Émile Zola - Le Ventre de Paris
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– Bonsoir, mademoiselle Lisa.
– Bonsoir, monsieur Quenu.
Quenu se mettait au lit en écoutant Lisa faire son petit ménage. La cloison était si mince, qu'il pouvait suivre chacun de ses mouvements. Il pensait: « Tiens, elle tire les rideaux de sa fenêtre. Qu'est-ce qu'elle peut bien faire devant sa commode? La voilà qui s'asseoit et qui ôte ses bottines. Ma foi, bonsoir, elle a soufflé sa bougie. Dormons. » Et, s'il entendait craquer le lit, il murmurait en riant: « Fichtre! elle n'est pas légère, mademoiselle Lisa. » Cette idée l'égayait; il finissait par s'endormir, en songeant aux jambons et aux bandes de petit salé qu'il devait préparer le lendemain.
Cela dura un an, sans une rougeur de Lisa, sans un embarras de Quenu. Le matin, au fort du travail, lorsque la jeune fille venait à la cuisine, leurs mains se rencontraient au milieu des hachis. Elle l'aidait parfois, elle tenait les boyaux de ses doigts potelés, pendant qu'il les bourrait de viandes et de lardons. Ou bien ils goûtaient ensemble la chair crue des saucisses, du bout de la langue, pour voir si elle était convenablement épicée. Elle était de bon conseil, connaissait des recettes du Midi, qu'il expérimenta avec succès. Souvent, il la sentait derrière son épaule, regardant au fond des marmites, s'approchant si près, qu'il avait sa forte gorge dans le dos. Elle lui passait une cuiller, un plat. Le grand feu leur mettait le sang sous la peau. Lui, pour rien au monde, n'aurait cessé de tourner les bouillies grasses qui s'épaississaient sur le fourneau; tandis que, toute grave, elle discutait le degré de cuisson. L'après-midi, lorsque la boutique se vidait, ils causaient tranquillement, pendant des heures. Elle restait dans son comptoir, un peu renversée, tricotant d'une façon douce et régulière. Il s'asseyait sur un billot, les jambes ballantes, tapant des talons contre le bloc de chêne. Et ils s'entendaient à merveille; ils parlaient de tout, le plus ordinairement de cuisine, et puis de l'oncle Gradelle, et encore du quartier. Elle lui racontait des histoires comme à un enfant; elle en savait de très-jolies, des légendes miraculeuses, pleines d'agneaux et de petits anges, qu'elle disait d'une voix flûtée, avec son grand air sérieux. Si quelque cliente entrait, pour ne pas se déranger, elle demandait au jeune homme le pot du saindoux ou la boîte des escargots. À onze heures, ils remontaient se coucher, lentement, comme la veille. Puis, en refermant leur porte, de leur voix calme:
– Bonsoir, mademoiselle Lisa.
– Bonsoir, monsieur Quenu.
Un matin, l'oncle Gradelle fut foudroyé par une attaque d'apoplexie, en préparant une galantine. Il tomba le nez sur la table à hacher. Lisa ne perdit pas son sang-froid. Elle dit qu'il ne faillait pas laisser le mort au beau milieu de la cuisine; elle le fit porter au fond, dans un cabinet où l'oncle couchait. Puis, elle arrangea une histoire avec les garçons; l'oncle devait être mort dans son lit, si l'on ne voulait pas dégoûter le quartier et perdre la clientèle. Quenu aida à porter le mort, stupide, très-étonné de ne pas trouver de larmes. Plus tard, Lisa et lui pleurèrent ensemble. Il était seul héritier, avec son frère Florent. Les commères des rues voisines donnaient au vieux Gradelle une fortune considérable. La vérité fut qu'on ne découvrit pas un écu d'argent sonnant. Lisa resta inquiète. Quenu la voyait réfléchir, regarder autour d'elle du matin au soir, comme si elle avait perdu quelque chose. Enfin, elle décida un grand nettoyage, prétendant qu'on jasait, que l'histoire de la mort du vieux courait, qu'il fallait montrer une grande propreté. Une après-midi, comme elle était depuis deux heures à la cave, où elle lavait elle-même les cuves à saler, elle reparut, tenant quelque chose dans son tablier. Quenu hachait des foies de cochon. Elle attendit qu'il eût fini, causant avec lui d'une voix indifférente. Mais ses yeux avaient un éclat extraordinaire, elle sourit de son beau sourire, en lui disant qu'elle voulait lui parler. Elle monta l'escalier, péniblement, les cuisses gênées par la chose qu'elle portait, et qui tendait son tablier à le crever. Au troisième étage, elle soufflait, elle dut s'appuyer un instant contre la rampe. Quenu, étonné, la suivit sans mot dire, jusque dans sa chambre. C'était la première fois qu'elle l'invitait à y entrer. Elle ferma la porte; et, lâchant les coins du tablier que ses doigts roidis ne pouvaient plus tenir, elle laissa rouler doucement sur son lit une pluie de pièces d'argent et de pièces d'or. Elle avait trouvé, au fond d'un saloir, le trésor de l'oncle Gradelle. Le tas fit un grand trou, dans ce lit délicat et moelleux de jeune fille.
La joie de Lisa et de Quenu fut recueillie. Ils s'assirent sur le bord du lit, Lisa à la tête, Quenu au pied, aux deux côtés du tas; et ils comptèrent l'argent sur la couverture, pour ne pas faire de bruit. Il y avait quarante mille francs d'or, trois mille francs d'argent, et, dans un étui de fer-blanc, quarante-deux mille francs en billets de Banque. Ils mirent deux bonnes heures pour additionner tout cela. Les mains de Quenu tremblaient un peu. Ce fut Lisa qui fit le plus de besogne. Ils rangeaient les piles d'or sur l'oreiller, laissant l'argent dans le trou de la couverture. Quand ils eurent trouvé le chiffre, énorme pour eux, de quatre-vingt-cinq mille francs, ils causèrent. Naturellement, ils parlèrent de l'avenir, de leur mariage, sans qu'il eût jamais été question d'amour entre eux. Cet argent semblait leur délier la langue. Ils s'étaient enfoncés davantage, s'adossant au mur de la ruelle, sous les rideaux de mousseline blanche, les jambes un peu allongées: et comme, en bavardant, leurs mains fouillaient l'argent, elles s'y étaient rencontrées, s'oubliant l'une dans l'autre, au milieu des pièces de cent sous. Le crépuscule les surprit. Alors seulement Lisa rougit de se voir à côté de ce garçon. Ils avaient bouleversé le lit, les draps pendaient, l'or, sur l'oreiller qui les séparait, faisait des creux, comme si des têtes s'y étaient roulées, chaudes de passion.
Ils se levèrent gênés, de l'air confus de deux amoureux qui viennent de commettre une première faute. Ce lit défait, avec tout cet argent, les accusait d'une joie défendue, qu'ils avaient goûtée, la porte close. Ce fut leur chute, à eux. Lisa, qui rattachait ses vêtements comme si elle avait fait le mal, alla chercher ses dix mille francs. Quenu voulut qu'elle les mît avec les quatre-vingt-cinq mille francs de l'oncle; il mêla les deux sommes en riant, en disant que l'argent, lui aussi, devait se fiancer; et il fut convenu que ce serait Lisa qui garderait « le magot » dans sa commode. Quand elle l'eut serré et qu'elle eut refait le lit, ils descendirent paisiblement. Ils étaient mari et femme.
Le mariage eut lieu le mois suivant. Le quartier le trouva naturel, tout à fait convenable. On connaissait vaguement l'histoire du trésor, la probité de Lisa était un sujet d'éloges sans fin; après tout, elle pouvait ne rien dire à Quenu, garder les écus pour elle; si elle avait parlé, c'était par honnêteté pure, puisque personne ne l'avait vue. Elle méritait bien que Quenu l'épousât. Ce Quenu avait de la chance, il n'était pas beau, et il trouvait une belle femme qui lui déterrait une fortune. L'admiration alla si loin, qu'on finit par dire tout bas que « Lisa était vraiment bête d'avoir fait ce qu'elle avait fait. » Lisa souriait, quand on lui parlait de ces choses à mots couverts. Elle et son mari vivaient comme auparavant, dans une bonne amitié, dans une paix heureuse. Elle l'aidait, rencontrait ses mains au milieu des hachis, se penchait au-dessus de son épaule pour visiter d'un coup d'oeil les marmites. Et ce n'était toujours que le grand feu de la cuisine qui leur mettait le sang sous la peau.
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