Émile Zola - La Conquête de Plassans
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– Vous savez, monsieur, bégayait-elle, si c'est pour me dire des gros mots que vous êtes venu dans ma cuisine, ce n'était pas la peine. Vous pouvez vous en aller… Moi, ce que j'en ai fait, c'était uniquement pour vous contenter. Madame nous trouverait là ensemble, à faire ce que nous faisons, qu'elle me gronderait, et elle aurait raison, parce que ce n'est pas bien… Après tout, je ne pouvais pas lui arracher les paroles des lèvres, à cette dame. Je m'y suis prise comme tout le monde s'y prend. J'ai causé, j'ai dit vos affaires. Tant pis pour vous, si elle n'a pas dit les siennes. Allez les lui demander, du moment où ça vous tient tant au coeur. Peut-être que vous ne serez pas si bête que moi, monsieur…
Elle avait élevé la voix. Mouret crut prudent de s'échapper, en refermant la porte de la cuisine, pour que sa femme n'entendit pas. Mais Rose rouvrit la porte derrière son dos, lui criant, dans le vestibule:
– Vous savez, je ne m'occupe plus de rien; vous chargerez qui vous voudrez de vos vilaines commissions.
Mouret était battu. Il garda quelque aigreur de sa défaite. Par rancune, il se plut à dire que ces gens du second étaient des gens très-insignifiants. Peu à peu, il répandit parmi ses connaissances une opinion qui devint celle de toute la ville. L'abbé Faujas fut regardé comme un prêtre sans moyens, sans ambition aucune, tout à fait en dehors des intrigues du diocèse; on le crut honteux de sa pauvreté, acceptant les mauvaises besognes de la cathédrale, s'effaçant le plus possible dans l'ombre où il semblait se plaire. Une seule curiosité resta, celle de savoir pourquoi il était venu de Besançon à Plassans. Des histoires délicates circulaient. Mais les suppositions parurent hasardées. Mouret lui-même, qui avait espionné ses locataires par agrément, pour passer le temps, uniquement comme il aurait joué aux cartes ou aux boules, commençait à oublier qu'il logeait un prêtre chez lui, lorsqu'un événement vint de nouveau occuper sa vie.
Une après-midi, comme il rentrait, il aperçut devant lui l'abbé Faujas, qui montait la rue Balande. Il ralentit le pas. Il l'examina à loisir. Depuis un mois que le prêtre logeait dans sa maison, c'était la première fois qu'il le tenait ainsi en plein jour. L'abbé avait toujours sa vieille soutane; il marchait lentement, son tricorne à la main, la tête nue, malgré le vent qui était vif. La rue, dont la montée est fort raide, restait déserte, avec ses grandes maisons nues, aux persiennes closes. Mouret qui hâtait le pas, finit par marcher sur la pointe des pieds, de peur que le prêtre ne l'entendît et ne se sauvât. Mais, comme ils approchaient tous deux de la maison de M. Rastoil, un groupe de personnes, débouchant de la place de la Sous-Préfecture, entrèrent dans cette maison. L'abbé Faujas avait fait un léger détour pour éviter ces messieurs. Il regarda la porte se fermer. Puis, s'arrêtant brusquement, il se tourna vers son propriétaire, qui arrivait sur lui.
– Que je suis heureux de vous rencontrer ainsi! dit-il avec sa grande politesse. Je me serais permis de vous déranger ce soir… Le jour de la dernière pluie, il s'est produit, dans le plafond de ma chambre, des infiltrations que je désire vous montrer.
Mouret se tenait planté devant lui, balbutiant, disant qu'il était à sa disposition. Et, comme ils rentraient ensemble, il finit par lui demander à quelle heure il pourrait se présenter pour voir le plafond.
– Mais tout de suite, je vous prie, répondit l'abbé, à moins que cela ne vous gêne par trop.
Mouret monta derrière lui, suffoqué, tandis que Rose, sur le seuil de la cuisine, les suivait des yeux de marche en marche, stupide d'étonnement.
IV
Arrivé au second étage, Mouret était plus ému qu'un écolier qui va entrer pour la première fois dans la chambre d'une femme. La satisfaction inespérée d'un désir longtemps contenu, l'espoir de voir des choses tout à fait extraordinaires, lui coupaient la respiration. Cependant l'abbé Faujas, cachant la clef entre ses gros doigts, l'avait glissée dans la serrure, sans qu'on entendit le bruit du fer. La porte tourna comme sur des gonds de velours. L'abbé, reculant, invita silencieusement Mouret à entrer.
Les rideaux de coton pendus aux deux fenêtres étaient si épais, que la chambre avait une pâleur crayeuse, un demi-jour de cellule murée. Cette chambre était immense, haute de plafond, avec un papier déteint et propre, d'un jaune effacé. Mouret se hasarda, marchant à petits pas sur le carreau, net comme une glace, dont il lui semblait sentir le froid sous la semelle de ses souliers. Il tourna sournoisement les yeux, examina le lit de fer, sans rideaux, aux draps si bien tendus qu'on eût dit un banc de pierre blanche posé dans un coin. La commode, perdue à l'autre bout de la pièce, une petite table placée au milieu, avec deux chaises, une devant chaque fenêtre, complétait le mobilier. Pas un papier sur la table, pas un objet sur la commode, pas un vêtement aux murs: le bois nu, le marbre nu, le mur nu. Au-dessus de la commode, un grand christ de bois noir coupait seul d'une croix sombre cette nudité grise.
– Tenez, monsieur, venez par ici, dit l'abbé; c'est dans ce coin que s'est produite une tache au plafond.
Mais Mouret ne se pressait pas, il jouissait. Bien qu'il ne vît pas les choses singulières qu'il s'était vaguement promis de voir, la chambre avait pour lui, esprit fort, une odeur particulière. Elle sentait le prêtre, pensait-il; elle sentait un homme autrement fait que les autres, qui souffle sa bougie pour changer de chemise, qui ne laisse traîner ni ses caleçons ni ses rasoirs. Ce qui le contrariait, c'était de ne rien trouver d'oublié sur les meubles ni dans les coins qui put lui donner matière à hypothèses. La pièce était comme ce diable d'homme, muette, froide, polie, impénétrable. Sa vive surprise fui de ne pas y éprouver, ainsi qu'il s'y attendait, une impression de misère; au contraire, elle lui produisait un effet qu'il avait ressenti autrefois, un jour qu'il était entré dans le salon très-richement meublé d'un préfet de Marseille. Le grand christ semblait l'emplir de ses bras noirs.
Il fallut pourtant qu'il se décidât à s'approcher de l'encoignure où l'abbé Faujas l'appelait.
– Vous voyez la tache, n'est-ce pas? reprit celui-ci. Elle s'est un peu effacée depuis hier.
Mouret se haussait sur les pieds, clignait les yeux, sans rien voir. Le prêtre ayant tiré les rideaux, il finit par apercevoir une légère teinte de rouille.
– Ce n'est pas bien grave, murmura-t-il.
– Sans doute; mais j'ai cru devoir vous prévenir… L'infiltration a dû avoir lieu au bord du toit. – Oui, vous avez raison, au bord du toit.
Mouret ne répondait plus; il regardait la chambre, éclairée par la lumière crue du plein jour. Elle était moins solennelle, mais elle gardait son silence absolu. Décidément, pas un grain dépoussière n'y contait la vie de l'abbé.
– D'ailleurs, continuait ce dernier, nous pourrions peut-être voir par la fenêtre… Attendez.
Et il ouvrit la fenêtre. Mais Mouret s'écria qu'il n'entendait pas le déranger davantage, que c'était une misère, que les ouvriers sauraient bien trouver le trou.
– Vous ne me dérangez nullement, je vous assure, dit l'abbé en insistant d'une façon aimable. Je sais que les propriétaires aiment à se rendre compte… Je vous en prie, examinez tout en détail… La maison est à vous.
Il sourit même en prononçant cette dernière phrase, ce qui lui arrivait rarement; puis, quand Mouret se fut penché avec lui sur la barre d'appui, levant tous deux les yeux vers la gouttière, il entra dans des explications d'architecte, disant comment la tache avait pu se produire.
– Voyez-vous, je crois à un léger affaissement des tuiles, peut-être même y en a-t-il une de brisée; à moins que ce ne soit cette lézarde que vous apercevez là, le long de la corniche, qui se prolonge dans le mur de soutènement.
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