Émile Zola - La Conquête de Plassans

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– Ils doivent faire une drôle de cuisine, là-haut, murmura Mouret, auquel ces renseignements n'apprenaient rien. Un autre soir, Octave ayant dit qu'il avait vu l'abbé Faujas entrer à Saint-Saturnin, son père lui demanda quelle tournure il avait, comment les passants le regardaient, ce qu'il devait aller faire à l'église.

– Ah! vous êtes trop curieux, s'écria le jeune homme en riant… Il n'était pas beau au soleil, avec sa soutane toute rouge, voilà ce que je sais. J'ai même remarqué qu'il marchait le long des maisons, dans le filet d'ombre, où la soutane semblait plus noire. Allez, il n'a pas l'air fier, il baisse la tête, il trotte vite… Il y a deux filles qui se sont mises à rire, quand il a traversé la place. Lui, levant la tête, les a regardées avec beaucoup de douceur, n'est-ce pas, Serge?

Serge raconta à son tour que plusieurs fois, en rentrant du collège, il avait accompagné de loin l'abbé Faujas, qui revenait de Saint-Saturnin. Il traversait les rues sans parler à personne; il semblait ne pas connaître âme qui vive, et avoir quelque honte de la sourde moquerie qu'il sentait autour de lui.

– Mais on cause donc de lui dans la ville? demanda Mouret, au comble de l'intérêt.

– Moi, personne ne m'a parlé de l'abbé, répondit Octave.

– Si, reprit Serge, on cause de lui. Le neveu de l'abbé Bourrette m'a dit qu'il n'était pas très-bien vu à l'église; on n'aime pas ces prêtres qui viennent de loin. Puis, il a l'air si malheureux… Quand on sera habitué à lui, on le laissera tranquille, ce pauvre homme. Dans les premiers temps, il faut bien qu'on sache.

Alors, Marthe recommanda aux deux jeunes gens de ne pas répondre, si on les interrogeait au dehors sur le compte de l'abbé.

– Ah! ils peuvent répondre, s'écria Mouret. Ce n'est bien sûr pas ce que nous savons sur lui qui le compromettra. A partir de ce moment, avec la meilleure foi du monde et sans songer à mal, il fit de ses enfants des espions qu'il attacha aux talons de l'abbé. Octave et Serge durent lui répéter tout ce qui se disait dans la ville, ils reçurent aussi l'ordre de suivre le prêtre, quand ils le rencontreraient. Mais cette source de renseignements fut vite tarie. La sourde rumeur occasionnée par la venue d'un vicaire étranger au diocèse, s'était apaisée. La ville semblait avoir fait grâce «au pauvre homme», à cette soutane râpée qui se glissait dans l'ombre de ses ruelles; elle ne gardait pour lui qu'un grand dédain. D'autre part, le prêtre se rendait directement à la cathédrale, et en revenait, en passant toujours par les mêmes rues. Octave disait en riant qu'il comptait les pavés.

A la maison, Mouret voulut utiliser Désirée, qui ne sortait jamais. Il l'emmenait, le soir, au fond du jardin, l'écoutant bavarder sur ce qu'elle avait fait, sur ce qu'elle avait vu, dans la journée; il tâchait de la mettre sur le chapitre des gens du second.

– Écoute, lui dit-il un jour, demain, quand la fenêtre sera ouverte, tu jetteras ta balle dans la chambre, et tu monteras la demander.

Le lendemain, elle jeta sa balle; mais elle n'était pas au perron que la balle, renvoyée par une main invisible, vint rebondir sur la terrasse. Son père, qui avait compté sur la gentillesse de l'enfant pour renouer des relations rompues dès le premier jour, désespéra alors de la partie; il se heurtait évidemment à une volonté bien nette prise par l'abbé de se tenir barricadé chez lui. Cette lutte ne faisait que rendre su curiosité plus ardente. Il en vint à commérer dans les coins avec la cuisinière, au vif déplaisir de Marthe, qui lui fit des reproches sur son peu de dignité; mais il s'emporta, il mentit. Comme il se sentait dans son tort, il ne causa plus des Faujas avec Rose qu'en cachette. Un matin, Rosé lui fit signe de la suivre dans sa cuisine.

– Ah bien! monsieur, dit-elle enfermant la porte, il y a plus d'une heure que je vous guette descendre de votre chambre.

– Est-ce que tu as appris quelque chose?

– Vous allez voir… Hier soir, j'ai causé plus d'une heure avec madame Faujas.

Mouret eut un tressaillement de joie. Il s'assit sur une chaise dépaillée de la cuisine, au milieu des torchons et des épluchures de la veille.

– Dis vite, dis vite, murmura-t-il.

– Donc, reprit la cuisinière, j'étais sur la porte de la rue à dire bonsoir à la bonne de monsieur Rastoil, lorsque madame Faujas est descendue pour vider un seau d'eau sale dans le ruisseau. Au lieu de remonter tout de suite sans tourner la tête, comme elle fait d'habitude, elle est restée là, un instant, à me regarder. Alors j'ai cru comprendre qu'elle voulait causer; je lui ai dit qu'il avait fait beau dans la journée, que le vin serait bon… Elle répondait: «Oui, oui,» sans se presser, de la voix indifférente d'une femme qui n'a pas de terre et que ces choses-là n'intéressent point. Mais elle avait posé son seau, elle ne s'en allait point; elle s'était même adossée contre le mur, à côté de moi…

– Enfin, qu'est-ce qu'elle t'a conté? demanda Mouret, que l'impatience torturait.

– Vous comprenez, je n'ai pas été assez bête pour l'interroger; elle aurait filé… Sans en avoir l'air, je l'ai mise sur les choses qui pouvaient la toucher. Comme le curé de Saint-Saturnin, ce brave monsieur Compan, est venu à passer, je lui ai dit qu'il était bien malade, qu'il n'en avait pas pour longtemps, qu'on le remplacerait difficilement à la cathédrale. Elle était devenue tout oreilles, je vous assure. Elle m'a même demandé quelle maladie avait monsieur Compan. Puis, de fil en aiguille, je lui ai parlé de notre évêque. C'est un bien brave homme que monseigneur Rousselot. Elle ignorait son âge. Je lui ai dit qu'il a soixante ans, qu'il est bien douillet, lui aussi, qu'il se laisse un peu mener par le bout du nez. On cause assez de monsieur Fenil, le grand vicaire, qui fait tout ce qu'il veut à l'évêché… Elle était prise, la vieille; elle serait restée là, dans la rue, jusqu'au lendemain matin.

Mouret eut un geste désespéré.

– Dans tout cela, s'écria-t-il, je vois que tu causais toute seule…

Mais elle, elle, que t'a-t-elle dit?

– Attendez donc, laissez-moi achever, continua Rose tranquillement. J'arrivais à mon but… Pour l'inviter à se confier, j'ai fini par lui parler de nous. J'ai dit que vous étiez monsieur François Mouret, un ancien négociant de Marseille, qui, en quinze ans, a su gagner une fortune dans le commerce des vins, des huiles et des amandes. J'ai ajouté que vous aviez préféré venir manger vos rentes à Plassans, une ville tranquille, où demeurent les parents de votre femme. J'ai même trouvé moyen de lui apprendre que madame était votre cousine; que vous aviez quarante ans et elle trente-sept; que vous faisiez très-bon ménage; que, d'ailleurs, ce n'était pas vous autres qu'on rencontrait souvent sur le cours Sauvaire. Enfin, toute votre histoire… Elle a paru très-intéressée. Elle répondait toujours: «Oui, oui,» sans se presser. Quand je m'arrêtais, elle faisait un signe de tête, comme ça, pour me dire qu'elle entendait, que je pouvais continuer… Et, jusqu'à la nuit tombée, nous avons causé ainsi, en bonnes amies, le dos contre le mur.

Mouret s'était levé, pris de colère.

– Comment! s'écria-t-il, c'est tout!.. Elle vous a fait bavarder pendant une heure, et elle ne vous a rien dit!

– Elle m'a dit, lorsqu'il a fait nuit: «Voilà l'air qui devient frais.» Et elle a repris son seau, elle est remontée…

– Tenez, vous n'êtes qu'une bête! Cette vieille-là en vendrait dix de votre espèce. Ah bien! ils doivent rire, maintenant qu'ils savent sur nous tout ce qu'ils voulaient savoir… Entendez-vous, Rose, vous n'êtes qu'une bête!

La vieille cuisinière n'était pas patiente; elle se mit à marcher violemment, bousculant les poêlons et les casseroles, roulant et jetant les torchons.

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