Émile Zola - La Conquête de Plassans

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– C'est bien surprenant… Mais où étais-je donc?

– Je crois que monsieur était au fond du jardin, à voir les raisins de la tonnelle.

Cela acheva de mettre Mouret d'une exécrable humeur. Il déblatéra contre les prêtres: c'étaient tous des cachotiers; ils étaient dans un tas de manigances, auxquelles le diable ne reconnaîtrait rien; ils affectaient une pruderie ridicule, à ce point que personne n'avait jamais vu un prêtre se débarbouiller. Il finit par se repentir d'avoir loué à cet abbé qu'il ne connaissait pas.

– C'est ta faute, aussi! dit-il à sa femme, en se levant de table.

Marthe allait protester, lui rappeler leur discussion de la veille; mais elle leva les yeux, le regarda et ne dit rien. Lui, cependant, ne se décidait pas à sortir, comme il en avait l'habitude. Il allait et venait, de la salle à manger au jardin, furetant, prétendant que tout traînait, que la maison était au pillage; puis, il se fâcha contre Serge et Octave, qui, disaient-ils, étaient partis, une demi-heure trop tôt, pour le collège.

– Est-ce que papa ne sort pas? demanda Désirée à l'oreille de sa mère.

Il va bien nous ennuyer, s'il reste.

Marthe la fit taire. Mouret parla enfin d'une affaire qu'il devait terminer dans la journée. Il n'avait pas un moment, il ne pouvait pas même se reposer un jour chez lui, lorsqu'il en éprouvait le besoin. Il partit, désolé de ne pas demeurer là, aux aguets.

Le soir, quand il rentra, il avait toute une fièvre de curiosité.

– Et l'abbé? demanda-t-il, avant même d'ôter son chapeau.

Marthe travaillait à sa place ordinaire, sur la terrasse.

– L'abbé? répéta-t-elle avec quelque surprise. Ah! oui, l'abbé… Je ne l'ai pas vu, je crois qu'il s'est installé. Rose m'a dit qu'on avait apporté des meubles.

– Voilà ce que je craignais, s'écria Mouret. J'aurais voulu être là; car, enfin, les meubles sont ma garantie… Je savais bien que tu ne bougerais pas de ta chaise. Tu es une pauvre tête, ma bonne… Rose! Rose!

Et lorsque la cuisinière fut là:

– On a apporté des meubles pour les gens du second?

– Oui, monsieur, dans une petite carriole. J'ai reconnu la carriole de Bergasse, le revendeur du marché. Allez, il n'y en avait pas lourd.

Madame Faujas suivait. En montant la rue Balande, elle a même donné un coup de main à l'homme qui poussait.

– Vous avez vu les meubles, au moins; vous les avez comptés? – Certainement, monsieur; je m'étais mise sur la porte. Ils ont tous passé devant moi, ce qui même n'a pas paru faire plaisir à madame Faujas. Attendez… On a d'abord monté un lit de fer, puis une commode, deux tables, quatre chaises… Ma foi, c'est tout… Et des meubles pas neufs. Je n'en donnerais pas trente écus.

– Mais il fallait avertir madame; nous ne pouvons pas louer dans des conditions pareilles… Je vais de ce pas m'expliquer avec l'abbé Bourrette.

Il se fâchait, il sortait, lorsque Marthe réussit à l'arrêter net, en disant:

– Écoute donc, j'oubliais… Il ont payé six mois à l'avance.

– Ah! ils ont payé? balbutia-t-il d'un ton presque fâché.

– Oui, c'est la vieille dame qui est descendue et qui m'a remis ceci.

Elle fouilla dans sa table à ouvrage, elle donna à son mari soixante-quinze francs en pièces de cent sous, enveloppées soigneusement dans un morceau de journal. Mouret compta l'argent, en murmurant.

– S'ils payent, ils sont bien libres… N'importe, ce sont de drôles de gens. Tout le monde ne peut pas être riche, c'est sûr; seulement, ce n'est pas une raison, quand on n'a pas le sou, pour se donner ainsi des allures suspectes.

– Je voulais te dire aussi, reprit Marthe en le voyant calmé: la vieille dame m'a demandé si nous étions disposés à lui céder le lit de sangle; je lui ai répondu que nous n'en faisions rien, qu'elle pouvait le garder tant qu'elle voudrait.

– Tu as bien fait, il faut les obliger… Moi, je te l'ai dit, ce qui me contrarie avec ces diables de curés, c'est qu'on ne sait jamais ce qu'ils pensent ni ce qu'ils font. À part cela, il y a souvent des hommes très-honorables parmi eux.

L'argent paraissait l'avoir consolé. Il plaisanta, tourmenta Serge sur la relation des Missions en Chine , qu'il lisait dans ce moment. Pendant le dîner, il affecta de ne plus s'occuper des gens du second. Mais, Octave ayant raconté qu'il avait vu l'abbé Faujas sortir de l'évêché, Mouret ne put se tenir davantage. Au dessert, il reprit la conversation de la veille. Puis, il eut quelque honte. Il était d'esprit fin, sous son épaisseur de commerçant retiré; il avait surtout un grand bon sens, une droiture de jugement qui lui faisait, le plus souvent, trouver le mot juste, au milieu des commérages de la province.

– Après tout, dit-il en allant se coucher, ce n'est pas bien de mettre son nez dans les affaires des autres… L'abbé peut faire ce qu'il lui plaît. C'est ennuyeux de toujours causer de ces gens; moi, je m'en lave les mains maintenant.

Huit jours se passèrent. Mouret avait repris ses occupations habituelles; il rôdait dans la maison, discutait avec les enfants, passait ses après-midi au dehors à conclure pour le plaisir des affaires dont il ne parlait jamais, mangeait et dormait en homme pour qui l'existence est une pente douce, sans secousses ni surprises d'aucune sorte. Le logis semblait mort de nouveau. Marthe était à sa place accoutumée, sur la terrasse, devant la petite table à ouvrage. Désirée jouait, à son côté. Les deux garçons ramenaient aux mêmes heures la même turbulence. Et Rose, la cuisinière, se fâchait, grondait contre tout le monde; tandis que le jardin et la salle à manger gardaient leur paix endormie.

– Ce n'est pas pour dire, répétait Mouret à sa femme, mais tu vois bien que tu te trompais en croyant que cela dérangerait notre existence, de louer le second. Nous sommes plus tranquilles qu'auparavant, la maison est plus petite et plus heureuse.

Et il levait parfois les yeux vers les fenêtres du second étage, que madame Faujas, dès le deuxième jour, avait garnies de gros rideaux de coton. Pas un pli de ces rideaux ne bougeait Ils avaient un air béat, une de ces pudeurs de sacristie, rigides et froides. Derrière eux, semblaient s'épaissir un silence, une immobilité de cloître. De loin en loin, les fenêtres étaient entr'ouvertes, laissant voir, entre les blancheurs des rideaux, l'ombre des hauts plafonds. Mais Mouret avait beau se mettre aux aguets, jamais il n'apercevait la main qui ouvrait et qui fermait; il n'entendait même pas le grincement de l'espagnolette. Aucun bruit humain ne descendait de l'appartement.

Au bout de la première semaine, Mouret n'avait pas encore revu l'abbé Faujas. Cet homme qui vivait à côté de lui, sans qu'il pût seulement apercevoir son ombre, finissait par lui donner une sorte d'inquiétude nerveuse. Malgré les efforts qu'il faisait pour paraître indifférent, il retomba dans ses interrogations, il commença une enquête.

– Tu ne le vois donc pas, toi? demanda-t-il à sa femme.

– J'ai cru l'apercevoir hier, quand il est rentré; mais je ne suis pas bien sûre… Sa mère porte toujours une robe noire; c'était peut-être elle.

Et comme il la pressait de questions, elle lui dit ce qu'elle savait.

– Rose assure qu'il sort tous les jours; il reste même longtemps dehors… Quant à la mère, elle est réglée comme une horloge; elle descend le matin, à sept heures, pour faire ses provisions. Elle a un grand panier, toujours fermé, dans lequel elle doit tout apporter: le charbon, le pain, le vin, la nourriture, car on ne voit jamais aucun fournisseur venir chez eux… Ils sont très-polis, d'ailleurs. Rose dit qu'ils la saluent, lorsqu'ils la rencontrent. Mais, le plus souvent, elle ne les entend seulement pas descendre l'escalier.

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