant les choses, avec cet unique billet au fond, que personne ne voulait toucher. L'arpenteur, pour en finir, conseilla au vieux de le tirer lui-même. Et le vieux, gravement, le tira, alla le lire devant la fenêtre, comme s'il ne l'eût pas connu.

– Trois!.. Tu as le troisième lot, entends-tu? L'acte est prêt, bien sûr que M. Baillehache n'y changera rien, car ce qui est fait n'est pas à refaire… Et, puisque tu couches ici, je te donne la nuit pour réfléchir… Allons, c'est fini, n'en causons plus.

Buteau, noyé de ténèbres, ne répondit pas. Les autres approuvèrent bruyamment, tandis que la mère se décidait à allumer une chandelle, pour mettre le couvert.

Et, à cette minute, Jean qui venait rejoindre son camarade, aperçut deux ombres enlacées, guettant de la route, déserte et noire, ce qu'on faisait chez les Fouan. Dans le ciel d'ardoise, des flocons de neige commençaient à voler, d'une légèreté de plume.

– Oh! monsieur Jean, dit une voix douce, vous nous avez fait peur!

Alors, il reconnut Françoise, encapuchonnée, avec sa face longue, aux lèvres fortes. Elle se serrait contre sa soeur Lise, la tenait d'un bras à la taille. Les deux soeurs s'adoraient, on les rencontrait toujours de la sorte, au cou l'une de l'autre. Lise, plus grande, l'air agréable, malgré ses gros traits et la bouffissure commençante de toute sa ronde personne, restait réjouie dans son malheur.

– Vous espionnez donc? demanda-t-il gaiement.

– Dame! répondit-elle, ça m'intéresse, ce qui se passe là-dedans… Savoir si ça va décider Buteau!

Françoise, d'un geste de caresse, avait emprisonné de son autre bras le ventre enflé de sa soeur.

– S'il est permis, le cochon!.. Quand il aura la terre, peut-être qu'il voudra une fille plus riche.

Mais Jean leur donna bon espoir: le partage devait être terminé, on arrangerait le reste. Puis, lorsqu'il leur apprit qu'il mangeait chez les vieux. Françoise dit encore:

– Ah bien! nous vous reverrons tout à l'heure, nous irons à la veillée.

Il les regarda se perdre dans la nuit. La neige tombait plus épaisse, leurs vêtements confondus se liséraient d'un fin duvet blanc.

V

Dès sept heures, après le dîner, les Fouan, Buteau et Jean étaient allés, dans l'étable, rejoindre les deux vaches, que Rose devait vendre. Ces bêtes, attachées au fond, devant l'auge, chauffaient la pièce de l'exhalaison forte de leur corps et de leur litière; tandis que la cuisine, avec les trois maigres tisons du dîner, se trouvait déjà glacée par les gelées précoces de novembre. Aussi, l'hiver, veillait-on là, sur la terre battue, bien à l'aise, au chaud, sans autre dérangement que d'y transporter une petite table ronde et une douzaine de vieilles chaises. Chaque voisin apportait la chandelle à son tour; de grandes ombres dansaient le long des murailles nues, noires de poussière, jusqu'aux toiles d'araignée des charpentes; et l'on avait dans le dos les souffles tièdes des vaches, qui, couchées, ruminaient.

La Grande arriva la première, avec un tricot. Elle n'apportait jamais de chandelle, abusant de son grand âge, si redoutée, que son frère n'osait la rappeler aux usages. Tout de suite, elle prit la bonne place, attira le chandelier, le garda pour elle seule, à cause de ses mauvais yeux. Elle avait posé contre sa chaise la canne qui ne la quittait jamais. Des parcelles scintillantes de neige fondaient sur les poils rudes qui hérissaient sa tête d'oiseau décharné.

– Ça tombe? demanda Rose.

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