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Ce livre est une fiction. Les noms, caractères, professions, lieux, événements ou incidents sont les produits de l'imagination de l'auteur utilisés de manière fictive. Toute ressemblance avec des personnages réels, vivants ou morts, serait totalement fortuite.
© Copyright 2020 - Ecrivain Anonyme
ISBN : 9789403607672
Design de couverture : par l'auteur (Pixabay et Canva)
Instagram : ecrivainanonyme1
Adresse mail : Ecrivain-anonyme@hotmail.com
AVERTISSEMENT DE CONTENU
Des thèmes sensibles peuvent être abordés dans ce roman. Il vous appartient de juger s'ils sont en adéquation avec votre sensibilité.
Cependant, il me semble être accessible à partir de 14 ans.
SOMMAIRE
Titre.
Prologue : Inhumain.
Chapitre 1 : Inattendu
Chapitre 2 : Misanthrope
Chapitre 3 : Miséricorde
Chapitre 4 : Avant toi
Chapitre 5 : Relations
Chapitre 6 : Apprentissage
Chapitre 7 : Ice
Chapitre 8 : Tension
Chapitre 9 : Ressentir
Chapitre 10 : Fumée
Chapitre 11 : Meurtrier
Flashback
Chapitre 12 : Meurtri
Chapitre 13 : Cicatrices
Chapitre 14 : Sonné
Chapitre 15 : Recommencer
Chapitre 16 : Angoisse
Flashback
Chapitre 17 : Monstre
Chapitre 18 : Néant
Chapitre 19 : Vide
Chapitre 20 : Confiance
Chapitre 21 : Chute
Chapitre 22 : Départ
Chapitre 23 : Conscience
Chapitre 24 : Echanges
Chapitre 25 : Retour
Epilogue : Humain
Remerciements.
A ceux qui ont cru en moi.
Notamment à ma mère, qui a su m'aimer envers et contre tout.
PROLOGUE
Humain : « Espèce qui sait se montrer compréhensive et compatissante, manifeste de la sensibilité et possède des caractéristiques communes avec les êtres de son espèce. »
Inhumain : « Qui ne semble pas appartenir à la nature ou à l'espèce humaine et qui est perçu comme atroce, monstrueux ; qui est sans pitié. »
Aussi étrange que cela puisse paraître, je peux vous assurer que la frontière entre ces deux mots est mince, voire inexistante.
La vie est dure, intransigeante et ne nous laisse pas beaucoup de répit. Elle est violente. Elle frappe sans cesse. Encore et encore. Elle nous rit au nez, elle nous expose des mauvaises choses ; elle nous court après, nous rattrape… C'est comme un gigantesque jeu. Un jeu de torture, avec des pièges partout, faits pour attraper nos pauvres petits membres tandis que notre esprit s'agite. Il pense qu'il va s'en sortir, qu'il est suffisamment intelligent pour éviter, contrecarrer ces pièges, mais il n'est pas assez vif, pas assez observateur, pas assez lointain de notre corps pour les comprendre. Que faut-il faire pour sortir de ces pièges ? Et même une fois pris dedans, quand il n'y a plus aucune issue, quand il n'y a plus aucun regard, quand l'on se retrouve seul dans le noir, piégé, affaibli, triste : où est la sortie ? Que nous réserve-t-elle ? Est-elle bonne ? Est-elle mauvaise ? A-t-elle une conscience ? Mais surtout… est-elle juste ?
En réalité, ce n'est pas la vie qui nous torture, qui nous empoisonne, qui nous manipule, c'est toi : l'humain.
CITATION :
Le jour où les larmes prendront le dessus sur les sourires,
Le jour où les cauchemars prendront le dessus sur les rêves,
Le jour où la colère prendra le dessus sur la raison,
Le jour où l'obscurité prendra le dessus sur la lumière.
Le jour où mon âme s'éteindra, mes larmes,
mes cauchemars, ma colère et mon obscurité prendront le dessus.
Et mon cœur, lui, restera en dessous.
Bien en dessous.
CHAPITRE 1
Inattendu - Rose Wills
Marcheprime, France
- Tu ne devrais pas faire ça, Rose.
- Mais ça serait l'endroit parfait, Matthew !
Je vis dans cette villa depuis vingt ans ; depuis que je suis un bébé, en fait. Jamais mes parents ne m'ont laissé roder autour de la maison, seule, bien longtemps. Ils ont même engagé une femme uniquement pour me surveiller lorsqu'ils étaient au travail.
Je lui ai souvent demandé si je pouvais jouer dehors, dans la forêt qui borde notre immense propriété, mais jamais elle n'a accepté ; et ça m'énerve parce que je suis vraiment une fille curieuse. Et bornée aussi.
Je me suis alors renseignée afin de savoir ce qu'ils me cachent tous et j'ai appris qu'il y avait eu des meurtres dans ces bois, il y a de cela de nombreuses années maintenant.
Aujourd'hui, je suis bien décidée à rentrer dans cette forêt pour prouver à tout le monde que ce sont des foutaises.
Et, en plus de cela, j'ai besoin d'un endroit discret et tranquille pour échanger de l'acide.
Mon meilleur ami me retient le bras avant que je n'entre dans la forêt.
- T'as pas peur de te faire tuer en entrant là-dedans ? demande-t-il d'une voix stressée.
- T'es vraiment un froussard, Mat, rétorqué-je, sur les nerfs.
- Peut-être, mais je préfère rester là.
- Peureux !
Alors que je commence à avancer, il me rattrape en jurant.
- Prend au moins mon manteau, me propose-t-il.
- Il est moche ton manteau, j'en veux pas.
- Il m'a coûté 500 euros alors je t'interdis de dire ça !
Je roule des yeux. Ses parents travaillent dans le même cabinet d'avocats que mon père, alors ils sont tout sauf pauvres. Je ne m'inquiète pas le moins du monde pour ses économies.
- Il est rouge bordeaux ; comme ça, tu seras plus voyante et les chasseurs ne te prendront pas pour un gibier, s'explique-t-il, mais je secoue la tête. Juste, prend-le. Pour me faire plaisir.
- Okay, mais tu me saoules vraiment.
Je lui prends le manteau des mains et me couvre. Les manches me tombent sur les mains et le tissu m'arrive en dessous des fesses. Il faut dire que je suis plutôt petite, c'est vrai.
Matthew me regarde m'enfoncer dans les bois avec nervosité alors que je suis totalement sereine. Je ne crois pas aux légendes, je suis du genre à ne croire que ce que je vois. Et je vois une forêt inoccupée depuis des années avec le doux son des oiseaux, et l'agréable vent de ce début d'après-midi. Je n'aperçois rien qui soit susceptible de me faire du mal.
Les feuilles bougent et quelques-unes d'entre elles se décrochent, venant embellir le sol qui craque sous chacun de mes pas. Le vent siffle contre l'écorce des arbres et, plus je m'enfonce dans la forêt, plus je me sens libérée d'un poids. Je ne sens plus la pression de mes parents, ni celle de mes professeurs ou bien ce besoin absurde d'être une fille parfaite. Fille que je ne suis évidemment pas.
Ici, au fin fond de cette forêt, je peux être celle que je veux : celle que je suis.
Personne ne me regarde ; c'est un endroit tranquille, désert, qui laisse mon esprit se nourrir de la nature que nous offre notre planète. J'aime cette forêt et je comprends pourquoi mes parents ne voulaient pas que j'y aille. Ce n'est pas à cause de cette série de meurtres, mais à cause de ce sentiment, cette légèreté qui me pousse à vouloir me rebeller pour une liberté infinie.
La nature me donne cette envie de croire que tout est possible, que je peux atteindre des sommets rien qu'avec une pensée. Je respire, je revis, l'espace d'une seconde.
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