Denis Diderot - L'oiseau blanc - conte bleu

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L'oiseau blanc: conte bleu: краткое содержание, описание и аннотация

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Pour conserver l'odeur de pucelage
Dont ce lieu saint fut toujours parfumé,
Que loin d'ici le galant emplumé
Aille chanter et chercher une cage.
Vierges, contre ce coup armez-vous de courage;
Vous resterez encor vierges, ou peu s'en faut:
Vos cœurs, aux doux accents de son tendre ramage,
Ne s'ouvriront pas davantage:
Telle est la volonté d'en haut.
Et toi qu'il honora de son premier hommage,
Qui lui fis de mon temple un séjour enchanté,
Modère la douleur dont ton âme est émue;
L'oiseau blanc a pour toi suffisamment chanté.
Agariste, il est temps qu'il cherche Vérité,
Qu'il échappe au pouvoir du mensonge, et qu'il mue.

LA SULTANE

Mademoiselle, vous avez, ce soir, le toucher dur et vous me chatouillez trop fort. Doucement, doucement… fort bien, comme cela… ah! que vous me faites plaisir! Demain, sans différer, le brevet de la pension que je vous ai promise sera signé.

LE PREMIER ÉMIR

On ne fut pas fort instruit par cet oracle: aussi donna-t-il lieu à une infinité de conjectures plus impertinentes les unes que les autres, comme c'est le privilége des oracles. « Qu'il cherche Vérité , disait l'une; c'est apparemment le nom de quelque colombe étrangère à laquelle il est destiné. — Qu'il échappe au mensonge , disait une autre, et qu'il mue . Qu'il mue! ma sœur; est-ce qu'il muera? C'est pourtant dommage, il a les plumes si belles!» aussi toutes reprenaient: «Ma sœur Agariste l'a tant fait chanter! tant fait chanter!»

Après qu'on eut achevé de brouiller l'oracle à force de l'éclaircir, la prêtresse ordonna, par provision, que l'oiseau libertin serait renfermé, de crainte qu'il ne perfectionnât ce qu'il avait si heureusement commencé et qu'il ne multipliât son espèce à l'infini. Il y eut quelque opposition de la part des jeunes recluses; mais les vieilles tinrent ferme, et l'oiseau fut relégué au fond d'un dortoir, où il passait les jours dans un ennui cruel. Pour les nuits, toujours quelque vierge compatissante venait sur la pointe du pied le consoler de son exil. Cependant elles lui parurent bientôt aussi longues que les journées. Toujours les mêmes visages! toujours les mêmes vierges!

LA SULTANE

Votre oiseau blanc est trop difficile. Que lui fallait-il donc?

LE PREMIER ÉMIR

Avec tout l'esprit qu'il avait inspiré à ces recluses, ce n'étaient que des bégueules fort ennuyeuses: point d'airs, point de manége, point de vivacité prétendue, point d'étourderies concertées. Au lieu de cela, des soupirs, des langueurs, des fadeurs éternelles et d'un ton d'oraison à faire mal au cœur. Tout bien considéré, l'oiseau blanc conclut en lui-même qu'il était temps de suivre son destin et de prendre son vol; ce qu'il exécuta après avoir encore un peu délibéré. On dit qu'il lui revint quelques scrupules sur des serments qu'il avait faits à Agariste et à quelques autres. Je ne sais ce qui en est.

LA SULTANE

Ni moi non plus. Mais il est certain que les scrupules ne tiennent point contre le dégoût, et que si les serments ne coûtent guère à faire aux infidèles, ils leur coûtent encore moins à rompre.

À la suite de cette réflexion, la sultane articula très-distinctement son troisième bâillement, le signe de son sommeil ou de son ennui, et l'ordre de se retirer; ce qui s'exécuta avec le moins de bruit qu'il fut possible.

SECONDE SOIRÉE

La sultane dit à sa chatouilleuse: Retenez bien ce mouvement-là, c'est le vrai. Mademoiselle, voilà le brevet de votre pension; le sultan la doublera, à la condition qu'au sortir de chez moi vous irez lui rendre le même service; je ne m'y oppose point, mais point du tout… Voyez si cela vous convient… Second émir, à vous. Si je m'en souviens, voilà votre oiseau blanc traversant les airs, et s'éloignant d'autant plus vite, qu'il s'était flatté d'échapper à ses remords, en mettant un grand intervalle entre lui et les objets qui les causaient. Il était tard quand il partit; où arriva-t-il?

LE SECOND ÉMIR

Chez l'empereur des Indes, qui prenait le frais dans ses jardins, et se promenait sur le soir avec ses femmes et ses eunuques. Il s'abattit sur le turban du monarque, ce que l'on prit à bon augure, et ce fut bien fait; car quoique ce sultan n'eût point de gendre, il ne tarda pas à devenir grand'père. La princesse Lively, c'est ainsi que s'appelait la fille du grand Kinkinka, nom qu'on traduirait à peu près dans notre langue par gentillesse ou vivacité, s'écria qu'elle n'avait jamais rien vu de si beau. Et lui se disait en lui-même: «Quel teint! quels yeux! que sa taille est légère! Les vierges de la guenon couleur de feu ne m'ont point offert de charmes à comparer à ceux-ci.»

LA SULTANE

Ils sont tous comme cela. Je serai la plus belle aux yeux de Mangogul jusqu'à ce qu'il me quitte.

LE SECOND ÉMIR

Il n'y eut jamais de jambes aussi fines, ni de pieds aussi mignons.

LA CHATOUILLEUSE

Votre oiseau en exceptera, s'il lui plaît, ceux que je chatouille.

LE SECOND ÉMIR

Lively portait des jupons courts; et l'oiseau blanc pouvait aisément apercevoir les beautés dont il faisait l'éloge du haut du turban sur lequel il était perché.

LA SULTANE

Je gage qu'il eut à peine achevé ce monologue, qu'il abandonna le lieu d'où il faisait ses judicieuses observations, pour se placer sur le sein de la princesse.

LE SECOND ÉMIR

Sultane, il est vrai.

LA SULTANE

Est-ce que vous ne pourriez pas éviter ces lieux communs?

LE SECOND ÉMIR

Non, sultane; c'est le moyen le plus sûr de vous endormir.

LA SULTANE

Vous avez raison.

LE SECOND ÉMIR

Cette familiarité de l'oiseau déplut à un eunuque noir, qui s'avisa de dire qu'il fallait couper le cou à l'oiseau, et l'apprêter pour le dîner de la princesse.

LA SULTANE

Elle eût fait un mauvais repas: après sa fatigue chez les vierges et sur la route, il devait être maigre.

LE SECOND ÉMIR

Lively tira sa mule, et en donna un coup sur le nez de l'eunuque, qui en demeura aplati.

LA SULTANE

Et voilà l'origine des nez plats; ils descendent de la mule de Lively et de son sot eunuque.

LE SECOND ÉMIR

Lively se fit apporter un panier, y renferma l'oiseau, et l'envoya coucher. Il en avait besoin, car il se mourait de lassitude et d'amour. Il dormit, mais d'un sommeil troublé: il rêva qu'on lui tordait le cou, qu'on le plumait, et il en poussa des cris qui réveillèrent Lively; car le panier était placé sur sa table de nuit, et elle avait le sommeil léger. Elle sonna; ses femmes arrivèrent; on tira l'oiseau de son dortoir. La princesse jugea, au trémoussement de ses ailes, qu'il avait eu de la frayeur. Elle le prit sur son sein, le baisa, et se mit en devoir de le rassurer par les caresses les plus tendres et les plus jolis noms. L'oiseau se tint sur la poitrine de la princesse, malgré l'envie qui le pressait.

LA SULTANE

Il avait déjà le caractère des vrais amants.

LE SECOND ÉMIR

Il était timide et embarrassé de sa personne: il se contenta d'étendre ses ailes, d'en couvrir et presser une fort jolie gorge.

LA SULTANE

Quoi! il ne hasarda pas d'approcher son bec des lèvres de Lively?

LE SECOND ÉMIR

Cette témérité lui réussit. «Mais comment donc! s'écria la princesse; il est entreprenant!..» Cependant l'oiseau usait du privilége de son espèce, et la pigeonnait avec ardeur, au grand étonnement de ses femmes qui s'en tenaient les côtés. Cette image de la volupté fit soupirer Lively: l'héritier de l'empire du Japon devait être incessamment son époux; Kinkinka en avait parlé; on attendait de jour en jour les ambassadeurs qui devaient en faire la demande, et qui ne venaient point. On apprit enfin que le prince Génistan, ce qui signifie dans la langue du pays le prince Esprit, avait disparu sans qu'on sût ni pourquoi ni comment; et la triste Lively en fut réduite à verser quelques larmes, et à souhaiter qu'il se retrouvât.

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