Scott Kaelen - La Cité Ravagée

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"Il s'en remettra. Sa foi est la plus forte que je connaisse, à mon propre agacement, je dois le dire. Je lui donnerai un coup de main."

"J'espère que tu as raison," dit Jalis, "bien qu'à t'entendre, on dirait que tu places ta foi dans la foi de Dagra."

Oriken émit un rire tranquille. "Tu m'as bien eu, là."

L'après-midi passa lentement. La pluie, bien que légère, était incessante. Jalis et Dagra avaient remonté le capuchon de leurs manteaux tandis qu'Oriken avait revêtu sa veste en cuir de nargut. Ça le tenait au chaud et il était sec. Dagra les rejoignit et marcha de l'autre côté de Jalis, tous les trois longeant les bords du marais. Ils ne parlaient pas beaucoup ; Oriken se surprit à se demander ce qui pouvait bien les attendre. Ils n'étaient qu'à deux jours de marche de toute civilisation mais, en dépit du paysage familier qu'était Himaera, le Plateau de Scapa avait une atmosphère distincte. Le paysage dégagé lui donnait un sentiment de liberté mais le mettait également mal à l'aise, comme si la terre elle-même sentait leur présence et les considérait comme des intrus. Ce qui, bien sûr, ne faisait aucun sens.

Sans doute l'humeur de Dag qui déteint sur moi , pensa-t-il, puis il secoua la tête. Voyager et se retrouver dans la nature du jour au lendemain n'était nouveau pour aucun d'eux ; mais de pénétrer chaque jour un peu plus dans une vaste région inhabitée, une région que les vivants avaient désertée et abandonnée au passé, il ne parvenait pas à faire taire l'appréhension qui s'emparait de lui. Y avait-il vraiment une cité de l'autre côté des Terres Mortes ? Si c'était le cas, alors ce devait être une coquille vide, en ruine et envahie par la végétation.

Comme il avançait péniblement, la pluie battit plus fort et martela le bord de son chapeau. Alors que Jalis et Dagra marchaient en silence à ses côtés, perdus dans leurs pensées, Oriken se prit à penser à la légende de Lachyla. L'histoire de la cité était vague et embellie de légendes mais, quatre ans plus tôt, Oriken l'avait entendue savamment racontée par un Tisseur de Contes à la Folie de l'Aulne. À l'époque où Oriken et Dagra n'étaient encore que des débutants de la guilde et de nouveaux pensionnaires de la Folie de l'Aulne, ils vivaient dans la maison de la guilde avec Maros, Jalis et le reste des sabreurs, du temps où le Camelot Solitaire appartenait encore à Alderby. Le Tisseur s'y était arrêté une nuit.

Juste après minuit, dans la grande salle de la taverne, l'air était lourd de la fumée de bois, de bière et de dur labeur. Les sabreurs étaient regroupés à leurs tables près de la seule porte d'entrée. Oriken se souvenait avec une pointe de tristesse pour son mentor et ami sang-mêlé que Maros devait se pencher pour passer par cette porte, avant même que la lyakyn n'ait attaqué sa jambe. Un étranger entra par la porte et jeta un coup d'œil autour de la grande salle. Lentement, le silence s'abattit sur la pièce. L'homme, d'âge moyen, était aussi grand qu'Oriken. Il se dirigea vers le bar, écarta d'un geste les pans arrière de son pardessus bleu et brun et, d'un saut, se percha habilement sur le comptoir.

Depuis sa barbe sel et poivre soigneusement entretenue émergea le sourire de l'énigmatique Tisseur de Contes. Son regard glissa sur les visages captivés des clients silencieux. Ses yeux étaient vivaces. Son menton, légèrement en avant, démontrait une calme assurance. Tandis que le feu crépitait dans l'âtre, il lissa les plis de son pardessus et commença à tisser un conte...

À l'âge d'or de l'Époque des Rois, Lachyla était une ville forteresse vibrante de vie et d'activités, d'une puissance et d'une suprématie à nulles autres pareilles à Himaera. Son peuple célébrait la mort par des cérémonies élaborées dans les somptueux jardins funéraires. Les murs imposants du cimetière constituaient la première ligne de défense de la cité ; quelques décennies auparavant, une armée d'envahisseurs avait franchi les portes, ou du moins pensait avoir réussi, pour finir cernée de tous côtés par des archers. Les jours de guerre touchaient à leur fin mais, en une seule génération, le grand échiquier des royaumes se vit transformé par la mortalité éphémère des hommes, lorsqu'une nouvelle seigneurie émergea des coulées de sang d'une seigneurie précédente. L'âge d'or des monarques était voué à une fin calamiteuse, en grande partie, par les actes d'un seul homme.

Le dernier roi de Lachyla fut Mallak Ammenfar. Au grand dam des souverains tyranniques de l'époque, Mallak était un roi droit et juste, et il réussit très vite à nouer des alliances avec ses voisins du nord. Dans les premiers jours de son règne, Himaera vivait dans une paix précaire mais, peu à peu, ses talents de diplomate suscitèrent une paranoïa grandissante. Déterminé à faire de Lachyla un état-cité autonome, il commença par fermer les voies commerciales vers les royaumes les plus au nord et établit des restrictions aux déplacements des citoyens. Mallak négligea les colonies les plus éloignées du Royaume de Lachyla et se concentra sur la cité fortifiée.

À la mort de sa mère, il s'isola et passa le plus clair de son temps dans le sanctuaire du château. Personne ne sut ce qu'il y faisait, pas même la reine.

Privé du commerce des métaux, des pierres et d'autres ressources précieuses, les royaumes du nord tombèrent dans le déclin et les tensions s'accrurent dans tout le territoire.

Un jour, des marchands et des émissaires tentant de visiter Lachyla depuis ses voisins alliés rentrèrent chez eux, rapportant la nouvelle selon laquelle les portes de la cité étaient fermées et que personne ne les gardait. Au-delà des portes, dirent-ils, les jardins funéraires de Lachyla ainsi que le grand Litchway, l’Allée des Morts-Vivants, autrefois lieu d'incessantes activités paisibles, étaient déserts jusqu'à la ville proprement dite, et qu'il n'y avait aucune famille en deuil, ni aucun gardien en vue. L'entrée avait été interdite à tous les étrangers, même aux sujets des colonies et forteresses périphériques de Lachyla. Aucun des citadins ne fut autorisé à sortir.

Les rois d'Himaera abandonnèrent Lachyla à son sort et, sur l'avis de leurs émissaires, décidèrent de ne pas entrer en guerre. Quelque chose de surnaturel s'était abattu sur la ville. Même les oiseaux modifièrent leur trajectoire pour ne pas voler au-delà des murs, sentant peut-être la malignité qui flottait sur le cimetière, sur les arbustes et les pelouses flétries, sur la terre retournée des tombes...

Ce que le roi faisait secrètement dans le sous-sol du château, pas âme qui vive n'en fut témoin. Mais Valsana, l'ancienne divinité d'Himaera, n'avait que faire de ces restrictions. La déesse de la vie et de la mort régnait à part et suprêmement sur tous les dieux des Liés et des Non-Liés et depuis bien avant l'époque bénie des Dyades.

Valsana vit dans les actions du roi la soif d'un pouvoir au-delà de son rang et elle le jugea coupable d'aspirer à être divin. Sa vengeance s'abattit non seulement sur Mallak mais aussi sur tous ceux qui se trouvaient à l'intérieur des murs de la ville.

Elle rappela les habitants des jardins funéraires de leurs lieux de repos. Les ancêtres envahirent la ville et s'en prirent à leurs descendants qui étaient trop terrifiés pour se défendre. Bientôt, tous les habitants de la ville, hommes, femmes et enfants, rejoignirent leurs épouvantables semblables.

Quand le roi vit que sa ville sombrait dans le chaos, il ordonna au dernier de ses gardes de fermer les portes du château de l'intérieur. La première nuit, alors que les gémissements des morts entouraient le château, le cœur d'une vieille servante s'arrêta face à cette horreur. Elle mourut doucement et revint à la vie tout aussi doucement. L'un après l'autre, tous les serviteurs du roi subirent le même sort, puis ce fut le tour de sa famille et, enfin, des membres de sa garde, jusqu'à ce que seul Mallak restât. Pour les vivants, le château fut leur ultime sanctuaire. Pour les morts sans repos, ce fut leur éternel tombeau.

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